Si vous saviez comme mon arrivée en Espagne avait pu changer ma vie! Je connaissais enfin le bonheur. UN bonheur simple et que beaucoup de gens ne trouveraient pas si fabuleux. Mais pour moi, vivre l'amour c'était bien la toute première fois! Vivre avec un homme qui chaque jour me couvre de bisous, me serre dans ses bras en me murmurant à l'oreille des mots tendres.. C'est magique ! Je ne m'en lasserais jamais, j'en suis certaine. Francisco est.. plus parfait que j'aurais pu espérer. Oui il a son petit caractère, ce qui nous a valu des petites prises de becs déjà mais à côté de ça c'est quelqu'un de formidable. Il cherche à faire plaisir, est d'une extrême douceur. Il me rend plus heureuse que jamais. Il cuisine comme un pied, c'est une évidence. Mais tellement peu de défauts pour tellement de qualités qui les rattrape sans aucun soucis. Puis en arrivant dans sa vie et dans son appartement j'avais eu la grande surprise de rencontrer un mini lui, Milo, deux ans. Un petit bonhomme tout mignon qui ne m'a pas posé le moins du monde problème. Il faut avouer qu'il avait comme son père des grands yeux tout doux et une bouille d'ange, il pourrait se faire aimer de nimporte qui ce petit bonhomme la. Du coup maintenant nous formions une éspèce de .. Famille si on peut appeler ça comme ça? En tout cas nous étions un couple des plus amoureux.. Et je ne vous cache pas que je me sens totalement changée, enfin libre de mes mouvements, de mes sentiments, et aimée à ma juste valeur. J'ai tellement à lui donner, à lui apporter, c'est comme si désormais je n'avais plus de limite. Bref.. Vous l'aurez compris la vie est belle!

Le soleil brillait haut dans le ciel en ce bel après midi, mon cher ange de petit ami avait du partir faire un saut pour discuter boulot sans doute et je m'étais portée volontaire pour garder le gentil petit Milo pendant ce temps. En voyant le temps , j'avais préparé un sac avec les affaires nécessaires et avait laissé un post-it sur la table pour ne pas que Francisco s'inquiète. " Retrouve nous au parc dès que tu rentres, à très vite. Love U. ♥ " Et à pied avec le bambin dans les bras j'avais rejoint le parc de la ville ou j'avais déjà eu l'occasion d'aller à mon arrivée, très sympa, pas trop fréquenté non plus pour ne pas se marcher dessus et avec un espace jeu pas mal pour les enfants. Avec les balançoires, les toboggans, bac à sable et tout ce qui va avec! Je guettais un éventuel texto dès qu'il serait à la maison, craignant malgré moi qu'il ne m'en veuille d'avoir pris de mon propre chef cette initiative mais rangeait une nouvelle fois mon portable dans ma poche pour déposer Milo dans un des sièges en plastique avec des lanières de sécurité accroché à la balançoire. « Allez, on balance bonhomme ! Attentiooon c'est parti ! » Je poussais tout doucement pour ne pas l'effrayer, le siège partant vers l'avant avant de revenir vers moi ou je poussais en douceur, écoutant le petit rire et remuer ses petites jambes. Je relevais la tête en voyant au loin arriver celui que j'attendais alors que mon coeur accélérerait, comme à chaque fois d'ailleurs. Un grand sourire se dessinait sur mon visage. « Heey toi ! Tu es enfin la! C'était bien ta petite réunion? Tu t'es pas inquiété en rentrant j’espère..? C'était pas le but. »

C'est drôle d'entendre rire un enfant. Ils ont leurs deux petits yeux qui se mettent à pétiller simultanément. Et le son de leur rire.. il n'y a surement pas de mélodie aussi belle dans le monde entier. J'adorais à l'époque m'occuper de mon petit frère bien que j'étais plus jeune, et je retrouvais le même bonheur à m'occuper de Milo qui était, on peux le dire, une véritable crème. Jamais encore je ne l'avais vu faire de colère, ce qui est pourtant fréquent à cet âge la ou ils ont tendance à commencer à tester. Lui au contraire était d'un grand calme, un peu trop peut être, j'aurais adoré l'entendre parler un peu plus. Mais il faut faire preuve de patience, et brusquer ce petit bonhomme ne servirait à rien. Et croyez moi, le voir sourire comme ça en voyant arriver son papa, c'est mieux que nimporte quel mot.« Je crois que tu lui as manqué, il te cherchait des yeux.»Je retrouvais avec grand plaisir ses bras si doux, son torse si rassurant contre le seul je me blottissais sans me faire prier lorsque avec son habituelle assurance il m'attirait vers lui. Seulement quelques heures que j'en avais été séparée et pourtant je ne pouvais m'empêcher de m'aggriper à lui comme si ma vie en dépendait. L'amour m'a changé, oh oui.. Mais c'est la meileure chose qui me soit arrivé au monde.

« Tu aurais du m'envoyer un petit message, je me demandais quand j'aurais le bonheur de te retrouver. C'était tellement long.. Je dois être un peu folle non? Etre en manque de tes bras à la seconde ou tu t'en vas loin de moi, c'est la première fois que ça m'arrive.»Je glissais doucement ma main dans ses cheveux, embrassant plusieurs fois ses lèvres en me grandissant sur la pointe de mes pieds pour arriver à la hauteur parfaite. Mais malheureusement notre étreinte tendre et pleine de douceur fut interrompue par son fils plutot possessif et jaloux quand il s'y mets - Je vais faire de la balançoire avec lui. T'es content poussin? »Je me penchais, déposant un petit bisou sur la joue du bambin avant de m'installer sur la balançoire normale d’à côté, poussant fort sur mes jambes pour lancer le mouvement puis les balançais d'avant en arrière« Tu me pousses un peu chéri? J'ai vraiment pas de forces c'est lamentable je vais pas aller bien haut comme ça. »Tendant la main, j'attrapais le bord du siège en plastique du petit pour l'entrainer avec moi et balancer un peu, gratifiant au passage mon petit ami d'un grand sourire. Un qui lui étaient réservés. Un que lui seul savait faire naitre sur mon visage.

J'avais peur de mal faire avec lui, pour la simple raison que le perdre m'effrayait plus que nimporte quoi en ce monde et que je savais parfaitement que l'un comme l'autre nous avions un sacré caractère. Donc chaque dispute me terrorisait tout le monde que je ne pouvais pas m'empêcher de me mettre dans tous mes états et souvent on se criait dessus, puis on était repartis pour s'aimer plus fort que jamais. C'est dingue que parfois se déchirer soit nécessaire pour que tout se calme ensuite. Je ne supporte pas ça.. Chaque fois mon coeur s’accélère, et au lieu de me jeter à son cou je m'énerve encore plus après lui parce que je ne sais pas comment réagir, ni plus ni moins, jamais je n'avais été confrontée à ce genre de situations avant de le rencontrer. Parce que je savais que même si je lui tenais tête, jamais il ne lèverais la main sur moi. «Ohh c'est pire que la prison si tu te fais surveiller c'est vraiment pas cool.. Oui je suis amoureuse, et encore bien plus que ça, je suis folle de toi Francisco et tu le sais bien.»

Les balançoires, que de souvenirs d'enfance la dessus ! J'adorais en faire quand j'étais petite, ma mère ne se lassait jamais de me pousser encore et encore, parfois pendant une bonne heure. Je détachais mes cheveux pendant que mon homme s'occupait de Milo qui semblait au comble de la joie d'être la avec nous deux. Parfois les mots ne sont pas nécessaires, cet enfant on peut lire dans ses yeux comme dans un livre ouvert c'est juste fabuleux. Oui j'en suis totalement gaga vous l'aurez deviné ! Je me penchais en arrière lors qu’enfin il revint près de moi et déposais mes lèvres sur sa joue pour le remercier d'y mettre sa contribution en me poussant, vraiment trop adorable. « T'es genial toi, merci mon ange. Accroche toi petit prince ça va balancer.» Je bougeais les jambes pour donner de l'impulsion, faisant tout de même attention à ne pas malencontreusement en donner un à mon pauvre petit ami. Les bonheurs simples de la vie résident en des moments parfois si simples, c'est fou non? Je n'ai jamais été si bien que depuis que je vis dans cet appartement avec lui, à vivre ma vie comme jamais je n'en ai eu l'occasion. Mon rire s’amplifiait chaque fois que la balançoire montait plus haut et je ne me calmais que l'espace d'un instant, tournant un peu la tête vers Francisco.« Dis, vu le temps, je me disais que ce soir on pourrais faire un pique-nique ici, qu'est ce que tu en penses? » Je retournais la tête, surveillant la mini crapule qui balançait avec moi et qui frappait dans ses petites mains en riant. Tout était bon, il n'avait pas peur le moins du monde. Je le relâchais tout de même pour ne pas totalement le secouer et me levais tout doucement sur la planche de bois sur la quelle j'étais assise pour balancer, me tenant bien aux cordes qui la tenaient et me tournais vers Francisco « Si je sautes tu vas me rattraper?»