Plus que deux… Il ne me restait plus que deux copies à corriger et j’aurais fini… « Aller courage Dieg tu peux y arriver, plus que huit pages… » J’aimais bien faire faire des dissertations à mes élèves, mais j’avais horreur de les corriger. Mon moral mourair quand je voyais toutes leurs fautes. C’est horripilant quand on voit qu’ils ne sont même pas fichus d’écrire déguisement ou carnaval sans fautes alors qu’ils font littérature française depuis un plus d’un an et du Français depuis le collège ! « Ralala ! Ce n’est pas possible ! » Oui, je parlais à voix haute, de toute façon vu l’heure qu’il était, personne n’allait me prendre la main dans le sac. J’étais entrain de m’énerver tout seul quand je finis enfin mon travail. Ouf ! Je regardais l’heure sur mon téléphone. Quoi !? Trois heures du matin ? Déjà ? Ce n’était pas juste, tout ça m’avait pris la moitié de la nuit et ils ne faisaient toujours pas de progrès. Je ne suis pas d’une nature violente, mais lundi, dès leurs premières heures avec moi, ces ados allaient voir ce qu’ils allaient voir. Pour le moment j’étais trop fatigué pour réfléchir et je quittais mon bureau pour aller m’étaler sur mon lit. Oui, habillé. Je n’avais pas le courage de me changer et puis je m’endormais déjà…

Dring-dring… Le réveil sonna. Je fis un bond. Quoi déjà ? Et oui, je n’avais dormi que six heures. Pourquoi j’avais mis mon réveil un dimanche ? Allez savoir… Même moi je ne me comprenais pas… Le pire, c’est que je ne me souvenais même pas de l’avoir mis… Peut-être que j’avais tout simplement oublié de l’éteindre la veille ? Je grognais, mais sortis tout de même de mon lit. J’allais tranquillement me préparer un café quand j’aperçus ma colocataire qui sortait de la salle de bain…. En serviette. Oui oui, vraiment. « Salut ! » Dis-je en levant la main. Je baissais les  yeux… Non, je n’avais pas le droit de la regarder… Non, ce serait déplacer. J’étais toujours dans la contemplation du liquide noir qui tournait dans ma tasse quand Valentina réapparut, enfin, le son de sa voix surtout. Je redressais la tête, elle était habillée ! Génial ! Je rigolais doucement. « Oui je pense ! » Je lui souris. « Un truc de prévus aujourd’hui ? » Non que je l’invite à quoi que ce soit seulement… L’appart avait besoin d’un petit coup de ménage et ça nous ferais peut-être du bien de passer un peu de temps entre coloc’, pour tisser des liens, ce genre de chose… Il faut dire que j’avais été un peu pris en ce moment, entre les cours et les sorties avec Maya et Enzo…

Je venais de voir ma colocataire sortir de la salle de bain disons… pas très habillé, mais j’aurais aussi bien pus rêver. J’étais encore dans les vapes, n’ayant pas beaucoup dormit, mais non, elle était bien réelle, je la saluais puis elle partit dans sa chambre. Pour se mettre quelque chose de plus qu’une serviette sur le dos… Du coup, je me préparais un bon café le temps qu’elle revienne. J’étais dans la contemplation de ma tasse et du liquide noirâtre qui tournait à l’intérieur quand elle revint. Je levais la tête vers elle. Oui, c’était mieux, elle était habillée. Chouette ! Du coup, pour entamer la conversation, je lui demandais si elle avait quelque chose de prévu pour la journée. J’imaginais qu’on pourrait passer un petit moment ensemble, mais si elle devait faire un truc et bien tant pis, une autre fois peut-être. Elle s’appuya contre le frigidaire avant de répondre qu’elle pensait nettoyer un peu l’appartement. Rechouette ! Ça tombait bien ! « Moi aussi je pensais faire ça ! » Je lui souris gentiment alors qu’elle attrapait du chocolat. « Oui, oui je veux bien t’aider. Je n’ai rien de plus à faire et puis oui, il faut dire que pour des colocs’ on ne se connaît pas vraiment… » Bah quoi ? C’est vrai, je ne savais presque rien d’elle, m’y a par qu’elle travaillait dans l’immeuble dans une boutique de lingerie et qu’elle s’appelait Valentina. Là, elle se mit à s’étouffer avec son chocolat et je la regardais, inquiet. Puis finalement je me joignis à elle quand elle, rigolant doucement. « Oui ! Effectivement, il y a mieux, mais bon… C’est pas grave. » Je lui souris de nouveau avant d’aller vers l’évier pour rincer ma tasse. C’est à ce moment-là que je m’aperçus que je portais encore mes vêtements de la veille. Moi dieu… J’étais grave… « Regarde un peu, j’ai travaillé sur des copies tellement tard que j’ai dormi habillé ! Oui, tu peux rire. » Lui dis-je avec un clin d’œil. Quel adulte je faisais, je dormais avec mes vêtements de la journée, je me couchais à pas d’heure… « Je vais me changer, je reviens ! » Oui, ça c’était une bonne idée. Je regagnais donc ma chambre et troquais mon jean contre un short et ma chemise contre un t-shirt uni. En passant, je déposais mon lingue dans la panière de sal puis retournais dans la cuisine. « Prête miss ? » Lâchais-je en riant doucement. J’allais vers le placard et en sortis un ballet, une serpillière et un aspirateur ainsi que quelques produits et deux ou trois chiffons. Youpi. Nous étions paré pour livrer la guerre contre la saleté. Je levais les yeux vers la brunette. « Tu veux commencer pas quoi ? »