Une vie, une personne. Un être peut vous manquer horriblement en quelques jours, une dizaine même. Je ne suis pas dépendante de lui. Peut-être si au fond mais je voulais me dire que non. Cependant depuis 10 jours, je ne cessais de le contacter pendant qu’il était parti. J’avais peur de le sentir là-bas. Peur qu’il ne revienne pas. C’était bête, non ? J’inspirais profondément devant l’aéroport en repensant à nos derniers jours avant son départ. Simplement magique. 3 jours dans un paradis de quiétude. Un paradis qui m’avait reposé de mes craintes ou presque. Pendant 3 jours, j’étais juste en famille avec lui. Sans deux portes pour nous séparer. L’enfer qui était miens depuis quelques jours. Un fossé qui me pesait de plus en plus. Pourtant j’avais pris des obligations avec Azaléa mais bon dieu, je rêvais être seulement avec lui. Nous deux, oubliant le monde. Je souriais doucement en regardant le tableau des vols, il allait arriver. J’étais seule même s’il manquait horriblement à Liam qui pleurait souvent quand il voulait juste voir son père. C’était étrange ce lien qui les liait et semblait tellement indéfinissable pour moi. Il était celui qui avait eu son premier sourire. Tandis que ce matin, j’avais gagné son premier rire. C’est nul mais apparemment ça le fait rire quand je me prends une porte. Bien sûr, il n’était pas seul, il était avec Jake. Je me disais pertinemment que ça ne plairait pas à William et je redoutais ce moment mais convaincue que c’était surement plus simple pour penser à nos retrouvailles. J’avais proposée et insistée pour que Jake prenne le canapé pendant son séjour. Pourquoi pas ? C’était un ami et autant l’aider. Les hôtels sont tellement chers. Je ne voulais pas le laisser à la rue. Il fallait juste l’annoncer en douceur avec Willy. Là, pourtant tout ce que je me disais c’était qu’il me manquait et que je voulais juste être dans ses bras, c’est nul, non ? J’allais vers la porte ou ils étaient tous censés sortir mais toujours personnes, rien. L’interphone se mit alors en marche avec une musique d’annonce. « Le vol en provenance de Las Vegas aura du retard, veuillez-nous excuser ! », je paniquais un peu, là. Pourquoi ? C’était ainsi. Je me baladais dans l’aéroport en tentant de le joindre mais apparemment son portable n’était pas allumé. Je soupirais. Pourquoi il avait fallu que mon père soit ailleurs quand on avait besoin de son aide. Il aurait pu régler ça. Je soupirais encore plus au fil des minutes, paniquant un brin. Quand l’avion arrivait enfin, j’étais totalement soulagée. C’était comme si on me retirait une épine du pied. Dans mon minishort et mes tongs avec une petite blouse blanche finement transparente au-dessus de mon bikini rouge. Bon d’accord, bizarre comme tenue mais j’avais chaud et Liam avait bavé sur ma robe. Une robe soigneusement choisie pour l’occasion. J’avais rapidement enfilée ce que j’avais mis hier. Enfin bref, je regardais les gens sortir, plus je ne le voyais pas arriver et plus je flippais. Je surveillais de ne pas l’avoir manquée en me tournant même et regardant ceux qui allaient déjà vers la sortie. Les familles qui se retrouvaient me donnaient envie de sourire pourtant j’étais paniquée, nerveuse. J’étais à deux doigts de taper une crise de panique.

La vie est ainsi faite que même lorsque vous avez l'impression d'être sur un petit nuage dans un monde intemporel, les petits tracas du quotidien peuvent vous rattraper. Comme nous l'avions planifié Pearl et moi, nous étions partis tout un week-end en famille. Une sorte de rêve, une petite bulle bien confortable dans laquelle nous avions tout oublié de nos soucis, du boulot...Tout. Si ça avait été possible je serais rester encore un peu plus là bas pour profiter du calme et de la sérénité que ça amenait. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, le retour à Barcelone était inéluctable parce que l'un et l'autre nous devions travailler. En fait de mon côté se fût encore un peu plus compliqué que ça puisque je reçu un courrier m'informant que je devais me rendre à Vegas dès que possible pour régler des problèmes administratifs. C'était également l'occasion d'en profiter pour rapatrier le reste de nos affaires à Pearl et moi. Dès le lendemain après avoir en avoir parlé avec elle je prenais un billet pour Vegas.
Dix jours, c'est le temps que je restais sur le sol américain le temps de tout régler et d'organiser le voyage de nos affaires vers Barcelone. Concrètement il n'y avait rien de bien grave mais des choses nécessaire à faire qu'il valait mieux ne pas laisser trainer. C'est en rendant les clés de l'appartement que je pris encore plus conscience que ma vie avait totalement changer, j'allais quitter Vegas sans doute pour un long moment. Une page qui se tourne et une autre qui s'ouvre, écrire mon histoire étant devenu impossible sans Pearl même si je savais que j'allais avoir un peu le mal du pays je ne me voyais pas rester ici. L'avion avait un peu de retard, rien de bien grave ça arrive et il n'y a pas de quoi en faire tout un plat même si j'étais pressé de retrouver ma famille. Et ouais je peux le dire nous sommes une famille même si nous vivons chacun d'un côté du palier. Original n'est-ce pas? Mais c'est tout nous de ne pas faire les choses comme tout le monde! Le conformisme ça n'est pas notre fort et si ça nous joue des tours parfois ça évite une certaine monotonie au quotidien.

Pearl m'avait manqué et Liam bien évidemment aussi, j'étais pressé de les voir mais même une fois l'avion atterrit les choses ne semblaient pas vouloir se faire simplement. J'avais un problème de bagages et je dû attendre encore 10 minutes pour les récupérer. Enfin je me dirigeais dans le hall des arrivées et voyant Pearl, nerveuse qui regardait un tableau lumineux et qui se demandait sûrement pourquoi je n'étais pas encore là. Je m'approchais d'elle et posais une main dans son dos "Tu attends quelqu'un?" demandais-je en souriant, lui laissant un peu le temps de percuté que j'étais bien là à présent. A la suite de quoi je l'embrassais avec tendresse "Même seulement 10 jours, sans toi c'est terriblement long.". Elle n'avait pas emmené Liam ce qui me surprenait un peu mais je pensais qu'Azalea devait surement le garder. "Ça va?" lui demandais-je sans la quitter du regard "Tu avais l'air un peu paniqué, tu pensais que j'étais resté à Vegas?" je disais ça sur le ton de la plaisanterie mais ça n'était pas improbable qu'elle y ai pensé.

J’étais paniquée. Je ne le voyais pas arriver, son vol était en retard. C’était parfait. Totalement parfait. Je regardais autour de moi en le cherchant. Les minutes passaient vraiment et je devenais dingue. Comme l’impression que vous perdez une partie de vous. Je n’aimais pas cette sensation. Quand je sentis sa main, je ne réagissais pas tout de suite, il y avait du monde et j’étais plusieurs fois serrée entre deux. Là, cela se dégageait et je finissais par réagir au son de sa voix. Elle m’avait tellement manquée, cette voix qui me rassurait. Je souriais en le regardant avant de secouer la tête et n’ayant pas le temps de dire quoique ce soit qu’il m’embrassait, je voulais prolonger son baiser qui était bien trop court et pourtant, je n’avais pas le temps qu’il reprenait la parole ce qui me fit sourire. « Et sans toi, tu ne peux pas savoir comment c’est pire ! », je souriais en hésitant à reprendre ce baiser mais j’étais un peu bousculée par les passages des gens qui regardaient le panneau lumineux. Ils m’énervaient à ne pas se gêner. Je fis un petit sourire mélangé à une moue toute mignonne quand il me demandait comment j’allais. Je m’apprêtais à répondre que sa question suivante arrivait. J’étais encore un peu sous le coup de la nervosité et de la faim de ce baiser. J’avais aussi juste envie d’être dans ses bras et je ne pouvais m’empêcher de le regarder et me dire : il est là. Je me mettais sur la pointe des pieds sans répondre de suite et passant les bras autour de sa taille en déposant un simple baiser sur ses lèvres en lui frôlant légèrement avant de revenir sur mes pieds. « Un peu… c’est stupide… », je fis un bref sourire en l’embrassant rapidement, je ne voulais pas m’en détacher. « Ça va mieux maintenant et toi ? », je ne lui laissais pas le temps de répondre que je l’embrassais plus longuement en ne me souciant plus du monde en fait, j’étais tellement collée à lui qu’ils nous évitaient. Je reculais doucement de ses lèvres en m’accrochant à lui, refusant de le lâcher. Je ne voulais pas qu’il s’envole pour un prochain trajet. Je souriais doucement en le regardant dans les yeux. « Je t’aime ! », soufflais-je contre ses lèvres en reprenant brièvement le baiser avant de reculer doucement. J'en oubliais carrément cette histoire avec Jake. Il n’y avait rien que lui qui comptait comme à chaque fois que j’étais avec lui. Je riais nerveusement. « Pars plus jamais sans moi, compris ? », disais-je sur un ton faussement sévère et me détachant de lui doucement. Bon voui, même si j’avais envie de rester encore longtemps contre lui : je n’avais pas le choix !

Voir Pearl suffisait à me faire sourire, j'étais tellement content de la retrouver que je ne lui laissais pas le temps de dire quoi que se soit et l'embrassait. Je me plaignais du temps qui était bien long sans elle ce qu'elle surenchérit en disant que sans moi s'était encore pire. Ce court baiser n'avait apparemment pas suffit et elle regardait sans cesse mes lèvres avant de se décider à m'embrasse à nouveau, un sourire étira mes lèvres alors qu'elle avouait avoir un peu paniquée mais pas le temps d'en placer une qu'elle m'offrait un nouveau baiser, plus long que je partageais avec plaisir, elle recula mais pas bien longtemps juste le temps de me dire trois petits mots qui sont totalement réciproques "Moi aussi" un nouveau baiser termina ces retrouvailles et je pu enfin répondre au fait qu'elle avait paniqué "Paniquer je ne sais pas, penser que j'étais à Vegas oui c'est stupide." je haussais les épaules "Tu sais très bien que je ne peux pas vivre sans toi.".
Promettre de ne plus partir sans elle s'était délicat pour la simple raison que ça n'est pas toujours possible de faire autrement et encore plus avec un jeune enfant comme Liam. Je riais légèrement à son air sévère "Je ferais au mieux pour que ça soit rare.". Je montrais la sortie de l'aéroport "On y va?" ma valise dans une main je pris la sienne avec celle qui était libre liant mes doigts avec les siens "J'ai hâte de voir notre petit bonhomme! Il m'a manqué aussi.".

Le retrouver était comme un soulagement. Comme si l’on m’avait retiré une épingle du pieds. Même si on avait toujours nos portables, la distance était importante. Cela me rappelait curieusement mon départ. Se retrouver d’un bout à l’autre du monde : séparé. Liam ressentait ce manque aussi même si ce n’était clairement qu’un bambin. Là, avoir peur de le perdre, c’était presque normal pour moi. Je ne saurais réellement expliquer mais c’était logique. C’était loin d’être la crainte que ce soit volontaire, au contraire. L’entendre dire qu’il ne pourrait vivre sans moi me fit sourire. Machinalement, je passais une main dans ses cheveux en lui offrant un sourire. « Je peux pas non plus ! », cela coulait de sources dans le fond. Rien de bien compliqué. C’était tout ce dont j’avais besoin : sa présence près de moi, notre famille. Juste nous. Parfois l’on n’a pas besoin de bien plus. J’inspirais doucement en hochant la tête quand il demandait si on y allait. « Bien sûr ! », loin de moi l’idée de me souvenir que mon fils est en quelques sortes en compagnie d’un ex. Loin de moi de me dire que c’était peut-être une mauvaise idée. Tout bêtement, tout naturellement, je voulais juste rentrer avec l’homme que j’aimais et retrouver notre cocon. Un baiser furtivement posé sur sa joue avant de me lancer dans la marche vers la sortie. Je le regardai en serrant un peu sa main et riant en allant retirer une trace de rouge à lèvres sur sa joue. « Oups, désolée… », je ne l’étais pas vraiment, j’en avais envie de ce baiser et je ne regretterais même pas mon geste qui avait rougi cette joue si loin de moi dernièrement. Mon regard devenant plus curieux, un brin joyeux enfin totalement même. Un peu excité aussi. « Alors racontes, comment c’était ? T’as vu tes parents ? Et mon père ? Les collègues ? Dis-moi tout ! », je voulais parfois tellement avoir des nouvelles des personnes : bien de la ville. Je me demandais aussi s’il avait été voir mon père ou le sien enfin je n’en savais rien. « Tu as trouvé Twiguy ? », cet ourson beige que m’avait offert maman à la naissance. Mon doudou presque. Je l’avais oubliée, presque perdue en partant et bien sûr, je voulais le récupérer. Je priais vraiment pour qu’il soit avec lui, c’était bête mais mon ourson me manquait. Même après mes 20 ans, il était pratique quand William n’était pas là après un cauchemar puis… Twiguy était toujours avec moi-même dans les périodes noirs, je le serrais dans cette cave sombre alors que j’avais 5 ans. « Tu as énormément manqué à Liam, il a ri aussi son premier fou rire bien sûr, tu aurais ris avec lui mais chut… ça, je ne t’en parlerais pas ! J’ai assez honte mais il a grandi en 10 jours… si tu savais ! J’ai dû retourner lui acheter des body’s ! », je parlais vite, gaiement comme si nous n’avions plus parlé depuis des mois alors que cela ne faisait que deux jours comme le téléphone est une bonne technologie. « J’ai voulu le prendre avec moi mais un ami était là donc mais je suis persuadée qu’il attend ton retour avec surement plus de patience que moi ! », bon d’accord. Liam était encore petit mais il se rendait quand même compte de son absence.

Et voilà! Barcelone était à présent chez moi. J'avais fait mon choix, ma vie était ici auprès de Pearl et de Liam, quoi de plus normal que de vouloir rester ici avec la femme que j'aime et mon fils? La question ne se pose même pas en réalité et pourtant en retournant à Vegas j'avais eu une pointe de nostalgie de l'époque où nous bossions elle et moi au Bellagio, où nous habitions ensemble en collocation et que nous aurions pu être un couple simple pendant quelques temps si les choses n'avaient pas été ce qu'elles sont. Mais je ne regrettais pas, de toute façon le choix ne m'étais pas laissé... C'est peut-être pour ça que parfois malgré mon bonheur apparent je ne pouvais éviter de ressentir une petite pointe d'amertume qui était le rappel de ma rancœur. Le temps ferait son œuvre et bientôt tout ça ne serait qu'un mauvais souvenir du moins je l'espérais. Je prenais bien conscience que s'était Pearl qui régissait toute ma vie que sans elle j'étais malheureux, comme un camé qui n'aurait pas sa dose.
Nous allions vers la sortie de l'aéroport, Pearl était de bonne humeur et s'était communicatif. Elle marqua ma joue avec une trace de rouge à lèvre qu'elle essuya ensuite en s'excusant ce qui me fit rire "C'est pas grave. Tu aurais été sûre que personne ne vienne me draguer comme ça.". Je m'y attendais elle avait des questions à me poser, malgré ce qui lui était arrivée, Vegas était sa ville et je savais qu'au fond ça lui manquait parfois. Mais elle lorsqu'elle me demanda si j'avais vu mes parents mon regard s'assombrit "Pourquoi tu veux que j'aille voir ces cons?" elle avait déjà oublié que je ne leur parlait plus depuis plusieurs années? Dans son euphorie elle avait malheureusement fait une erreur en parlant de mes géniteurs. "S'était... Rien d'exceptionnel. J'ai réglé les problèmes administratifs, rendu l'appartement et me suis occupé de faire rapatrier nos affaires. D'ailleurs elles arriveront sûrement la semaine prochaine." je haussais les épaules "J'ai vu ton père et je suis allez au casino dire au revoir aux collègues. Pas plus pas moins." j'arquais un sourcil quand elle me parla de Twiguy son ourson en peluche auquel elle tenait énormément. Je ne sais pas si c'est par taquinerie ou une pointe d'esprit de vengeance pour le coup de mes parents mais je secouais la tête doucement "Non désolé... Enfin il est peut-être dans les carton qui arriveront après. Je ne sais pas."
Parler de Liam était bien le meilleur moyen de me faire passer sur ce petit écart dans la conversation, je souriais quand elle évoqua son premier rire et qu'il avait grandi ça je n'en doutais pas et à cet âge ça va tellement vite. J'avais vraiment hâte de le voir et que Pearl l'ai laissé avec un ami me laissait perplexe "C'est Léo qui le garde? Ou Léandro?" s'était les deux seuls qui me venaient à l'esprit en tant qu'amis qui seraient susceptibles de garder le petit. Nous arrivions sur le parking, je mis ma valise dans le coffre et en sortait discrètement Twiguy. Je montais dans la voiture côté passager, un peu fatigué par le voyage je préférais la laisser conduire et posait l'ourson sur le tableau de bord, l'air de rien.

Il était peut-être plus pratique de laisser cette tâche de rouge à lèvres sur sa joue au final. Je riais doucement en mélangeant celui-ci à une légère moue en le regardant comme pour dire : zut, j’y avais pas pensée à ça. Enfin il fallait dire qu’avec une femme prendre pendue à lui, elles n’allaient pas venir draguer ou peut-être qu’elles dragueraient sans se douter que je pourrais être une vraie dangereuse. Je fronçais les sourcils en levant mon regard vers lui alors que je parlais de ses parents ou que je me montrais juste électrique en voulant savoir comment ça se passait chez ses parents. Au fond, je me doutais un peu de sa réponse mais j’avais espoir qu’il change d’avis. J’étais moi-même plus à l’aise avec mon père maintenant que j’étais mère. C’était bête. Je soupirais doucement. « Ok… », je me retenais de lui dire qu’il exagérerait peut-être même si je pensais réellement qu’ils étaient des cons mais c’était ses parents enfin je passais ce sujet aussitôt en l’écoutant raconter la suite de son voyage si l’on peut appeler ça un voyage. Je souriais doucement. « D’accord, j’aurais adorée y allée… », il fallait dire que j’avais un rituel et j’allais bien souvent au cimetière voir ma mère et ça faisait plusieurs jours que je n’y étais plus passée. Je dois vous avouer que c’est complexe. « J’espère qu’ils vont bien ! », rajoutais-je en pensant à Carlyn ou même Owen et d’autres enfin un peu tout le monde. Il fallait dire que ça me manquait d’être la chef de la sécurité même si ce monde, il ne me manquait pas. La cruauté, mon passé. Il n’y avait que des personnes, peu de personnes, un boulot, le fait d’être patronne et certains souvenirs. Une fois, j’espérais y retourner et aller montrer à Liam ce qu’était cette vie d’avant, juste lui montrer et me sentir plus proche de ma mère pendant un instant. Avant son départ, il y avait eu l’anniversaire de la mort de maman, de mon kidnapping, peut-être pour cela que je paniquais autant, les dates étaient proches. Il fallait avouer que je n’avais rien montrée de ce que je ressentais cette fois. D’habitude, je m’exilais dans ma chambre en pénombre et là, non. J’avais juste fais comme si tout allait bien alors que c’était peut-être pas vrai. Je fis tout de même une légère moue pour mon ourson qui comptait beaucoup. Il le savait en plus. J’avais grandie, je n’en avais plus besoin.

Nous arrivions alors rapidement à d’autres sujets, bien plus agréable comme Liam, ce petit bout qui nous ressemblaient de plus en plus. Il prenait ses traits comme les miens. Il avait aussi cette même frimousse que la mienne alors qu’il commence à pleurer. C’était alors qu’il me demandait quoi pour l’ami en question, je me disais à ce moment-là : et merde, je vais dire quoi ? Je me retrouvais perplexe à mon tour à lever les yeux brièvement vers le ciel en allant vers la voiture et lâchant simplement. « Il est avec Jake, tu te souviens de Jake ? », disais-je simplement en allant m’assoir au côté conducteur et regardant rapidement si j’avais des messages tandis qu’il rentrait. Je n’aperçus même pas l’ourson ou même le geste qui le menait au tableau de bord ! C’est avec hésitation que je relevais le regard vers lui en prenant les clés pour allumer le contact et lui souriant. « Il est de visites pour son fils. Je lui ai proposé l’hébergement. », je lui souriais doucement en penchant la tête. « Ca ne te déra… », C’est en tournant mon regard vers le tableau de bord que je remarquais l’ourson qu’un sourire s’affichait sur mon visage. « Hey… », je le prenais en souriant. « Tu l’as retrouvé ! », j’approchais alors en allant déposer un baiser sur sa joue en riant. « J’efface rien cette fois ! », disais-je à la marque de rouge à lèvres. « Merci ! », disais-je en posant l’ourson à nouveau sur le tableau de bords et me mettant alors à rouler en direction du retour !

J'étais un peu surpris quand elle déclara qu'elle aurait adoré y aller... Sérieusement? Elle avait fuit et évitait son père comme la peste aux dernière nouvelles quoi que depuis la naissance de Liam il y avait eu de l'amélioration je crois, à vrai dire je me tenais éloigné des histoires de famille. Au fond je savais que la vraie raison devait être sa mère. J'étais bien placé pour savoir qu'elle allait assez souvent au cimetière pour lui parler et qu'à présent que qu'elle était également mère l'envie de se rendre sur sa tombe avait dû s'accentuer. Si elle le souhaitais je laisserais Pearl se rendre à Vegas en m'occupant de Liam pendant ce temps. Tout allait bien là bas même si le temps semblait toujours passé plus vite, tellement il y avait de choses à faire et d'évènements qui s'enchainaient.
Quand elle parlait d'un ami j'étais bien loin d'imaginer qu'il s'agissait en réalité de Jake. Ce bon vieux "pirate des Caraïbes"... Que je ne portais pas spécialement dans mon cœur bien qu'en réalité je ne le connaisse pas vraiment! C'est quand j'avais dû repartir à l'armée que Pearl l'avait rencontré alors qu'elle déprimait de mon absence mais ça je ne l'ai su que bien après. Elle était partie prendre du bon temps aux Caraïbes et l'a rencontré là bas, il est ensuite venu travailler à Vegas au Bellagio bien entendu. Ils ont eu une relation tout les deux, très physique d'après ce qui m'a été rapporté.

Sur l'instant je ne disais rien à propos de cette annonce concernant la "nounou" de Liam. J'écoutais vaguement les explications de Pearl, elle remarqua l'ourson que je venais de poser sur le tableau de bord et me remercia pour l'avoir retrouvé. "Mais de rien" disais-je avec un air que je m'efforçais de maintenir dans la normalité alors que mon sang était en ébullition. Elle déposa un baiser sur sa joue déclarant que cette fois elle n'effacerait rien, j'attendis qu'elle démarre et c'est moi qui m'essuyais la joue cette fois. Pendant un moment je restais assez silencieux en regardant par la fenêtre et puis je lâchais enfin "C'est le même Jake avec qui tu t'envoyais en l'air dans toute les pièces de l'appartement quand j'étais à l'armée dont il s'agit?" je haussais les épaules "Je trouve ça plutôt bien qu'il soit toujours là quand moi je suis absent." je disais ça avec un ton détaché, la situation ne me plaisait pas du tout "En plus tu le laisse garder notre fils..." je soupirais "Un retour tranquille m'aurait vraiment étonné." s'était presque blasé que je disais ça. Sérieusement les choses ne pouvaient-elles pas se passer de manière simples? Ou alors c'est moi qui complique tout? Non en fait je crois que c'est Pearl qui a un vrai problème avec la simplicité et qui me complique sans cesse la vie.

Je pensais sur le coup que ce n’était pas si grave après avoir eue l’ourson ou peut-être qu’inconsciemment… je tentais de faire comme si je n’avais rien dis ou que c’était tout à fait simple ? Je tentais réellement de prendre bien la situation. Enfin je voulais que ça ne soit rien car ce n’était rien qu’un ami pour moi. Je souriais en me mettant à conduire. Nous conduisions depuis au moins deux bonnes minutes quand je l’entendis dire. Au début, je m’attendais à plus cool que ce qui lâchais simplement sur le fait que je me sois envoyée… en l’air et c’est sur ses mots que je freinais soudainement, heureusement juste au feu rouge sinon on aurait sûrement causé des soucis. Je restais bouche-bée. Je l’écoutais continuer sans un seul mot. J’étais vexée qu’il ne parle de moi comme ça, du fait que l’on s’envoie en l’air partout en fait. Peut-être que c’était surtout causé par le manque de confiance. Non mais vraiment ? Ça se limitait à ça ? Il me connaissait assez pour savoir que je n’irais pas voir ailleurs. On n’était même pas ensemble et il était bien loin. Ce n’était pas pareil, pas comparable, j’étais un peu sur le cul. Je soupirais en regardant le feu rouge, je bouillais aussi de mon côté.

Je lui laissais le temps de vider son sac et au final, je le regardais en hochant doucement la tête, reprenant aussitôt la route sans un mot après que le feu rouge soit passé. Je tournais brièvement le regard vers lui alors que j’arrivais au parking intérieur et que je garais la voiture. « Ça aurait pu être tranquille. », je fronçais les sourcils car c’est vrai… Jake n’était rien pour moi. « Ce n’est qu’un pur hasard, il est arrivé devant la porte à l’improviste… mais c’est cool d’entendre que tu as tellement confiance en moi ! Par ce que je te signale que je ne comptais même plus sur mes doigts les filles qui sont rentrées et sorties de ta chambre à plusieurs reprises… Moi, je ne les collectionnais pas au moins ! Pour ce qui est de lui confier notre fils, peut-être que j’ai simplement confiance en lui, ça te dit rien la confiance ? », une fois la voiture bien garée et le contact coupé, j’en sortais en reclapant assez fortement la porte et allant vers l’ascenseur. Je soupirais en marchant et perdant un peu mon sang froid. Je tapotais du pied en appelant l’ascenseur.

Oui les mots employés étaient forts, oui peut-être que j'avais été trop loin et oui sans aucun doutes Pearl était à présent vexée. Elle pilait pour s'arrêter au feu et je ne fis pas de remarque, évitant soigneusement de la regarder. La suite du voyage fût donc silencieuse jusqu'à ce que l'on arrive dans le parking de l'immeuble. Ça n'aurait tenu qu'à moi j'aurais continué à ne pas dire un mot mais visiblement ma chère et tendre n'avait pas du tout le même plan. J'écoutais ses explications mêlé à son jeu favoris de me faire porter le chapeau comme quoi je n'ai pas confiance en elle et tout le blabla. Je soupirais simplement à cette tirade tout en récupérant ma valise dans la voiture et la rejoignais au niveau de l'ascenseur "J'ai pas confiance en lui." c'est tout ce que je déclarais sur l'instant.
L'appareil arriva et les portes s'ouvrirent mais lui attrapant le bras je la tirais en arrière pour l'empêcher de monter dedans. Il repartit sans nous "Tu le sais que je suis jaloux... Et t'attends le dernier moment pour me mettre devant le fait accomplis." je haussais les épaules et poursuivait sur un ton tellement calme que ça n'était pas franchement plus rassurant que si j'avais hurlé un bon coup "Rien ne t'empêchais de me dire au téléphone pendant la semaine qu'il était là et les raisons de sa visite. Je l'aurais sans doute mieux pris." j'eus un rire nerveux et continuais sans qu'elle ne puisse en placer une "Ah mais attends je pari qu'il vient juste d'arriver? C'est ça?" je riais vraiment "Le hasard des fois! Ça fait vraiment bien les choses.". Bien sûr j'avais confiance en elle mais la façon dont les choses se déroulaient et se manque de franchise de sa part ne me plaisait pas. Mais j'assume le fait d'être le sale con de l'histoire, après tout ça ne fera qu'une fois de plus...

Je l’entendais alors rajouter une fois qu’il était près de moi qu’il n’avait pas confiance en lui, je soupirais. Un hochement de tête suffit pour que je le regarde en soupirant. Je ne disais rien. Je trouvais tout simplement ça bête. Bien que je n’aie aussi parfois pas confiance en les autres, je trouvais ça idiot maintenant que c’était dirigé vers moi. C’est tout ça la jalousie. Je ne voulais rien dire, rien rajouter sinon je pourrais aussi monter en moutarde. Je soupirais doucement à nouveau quand l’ascenseur arrivait à quai. Je fronçais les sourcils, surprise alors qu’il me tirait. Je n’aimais pas ça, je voulais rentrer et pas me disputer. Je n’en avais clairement pas envie. Je l’écoutais alors me dire ça en riant nerveusement. Ce n’était même pas le but, le dire comme ça pouf. J’avais même tentée de l’appeler depuis hier mais je n’avais pas réussie. Surement le manque de réseau en plein vol. J’inspirais en secouant la tête quand il me disait qu’il venait surement juste d’arriver, je ne disais rien. « Mais ça suffit oui ? Il est là depuis hier et j’ai tentée de t’appeler mais sans réseau. J’aurais pu aussi te le dire directement dès que je t’ai vue mais non, par ce que je voulais profiter seulement de ton retour et j’avais raison, non ? J’y peux rien moi qui soit arrivé quand tu n’étais pas là. », j’haussais les épaules. « Et William, je suis peut-être stupide mais entre nous si tu n’as pas confiance en lui : tu n’as pas confiance en moi. S’il fait un truc, tu crois vraiment que je vais le laisser faire ? T’es pas sérieux ? Tu parles comme si je t'avais trompée... », je fronçais les sourcils en tentant de rester calme.

Je sais pas si ça suffisait mais j'étais agacé c'est tout. Je venais de revenir, j'aurais simplement voulu retrouver ma famille tranquillement et en profiter mais au lieu de ça un ex de Pearl et ami était là à garder mon fils. Je ne sais pas si je n'aurais pas préféré que Azaléa soit dans le coin, c'est dire!
Donc j'en apprenais plus, qu'il était là depuis hier et qu'elle n'avait pas réussi à me joindre "Ok...Ok..." pas besoin de se perdre en explications de toute façon il était là c'est comme ça.
Là je pensais qu'on en avait fini mais elle poursuivit en me disant que si je n'avais pas confiance en Jake c'est que je n'avais pas confiance en elle. Je secouais vivement la tête "C'est pas seulement le fait de passer à l'acte ou non mais ça m'emmerde qu'un mec puis potentiellement te draguer! Déjà quand je suis là ça me saoule mais quand je ne suis pas là c'est pire." J'appuyais à nouveau sur le bouton pour appeler l'ascenseur "Désolé d'être comme ça mais j'y peux rien, ok? Je sais très bien que tu m'as pas trompé ou que tu le ferais pas... Mais au fond de moi y'a toujours un truc qui me fait monter la moutarde au nez!". Et le pire c'est que tout les deux on savait de quoi il s'agissait, de quelle blessure c'était la conséquence et qui en était à l'origine. Je me retenu d'en rajouter en lui disant que malgré toute sa bonne volonté elle n'était que la victime de ses propres erreurs mais je ne voulais pas l'accabler alors je gardais ça pour moi. Cette fois nous entrions dans l'ascenseur et bien que j'étais heureux de voir Liam j'appréhendais ce retour et de voir Jake, si je m'écoutais j'irais directement chez moi grignoterais un bol de céréale et irais me coucher après une douche.

Que dire ? Que faire ? En fait, je n’en savais rien et je n’étais pas d’humeur encore blessée de ses propos précèdent et plus je l’entendais parler et plus, je soupirais. Non mais comme s’il allait me draguer, il sait bien que je suis en couple. Je ne le pensais pas comme ça même pas capable de faire ça. Bien sûr, William ne le connaissait pas, il ne parlait que guidé par la jalousie, je voulais bien le croire. J’inspirais en tournant mon regard vers lui tandis qu’il finissait de parler avec cette moutarde en question. Je savais quel était cette sauce, elle n’était pas pour la première fois dans nos disputes. Je le regardais attentivement en entrant dans l’ascenseur et appuyant sur le bouton de l’étage. « Ok, je vois que... c’est différent, on est en couple et je n'ai aucunes envies de partir. Il ne m’a même pas dragué. Je suis autant jalouse que toi mais c’est bon quoi... Je ne t’ai pas assez prouvée que je veuille être avec toi ? Je ne t’ai pas assez prouvée que je t’aime ? », j’haussais les épaules en baissant le regard. « Je sais pas ce que je peux faire pour que ça s’arrête… je ne sais même plus si j’en ai le courage. C’est mon erreur et je la supporte déjà moi-même. Je m’en punie assez souvent… alors c’est bon, on ne va pas avancer si tu continues à m’en vouloir. », parfois je me demandais si ce n’était pas plus simple de vivre ensemble pour lui prouver que c’était lui et seulement lui mais j’avais des engagements. Je fermais les yeux en me disant que c’était surement la pire idée que j’avais eue, je m’en voulais d’avoir proposée à Jake de rester. « Je vais lui dire d’aller à l’hôtel si ça te fait vraiment chier qu’il soit là ! Je vais même m’arrêter de vivre quand tu ne seras pas là. Je l’ai déjà fait pendant 5 mois, je peux continuer. », je parlais bien sûr sur le coup de la colère et surtout vexée, blessée. Je me sentais oppressée. Sa jalousie en elle-même ne me gênait pas, c’était vraiment la réaction blessante. Je comprenais qu’il souffre et je savais en être coupable mais combien de temps allais-je supporter ça ? Par ce que je n’étais pas prête de le quitter et je priais vraiment pour que ça soit terminé au plus vite et éviter nos disputes. J’attendais que l’ascenseur arrive et quand il s’ouvrit, j’en sortais aussitôt en sortant mes clés.

Je savais bien ce qui allait suivre, les mêmes paroles à quelques détails prêt... Nos disputes étaient toujours sur un format similaire, mais je me demandais si elle m'écoutait vraiment. "C'est malgré moi je contrôle pas! Arrête avec ces histoires de preuves je sais que tu m'aimes." je sentais la colère monter, si j'avais eu le choix croyait-elle vraiment que je voulais être comme ça? Continuer de réagir ainsi? Non j'aimerais juste pouvoir vivre normalement mais je dois me faire une raison j'ai du mal, je galère et sans doute que je devrais me faire aider mais si je suis un cas désespéré? J'ai peur, je n'ai pas honte de le dire. Je secouais la tête "Non t'as raison on va pas avancer." s'était la seule chose que je pu dire à cet instant.
Mais sa dernière remarque me fit mal, je secouais la tête "Il peut rester, c'est ton ami." Elle sortie de l'ascenseur et je la suivit "Tu crois vraiment que je veux que t'arrêtes de vivre? Je suis pas ce genre de type Pearl. Alors toi tu es peut-être blessée pour une question de confiance, mais moi je suis blessé que tu prenne les choses comme ça." je haussais les épaules "J'aimerais vraiment mais vraiment être à nouveau le William que j'étais. Parfois je me reconnais pas et ça me fait peur Pearl, terriblement peur." Je m'approchais et caressais sa joue "Je suis désolé pour ces retrouvailles pourries mais je suis fatigué. Je passerais voir Liam demain..." je déposais un baiser sur son front et partais de l'autre côté du palier en direction de mon propre appartement.

Je ne pouvais pas arrêter, je ne comprenais plus. On m’avait toujours dis que quand on aime, on peut tout combattre et on n’arrivait pas à combattre ce qui se passait parfois, cette peur qu’il avait. On arrivait plus à combattre cette moutarde. Je ne disais rien pourtant je continuais en finissant par me rendre compte qu’on allait jamais aller loin si une partie de lui doutait encore de moi. C’était normal… mais je faisais tout pour lui prouver que tout allait bien. J’inspirais doucement en l’entendant dire que Jake pouvait rester et je sortais de l’ascenseur en le regardant tandis qu’il parlait. Je savais bien qu’il n’était pas de ce genre, je le savais. Encore il y a quelques semaines, je sortais sans lui. « Non… », soufflais-je alors qu’il parlait encore juste pour répondre à sa question. « Que je le prennes comme ? Tu veux que je t’embrasse par ce que tu me parles comme si j’étais la catin qui avait couchée avec un gars partout où l’on vivait à deux ? Ou que je te dise : c'est pas grave, chéri, je sais que je suis une biatch. », disais-je à la foulée alors qu’il parlait encore. Oui, c'était à ce moment là qu'il avait perdu toute chance que je sois compréhensive. C'était la manière de dire que j'avais mal prise. Je soupirais alors qu’il disait avoir peur et j’haussais les épaules alors que sa main était sur ma joue ou s’en approchait, j’en détournais le regard. « J’aimerais bien aussi qu’il revienne, c’est de ma faute qu’il n’est plus là ! La peur est humaine… », je reculais au rythme du baiser, m’éloignant vers ma porte. « Je crois qu’il supportera encore une nuit de plus sans toi, bien sûr… je vais lui dire que c’est de ma faute. T’en fais pas ! », je soupirais en haussant les épaules. Je menais mes clés à la serrure en cherchant la bonne mais j’étais totalement nerveuse et surtout perturbée que je me battais surtout avec la serrure.

Maintenant je comprenais mieux ce qu'elle avait mal pris... Ça n'était pas tellement le manque de confiance mais la manière dont j'avais dit cela. C'est vrai que je n'avais pas été très sympa sous le coup de la jalousie et que les mots étaient un peu fort. "Excuse moi pour ça s'était la colère. Tu sais que je ne pense pas cela de toi." on était comme à chaque fois tous les deux en tort dans cette dispute, c'est ça d'être un peu trop impulsif et d'avoir des sentiments forts parfois c'est explosif.
Je n'allais pas la contre dire quand elle disait être responsable de mon changement, même si ça la rendait triste et qu'elle s'en voulait s'était la pure vérité. Elle reculait et la sentir s'éloigner comme ça était douloureux pour moi alors que s'était moi qui disais que je ne voulais pas rester. Liam ne se rendrait pas compte que je n'étais pas encore rentré et une nuit de plus ou de moins ne changerait rien pour lui... Mais pour elle? Pour moi? "Arrête... S'il te plaît je ne veux pas que tu lui dise ça.". Et je n'aimais pas du tout qu'elle affiche sa culpabilité ainsi pour me faire moi-même culpabiliser. Je sortais mes clés et ouvrais la porte de mon appartement, j'entrais et constatais qu'elle était encore devant la porte. Je posais ma valise dans l'entrée "Et si tu venais avec Liam pour dormir? Remercie Jake et laisse lui l'appartement. Azaléa sera peut-être contente de faire sa connaissance." Quoi? Oui s'était sous-entendu qu'une nuit avec un mec ne lui ferait pas de mal.

J’haussais les épaules, je savais que la colère pouvait faire dire des choses que l’on ne pense jamais ou presque mais au fond… peut-être que je le pensais parfois de moi-même. Je l’avais pensée pendant des moments à l’époque alors que je savais que je l’aimais mais il ne se gênait pas non plus en général pour ramener ses putes d’un soir. Bon d’accord, le mot est peut-être exagéré. Je reculais de son étreinte légèrement, juste ses mains mais je n’avais pas envie d’être conciliante en fait. Je crois que je me sentais mal dans tout ça. Je voulais juste aider un ami et ça se passait mal dans mon couple. Je ne savais pas comment agir. J’avais l’impression d’avoir fait une erreur en voulant juste être gentille et prêter mon toit. C’était bizarre car je me sentais aussi en colère contre lui pour ce qu’il avait dit à la fois. Sachant qu’il ne venait même pas faire un effort pour Liam était surement la goutte d’eau en plus, lui manquait-il vraiment ? « Je ne vais pas lui dire, c’est bon, c’était juste façon de parler… », je soupirais en allant à ma porte et me battant encore avec mes clés. J’entendais que les siennes trouvaient la serrure et même sa valise qu’il posait, je ne me retournais qu’une fois qu’il eut fini sa proposition et le regardant. « J’en sais rien, j’ai pas envie de te dire oui et j’ai pas envie de te dire non par ce que tu m’as manquée, vraiment et que je le ferais peut-être juste pour Liam mais au final, tu m’as fait mal aussi et même si tu le disais à cause de la colère… je ne comprends même pas que tu sois en colère sans même m’avoir laissé le bénéfice du doute. », j’haussais les épaules en le regardant. « Je ne sais pas ce que je dois faire pour que ça s’arrange, je n’en sais rien ! Si tu veux vraiment voir ton fils ce soir, fais l’effort et passe cette porte, ça ne te couterait rien ! », j’haussais les épaules en finissant par ouvrir la porte et là, c’était juste à lui de décider. « Alors peut-être que là, j’envisagerais de me décider sur notre soirée ! C'est avec toi que je suis après tout, c'est avec toi que je veux être. Comprends-le ! », lâchais-je en ouvrant la porte et entrant en le regardant, attendant sa réaction.

Ma proposition était une main tendue pour une trêve. J'étais fatigué par le voyage et le décalage horaire ce qui n'avait vraiment pas aidé pour mes réactions à toute cette histoire assez stupide finalement. Je l'écoutais me répondre qu'elle ne savait pas vraiment quoi faire, elle était partagée "Mais la colère ça vient comme ça. Tu m'écoute quand je te parle? Je le fais pas exprès!" Las que tout prenne des proportions démesurées à chaque fois je soupirais. Je pouvais le comprendre cette réaction de sa part et s'était le cas, mais me poser un ultimatum? Ça s'était de trop.
Je la regardais un instant sans bouger "Faire un effort, hein?" je secouais la tête "C'est de ça qu'il s'agit...?" je me passais une main sur le visage "Ça rime à quoi? je viens de te dire que tu pouvais venir pour qu'on soit tranquille, en famille et tu me pose un ultimatum en mettant notre fils au milieu de ça." J'étais déçu, fatigué et blasé. Trois jours de rêves avant mon départ, dix jours à Vegas et ça suffit à nous ramener vers des disputes. Je sentais ma gorge se serrer, ce que j'allais faire serait peut-être une erreur mais tant pis, je laissais déjà trop les efforts avaient un prix et me sentir pris en otage était une sensation désagréable. "T'as gagné. Bonne nuit Pearl." à ces mots je refermais lentement la porte de mon appartement. Je me sentais mal, j'allais me servir un verre de scotch et cachais à nouveau la bouteille, je le bu d'une traite. Machinalement je me dirigeais vers la salle de bain et allumais l'eau, me déshabillant toujours pensif je me mettais ensuite sous le jet d'eau tiède et fermais les yeux.

Et je ne le faisais pas exprès non plus, parler sous la colère. Je n’y pouvais rien, je l’étais. Je me doutais un peu de sa réaction surement que j’allais trop loin mais je pensais à Liam surtout qui n’avait peut-être pas conscience d’une journée mais qui tout de même voudrait peut-être un peu de sa présence. Il faisait l’effort mais en dégageant le problème donc Jake. Je soupirais… « Pas vraiment… », je baissais le regard pour trouver mes bons mots, Jake était là debout et comprenait bien qu’il se passait un truc comme la porte était ouverte. Je fronçais les sourcils. « Non, les soucis n’est pas là, les soucis est que justement… C’est pour Liam que je te demande ça. », en proposant cette soirée loin de Jake et parlant plus tôt de ne le voir que demain, c’était lui qui le mettait au milieu de tout ça, je pouvais même le laisser avec lui toute la soirée s’il le voulait ! Je comprenais qu’il le veuille. Mais je sentais que c’était surtout Jake et notre dispute qui l’empêchait de venir le voir. J’avais espérée qu’il fasse au moins un effort pour retrouver son fils. C’était seulement ça et qu’il le fasse que Jake soit là, qu’on se dispute ou non même ! Je le regardais dire que j’avais gagnée et je secouais la tête. « Non, j’ai perdue ! », disais-je simplement en haussant les épaules avant de fermer la porte car oui, ce n’était pas ce que je voulais au contraire. Je soupirais en fermant la porte à mon tour et me posant contre avant de fermer les yeux et laissant Jake s’approcher en me regardant. Il semblait mal à l’aise, j’avais au fond clairement dit qu’il y avait un souci avec sa présence. « Je dérange peut-être ? Ca va ? », je le regardais en secouant la tête. « Non c’est bon, c’est rien ! », je me levais en allant vers la chambre de Liam, il semblait dormir et j’étais soulagée. J’allais aussitôt vers la cuisine pour commencer une sorte de diner et évacuant un peu ma colère à ma manière. Une partie de moi me disait d’aller m’excuser et l’autre ? Pas vraiment, elle avait besoin de lui et elle était aussi en colère. Il n’avait pas compris le but de l’ultimatum !

Elle avait perdu... Oui en quelques sortes, en tout cas elle avait mal joué mais moi aussi j'avais mal joué. Demain serait un autre jour en tout cas je l'espérais et nous serions peut-être un peu plus sur la même longueur d'onde.
La tête en vrac, pas vraiment tranquille, je terminais cette douche qui finalement me faisait du bien. Comme un robot je sortais, me séchais et enfilait rapidement un boxer avant d'aller me mettre au lit. Pendant de longues minutes je regardais le plafond sans vraiment le voir, j'étais perdu dans mes pensées, perdu tout court en fait. Au fond le problème ça n'était pas Jake, ça n'était pas Pearl ou cette question d'effort, le problème s'était moi et ce qui s'était brisé le jour de son départ. Il fallait que j'arrive à tirer tout ça au clair, à chasser mes vieux démons et redevenir moi. J'étais bien conscient que sinon les choses finiraient par mal tourner.