Les jours passaient. Je ne les comptais pas. Je ne voulais même pas les compter. 10 ? 15 ? Peut-être plus en fait, mon cerveau ne voulait que se montrer ignorant. Je ne voulais en aucun cas y penser. Je me contentais juste de me laisser vivre mais ce n’était pas fameux. Rien de bien convaincant. Je dormais avec une de ses chemises oubliées pour tout vous dire parfois même, j’allais juste enfiler un jeans et je partais chercher le courrier et des papiers vêtue seulement de sa chemise. Je ne quittais l’appartement que pour le boulot ou aller me défouler. Des joggings parfois sur la plage. Des balades avec Liam d’autres fois mais je tentais de passer moins de temps avec lui. J’avais tellement du mal à contrôler mon mal-être que je pensais qu’il le ressentait et en souffrirait aussi. J’avais un mal fou à le calmer d’autres fois et je m’en sentais mal. C’était con mais oui, c’était ainsi. J’avais engagé cette nounou un peu pour ça dès le lendemain et aussi par ce que je ne me sentais pas le courage de faire le facteur entre lui et mon fils. C’était dingue. Et là, c’était une journée type ou j’avais passé la matinée dans mon lit avant d’aller chercher le courrier quand la nounou était partie seulement dans un slim et sa chemise avec les cheveux bien rebelles. Bien sûr, j’avais aussi pris tout ce qui me fallait au café et je m’étais débrouillée pour bosser et passer les commandes pendant toute la journée dans mon bureau avant de filer à la salle de sport. Me cacher dans le bureau au café cela était très efficace aussi. Que croyez-vous que je fasse de plus que me cacher ? J’avais des cernes qui pourraient faire peur et je ne faisais que : Boulot, dodo, douche, manger seulement des cochonneries et sous des quantités parfois industrielles ou trop petites. C’était stupide car j’étais mère et parfois, je tentais de faire mieux les choses avec une salade et d’autres. Une viande aussi d’autres fois, un verre de lait par moment et parfois des fruits mais rarement et seulement pour mon fils. Je voulais gérer pour lui. Mais je n’avais clairement envie de rien d’autres. Je me laissais vivre rien de plus. Que faire de plus quand vous n’avez gout à rien ? Mes nuits étaient courtes et il me manquait. C’était difficile et pourtant cela ne me semblait que le début.

Je venais de rentrer de la salle de sport, j’avais donnée des millions de coups sur ce punching ball en bois en mousse ? En tout ce que vous voulez mais je l’avais réduit encore comme tous les soirs en poussières. J’inspirais en retirant les rubans autour de ma main et mes doigts une fois terminée. Terminant d’une bonne douche avant d’aller me changer et enfiler un simple slim et un vieux t-shirt déformé. J’avais frappée fort, j’avais frappée tellement fort que j’en avais mal dans le bras. Je rentrais alors une fois prête, les cheveux mis en queue de cheval encore mouillé de la douche. Une fois rentrée, j’ouvrais la porte en remerciant la nounou et lui donnant déjà une avance sur son salaire à sa demande. Elle avait un loyer en retard, je voulais l’aider surtout qu’elle avait encore dû faire le facteur cette après-midi et cela ne devait pas être simple dans cette situation. Je crois que ça devait la rendre mal à l’aise. Elle avait toujours donnée l’impression d’être perplexe quand je lui demandais de faire passer des messages au père de mon enfant. Mais là, j’allais voir le bébé dormir en lui caressant doucement le bras et souriant. Je le regardais longuement et les minutes passaient. « Maman, elle fait tout comme une abrutie avec toi en ce moment, non ? », disais-je avec une petite moue. J’avais cette impression en le confiant parfois à une nounou que j’utilisais pour être clair. Oui, je me sentais mal. Je n’avais clairement pas envie de m’éloigner de Liam aussi et pourtant c’était involontairement ce que je faisais. « Je vais arranger ça, je te promets ! », je me redressais en posant un baiser sur son front et il dormait toujours en gigotant seulement dans son sommeil.

J’allais alors au salon en fouillant un peu partout après le baby phone avant d’envoyer aussi un sms à la nounou et qu’elle ne me dise ne pas savoir où il est. Je fouillais dans le sac aussitôt en soupirant. Je ne voulais pas qu’il soit resté chez lui. Je ne voulais pas du tout ça. Je soupirais en lui demandant à nouveau et qu’elle me dise bêtement qu’il fallait aller le chercher. Sur ce moment, je me demandais si elle n’avait pas fait exprès d’attendre et me laisser me débrouiller. Je soupirais en allant sur la chaise et hésitant longuement. Je n’étais pas prête, je n’avais même pas envie d’y aller enfin si mais je me comprenais. Je savais ce que ça allait être. Je prenais mon courage à deux mains et tant pis si je paraissais idiotes ou tout ce que vous voulez mais j’allais brièvement surveiller que tout aille bien dans la chambre avant de sortir de l’appartement, laissant la porte ouverte pour entendre ce qui se passerait dans la chambre de Liam. Et en soufflant un bon coup, je frappais à la porte, un coup. Un coup suffit pour que je recule en arrière de peur qu’il ouvre. Je suis bête, s’il frappe… c’est pour qu’il ouvre !

Après notre dispute, à peine Pearl avait elle passé la porte que j'étais allé chercher le numéro d'un psychologue qu'un collègue de travail m'avait conseillé. Nous nous connaissions assez peu lui et moi mais il voyait bien que quelques chose clochait parfois, il reconnaissait dans mon état celui par lequel il était passé l'année dernière. Pas vraiment convaincu sur l'instant j'avais accepté les coordonnés de cet homme qui l'avait aidé à y voir plus clair sur lui et repartir sur des bonnes bases.
J'étais décidé à être aidé, beaucoup de choses en moi avaient trop longtemps été maintenue en sommeil et quand elles s'étaient révélées j'avais souffert. Si je ne me donnais pas cette chance je savais que je finirais peut-être par devenir dingue. Sûr de ma démarche j'avais appelé le psy, anglais d'origine il parlait parfaitement ma langue natale heureusement. Nous avions discuté un peu et il avait fixé notre premier rendez vous dès le lendemain matin.

Ça faisait une douzaine de jours depuis que Pearl était sortie de mon appartement, celant une prise de distance qui si elle était très difficile autant pour elle que pour moi, me paraissait nécessaire pour le bon déroulement de cette mise au point personnelle que je devais faire. Le premier rendez-vous avec le psy avait été un peu étrange pour moi et j'étais hésitant pour me livrer ainsi, mais j'avais pris confiance. Il n'y avait eu que 4 séances de passées mais je me sentais un peu mieux même si le travail n'était pas fini, j'étais sur la bonne voie dixit le psy. Entre ça, le boulot, le temps passé avec Liam et aller courir j'essayais au maximum de ne pas avoir une minute pour réfléchir et me sentir mal par rapport à la situation. C'est le soir venu au moment de m'endormir ou quand je me réveille parfois le matin que Pearl me manque le plus, mais cette sensation de manque est quasi permanente et surtout je m'inquiète pour elle.
J'étais occupé sur mon ordinateur quand on frappa à la porte, pas rasé depuis 10 jours, la chemise ouverte et ma cravate desserrée j'allais ouvrir en me demandant qui ça pouvait être. Je fus surpris de voir Pearl, si elle était là c'est qu'elle avait une bonne raison. Je lui adressais un petit sourire "Bonjour..." j'arquais un sourcil et me passais la main dans les cheveux, pas mécontent de la voir mais pas franchement à l'aise "Un problème? C'est Liam?" je l'avais vu quelques heures auparavant et tout allait bien à priori.

Et oui, c’était compliqué. Je reculais même après le premier coup donné sur la porte. Même pas le courage de refaire un deuxième. JE soupirais doucement, je sentais mon cœur s’affoler entre l’envie de rentrer ou rester devant sa porte juste pour croiser son regard mais non, je ne pouvais pas. J’inspirais en voulant retourner à mon appartement étant même à deux doigts d’y rentrer à nouveau mais c’est là qu’il ouvrit que je me retournais pour le regarder en hésitant même à le regarde enfin pas vraiment… je le regardais mais sans vraiment le regarder. Vous allez vous demander : comment on fait ? Bah, je crois qu’on… en fait, je n’en sais rien mais j’évitais et je n’y arrivais pas. Je voyais sa barbe de 10 jours, peu surprise. Sa chemise ouverte et sa cravate en fait, il n’était pas pire loque que moi pour tout vous dire. Je baissais brièvement le regard à mes pieds en regardant aussitôt le fond du couloir. Inspirant doucement. « Bonsoir… », je répondais timidement presque entre les dents en inspirant et le regardant à nouveau. « Non, non, rassures-toi, il va bien… », c’est là que je panique sur le coup en grimaçant. « il allait mal tout à l’heure ? », je ne savais pas vraiment pourquoi je posais cette question aussitôt. Seulement l’instinct maternel. Je m’inquiétais comme il avait passé la soirée avec lui. Je tentais de ne pas croiser son regard en soufflant doucement et me disant que c’était vraiment épique. Baissant aussitôt mon regard vers le sol. Je me sentais mal à l’aise car j’avais envie de le regarder ou même de l’embrasser après les jours passés à tenter de ne pas y penser alors que je ne pourrais même pas le jarreter de mes pensées. J’inspirais. « Ca… », je m’apprêtais à lui demander comment il allait mais je soupirais. Le décalage prouvant que la question m’était difficile à poser mais je n’avais pas envie d’être le genre de nana qui passait juste pour le baby phone. « …va ? », rajoutais-je en oubliant même ce pourquoi j’étais là sur le coup et secouant la tête en inspirant. « Désolée… je ne devrais pas être là, c’est juste le baby… », et là, je croise son regard et je m’en sens mal. La gorge nouée et le regard se plongeant dans ses yeux. Je ne voulais pas le croiser. Non, je ne devais pas. Les larmes voulant même se repointer, je ne m'autorisais pas à pleurer. Je déclinais leur invitation. Je soupire en baissant aussitôt mon regard. « Phone… »

Je ne pouvais pas faire autrement que la regarder, elle semblait vraiment fatiguée je le voyais aux traits de son visage. De son côté Pearl évitait soigneusement de croiser mon regard ou même de me regarder, ses pieds semblaient plus intéressant. La voir ici sous-entendais que ça avait un lien avec Liam c'est pour ça que je pris tout de suite de ses nouvelles, je fus rassuré d'entendre qu'il n'y avait pas de problème. Je secouais la tête à sa question "Non il allait très bien c'est pour ça que je demandais.".
S'était difficile de la voir comme ça, pas de la voir parce qu'en fait j'étais plutôt content mais cette attitude qu'elle avait... Ça s'était dur. Même s'adresser à moi semblait compliqué, mais elle réussi en deux fois à me demander comment j'allais "Je..." pas le temps de répondre, Pearl me donnait la raison de sa visite. Le baby phone donc, où est-ce qu'il était celui là? Je haussais les épaules "Bah je sais pas, j'vais voir." j'allais donc à l'intérieur et cherchais le baby phone "Entre si tu veux..." je ne pense pas qu'elle allait le faire mais s'était plus poli de lui dire, non? Nous ne sommes pas des inconnus même si cette situation était étrange. Finalement je mettais la main sur ce fameux baby phone "C'est bon je l'ai!" je lui adressais un sourire avant de lui tendre l'appareil "Tiens...". Bon et bien voilà je suppose qu'elle allait repartir aussi vite qu'elle était arrivée, mais je voulais m'assurer que malgré tout elle tenait le coup. Ça peu paraître stupide mais je craignais de lui demander comment ça va, c'est bête non? Je me lançais quand même "Et toi ça va?" je haussais les épaules "Le café marche bien, j'ai vu du monde y aller c'est bien." j'étais fier de son projet et qu'elle arrive à bien s'en sortir.

J’étais rassurée, Liam allait bien, étrangement… c’était bien plus qu’un soulagement. Je soufflais doucement. Je ne connaissais pas encore assez la nounou que pour lui faire pleinement confiance. J’inspirais doucement en hochant la tête et évitant toujours le regard mais me lançant aussitôt dans ma question étant surtout simplement par ce que même si je ne voulais pas en parler, cela m’intéressait. Même si l’on était tellement éloigné, on était encore un couple donc c’était étrange. C’était presque pesant en ce moment. Je ne lui laissais d’ailleurs pas le temps de finir que je donnais la raison de ma venue. Effectivement, c’était seulement pour ça même si peut-être pas ? Je n’en savais rien. J’hochais doucement la tête quand il disait aller voir. « Ok… », évitant encore son regard et contemplant mes jolis pieds. Ils étaient vraiment beaux dans leurs petites ballerines noires. Avec le petit nœud dessus, magnifique. Je l’entendais me proposer d’entrer mais je n’étais pas certaines que l’idée soit bonne pourtant par simple habitude, je faisais juste un mètre même pas… à tout casser : 80 centimètre dans l’appartement et je le regardais un peu fouiller. Quand je m’en rendais compte, je voulu même reculer mais il était trop tard, il revenait et ne voulant pas passer pour stupide… je ne décollais plus de mon 80 centimètres. « Merci ! », disais-je en tendant la main vers l’appareil et lui offrant un léger sourire tout en évitant le regard ou surtout de le croiser. Je regardais tout sauf ses yeux. Baissant même les yeux vers sa chemise que j’avais clairement envie de refermer car c’était encore pire. Imaginez, il ouvrait en boxer ? Enfin là, je m’apprêtais à me retourner, vite mais retenue par sa question, je refis face à lui et ne sachant que répondre. Le regardant même brièvement dans les yeux en les fermant aussitôt. « Oui, il marche bien enfin d’après les chiffres ! », je ne quittais pas mon bureau ou si peu. Je ne me rendais pas toujours compte de la file. Esquivant même sa réponse sur le coup mais je le regardais. « Mais sinon ça va ! », vraiment ? Cela sonnait comme un mensonge mais je m’efforçais de vouloir lui rendre la tâche plus facile. Je ne voulais pas être un poids en plus. Là, j’hésitais. Devais-je aussi lui reposer la question ? Il fallait bien et de toute manière… autant le faire. « Et toi… ? », demandais-je presque d’un murmure en approchant juste ma main pour fermer sa chemise un peu plus. Pourquoi ? Prévention étrange mais prévention ! Et là, je me sentais conne de le faire. Je reculais d’un léger pas. « Désolée… », disais-je gênée.

Sans doute qu'elle voulait que je ne m'inquiète pas trop pour elle en me disant que ça allait, mais clairement je voyais rien qu'à son attitude ou même en la regardant que ça n'était pas le cas. S'était aussi dur pour l'un que pour l'autre, même si physiquement j'étais moins marqué. Pearl me renvoya la question bien qu'elle l'eut déjà posé je haussais les épaules "On fait aller... C'est pas facile." j'avais à cœur d'être honnête avec elle, je lui devais de l'être. Elle referma ma chemise et je la regardais avec un air perplexe "Sois pas désolée c'est pas grave.".
Je mettais les mains dans mes poches ne sachant pas quoi faire d'autre avec, je ne savais pas bien quoi dire ou faire à vrai dire et un blanc s'installait. "Tu avais besoin d'autre chose?" je n'étais pas pressé qu'elle parte mais le silence était pesant. "Je... Ça me fait plaisir de te voir." même si la situation n'étais pas la plus simple s'était comme un petit rayon de soleil pour moi.

J’hochais la tête en entendant que ce n’était pas facile avant d’hausser brièvement les épaules et détourner le regard tandis que j’allais rattacher sa chemise comme une idiote ! Bon, ce n’était pas grave, je ne devais pas être désolée mais quand même. Je me sentais littéralement : stupide. Non mais c’était vraiment le truc du siècle d’avoir une chemise ouverte mais bon… Si on compte bien depuis nos vacances, nous n’avions plus réellement été charnel et cela n’aidait surement pas la situation. J’inspirais en le regardant quand il me demandait si j’avais besoin d’autre chose ! Je secouais doucement la tête en évitant toujours son regard. « Non ! », bien des mensonges en fait : j’avais besoin de lui mais oust ce besoin. Je ne voulais même pas le ressentir. Je le regardais alors, un vrai regard en l’entendant. Je n’en doutais pas au fond, pas du tout mais l’entendre ça me torturait dans un sens. « Moi aussi ! », il était honnête avec moi, je lui devais bien ça au moins une fois. Là, je savais que je ne risquais rien. « Mais c’est une torture… Je… », je soupirais, dire que j’allais y aller était un peu difficile. Je n’avais pas envie de partir tout comme j’en avais envie. J’approchais juste un instant par pure habitude pour lui vole un baiser mais me stoppant pour détourner le visage à temps en allant vers la porte. « Désolée… », c’était des gestes habituels que j’aurais fait. Des gestes dont j’avais envie mais que je ne pouvais pas me permettre.

Pour la première fois depuis qu'elle avait frapper à ma porte nos regards se croisèrent plus qu'un quart de seconde. Pearl aussi était contente de me voir malgré le fait que se soit une torture, elle s'approchait et je pensais vraiment qu'elle allait m'embrasser. Je ne comptais pas bouger, la laisser faire parce que j'en avais aussi envie mais elle se ravisa s'excusant une nouvelle fois. Je lui pris la main avant qu'elle soit trop loin "Pour moi aussi c'est une torture. Et arrêtes d'être désolée s'il te plaît.". Je lui souriais, un beau sourire comme je sais les faire "Ça va aller...". La rassurer s'était ce que je voulais mais est-ce que j'en avais vraiment la possibilité? Je n'en était pas totalement sûr. Je lâchais sa main pour la laisser partir "A bientôt.".
Très franchement j'aurais bien aimé lui dire de rester un peu, l'inviter à boire quelque chose, mais ça n'était pas une bonne idée. Il fallait que je garde ce recul aussi dur cela soit-il, le psy me l'avais confirmé chaque chose en son temps et pour le moment je devais me concentrer sur moi. J'avais hâte d'aller mieux, dans un sens je me sentais déjà mieux.

Le regard perdu alors que je reculais, désolée de ce que je m’étais apprêtée à faire mais c’était trop tôt, trop enfin je n’en savais rien. Je ne savais même pas ce que je pouvais me sentir capable de faire ou non. C’était le bordel dans ma tête mais les habitudes ne pourraient pas partir d’un coup. Je soupirais doucement en regardant nos mains et ça aussi, c’était une torture et pourtant je ne voulais pas qu’il me lâche. Je le regardais à ses mots. Je baissais pourtant mon regard quand il disait que je devais arrêter d’être désolée mais c’était bien plus fort que moi car je me sentais toujours autant coupable de la situation que tout ce qui pourrait arrivé me semblait de ma faute. Je le regardais brièvement et ce sourire, détournant aussitôt le regard. « Hum hum… », disais-je juste en sachant que ça allait aller car pour moi ? Je n’en étais pas certaine ! Je reculais un brin quand il lâchait ma main et hochant doucement la tête. « Oui ! Bonne soirée ! », dire aussi à bientôt était difficile, plus difficile car je n’étais pas prête de revenir d’aussi vite. Ou alors il faudrait qu’il oublie encore de me rendre le baby phone ce qui a force deviendrait suspect mais je lui rendis un fin sourire tout de même en allant vers ma porte. « Si tu as besoin de quoique ce soit, n’hésites pas ! », je disais ça pour être simplement… polie ? Non pas vraiment juste comme ça, je n’en savais rien mais c’était dit et je me retrouvais entre les deux appartements et le regardant brièvement par-dessus mon épaule. L’envie de refaire un pas en arrière pour aller déposer ne serais-ce qu’un bête baiser sur sa joue me prenait mais non, pas une bonne idée. J’allais retrouver ma porte en m’apprêtant à la fermer. « Au fait… tu peux garder Liam demain matin ? J’ai un rendez-vous ! », là… je riais nerveusement. Bien sûr, j'aurais dû préciser que c'était pour un entretien mais ça coulait de sources pour moi. «... ça laisserait une matinée à Amélia ! », la pauvre nounou !

Rapide entrevue, mais peut-être était-ce mieux ainsi. Pourtant j'avais envie de la serrer dans mes bras, de l'embrasser et peut-être juste rester comme ça l'un contre l'autre sans rien dire. Je regardais Pearl aller jusque de l'autre côté du palier à la porte de son appartement et hochais la tête "Oui... Merci c'est gentil. Hésite pas non plus.". Je lui adressais un nouveau sourire et retournais dans mon appartement, j'allais fermer la porte quand elle s'adressa de nouveau à moi. Je l'ouvrais un peu plus pour répondre "Ok pas de problème, je viendrais le chercher. A quelle heure?". Je haussais les épaules "Et puis demain je ne bosse pas avant 18h donc je pourrais passer la journée avec lui. Tu me laisseras des affaires?. Merci".
Et voilà... Chacun chez soi, derrière nos portes respectives à se demander comment va l'autre, ce qu'il fait. La situation ne durerait pas encore très longtemps je le savais mais ça ne retirait rien de sa difficulté.

Diable que c’était difficile, je le savais au fond. L’idée venait même un peu de moi. Autant de recul. Autant de distances. C’était assez dingue. J’inspirais doucement quand il disait que je ne devais pas hésiter. Hochant la tête comme pour lui dire que je notais ça au creux de la tête mais hésiterais-je ? Oh oui et plutôt deux fois qu’une. Je proposais alors pour Liam en souriant. « Avant 10 heures ! », disais-je simplement en hochant la tête malgré le fait que mon fils me manquait et que j’aurais bien passée aussi le reste du temps avec lui mais j’aurais la soirée, j’en étais sûre. Il méritait encore plus de voir son père que sa mère. J’hochais la tête. « Ok ! », disais-je alors en fermant la porte avant de me laisser glisser le long et passer ainsi la soirée comme ça avec le baby phone dans les mains avant qu’Azaléa arrive pour me distraire ce qui était en vain. Et la vie continue…