érase una vez

il était une fois

Jeudi 14 février 1991, une date inoubliable pour mes parents, la naissance de leur premier enfant, moi. Ma mère m'avait raconté que mon père était aux anges car il rêvait d'avoir un fils et qu'il était excité de pouvoir me transmettre ses passions, c'est à dire le sport et les belles voitures. Malheureusement pour lui, et je ne sais pas si ça a un rapport avec le jour spécial où je suis né, mais il s'est avéré qu'en grandissant je n'étais pas le genre de fils dont il rêvait et j'avais rien du physique d'un grand athlète. En effet, le sport n'était pas tout à fait mon truc, mon père ne voulant rien n'entendre, quand j'étais au lycée, j'ai dû passer les sélections pour entrer dans l'équipe de football. Et bien évidemment ce fut un échec cuisant, mais personnellement j'en avais rien à faire de m'être ridiculisé, au moins mon paternel à bien compris que ses espoirs tombaient à l'eau. J'étais loin d'être le fils idéal à ses yeux, (bien que j'étais un bon élève) et il me le faisait bien sentir avec des remarques désagréable. Moi j'étais un passionné de littérature, d'arts et de langues et c'est d'ailleurs dans cette voie que j'avais choisi de suivre mes études supérieur. Ma mère, elle, était très aimante et d'ailleurs quand j'étais petit, elle me lisait des histoires tous les soirs. Elle m'achetait souvent des livres car je finissais rapidement ceux que j’entamais et elle aimait me faire plaisir. Nous avions un assez bon niveau de vie, mon père était directeur d'une concession de voiture de luxe et ma mère était chirurgienne. Ils avaient tout deux de bon poste et donc une bonne paye. Mon père collectionnait les belles voitures, pour lui, mon avenir était tout tracé. Je devais reprendre l'entreprise familiale, mais j'en avais clairement rien à faire de ces voitures pimpante et hors de prix. Quand j'eu mon diplôme en fin de lycée, j'avais 18 ans et je voulais vraiment m'orienter dans des études littéraire pour travailler dans le monde de l'édition. Mais ça à foutu mon père hors de lui, il croyais que c'étais une lubie de jeune adolescent et que j'allais mettre ce projet de côté pour faire du commerce dans le but de le succéder. Je lui ai donc dit le fond de ma pensée et depuis ce jour, il eu une attitude méprisante à mon égard. Ma mère respectait mon choix et tentait de faire entendre raison à mon père tant bien que mal.
Je ne prenais pas compte de son avis, je préparais mes dossier d'inscription dans des universités réputés de la région. Il m'ignorais et me prenais de haut. Je le haïssais, quel père peut faire ça à son enfant? C'est limite comme si il m'avait renié. Son comportement m’exaspérait. Alors pour prendre du recul en attendant mon départ pour la fac je sortais de plus en plus dans des clubs, j'allais à des fêtes pour oublier mon con de père, et c'est à ce moment que j'ai commencé à fumer et à boire.
Un soir j'étais sorti et à mi-chemin je me suis rendu compte que j'avais oublié mon portable à la maison, j'ai donc fait demi tour. Et ce jour restera gravé à jamais dans ma mémoire.
À peine arrivé sur le perron de la maison j'ai pu entendre des sanglots et des cris étouffés. Essayant de gardé mon sang froid, j'ai ouvert la porte d'entrée en veillant à ne pas faire du bruit en tournant la clef dans la serrure. Une fois à l'intérieure, j'ai tout de suite compris. J'entendais mon père crier sur ma mère, les phrases qui sortaient de sa bouche me reviennent parfois pendant des cauchemars. «T'es contente de toi hein? T'as mis au monde un bon à rien, un branleur de première. Tu m'as pas donné un fils, c'est une mauviette! Quel garçon déteste les belles voitures, quel mec n'aime pas le sport. Il a jamais regardé un putain de match avec moi! Il est trop occupé à lire des contes de fée! C'est surement un PD! Et c'est de t'as faute salope, tu lui lisais de la merde depuis qu'il était bébé. T'as tout gâché!» et quelques fois je distinguais des «Je suis désolée», «Excuses moi»,«Je t'en prie» et des «Pitié arrêtes» qui était à peine audible mais je reconnaîtrais la voix de ma mère à des kilomètres à la ronde.
Je n'avais pas bougé d'un poil depuis le début, je bouillais de rage et ma haine a explosé. J'ai déboulé dans le salon et tout à été rapide, j'ai vu ma mère à terre et un homme qui se dite être mon père au dessus d'elle la main levé prêt à la frapper à nouveau. J'ai sauté au cou de ce con et je ne pouvais stopper mes poings, je ne contrôlais pas mon corps.
«Alors sale connard c'est qui le PD? Pas besoin d'être un sportif pour te défoncer la gueule! D'où tu bat MA mère!» je criais comme un fou à lier. Je n'avais pas remarqué que ma mère avait appelé la police. On me tira en arrière et un policier releva mon père qui avait été bien amoché sous mes coups, quand il passa près de moi je lui cracha dessus. Une ambulance pris en charge ma mère et elle déposa plainte car elle avoua que ce n'était pas la première fois qu'il était violent avec elle. Ce qui me dégoûta de cet homme! L'affaire alla loin et il fut emprisonné. Je ne lui ai plus jamais parlé, je ne lui ai jamais rendu visite en prison.
Ma mère allant de mieux en mieux je décida de partir, je ne supportais plus cette maison, cette air, cette ville, ces souvenirs.
Je pris une valise, des livres, mon portable, mon ipod, un peu d'argent et je m'envola vers l'Italie. Je voyagea pendant une année à travers toute l'Italie en passant par Rome, Venise, Milan, Naples, Turin et Vérone. Puis même en Sicile où je resta à Palerme de long mois.
Ensuite ma curiosité me poussa jusqu'à Londres, c'était une ville vraiment sympa, j'y resta trois mois.
Et puis me lassant un peu, je pris un billet pour la France, j'avais toujours voulu voir la Tour Eiffel, le Sacré Cœur, le Louvre et marcher dans les rues de Paris. ce que je fit pendant un an. Les début ont été difficile mais au final, j'ai trouvé une colocataire sympa et je me suis lié d'amitié avec elle. Mon séjour était parfait, je comptais m'installer pour de bon dans cette ville romantique. Ma coloc' déménagea mais me laissa quand même l'appartement car je n'avais pas d'autre endroit où aller. Mais deux mois plus tard, je reçu un appel de ma mère qui me disais que je devais rentrer d'urgence dans ma ville natale. Ni une ni deux je sauta dans un avion de peur d'avoir une mauvaise nouvelle.
J'étais loin d'imaginer que c'était pour mon "père" que j'étais rentré. Une fois à Barcelone, ma mère m'annonça qu'il était mort et que nous devions voir le notaire ensemble concernant l'héritage et la succession de sa concession. Ces voitures m'auront fait chier jusqu'au bout...

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