Sujet: What the hell ? Not a flat, just the mess ! (Klalejandro) Mar 21 Mai - 11:25
C'est aujourd'hui qu'Alejandro allait se rendre dans son nouvel appartement. Il avait tout prévu depuis le début, du moins jusque là. Après tout, il ne savait pas encore comment ces retrouvailles allaient se passer. Il avait absolument tout fait pour retrouver son seul et unique amour. Cela dit, amour qui n'avait jamais existé puisque jamais révélé, peut être même non réciproque. C'était sur la route, dans la voiture, qu'il se rendait compte qu'il ne connaissait pas tant que cela Klaus Sterling. Lors de ce voyage, ils n'avaient que quinze ans, ce n'était rien du tout et il serait prêt à parier que son ami avait autant changé que lui au fil des années. Son esprit était envahit de questions, toutes plus importantes les unes que les autres. Il balayait la route de son regard incertain, conduisant cependant avec minutie. […] Il était arrivé. Le jeune homme ferma sa voiture à clé après avoir récupéré toutes ses affaires qu'il avait déposé sur le trottoir. Le bâtiment était vraiment grand, il allait occuper un appartement au onzième étage. Il connaissait déjà son colocataire mais n'avait pas révélé son identité, lui ayant simplement fait parvenir par l'agence immobilière qu'il viendrait emménager ce soir, à dix-sept heures. Il était un peu en avance, peut être d'un léger quart d'heure. Alejandro est très ponctuel, c'est une qualité à ses yeux. Il monta en plusieurs fois ses affaires composées de quelques valises et autres sacs du genre. Il quittait sa famille, famille nombreuse d'ailleurs, c'était officiel. Il avait désormais un bon emploi à la Faculté, cela lui permettrait aisément de payer sa part du loyer. Il déposa le tout juste devant la porte, plaquant son oreille contre celle-ci. Le couloir était désert et il n'entendit rien à l'intérieur. Klaus n'était donc pas là ? Il fronça légèrement les sourcils, se rendant compte qu'ils avaient bel et bien perdu contact en six ans. Il était autant excité qu'angoissé de revoir cet ami d'une semaine, lors de leur adolescence. Il se savait encore amoureux de lui, mais il devait encore retrouver sa confiance, son amitié et ce ne serait certainement pas simple en vue des années passées loin l'un de l'autre. Il toqua mais n'entendit rien et prit donc les clés qu'on lui avait donné pour pouvoir ouvrir la porte. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise et d'effarement lorsqu'il ouvrit la porte. Il pénétra dans l'appartement plutôt volumineux et lâcha les deux sacs qu'il tenait d'un même geste, ceux-ci tombèrent à terre. “ Oh p*tain ! Mais c'est quoi ce bordel là-dedans ?! ” Il conserva son expression de surprise pendant un bon moment. Devant lui se tenaient des toiles à moitié peintes, des tas de pinceaux, disposés au hasard et négligemment, un peu partout dans l'appartement. Il y avait aussi des palettes de couleurs ainsi que des tubes, voire des pots de peinture. Il avait refait l'appartement ? Il passa son doigt sur les murs, tout était parfaitement sec et ça ne sentait pas la peinture fraîche à plein nez. Cependant, il constata que le ménage était fait, aucune odeur suspecte. C'était déjà ça.. Par précaution, il récupéra les affaires qu'il avait laissé sur le pallié et les déposa dans le hall de l'appartement, fermant la porte après cela. Il abandonna ses affaires un instant pour se baisser et ramasser quelques toiles entamées par la peinture mais inachevées. “ Ça commence bien.. Si j'aurais su.. ” dit-il en soupirant. Il se relava, abandonna lorsque son regard passa de la cuisine au salon. Il y en avait absolument partout, c'était le foutoir dans cet appartement. Lui qui était méthodique et ordonné, il n'allait pas cautionné ça. En plus il n'avait aucun accueil. Il soupira, serrant dans ses mains les quelques pinceaux et toiles qu'il avait pu ramasser. Il traversa le salon et tomba sur Klaus, qui était là, en train de peindre deux toiles à la fois. Il était devenu peintre amateur ou quoi ? En tout cas, il s'arrêta net sur le coup. Il avait vraiment changé physiquement, passé des cheveux longs aux cheveux plus ou moins courts, avec une coupe tendance qui lui allait vraiment très bien. Il se mordit la lèvre, ne sachant que faire. L'autre garçon ne l'avait pas encore remarqué, tellement concentré dans son travail. Il finit par le rejoindre, le cœur battant d'émotion. Il fut rapidement rattrapé par les pots de peinture qu'il y avait eu sol, puisqu'il venait d'en percuter un avec violence, par inadvertance. “ Mais c'est pas vrai ! C'est vraiment le bordel ici ! ” Il lui jeta aux pieds les pinceaux et les toiles qu'il avait auparavant froissées dans sa main. “ Je suis revenu pour un ami que j'ai perdu depuis six ans et voilà l'entrée qu'il me réserve ! Tu te fout de moi ou quoi, Klaus ?! C'est quoi tout ça ? Oh ! ” Lui qui était d'un naturel nerveux, il savait qu'il ne se calmerait pas aussi rapidement qu'il en aurait eu envie. Il oublie deux minutes tout ce qui les entourait et jeta un coup d’œil aux deux toiles qu'il avait en face de lui, s'approchant un peu, prenant garde de ne pas recroiser la route d'un pot de peinture. Il se reconnaissait, lui, dans une toile, à l'âge de ses quinze ans. Alejandro savait qu'il avait beaucoup changé durant ces six ans, tout comme Klaus au final. Sur l'autre toile, il s'agissait de la maison de la famille Martino, là où était venu habiter le petit français lors de ce voyage scolaire. “ C'est tellement beau … ” Un sourire illumina son visage un instant et il le prit dans ses bras, le serrant fort contre lui, comme s'il aurait pu y mettre tout l'amour qu'il ressentait pour lui. Il fut néanmoins rattrapé par cette sensation qu'il avait de devoir tout reprendre de zéro. Leur amitié, ne pouvait plus exister en tant que telle, du moins, ils devraient se redécouvrir entièrement, et surtout apprendre à connaître les nouvelles qualités et nouveaux défauts qu'ils ont pu emmagasiner durant ces années de séparation. Il se détacha de son étreinte, un sourire aux lèvres. “ Je peux pas y croire, je te revois enfin en chair et en os ! Klaus Ange Sterling, mon ami de voyage scolaire, si on peut dire ça comme ça. Tu as tellement changé... Tout comme moi je suppose ? Tu me reconnais au moins ?.. Alejandro Martino.. ” Oui la question se posait car en regardant son portrait, ses traits étaient assez différents. Il finit par rire doucement. “ Je suis tombé sur ton nom au hasard dans les registres de l'agence immobilière, j'ai de suite prit cet appartement ! Mais tu dois m'expliquer cette pagaille ! C'est pas possible de vivre seul là-dedans ! C'est peut être pas sale, mais il y en a de tous les côtés... Tu as des amis peut être ? Ou tu invites n'importe qui chez toi ? Tu bois ? Tu te drogues ? Ou tu as quelqu'un dans la vie ?! Regardes l'état de l'appartement... Pff ! ” Les questions qui en disent long commencent.. Il soupira, reprit contenance et fit exprès de reprendre un air énervé, mais au fond il l'était autant qu'il était heureux. “ Je te préviens, si tout l'appartement est comme ça, je repars d'où je viens, tu savais que quelqu'un allait venir emménager aujourd'hui ! ” Il bougea la tête négativement et se posa sur un fauteuil, mit ses mains de chaque côté mais ne fit pas attention et toucha un pinceau plein de peinture fraîche de couleur verte. Il leva les yeux au ciel. “ Il paraît que c'est la couleur de l’espérance, je vais en avoir besoin je crois... ” Il croisa son regard, attendant qu'il lui donne de quoi essuyer cette peinture puis peut être qu'il allait commencer la visite ? Alejandro était plus impatient qu'autre chose, mais il n'était pas au bout de ses mauvaises surprises..
Sujet: Re: What the hell ? Not a flat, just the mess ! (Klalejandro) Lun 10 Juin - 3:37
Nouveau coloc, nouvelle vie
♥ Alejandro & Klaus ♥
Etant une fois de plus en complète concentration dès qu'il s'agissait de peinture, j'avais totalement zappé de surveiller l'heure. Après tout, l'heure n'est pas très importante quand la passion te dévore. Je venais de poser une nouvelle touche de couleur au tableau d'Alejandro quand j'entendis un pot de peinture tombé puis une voix que j'aurais reconnu entre mille. En effet, malgré notre séparation de 6 ans, je voyais Alé' toutes les nuits dans mes rêves et je n'avais jamais réussi à l'oublier et d'ailleurs, je n'avais même pas essayé.
Je me retournais avec un sourire qui se perdit quand alé' commença à gueuler. Je posais les yeux sur mes toiles qu'il avait froissé et resta sans voix. Mais qu'avait il fait ? Si je ne m'étais pas retenu, j'aurais fondu en pleurs devant ce travail foutu en l'air mais mon attention était toute concentrée sur le garçon que j'avais devant les yeux. Bien sur, il avait changé mais il était toujours aussi beau voir plus.
- C'est... c'est juste mon travail... Mais c'est toi mon nouveau coloc ? T'es en avance, non ?
Un sourire timide s'accrocha sur mes lèvres quand il déclara que les 2 toiles qu'il avait sous les yeux étaient belles. J'avais l'impression d'être redevenu ce gosse de 15 ans qui se pavanait d'amour pour son ami de vacances sans jamais n'avoir osé lui avouer quoique ce soit.
Sans m'y attendre, Alé' me prit dans ses bras et me serra contre lui dans une étreinte somme toute amicale. Etreinte que je lui rendis en fermant les yeux, j'en profitais pour humer son odeur et un tas de souvenirs s'imposa à moi... La première fois que je l'avais vu, notre première poignée de mains, notre première sortie en solitaire et surtout notre première nuit passé à discuter de tout et de rien sur la plage sans que personne ne soit au courant. N'allez pas imaginer qu'il y avait eu le moindre baiser ou le moindre acte sexuel, c'était juste une amitié fusionnelle qui nous liait. Je rouvris les yeux quand il se détacha de moi.
- Mon dieu ! C'est tellement bon de te retrouver ! Je t'ai tellement cherché mais sans succès... Je... suis venu m'installer ici pour te retrouver... Mes recherches sur internet n'ayant rien donné...
Je le regardais dans les yeux en souriant. Il n'avait pas tant changé que ça physiquement mais qu'en était il du reste ? Son caractère, ses goûts avaient surement changés.
- Désolé pour le bordel... Pour répondre à toutes tes questions, je vis seul jusqu'à maintenant. Non, je n'invite pas à mes amis dans mon appart. Je ne bois pas, je me drogue pas. Et non, je n'ai personne dans ma vie, juste dans mon coeur et c'est toi cette personne
Non ce n'était pas une déclaration d'amour juste une façon de lui dire que je ne l'avais pas oublié en 6 ans et que son amitié &tait toujours aussi importante.
Je le vis ensuite s'asseoir et toucher un pinceau couvert de peinture. Je me précipitais puis pris un chiffon avec lequel j'essuyais rapidement sa main avant de prendre des lingettes que j'avais toujours à portée de main quand je peignais. Je finis de nettoyer sa main après avoir posé le pinceau devant mes toiles.
- Maintenant que je t'ai enfin retrouvé, je ne te laisserais plus jamais partir ! mais je dois t'avouer... qu'il y en a de partout sauf dans ma chambre... c'est le seul endroit que j'ai épargné... Si je te promets de faire des efforts et de ranger un peu, tu accepterais de rester ?
J'avais besoin de savoir qu'il allait rester. Je refusais de le perdre à nouveau, ça serait bien trop dur. Je lui tendis ensuite la main et lui dit d'un ton ironique.
- Viens je vais te faire visiter mon bordel !
Je me mordis la lèvre, attendant une petit réaction de sa part. Il avait à priori pas aimer qu'il y ai des toiles et des pinceaux de partout. Et s'il avait fait un trait sur notre amitié...
Sujet: Re: What the hell ? Not a flat, just the mess ! (Klalejandro) Dim 16 Juin - 1:29
Autant dire qu'à ce moment-même, Ale aurait préféré tout reprendre du début, ne pas froisser les toiles de l'autre garçon. Celui-ci venait de lui confier qu'il s'agissait de son propre travail. Bon.. Il avait par ailleurs perdu son sourire et cela faisait de la peine au jeune espagnol. Ses questions firent monté un peu plus son énervement mais il devait se calmer, prendre sur lui et ne pas déchaîner sa colère sur son seul et unique amour. Ce ne serait pas une bonne façon de le retrouver et puis il était si mignon qu'il avait déjà beaucoup de peine à lui avoir parlé ainsi. Il lui sourit doucement et reprit son calme même s'il lui en voulait de ne pas l'avoir attendu.. “ Oui, c'est moi ton nouveau colocataire et non.. Je suis justement pile à l'heure. Enfin j'étais. Disons que traverser l'entrée de l'appartement m'a pris au moins cinq bonnes minutes ! ” Oui, bon.. Ale est un mec nerveux, autant le dire, prendre sur lui n'est pas une chose facile mais c'est ainsi et ça l'est encore plus désormais. Il avait soupiré d'amusement à son petit sourire timide, lorsqu'il avait complimenté ses toiles. La timidité était donc un trait de caractère qu'il avait conservé, pour son plus grand plaisir. Klaus avait toujours été un garçon humble, posé et un peu à l'écart, peu confiant en lui et Ale le trouvait terriblement adorable ainsi. En tout cas le fait de pouvoir le sentir dans ses bras était réellement agréable. Il avait pu respirer son odeur avec délice et sentir celui qu'il aime contre lui n'avait aucun prix. Il avait aimé cette étreinte et aurait souhaité qu'elle ne se termine jamais mais pour le moment, ils n'étaient censé n'être que des amis. Ce que le peintre dit ensuite à Ale le fit sourire grandement. Il aurait pu rougir mais ça ne fonctionnait pas dans le sens où il était parfaitement à l'aise avec le jeune français qu'il affectionnait au plus haut point. “ Je suis tellement heureux moi aussi.. T'as pas idée d'à quel point ! Je n'ai cessé de te chercher aussi sur le net, j'ai fait tous les sites possibles, en passant par facebook ou twitter. Mais je n'ai rien trouvé. Mais ce n'est pas pour ça que je me suis fait une raison de t'avoir perdu, t'as toujours été la personne la plus proche de moi. ” Et il aimerait que ce soit toujours le cas aujourd'hui. Le fait que le jeune Sterling le regarde dans les yeux eut pour effet de faire apparaître un sourire sur les lèvres d'Alejandro. Il n'avait jamais oublié son regard, ses jolis yeux noisettes si doux et intenses lorsqu'il croisait les siens. Il s'excusait concernant le désordre et répondait à toutes ses questions. Tout cela fit doucement rire Ale qui était en fait bien plus qu'heureux par ses réponses. Mais curieux comme il était, il allait vouloir en savoir encore davantage. Mais avant qu'il ne puisse lui répondre, Klaus lui confiait qu'il l'avait toujours gardé dans son cœur et il sourit une nouvelle fois. Ale le trouvait littéralement à croquer ! “ Mmh.. J'adore le savoir.. Toi aussi tu es toujours resté gravé dans mon cœur. Je me souviens de chacun de nos instants lorsque tu étais venu en Espagne pour ce voyage. Ça m'a détruit de te perdre tu sais ? J'avais perdu une sorte de moitié, t'es la seule et unique personne à qui j'étais autant attaché et je voudrais que ça reste ainsi. Tu te rappelles cette fois où on avait réussi à sortir de la maison pour aller à la plage ? J'oublierais jamais ce que j'y ai vu et tout ce qu'on s'était dit.. ” Souvenir d'adolescent certes, mais toujours précisément marqué dans son esprit. Il avait pu admirer Klaus en short de bain, il se rappelait encore de chaque choses qu'ils s'étaient dit, concernant leurs futurs respectifs, cette promesse de se revoir un jour, mais aussi cette appréhension de perdre un ami, qui était en fait bien plus à ses yeux. “ J'ai tellement de bons souvenirs.. Et lorsque j'avais réussi à te plaquer sur la plage pour te prendre le ballon de rugby ! Ou encore quand tu m'avais soulevé pour te venger et me mettre à l'eau ! Je me souviens de tout, absolument tous les détails.. Oh et quand on s'amusait à s'enterrer jusqu'au cou ! ” Il s'était à rire et laissa couler quelques larmes de joie sur ses joues. Il revoyait encore ces scènes qu'il avait évoqué, d'ailleurs peut être que Klaus allait se souvenir de cette nuit aussi bien que lui ? Ale baissa légèrement le regard et fixa de nouveau le sien avec un sourire sincère. Il souhaitait tellement que le jeune français poursuive ces mémoires communes par d'autres moments qu'ils avaient eu ensemble au court de cette nuit mémorable. Ce ne sont que des jeux d'enfants, d'adolescents voulant de nouvelles sensations telles que le fait de ne pas respecter le règlement, mais c'était tellement drôle, voire beau et mignon à la réflexion. Il se souvenait aussi de ce moment où avant de rentrer, ils étaient tombé sur une sorte de grotte. Le caractère téméraire du jeune espagnol l'avait poussé à forcer le garçon posé, calme et raisonnable qu'avait toujours été Klaus, à l'accompagner dans cet endroit effrayant. Il se souvenait encore la façon dont ils avaient été proches dans cette grotte, marchant l'un contre l'autre, sans pour autant se tenir la main, mais la présence de chacun avait eu un effet apaisant et réconfortant. Puis finalement Klaus avait réussi à raisonner Ale et ils étaient rentrés à la maison. Là, la maman d'Alejandro les attendaient et Ale avait prit la défense de son amour secret en expliquant la vérité, c'est-à-dire que tout était de sa faute. C'était leur dernière soirée, le dernier et meilleur moment qu'ils avaient eu ensemble durant ce voyage. […] Il était sortit de ses pensées au moment où sa main avait touché un pinceau plein de peinture. Là, il avait juré et Klaus s'était jeté sur sa main pour la nettoyer et Ale le regardait faire comme un idiot. Son regard exprimait certainement de l'amour, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il avait adoré que Klaus prenne soin de lui, de cette façon, qu'il le touche ainsi. Il était tellement adorable. “ Merci, Klaus.. ” avait-il murmuré en lui esquissant un léger sourire quelque peu timide. Ce que le peintre expliqua ensuite lui fit chaud au cœur. Il se permit de rire en écoutant ses mots. “ C'est moi qui aurait dû te retenir.. Seulement, votre car avait dû partir dans l'urgence le lendemain.. J'aurais au moins voulu te dire au revoir, t'accorder une promesse. ” Et pas n'importe quelle promesse. Il aurait tellement souhaité l'embrasser pour lui faire comprendre qu'il ne l'oublierait jamais. Mais tout n'était plus trop tard comme il avait pu le penser autrefois. Il reprit après avoir rit de bon cœur. “ Seulement ta chambre ? Et je dors comment ? Par terre ? Au pire si tu as un sac de couchage, ça ne me posera pas de soucis, tu sais que je suis quelqu'un de simple. ” Ou avait-il une autre alternative ? “ Je reste, oui, évidemment, surtout maintenant que je t'ai prêt de moi ! Mais je partagerais le rangement et le ménage avec toi, tu es d'accord ? ” Klaus lui tendit ensuite la main, l'invitant à lui faire visiter l'appartement. Ale lui sourit doucement et lui donna sa main et se laissa guidé par son si proche ami de longues dates. Sentir sa main dans la sienne c'était nouveau, ou peut être pas, mais il n'avait aucun souvenir qui se ramenait à ce geste. Finalement, son amour secret l'avait amené jusqu'à la cuisine et là, à la simple vision d'un cadre tout lui revint à l'esprit. Si évidemment, durant ce voyage il y avait eu ce moment où ils s’étaient tous deux perdus – alors que le groupe d'élèves visitaient une ancienne forêt espagnole, tous guidés par leurs enseignants – il se souvenait de ce moment où Klaus lui avait prit la main pour le garder avec lui. Leur complicité était visiblement capable de traverser les années et c'était vraiment beau si bien que le cœur d'Ale manqua un battement. Il lâcha la main du peintre pour aller toucher ce cadre, cette photo, ce souvenir palpable. Klaus avait 15 ans sur cette photo, c'était l'âge de ce fameux voyage en fait. Il se retourna vers lui et lui reprit la main sous le coup de l'émotion et d'un pincement au cœur. “ J'imagine que tu as dû avoir des tas de relations depuis tout ce temps non ? Tu as dû t'amuser avec des tas de filles.. Enfin, je sais pas pourquoi je parle de ça, de toute façon, tu fais ce que tu veux de ton corps.. ” Il détourna les yeux vers le cadre, complètement dérouté par ses pensées et sa jalousie extrême. “ Mais cette photo.. C'est tellement de souvenirs d'un coup.. ” Il lui sourit en coin et reporta enfin son attention sur la cuisine. Il n'avait pas lâché sa main, et ne le voulait pas, il l'avait enfin avec lui, proche de lui. Il serrait sa main dans la sienne et restait presque collé à lui tellement sa présence lui avait manqué. “ Je ferais abstraction des pinceaux dans l'évier.. J'ose aussi imaginer qu'il y en a dans les tiroirs ? Peut-être même dans le four ? En tout cas la cuisine est moderne, j'aime ça ! Et tu n'aurais pas quelque chose à manger ? Ou à boire ? La route m'a donné un creux. ” avoua t-il dans un soupire d'amusement. Avec la chaleur qu'il faisait, une glace ou un verre de coca frais aurait été l'idéal mais il n'allait pas imposer ses envies à Klaus. Il venait juste de le retrouver et n'avait pas envie de froisser son moral avec si peu.