C’est une chenille, elle rentre dans son cocon, et elle se transforme en papillon. Ouais et quand ma maman se droguait, je rentrais dans ma couette et je me disais cela encore et encore. J’en suis venu à la conclusion, qu’en sortant d’ma couette, j’voulais pas être différente. J’voulais que ce soit le monde autour de moi qui change.

we are young.

Je sens Mr le Soleil qui me fait des gille-gilli sur les bras, je sens aussi l'odeur de barbe-à-papa de Tià Giulli dans mon nez. Je me retourne et vois ma Tià de coeur, les yeux encore clos fermés suite au sommeil dans lequel elle s'est plongée en début d'après-midi. Je sors de mon lit en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Tià Giulli qui n'a jamais aimé être réveillé de nos siestes à toutes les deux du samedi, alors sur la pointe des pieds je me dirige vers la porte de sa chambre que j'ouvre doucement. Je referme alors la porte et me dirige en courant vers le salon où m'attendent Sir Senor, mes feutres, crayons de couleurs et feuilles à dessins. Je prends un oreiller, je m'assoie par terre et prend Sir Senor à coté de moi. « Alors Sir Senor pour qui je vais dessiner ce dessin ? » Je regarde mon doudou d'un air sérieux et profond avant que j'obtienne une réponse. « Bon ok, je vais faire un joli dessin pour Papa pour qu'il l'amène au magasin de marraine. » Je prends un crayon de couleur rose et je commence à faire quelques petits traits avant de voir que tout cela commence à ressembler à une robe, puis-je continue à dessiner le reste du corps de la petite fille, par la suite je commence à dessiner un monsieur qui ressemble un peu à mon papa, de l'autre côté je dessine une jeune femme qui ressemble à Joyce. Je souris en regardant mon dessin. Je me lève et commence à courir vers le frigo pour accroché mon joli dessin. Je regagne le salon pour m'asseoir auprès de Sir Senor. Je le mets sur la table et je commence a le regarder sous toutes les coutures , puis je le mets face à moi, en lui disant sur le ton de la confidence.« Oui moi aussi, j'ai envie de jouer au parc... »Je m'éloigne un peu avant de lui dire. « Tu sais, Papa va bientôt rentrer normalement, donc dès qu'il rentre, on lui demande d'aller au Parc pour que l'on puisse jouer tous les trois. » Je partis vers la chambre de papa et commence à prendre tous les chapeaux que ma Abuela m'avait acheté lorsque j'étais plus petite. J'en prends un, puis j'en essaie un autre, puis encore un nouveau avant de pour me décider pour le plus coloré de tous. J'entends alors la poignet de la porte d'entrée retentir. Je cours alors vers le salon, pressée de retrouver mon Papa...  

même à l'intérieur un rayon de soleil peut se cacher

Les secondes s’écoulent au ralentit comme si le temps s’était arrêter et pourtant le monde défile sous mon regard comme s’ils étaient sur un speed extra puissant. Y’a des jours comme ça on dirait qu’il finira jamais que c’est une boucle sans fin. Une éternel boucle qui m’épuise à la longue j’aimerais crier mon ennui, hurler ma rage, mais je reste silencieux. Tel un automate je souris au client, je mets leurs achats dans un sac en plastique au nom de la boutique. Je suis souvent dans cet état lorsque ma nuit n’est pas complète, si je n’ai pas mes quatre heures minimum de sommeil. Je dois avoir dormit cette nuit tout au plus trente minutes peut-être même une heure. En fait je m’en souviens pas vraiment, je sens encore ma gueule de bois dans tout mon corps. J’ai vraiment de la misère à changer mes habitudes. Je dois prendre sur moi et puis Ella compte sur moi et je ne pourrais jamais la décevoir. Mes bras et mes jambes fonctionnent par habitude, ils placent les cd, pochette ou tout autre articles que nous vendons sens que je me concentre réellement dessus. Mais je peux dire que pour une fois je ne pense à rien, ce qui fait du bien. Eh oui, mon cerveau vague entre mon petit déjeuné, un simple muffin à la pacane et à la banane. Et aussi à ce que je ferai en rentrant chez moi. Je n’ai pas vu Alma depuis un moment, enfin si mais rapido presto. Ce matin je ne lui ai même pas dit bonne journée, c’est pour dire. Je ne crois pas être un mauvais père, mais je dois m’adapter. Surtout que je ne suis pas l’image type du père. Je n’ai rien de parfait et de multiple défaut, je ne dois pas lui laisser transmettre cette image de moi. Je ne suis pas un exemple à suivre. Ella vient battre des bras devant mon regard, me sortant de mes idées de soirées, je sentis mon menton aller percuter le comptoir dans un fracas sourd. Ça te réveillerait n’importe qui! Même en me massant la mâchoire je sens encore cette douleur d’une seconde. Même si je ne le laisse pas paraître, je suis heureux que mon shift de travail soit fini. Je ramasse mes affaires, se constituant de mon iPhone et mes écouteurs, et je pris la direction de chez moi.

J’ai à peine eu le temps de mettre un pied dans mon antre qu’une tête blonde arrive en courant vers moi. Ce sourire qui avait été travaillé toute la journée paru plus sincère en apercevant ce petit rayon de soleil. C’est fou l’effet que les enfants peuvent avoir sur nous les adultes. Je me penche et l’accueil dans mes bras. ❝ Tu as passée une belle journée? ❞ Elle semble grandir à vu d’œil. Je dois être fou. Elle est si jeune, si menu. Bon me voilà papa poule qui ne veut pas voir sa fille grandir. Mais que voulez vous, je ne veux pas la voir arrivé à la maison accompagné d’un garçon. Cette crise d’adolescence qui nous fait hérisser les cheveux sur la tête. Non! Je veux qu’elle reste jeune toute sa vie qu’elle en profite et surtout qu’elle ne me ressemble en aucun cas.

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