Sujet: i want you to want me (sarah+manuel) Jeu 26 Sep - 10:50
i want you to want me
i'd love you to love me
J’ai seulement le moment de sortir de la douche et de prendre ma serviette que la petite se remet à pleurnicher. Si elle continue comme ça, c’est moi qui vais me mettre à brailler, et pas elle. Je me grouille, sors de la douche en vitesse et manque de glisser sur les tuiles encore humides de la salle de bain. Les services sociaux devraient savoir que c’est moi qui suis en danger de mort avec la petite. Mais bon, c’est pas comme si quelqu’un allait avoir pitié d’un père célibataire qui était pas au courant de l’existence de son bébé quelques semaines auparavant. Je suis les pleurs qui mènent à ma chambre, et j’ai un goût amer dans la bouche. Cette petite, elle m’a volé mon sommeil, ma tranquillité, même ma foutue chambre. Si c’était pas assez qu’elle squatte mon appartement… J’enfile un boxer en vitesse puis la prends et me promène de long et en large puis sors de la chambre, la petite dans les bras. Généralement la voisine est pas là à cette heure, donc je risque pas de me faire pincer avec un bébé. D’ailleurs, parlant de bébé, elle s’est mystérieusement arrêtée de pleurer. C’est pas la première fois qu’elle me fait le coup. On dirait qu’elle fait exprès pour me déranger alors que j’ai enfin le temps de relaxer, et quand l’attention est tournée sur elle, mademoiselle se rendort et c’est comme si rien ne s’était jamais passé. Une future garce, je peux le prédire. Je vais me chercher une bière, bébé dans les bras, et m’écrase dans le canapé. Du moins, je ne m’écrase pas, j’y vais un peu plus soft, je veux pas la tuer non plus. J’attrape la télécommande, et c’est là que comme dans les films, j’entends la porte d’à côté qui s’ouvre et se referme. Je jette la manette à côté de moi et je me lève d’un bond. Et là, mon cerveau roule à cent à l’heure. Pourtant c’est pas compliqué Manuel, tu l’as fait plein de fois déjà. Je me grouille à me rendre vers ma chambre, ou notre chambre si on peut dire, mais là, c’est le bordel parce que j’ai toujours pas fait le ménage. La procrastination quand il s’agit de ranger l’appartement, c’est vraiment mon fort. Alors c’est comme une course à obstacles ; éviter les trucs qui trainent par terre sans réveiller la petite. Et puis là, finalement, elle est couchée et elle dort paisiblement.
Et là, je me dis que vite, faut que je me grouille avant que la voisine se décide à rentrer chez elle. Mais y’a un truc qui cloche. Un truc quand même majeur, et je regarde l’armoire à vêtements, puis j’attrape un jeans et un t-shirt, parce que sortir presque nu ça marche peut-être avec les filles un peu faciles mais avec la voisine, on dirait que ça prend plus que ça pour l’impressionner. Et puis là, c’est la course à la montre. J’ai jamais eu autant de difficulté à enfiler un jeans de ma vie, je crois. Et puis là, finalement, je sors enfin. Je prends ma bière que j’ai laissé sur la table basse du salon et je prends une longue, très très longue gorgée. Puis je sors, essayant de prendre ça cool, oubliant l’épisode de la course à obstacle et de la petite qui pleurait. Au moins, la belle blonde est encore là, c’est un point positif. « Oh, j’étais certain de t’avoir entendu sortir. C’est sympa de m’avoir attendu comme ça. » Je lui souris, et même si elle fume je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’elle est trop belle. Je me passe une main dans les cheveux, humides. J’ai mal au dos, à force de courir partout et de promener la petite. « Tu devrais arrêter de fumer ma belle, je voudrais pas que tu choppes un cancer avant que tu réalises qu’on est fait pour aller ensemble. Ce serait trop tragique. » Je prends une gorgée de bière, me cale dans ma chaise et ferme la porte vitrée de l’appartement, au cas où le bébé se remet à pleurer.
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Jeu 26 Sep - 11:15
Codage demain, là dodo.
L’automne débute à peine et pourtant Sarah est sûre que l’hiver est bientôt là alors que dans sa cheminée, elle plonge un nouveau fagot de bois que les flammes viennent lécher. Dans son pyjama, malade, la blonde attrape à la hâte un mouchoir dans la poche de sa robe de chambre, qu’elle met devant sa bouche pour stopper la quinte de toux qui se précipite dans sa gorge. Jetant le papier, Sarah prend place dans son fauteuil et commence à feuilleter un dossier pour le boulot, au coin du feu. Mais sa paupière est lourde et la concentration est difficile pour la jeune femme qui finit par s’endormir la tête sur l’accoudoir.
Sur l’écran de l’horloge le temps passe et les aiguilles mènent leur course du temps qui passe, sans se soucier de la belle endormie. Alors que la vie au dehors bat son plein, tout semble mort dans le petit appartement de la demoiselle dont seul le crépitement du feu trouble le silence alors que les flammes projettent les ombres des choses sur les murs de la petite habitation privée d’autre source de lumière alors que l’ampoule a grillé il y a deux jours et dont Sarah n’a pas encore prit le temps de s’occuper.
Les heures passent et la blonde s’éveille alors que son téléphone sonne. Un coup d’œil à l’horloge alors qu’elle émerge de son sommeil : la petite aiguille placée sur le six lui révèle que cinq bonnes heures ont passés pendant qu’elle dormait sans faire le moindre rêve. De sa fenêtre ouverte, l’australienne peut entendre le bruit de la populace dehors qui rentre chez elle après une dure journée de labeur. La sonnerie du téléphone se stoppe et Sarah réalise qu’elle l’a oublié. Le prenant tout de même, la demoiselle commence à regarder la liste des appels et remarque que le coup de fil loupé provient d’un collaborateur. A qui elle devait donner une première réponse quand au dossier qu’elle remarque tombé par terre à ses pieds.
Portant la main à sa tête alors qu’un violent mal de crâne la prend, la demoiselle porte la seconde devant ses lèvres alors qu’elle éternue bruyamment. Les yeux presque vitreux, Sarah se lève et prend la direction de sa salle de bain dans laquelle elle prend des gouttes qu’elle met dans ses yeux comme l’a écrit le médecin sur son ordonnance avant de regagner le salon. Malgré son mal de tête, la blonde allume la télévision en mettant le volume au minimum. Pearl Harbor est diffusé sur l’une des chaines et la jeune femme prend le film en court alors que des larmes perlent déjà au coin de ses yeux.
Le temps passe encore et la demoiselle renifle tant à cause du film que pour son nez qui coule. Prenant un nouveau mouchoir dans sa poche, Sarah s’essuie sans même détourner le regard de l’écran sur lequel les vingt dernières minutes du film défilent. Bientôt la fin s’amorce et avec émotion elle voit Danny partir courageusement vers la mort. Alors qu’il ignore totalement qu’il sera le seul tué de l’histoire.
Les larmes commencent à couler sur les joues de la demoiselle qui regarde encore, captivée par les images. La peine des deux amoureux, leur fils qui porte le nom de son vrai père. Surtout le discours prononcé par l’actrice à la fin et le «Pour tout nos frères d’armes» de DooLittle. A chaque fois, Sarah ne peut empêcher ses larmes de venir. Même si son pays n’a pas vraiment connu les affres de cette guerre mondiale, tous savent tout de même de quoi il s’agit. Et cela remue profondément la demoiselle, depuis toujours.
Pour se changer les idées, la jeune femme a dans l’idée de sortir sur son balcon. Néanmoins, il fait froid dehors aussi passe-t-elle une veste sur ses épaules, par-dessus la robe de chambre qu’elle a déjà. Prenant une pince elle noue ses cheveux en chignon et ouvre la porte fenêtre qui donne sur son balcon. La blonde ne sort pas encore et se contente de respirer l’air pur au dehors. Il ne fait pas trop froid, maintenant qu’elle a tous ces vêtements sur son dos. Peut-elle alors prendre place sur une chaise à l’extérieur ? Probablement. Mais d’abord, la demoiselle rentre dans son habitation pour se préparer un bon thé chaud qui saura la réchauffer de l’intérieur. Avant même d’être dehors, Sarah porte la tasse à ses lèvres et boit une gorgée. C’est bon. Et cela laisse une trace de chaleur dans son gosier, même dans toute sa gorge. Rajoutant un peu de miel, elle juge que la préparation est prête et se dirige alors vers son balcon pour s’y installer.
Une voix interpelle la jeune femme qui tourne son regard malade en direction de son voisin avant de soupirer. Toujours là pour l’emmerder celui-là. Impossible de passer un peu de temps tranquille sur le balcon sans qu’il se pointe. Heureusement que, endormit, elle n’a pas entendu les pleurs de sa gamine dont elle ne connait même pas l’existence parce qu’avec le bourdonnement qui vrille ses tympans, elle aurait été capable de porter plainte, carrément. Ou peut-être pas. Parce que Sarah est une fille gentille et qu’elle aime les bébés. Avec son voisin c’est simplement qu’elle est excédée de son comportement vis-à-vis d’elle, de sa manière d’être toujours là, à sortir sur son balcon à peine quand elle sort.
«- Pardon, j’ignorais que vous étiez le centre du monde monsieur Casales.»
Comme d’habitude, la jeune femme vouvoie son voisin, comme pour lui faire comprendre qu’entre eux il n’y aura jamais rien de plus qu’une relation de voisinage. Un type pareil à ses côtés ? Pardon mais la demoiselle passe son tour. Il est lourd, arrogant, sûr de son charme. Ok, il est mignon. Mais quel caractère de crétin vraiment. Allumant une clope, la demoiselle la porte à ses lèvres en levant les yeux au ciel à la réflexion de l’homme non loin.
«- Pardon, je me disais justement que, curieusement, je me voyais davantage avec un orang-outang. C'est carrément plus discret comme genre...» et disant cela, elle tire une nouvelle bouffée sur sa clope.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Jeu 26 Sep - 16:38
i want you to want me
i need you to need me
Comme d’habitude, mes paroles et ma simple présence ne semblent pas l’impressionner. Je sais bien que je la dérange. Ça ajoute un peu de piquant, c’est plus drôle comme ça. Je sais qu’elle va craquer. Un jour. Lequel, je ne sais pas, mais je sais qu’elle va finir par craquer. Mais pour l’instant, elle me vouvoie pour garder ses distances et me montrer que je suis de trop puis se fait désagréable avec un petit commentaire comme à son habitude alors qu’elle fume sa saleté de cigarette. Je prends une gorgée de bière et je l’écoute parler, puis là elle me compare à un orang-outang. Là, franchement, il y a tout de même des limites. Je la regarde, insulté. Elle n’a pas le droit de me dire ça, quand même. Je la complimente et elle me dit qu’elle préfèrerait carrément sortir avec un singe. « Un orang-outang, vraiment? T’aurais quand même pu trouver mieux. Je vaux quand même mieux que ça. » Je la regarde avec son thé, mais je ne dis rien, j’approche ma chaise de la petite clôture de métal qui sépare les deux balcons et appuie mes bras sur le barreau, sans quitter des yeux la belle jeune femme d’à côté. Je sais que je l’énerve et que je la dérange, mais c’est ce qui rend la chose encore plus intéressante. J’aime la déranger. Je sais qu’elle aime ça aussi, au fond. Après tout, elle s’ennuierait bien trop si j’étais pas là, à fumer ses bâtonnets de cancer toute seule sur son balcon. Parce que je ne suis pas si con que ça, je vois bien que personne ne vient la visiter. Je ne sais pas trop ce qu’elle fait dans la vie, mais elle a l’air pas mal occupée et elle reste surtout enfermée chez elle. Cauchemardesque vous dites? Je n’arrive pas à comprendre comment elle peut vivre comme ça. Malgré que ces jours-ci, c’est pas mal mon rythme de vie aussi.
J’observe la demoiselle aux longs cheveux blonds dans sa robe de chambre. Elle a mauvaise mine, mais elle est toujours aussi jolie. Elle a sa tasse de thé pas loin d’elle, et comme elle est mal en point, peut-être que je ne devrais pas trop la faire chier et être gentil avec elle et pas trop insister. Après tout, les gens malades, faut pas trop les énerver. Apparemment ça les démoralise et ils deviennent encore plus malades ou un truc du genre. J’ai vu ça à Discovery Channel. Enfin, je pense. Mais je n’en ai pas grand-chose à faire de Discovery Channel. Je veux bien être gentil avec elle, et pas la faire chier, mais je suis sûr qu’elle va finir par comprendre qu’au fond, elle et moi, ce serait la plus belle histoire d’amour. Un peu comme Roméo et Juliette, quoi. Mais nous, on crèverait pas à la fin. Alors je lui souris encore, même si elle me fait la gueule. C’est un peu une habitude, de toute façon. « Si seulement t’acceptais juste une fois de sortir avec moi, tu serais surprise et tu regretterais d’avoir autant attendu. » Je la regarde, un peu insistant, mais pas trop puisque là elle est malade et je veux être un peu moins lourd. Elle a de la chance, c’est un peu comme un cadeau que je lui fais, là. Je gigote et tire ma chaise un peu plus, changeant de position pour me caler dans ma chaise encore. Je bois encore une gorgée de ma bière sans quitter Sarah des yeux.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi elle est aussi froide avec moi. Je ne veux pas faire mon vantard, mais généralement je n’ai pas de problèmes avec les filles. Seulement, avec la voisine, on dirait que le courant ne passe pas. On n’est pas sur la même longueur d’ondes, ou plutôt, elle n’est pas sur la même longueur d’ondes. Moi, je suis sympa, je l’attends et je viens discuter avec elle. Toujours. Je ne vois pas ce qu’elle pourrait demander de mieux. Je ne suis quand même pas moche…Enfin, je pense que je le saurais parce qu’à trente-trois ans, plusieurs exs et coups d’un soir non-identifiées. Sans compter le poupon qui dort dans l’appartement dont je ne me souviens pas de la mère. Enfin, on a compris le principe. Je ne comprends pas ce qui me manque pour lui plaire, je suis pratiquement parfait, franchement. Mais une chose est certaine, c’est que je ne la lâcherai pas. Elle va bien finir par céder un jour, non? Pour l’instant, je continue à faire le con, pousser le bouchon le plus loin possible. Je passe une main dans mes cheveux, prends une autre gorgée de bière, puis me lève pour m’appuyer sur la clôture. « Allez, quoi. Pourquoi tu veux pas. Juste une fois, c’est quand même pas la mort. » Je reste planté là comme un con, même si je sais bien qu’elle va me dire non encore une fois, me dire un truc négatif, se moquer de moi ou je ne sais pas trop, me lancer des roches peut-être, en fait tout ce que je sais c’est que ce ne sera pas vraiment positif.
« En plus, j’te promets que si ensuite tu me détestes encore, je vais te laisser tranquille et même plus t’adresser la parole. » Bon, ok, j’y vais fort et je sais que c’est pas vrai, mais je vais quand même tenter de la convaincre comme ça, on ne sait jamais ce qui peut arriver non? Et puis je sais de toute façon qu’ensuite elle ne me détestera plus. En fait, je sais qu’elle ne me déteste déjà pas. Elle va seulement devoir admettre qu’elle ne peut pas se passer de moi après ça. Je regarde la belle blonde emmitouflée dans sa robe de chambre et je me rassois sur ma chaise pour terminer ma bière. Je laisse la carcasse sur le sol, en espérant ne pas oublier de la rentrer tout à l’heure. Je passe une main dans mes cheveux qui décidément ont décidé de ne pas sécher et qui sont encore humides, et regarde l’extérieur, les gens qui se promènent et tout ça. Ouaip, ça transpire le bonheur contrairement à sur le balcon où l’ambiance est un peu plus confuse. Je fixe à nouveau Sarah, et ses traits fatigués et malades. En tout cas, si c’était de moi, je m’occuperais d’elle pendant qu’elle ne va pas. « En tout cas, moi, je serais là pour m’occuper de toi pendant que t’es malade. » C’est sorti tout seul, mais en même temps, c’est la vérité, donc j’ai pas à me sentir coupable. Mais la réaction, par contre, ça c’est une autre histoire. Je ne la quitte pas des yeux, contrairement à ce que n’importe qui aurait fait. Je mets mes mains dans mes poches, les ressors rapidement, les frotte sur mon jeans. J’ai besoin de bouger un peu, soudainement. J’essaie le plus possible de prendre ça cool, mais je me sens quand même vraiment embarrassé. Un peu comme mon lorsque j’étais en couple avec cette fille et qu’on habitait ensemble et qu’elle m’a pris sur le fait à regarder un site de porno sur l’ordinateur. Je me rappelle même de l’actrice, c’était Lisa Ann. On s’en fout vraiment aujourd’hui, et je préfère en rire, mais comment elle m’avait engueulé, et comment j’avais ce même sentiment d’être dans la merde qu’aujourd’hui. Sauf que là, j’ai pas vraiment de raison de me sentir aussi mal. Puis là, y’a comme un cri qui se fait entendre au travers de la porte vitrée. Oh non, pas ça en plus. La plainte dure quelques instants, juste le temps que je fixe la vitre et qu’en dedans, j’aie la peur de ma vie. Puis là, plus rien. Je regarde à nouveau ma belle voisine, comme si rien ne s’était passé.
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Ven 27 Sep - 1:06
Désolé que ce soit si court mais je vais devoir retourner au boulot ma pause est presque finie ^^'
La jeune femme tire une nouvelle fois sur la clope qu’elle tient entre ses doigts fin, avant de relâcher la fumée en renversant la tête vers l’arrière. Et tant pis si cela agace son voisin : elle ne va sûrement pas arrêter la clope pour faire plaisir à ce dernier. Surtout pas alors qu’il passe lui-même sa vie à l’enquiquiner. Au contraire, l’australienne s’amuse même à tirer une nouvelle fois rien que pour l’emmerder. Et pire, elle tourne la tête dans sa direction pour bien lui montrer la fumée qui sort ensuite de sa bouche. Le geste est loin d’être romantique mais qu’importe, la jeune femme n’a pas la moindre envie de séduire qui que ce soit dans le voisinage et encore moins le jeune homme installé dans sa chaise à quelques pas alors qu’il boit, lui, une bière. Cette boisson au gout de houblon que la demoiselle ne supporte pas le moins du monde.
Pour beaucoup, le couché de soleil serait un moment plein de magie alors qu’un rayon s’arrête sur la barrière entre les deux balcons, l’inondant de sa lumière. Pour la jolie Sarah, le moment serait absolument parfait si seulement son voisin n’était pas là à l’enquiquiner, à lui parler, alors qu’elle n’a aucune envie de l’écouter – mais qu’elle l’entend quand même, bien forcément – juste l’envie de profiter de l’air pur de l’extérieur. Il fait beau malgré le fait qu’elle soit malade. Alors qu’elle chauffe déjà sa maison au bois, il ne semble pas que la populace ait si froid que cela. Pourtant, la demoiselle a l’impression de grelotter, même si cela va mieux avec toutes ses couches de vêtement.
«- Pardon mais c’est vrai, un orang-outang serait plus discret que vous ne l’êtes, monsieur Casales.»
répond la demoiselle d’un ton un peu froid avant de se lever pour aller jusqu’à la rambarde. De là, la jeune femme a une vue magnifique sur le jardin qu’elle surplombe. Et l’homme parle encore pour son plus grand agacement. Décidément, il ne se dit jamais que c’est le bon moment pour… la boucler. Avec son mal de tête, la jeune femme en a ras le bol de l’entendre jacasser à qui mieu-mieu pour dire toute sorte de sottises. Genre un rancart et elle regretterait de ne pas avoir cédé plus tôt. La réponse, cassante, ne tarde pas à quitter les lèvres de la demoiselle.
«- Après dix minutes de rancart non seulement je ne regretterais toujours rien mais en prime, vous êtes à ce point vantard que je me serai déjà mis une balle dans la tête, Monsieur Casales.»
Et la jeune femme insiste sur le monsieur pour marquer la distance qu’il y a entre eux, de cette distance invisible qu’il y a parfois entre les gens et ce malgré leur proximité. Juste une fois ce n’est pas la mort ? Sûrement que si. Il est tellement détestable dans son comportement arrogant que l’australienne ne survivrait probablement pas à plus de quelques minutes. Toutefois les mots qu’il dit ensuite plaisent un peu plus à la blondinette et la proposition devient presque alléchante.
«- Sérieusement, vous feriez ça ? Cela me donne limite l’envie d’accepter. Parce que je sais très bien qu’un rendez-vous ne changera rien au fait que vous êtes et serez toujours un insupportable arrogant trop sûr de lui.»
Comme il parle de sa maladie la belle lève les yeux au ciel. Un drôle de bruit se fait entendre mais disparait presque aussitôt. Sarah aurait juré avoir entendu un nourrisson pleurer, si bien qu’elle lance un regard soupçonneux à son voisin avant de tirer une dernière fois sur la clope qu’elle écrase dans son cendrier. Son téléphone vibre et la jeune femme le prend dans sa poche. L’objet tombe alors dans le jardin. Malgré son pyjama et la robe de chambre qui dépasse de sa veste, la blonde fait volte face et quitte l’appartement pour aller récupérer son bien dans le jardin. En priant pour que son voisin n’ait pas l’idée de sortir aussi pour jouer les chevaliers servants. Parce que clairement, la demoiselle n’a aucune envie d’avoir à le croiser une fois arrivée en bas de son immeuble : sur le balcon ils sont séparés par la rambarde et aux yeux de la jeune femme c’est très bien comme ça, nul besoin que - vue la lancée sur laquelle le jeune homme est partit, ils se croisent dans le jardin. La demoiselle serait peut-être même à ce point agacée pour, malgré toute sa gentillesse et sa bienséance, envoyer sa main dans la joue de l’homme qui la harcèle carrément. Peut-être même qu’un jour, s’il ne prend pas le plie de s’arrêter, elle cherchera à déménager. Ou à porter plainte contre lui auprès des autorités. Clairement, Sarah a l’impression de ne plus pouvoir rien faire sans l’avoir sur son dos.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Ven 27 Sep - 6:11
i want you to want me
i'm beggin' you to beg me.
Elle me souffle sa fumée au visage, pour m’énerver probablement. Voir jusqu’où elle peut aller pour que je foute le camp. Je déteste la cigarette, ça pue et ça coute cher simplement pour rendre les gens malades. En plus, certains vieux cons ne savent pas les écraser comme il faut, et ça crée des stupides incendies. Sarah fait juste ça pour que je m’en aille, mais je ne partirai certainement pas pour ses cochonneries au tabac. Mais au moment où elle me parle du singe, je comprends qu’il vaut mieux laisser tomber et arrêter de répliquer, je vais juste rester là et la laisser rechigner. Après tout, elle peut bien dire ce qu’elle veut, après tout, les paroles et les pensées sont souvent parfaitement différentes. Comme lorsqu’elle refuse une nouvelle fois ma proposition pour ce foutu rendez-vous. Je sais bien qu’au fond elle meurt d’envie d’accepter, seulement elle n’ose pas s’engager, elle a la trouille pour une raison quelconque. Elle doit avoir peur de devoir admettre que j’avais raison, ou je ne sais pas quoi. Je sais seulement qu’elle va finir par accepter. Je ne sais pas quand, je ne sais pas combien de temps je vais devoir continuer à la suivre comme un petit chien, mais je sais qu’elle va bien finir par craquer un jour. C’est seulement plus long que je l’avais prévu. Elle me donne du fil à retordre, la voisine. Surtout avec ses réponses sèches qui me donnent l’impression d’être le dernier des moins que rien. Et ça, c’est plutôt bas. Mais c’est pas grave, ma maman m’a toujours dit de persévérer hein. Et je suis une personne positive. Je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds, même si c’est la plus jolie fille de tout Barcelone qui me torture comme ça. Ouais, c’est exactement ça. J’abandonnerai quand même pas arrivé à mi-chemin…Je ne sais pas trop si je suis arrivé à mi-chemin encore, mais en tout cas, je n’abandonnerai pas tant et aussi longtemps qu’elle n’aura pas au moins accepté ce fichu rendez-vous.
Je soupire alors qu’elle parle qu’elle se tirerait une balle après seulement dix minutes de rencart avec moi parce que je suis insupportable et vantard. Bla, Bla, Bla. Toujours le même disque. Elle ne pourrait pas changer de chanson, un peu? Elle se répète, ses arguments je les ai tous entendus. Et elle n’en a pas tant que ça en fait. Je suis insupportable parce que je suis vantard, et alors? Elle, elle me fait toujours la gueule quand j’essaie d’être gentil. Elle est toujours super négative, mais je ne lui dis pas, moi. Au moins je suis poli. De toute façon, je sais que si je lui faisais remarquer ses petits défauts, elle m’arracherait la tête ou déménagerait. Peut-être bien les deux, aussi. Sait-on jamais. Puis là, soudainement, le rendez-vous semble l’intéresser. Seulement ce n’est pas pour les bonnes raisons. Encore une fois c’est une façon subtile pas si subtile que ça de me dire qu’elle veut que je disparaisse. Des nouvelles petites insultes à mon égard et je hoche la tête avant de sourire, amusé. « C’est sympa, je pourrai ajouter ça à mon CV. » Elle fait ça que pour se défendre, de toute façon. Elles font toutes ça, et même si les films américains hyper nuls ne sont pas vraiment des références, pour ça ils ont entièrement raison. La jolie fille commence toujours par se foutre totalement du joli monsieur, puis finalement elle ne peut plus s’en passer à la fin. Souvent on n’y pense pas, mais la vie est un film américain, en plus compliqué seulement.
Elle se fout totalement de mon commentaire sur le fait que je m’occuperais d’elle pendant qu’elle est malade, mais ça j’aurais dû m’en douter. Si elle se fout totalement de sortir avec moi, alors elle ne voudra certainement pas que je m’occupe de la soigner pendant une grippe ou un rhume. Cette fille a un orgueil incroyable, je vous le jure. Heureusement qu’elle est magnifique, sinon je crois bien que j’aurais déjà abandonné. Mais bon, le fait qu’elle soit super désagréable avec moi, j’imagine que c’est ce qui fait son charme. Elle me regarde bizarrement après le cri du bébé. Je suis sûr qu’elle l’a entendue. J’espère qu’elle ne se fait pas des idées, ce serait la pire chose qui pourrait m’arriver maintenant. Je prends ça cool, fais comme si rien ne s’était passé, regarde attentivement la cigarette qui s’écrase dans le cendrier et dans ma tête l’action se passe pratiquement en slow-motion. Puis son téléphone vibre, me sortant de la lune, et je reporte mon attention sur Sarah. Alors qu’elle prend l’objet dans sa poche, il tombe dans le jardin. Je ne peux pas m’empêcher de retenir un léger rire devant la situation, même si bon, ce n’est pas vraiment marrant pour elle. Je la regarde se lever, m’installant confortablement dans ma chaise pour regarder le spectacle de la belle qui descend pour aller chercher son portable.
Puis là, alors qu’elle est en bas, je suis pris d’une illumination divine. Pas nécessairement intelligente, c’est même profondément con lorsqu’on y pense. En fait, j’ai juste envie de la faire rager un peu plus. « Comme elle est déjà fâchée contre moi et qu’elle me déteste passionnément, pourquoi ne pas jeter de l’huile sur le feu? » Ce n’est pas nécessairement ce qu’un être humain normal penserait généralement dans des conditions pareilles, mais après tout, est-ce que j’ai quelque chose à perdre? Sauf peut-être toutes les chances qu’il me reste avec la belle blonde en pyjama dans le jardin. Alors je me lève avec toute l’assurance du monde et m’appuie contre la rambarde du balcon. Un dernier moment à me demander si c’est vraiment une bonne idée. La réponse est non, mais je vais le faire quand même. Alors là, je me mets à parler fort. Très fort. Trop fort. En fait, je gueule plutôt à la jeune femme dans le jardin. « Oh Sarah, juste une fois, tu vois bien que je suis fou de toi. Donne-moi juste une chance, pitié. Tu vois pas que le destin nous a réuni toi et moi? On est fait pour aller ensemble! » Je manque de perdre pied plus d’une fois et les voisins qui sortent sur le balcon qui me regardent semblent me trouver complètement ridicule avec ma déclaration d’amour bidon. Je reste appuyé là, puis j’entends pleurnicher encore. Alors ça, ce n’était pas prévu dans le scénario. J’avais pas trop pensé que le bébé pouvait se mettre à brailler au moindre bruit, parce que la petite a vraiment le sommeil léger quand il ne le faut surtout pas. Je devrais faire insonoriser l’appartement en entier, je pense. Alors là, comme un con, je sors comme un débile : « Je reviens, je fais du babysitting. » Je recule tout sourire puis entre finalement. La porte refermée je cours comme un fou vers la chambre, poussant tous les jurons du monde.
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Ven 27 Sep - 7:01
Arrivée en bas, la demoiselle récupère son téléphone qui est bien entendu cassé – elle s’y attendait un peu à vrai dire, vu la chute vertigineuse qu’il a fait mais bon. En rouspétant, la demoiselle songe qu’il lui faudra en acquérir un tout neuf. Pas qu’elle n’ait pas les finances pour mais franchement, la simple idée de devoir ré-enregistrer tout ses contacts dans son répertoire lui est insupportable : qu’elle tâche longue et ennuyeuse à souhait. Retrouver tout les numéros qu’elle n’a évidemment pas conservés sur sa carte sim, ne s’attendant pas à ce qu’un accident aussi idiot lui arrive. Surtout pas alors que l’appareil flambant neuf n’a que trois petites semaines à son actif. La technologie est maudite de toute façon : tout ça c’est de la camelote pas résistante pour un sous. Juste pour pousser le consommateur à acheter toujours plus.
La voix de l’homme qui s’élève avec force fait sursauter la blonde qui lâche de nouveau son mobile qui s’écrase encore une fois contre l’herbe verte. Agacée, l’australienne se penche pour le reprendre et le glisser dans sa poche afin qu’il ne puisse plus rien lui arriver. Même si l’appareil va atterrir dans la caisse à recyclage de son hypermarché lors de son prochain voyage aux courses, sitôt qu’elle aura récupéré la carte qui est dedans. Relevant le visage, la blonde n’a que le temps d’apercevoir le visage de l’homme avant de hurler son sentiment pour lui répondre.
«- Le destin s’est trompé de porte figurez-vous Monsieur ! Je ne vous aime pas, vous n’êtes certainement pas l’homme que j’attends parce que je n’attends personne et la vérité c’est que vous ne m’êtes absolument pas sympathique ! Même le vieillard du troisième, celui qui ronchonne tout le temps, est de plus agréable compagnie que vous !»
L’homme disparait tout à coup alors que des pleurs de bébés se font entendre. Il cri qu’il fait du baby-sitting mais Sa rah n’y croit pas une seule seconde car il faudrait être vraiment complètement barge pour confier son enfant à un malade comme ce type. Haussant les épaules car après tout ce n’est pas son problème, la blondinette se dirige vers la porte d’entrée du bâtiment et commence à monter les escaliers pour regagner son appartement.
Le pied chaussé d’une pantoufle se prend dans un pan de la robe de chambre de la demoiselle qui se casse la figure sur les marches. Sa cheville lui fait mal et dans l’esprit de la demoiselle sa chute est bien entendu provoquée par son voisin qui l’a agacé, faisant alors qu’elle n’a pas fait suffisamment attention alors que la maladie l’affaiblit. Poussant un juron en se redressant alors que la douleur la lance, la demoiselle gagne néanmoins sa demeure bien qu’elle traîne la patte. Prenant une orange dans son frigo, l’Australienne y plante une fourchette et prend un verre avant d’écraser le fruit entre ses mains juste au dessus, pour en extraire le jus. Prenant un M&M’s dans la coupelle posée sur sa table basse au salon – au cas où elle aurait une visite surprise, cela fait très accueillant – la jeune femme le fait craquer entre ses molaires et se mord la langue. Un petit gout cuivré se repend dans sa bouche et la demoiselle pousse un nouveau juron avant de prendre son verre et de regagner tout de même son balcon où elle reprend sa place dans son fauteuil alors que Manuel n’est pas encore revenue, grande chance pour la blondinette qui commence à siroter tranquillement son jus de fruit malgré le petit picotement que cela provoque dans le côté droit de sa bouche – celui qu’elle vient de blesser.
Au dessus de la demoiselle, une nuée d’oiseaux passe et la demoiselle les observe quelques minutes jusqu’à les voir disparaitre à l’horizon. Poussant un soupir, la blonde reste quelques instants encore à fixer le point où elle les a vus quitter son champ de vision. Puis elle se redresse et prend une nouvelle cigarette dans le paquet posé sur la table basse à ses côtés. Prenant le briquet elle allume sa cigarette et prend une première bouffée, sans même pense à l’ennuie que cela provoquera pour Manuel lorsqu’il reviendra. Parce que la demoiselle est certaine qu’il ne va pas tarder à se re-pointer : le bébé a cessé de pleurer.
Profitant de ses dernières minutes – ou peut-être même seconde – de tranquillité, la demoiselle sifflote l’air d’une chanson avant de se décider à se lever pour aller chercher ses écouteurs et son lecteur CD. Un vieil appareil qui lit tout de même les clé USB et qui pourra la dépanner le temps qu’elle puisse aller acheter un nouveau mobile. Enclenchant la musique, la demoiselle ferme les yeux et laisse la musique envahir ses oreilles. Avec un peu de chance comme ça, elle sera tranquille encore plus longtemps et ne s’apercevra même pas que son gêneur est de retour.
La voix de Birdy dans les oreilles, la jeune femme porte encore une fois la cigarette à ses lèvres alors que ses orteils, dans ses pantoufles, dansent en rythme, allant simplement de la droite vers la gauche. La musique l’apaise et la blonde oublie presque sa colère d’il y a quelques minutes alors que le blond l’enquiquinait encore avec sa fichue demande de sortir un soir. De plus en plus, Sarah pense à accepter pour avoir la paix ensuite. Mais quelque chose de plus fort la retient : peut-être parce qu’au fond elle sait bien que cela ne changera rien à son affaire et que l’homme ne s’en montrera pas moins collant. Franchement elle le trouve beau oui. Mais elle a peur de l’engagement d’une part. Et de deux, mon dieu… Par certains points il lui rappelle son père. Et quand on sait ce que son père fit à sa mère, cela ne donne pas du tout envie à Sarah de vivre la même expérience. Surtout que d’après les cancans du voisinage, elles sont nombreuses à avoir passé la porte d’entrée de l’homme. D'ailleurs il a semble-t-il un bébé alors qu'il est célibataire. Ou il ne l'est plus et la drague tout de même : c'est encore pire.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Ven 27 Sep - 8:30
i want you to want me
just a fantasy girl.
Sincèrement, je me doutais quand même un peu qu’elle me rejetterait comme ça. Mais ce n’est pas grave, il ne faut quand même pas que je me laisse repousser comme ça, elle ne peut pas me jeter comme une vieille chaussette alors qu’elle ne me connait même pas. J’ai tout le temps du monde pour ce genre de réflexion alors que je trimbale Alejandra dans toutes les pièces de l’appartement, essayant de la calmer. J’espère seulement qu’elle n’a pas faim, sinon ce serait vraiment le pire problème du monde. Je ne peux quand même pas me pointer dehors avec la petite dans les bras et comme par magie, elle goberait la pilule du babysitting. Il faudrait être malade pour me mettre un bébé à la charge, même moi je le pense. C’est pourtant pas ce que les services sociaux se sont dit, eux, quand ils m’ont emmené la petite sans grandes explications autres que la mère est morte et tout ça. Ouais c’est bien dommage, mais je n’ai jamais signé pour un bébé moi. J’entends des pas dans l’escalier et un vacarme, comme si quelqu’un venait de se planter. Je vais voir à la fenêtre, la petite toujours dans les bras qui prend un malin plaisir à me tirer les cheveux et j’aperçois la voisine. Elle disparaît chez elle, et visiblement elle n’a pas l’air heureuse. Du moins, encore moins que tout à l’heure. Des rires me sortent de mes pensées, et même si elle est plutôt calme je n’ose pas trop la remettre dans son lit, au cas où la tempête Alejandra décidait une nouvelle fois de refaire des siennes. Finalement elle baille, et je remercie le ciel pour ce nouveau moment de répit. Je la dépose et lui laisse ses jouets, au cas où elle déciderait de se réveiller, et je sors illico de la chambre, laissant la porte entre-ouverte.
En sortant de la pièce, je passe par la cuisine et je m’arrête un instant. Je regarde le réfrigérateur et j’hésite pendant un petit moment à me prendre une nouvelle bière. Ce serait bien, mais en même temps comme je sais que la petite va probablement avoir faim plus tard et que je l’alcool va surtout m’encourager à m’endormir, je devrais plutôt opter pour un café. Je pèse les pours et les contres, et puis j’opte pour la boisson chaude, même si la bière est tentante. Je m’approche et fouille paresseusement dans l’armoire à la recherche d’une tasse, même s’il y en a des dizaines, et j’appuie sur le bouton de la machine qui fait un bruit agressant. Je prends finalement ma tasse et me dirige vers le balcon, sans même savoir si la voisine y est retournée. J’espère bien, même si endormir le bébé m’a mis en mode paresseux et que je n’ai pas trop envie de la harceler encore et de l’entendre me crier des bêtises. J’essaie seulement d’être gentil, moi. Et je suis sincère au moins moi. Je fais glisser la porte et la referme doucement, et je l’aperçois sur son balcon. Elle écoute de la musique, et elle semble plutôt plongée dans celle-ci. Avec la petite, j’ose même plus mettre de la musique dans l’appartement, moi. Bien trop peur qu’elle se mette à chialer à chaque fois. Je passe ma main dans mes cheveux et prend une gorgée de café, sans quitter la belle blonde des yeux. Je sais pas trop quoi lui dire, et même si je pourrais lui dire un truc stupide, je ne saurais même pas quoi. Alors je soupire et tout simplement, je laisse tomber avec beaucoup moins d’assurance que tout à l’heure : « Je t’ai vue dans l’escalier. Tu t’es pas fait trop mal? » Je me dis qu’au moins, elle va croire que je me préoccupe d’elle, quoique c’est vrai, tout de même. Je continue sur la même lancée, tout en jetant un œil au fameux escalier. « T’es pas la première qui tombe là, je comprends pas pourquoi le concierge ne l’arrange pas. » C’est quand même la vérité, même moi j’ai bien failli me planter deux ou trois fois. Je ne faisais pas vraiment attention, mais quand même, j’imagine que je ne suis certainement pas le seul à qui c’est arrivé, quoi. Je regarde mon café, puis en prends une grande gorgée. Il est trop chaud et je me brûle la langue, et sur le coup je manque de m’étouffer. Rouge de honte, rouge parce que je cherche l’air et rouge parce que merde, ça fait mal, je dépose tant bien que mal la table sur ma table et me lève pour tousser bruyamment et reprendre mon souffle. Comment avoir l’air d’un parfait débile en quelques minutes, par Manuel Casales. Je devrais écrire un roman. Je me rassois, laisse ma tasse là pour l’instant. Pas question de la reprendre pour le moment, ça va aller comme ça. Je regarde la belle blonde devant moi, puis je me dis que peut-être je lui ai foutu la honte tout à l’heure, et que pour cette raison elle va probablement m’en vouloir toute ma vie. Alors je fais le truc le plus improbable, ce que je n’aurais jamais cru faire dans ma vie. « Écoute, Sarah. Je suis désolé, c’était ridicule. J’aurais dû réfléchir, je l’avoue. » Je ne sais pas trop si c’est sincère, mais il est vrai que je regrette un peu ce que j’ai fait parce que peut-être que comme ça, elle est super fâchée contre moi et que je suis encore plus loin de ce fameux rendez-vous. Je soupire, puis la regarde dans les yeux. Du moins, je cherche son regard. « Laisse-moi juste une chance, juste un rendez-vous. Je te jure, je suis pas si terrible. Du moins, je suis probablement mieux que le vieux du troisième ou de l’étage que tu voudras. Et je dis pas ça pour me vanter, seulement parce que bon, j’ai pas de dentier moi au moins. » J’essaie de faire rire mais ma blague est plutôt nulle, mais si je peux au moins la faire sourire et surtout la convaincre de sortir juste une fois avec moi, ce serait génial. Parce qu’après, je sais qu’elle ne pourra plus se passer de moi. C’est quand même évident, parce que même si je me suis excusé et tout ça, je suis tout de même persuadé qu’elle et moi, on est faits pour aller ensemble.
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Ven 27 Sep - 22:33
Alors que la musique s'achève, que le volume de la mélodie se radoucie, Sarah se rend compte que son voisin est de retour. Mieux, il est justement en train de lui parler, lui demandant si elle va bien alors qu'elle s'est méchamment explosé la jambe dans les escaliers quelques minutes plus tôt. Si la blonde pousse un soupir, elle retire néanmoins les écouteurs de ses oreilles pour que son interlocuteur ne parle pas dans le vide. Preuve qu'elle n'est pas si désagréable et méchante qu'elle veux bien le lui faire croire. C'est gentil, d'autant plus que d'ordinaire, le simple fait d'entendre le son de sa voix provoque l'exaspération de l'Australienne.
"- Non ça peut aller... Merci."
L'une des premières paroles gentillesse que la blonde a à l'intention de l'homme depuis qu'ils sont voisins. D'une part elle le remercie et dans un même temps elle lui montre que malgré le fait qu'elle écoutait sa musique elle a tout arrêté pour pouvoir l'écouter lui. Seule ombre au tableau : pourvu que du coup il n'aille pas se faire de fausses idées. Remarque qu'il s'en fait déjà. Bref le.
"- Je ne comprend pas pourquoi le concierge ne répare pas cette fichue marche mais c'est vrai que c'est dangereux quelqu'un va finir par se foutre en l'air avec cette histoire. Heureusement que je n'ai rien mais ma cheville me fait un peu mal pour être tout à fait franche. J'espère que ça va passer. Peut-être avec le temps ou une pommade. Je demanderai à une amie de passer pour moi à la pharmacie."
L'homme s'excuse et la jeune femme est un peu surprise de l'entendre se repentir ainsi de ses mauvais actes. Est-ce donc possible alors qu'il demande pardon ? La demoiselle ose à peine le croire et pourtant c'est vrai. Elle ne pensait pas possible que l'homme à ses cotés lui dise un jour des choses pareilles, qu'il avait agit de façon stupide - c'est vrai que maintenant toute la résidence sait clairement qu'il en pince pour elle et que ce n'est absolument pas au goût de la jeune femme – et c’était vrai mais pour la blonde, l’entendre ainsi reconnaître ses tords était presque choquant : en tout cas il ne l’avait jamais oh grand jamais fait
Malgré ses dires il repart à l’attaque immédiatement et propose encore une fois un rendez-vous à la demoiselle qui dessine sur ses lèvres un fin sourire. S’il y a bien une qualité qu’elle se doit de reconnaître à son voisin, c’est d’être doté d’une certaine ténacité, de ne pas être défaitiste, de ne pas se laisser facilement abattre par une multitude de difficultés. Et… la blonde aime bien ce genre de comportement, qui lui ressemble assez. Il est même presque touchant à essayer, encore et encore, d’obtenir l’acceptation de la blonde qui lui refuse toujours ces rendez-vous. Mais pourquoi alors ne dit-elle pas oui ? Au moins simplement pour faire plaisir à l’homme et ne plus subir ses incessantes demandes ? Pourquoi, si elle aime son côté « je ne lâche rien » elle ne le récompense pas en acceptant au moins un dîner, qui ne l’engagera à rien d’autre ? La vérité c’est que Sarah craint les hommes et l’engagement.
La demoiselle se perd dans ses pensées et des souvenirs d’antan reviennent à sa mémoire. Les hurlements de sa mère, quand elle a forcé son époux à partir, étaient horribles aux oreilles de la petite fille que Sarah était alors et qui ne comprenait pas bien ce qui se passait, que son papa ne vivrait plus avec elle et que leurs vies allait changer après cette dispute. Les yeux simplement rivés sur ses parents à l’époque alors que les vêtements s’entassaient en vrac dans une valise ouverte sur le sol, l’enfant restait muette. Et combien de fois par après, sa mère lui avait-elle dit que l’on ne peut pas faire confiance aux hommes ? Trop de fois pour que la blonde ait put les compter, trop de fois pour qu’elle ait put oublier cette affirmation maternelle, trop de fois pour qu’elle puisse passer outre les dires de sa maman. Trop de fois. Trop de nuits à pleurer le père parti puis trop de nuits à le haïr. Les hommes, il parait que c’est tous les mêmes. Et Sarah ne veut pas finir comme sa mère. Elle ne veut pas dépérir comme elle et enchainer les relations désespérés qui ne mènent à rien mais qui font que – pendant un temps – on se sent bien. Sarah ne veut pas devenir le fantôme d’elle-même par la faute d’elle-même. Et s’engager, à ses yeux, c’est se précipiter directement dans la gorge du mal. Sa sœur cadette n’est pas du même avis. Vingt-deux ans, mariée, déjà deux enfants. Sarah la déteste. Elle la déteste depuis toujours. Sans savoir pourquoi. Et cette sœur le lui rend bien à vrai dire.
«- Écoutez, Monsieur Casales. Je ne veux pas d’un dîner parce que je ne veux pas de compagnon dans ma vie. On ne peut pas s’engager avec un homme : il est impossible de leur faire confiance. Mon propre père a changé ma mère au point qu’elle est devenue l’ombre d’elle-même après qu’il l’ait trompé. Dans un monde où les hommes peuvent bafouer jusqu’à l’amitié, je ne vois guère comment leur accorder ma confiance vous savez. » expose Sarah, se livrant un peu à cet homme qu’elle ne connait pas vraiment, qui n’est pour elle qu’un voisin dont les seules choses qu’elle sait, sont ce qui se cancane dans la résidence. « Je ne veux pas m’engager vous comprenez ? Je ne veux pas avoir quelqu’un dans ma vie c’est simplement trop compliqué. Très honnêtement Manuel, vous feriez mieux de jeter votre dévolue sur une autre femme parce que très honnêtement moi, je ne suis pas du tout la personne qu’il vous faut. Je le sais du plus profond de moi-même. Je ne suis simplement pas faîte pour être en couple, pas faite pour m’exposer ainsi au risque d’être blessé. Surtout, votre réputation vous précède. Et je ne veux pas être dans un tableau de chasse. Je ne veux pas être la plus belle prise, la plus belle biche du chasseur.»
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Sam 28 Sep - 9:44
i want you to want me
an impossible world.
Et encore une fois, elle refuse. Encore et encore. Ça ne me décourage pas, ça m’énerve. Elle se met à me raconter sa vie et ses histoires. « On ne peut pas faire confiance aux hommes » et toutes ces conneries là. Parce que son père a brisé sa mère en la trompant et tout ça, une autre histoire de drame familial dont je ne peux rien comprendre parce que moi, j’ai eu une enfance ultra-banale, et que pour cette raison, je ne me méfie pas de tout le monde. Je suis pas paranoïaque et je ne juge pas les gens parce que je n’ai pas eu un passé comme ça. On me l’a reproché, d’être trop simple et de ne pas me mettre à la place des gens. Ce n’est pas ça le problème. Je pense juste qu’un jour les gens devraient faire une croix sur le passé et vivre dans le présent. Sinon on n’avance pas, et on reste déprimés enfermés chez soi à avoir peur de tout. Si ça l’intéresse, elle, tant pis, moi j’aime bien trop la vie pour ressasser tous les drames du monde. Avec toutes les histoires tristes que je vois avec mon job, si je m’attardais à chaque malheur de la vie, je me bourrerais de pilules depuis longtemps. Mais en même temps, j’ai pas envie que ça l’intéresse. Ce serait trop dommage, elle mérite quand même pas ça. J’ai envie de lui dire ce que je pense, mais je sais que je vais passer pour le méchant, déjà que je passe pour le maniaque pour elle. Je me passe la main dans les cheveux et prends une gorgée de café, puis j’écoute la suite. Même si je sais que la suite ne sera pas vraiment mieux. Je ne suis pas voyant, mais dans des cas comme ça, je suis capable de deviner que ça va finir en grand n’importe quoi. Et comme de fait, elle continue sur sa lancée qu’elle ne veut pas s’engager. Elle a la trouille, mais ça évidemment elle ne le mentionne pas. Je n’ai pas besoin qu’elle le dise de toute façon.
Et là, elle me sort qu’il faudrait que je décroche, que je trouve une autre fille parce qu’elle est définitivement pas intéressée et toute l’histoire qu’elle m’a déjà raconté mille fois, sauf qu’elle rajoute cette fois-ci qu’elle n’est pas faite pour être en couple, et qu’elle ne veut pas être juste une « proie de plus sur le tableau de chasse ». Je souris à son expression. Je ne devrais pas, mais tout de même, je ne peux pas m’empêcher. Évidemment j’aurais dû y penser à tout ce qui se raconte, à tout ce qu’elle peut bien avoir entendu. J’ai été bien con de croire le contraire. Je prends une nouvelle gorgée de café, qui commence à avoir un goût dégueulasse, puis là c’est le silence parce que je veux être sûr qu’elle a bien fini son discours. Faut laisser parler les dames, au moins il me reste ça, la politesse. Maintenant je dois choisir mes mots, et j’hésite entre insister et dégager. Je sais bien que les chances de me faire rembarrer sont immenses, mais j’ai perdre après tout. Alors je me cale dans ma chaise, me redresse, puis la fixe silencieusement. Je ne sais pas trop quoi lui dire, et même si d’habitude j’improvise et je me fous un peu de ce qui se passe ensuite, là j’essaie de faire attention, après tout c’est déjà un miracle qu’elle me parle encore. « Je pense que tu devrais peut-être arrêter de te fier à ce que les autres pensent et te faire ta propre opinion des gens. Et je pense aussi que c’est pas parce que ton père était une ordure que forcément tous les hommes le sont. Sinon, on vivrait dans un monde rempli d’ordures je te signale. Enfin, c’est juste l’opinion d’un gars qui pense juste à rajouter une nouvelle proie à son tableau de chasse hein. Ça doit pas valoir grand-chose, j’imagine. » Finalement, j’aurais pu être plus délicat. Je ne sais pas si c’est seulement le fait que la blondinette en face de moi me fasse jongler depuis des mois comme un débile ou c’est juste l’épuisement d’avoir trois heures et demi de sommeil dans le corps à cause du bébé qui passe son temps à pleurnicher, ou peut-être un peu des deux je suppose. Je la regarde dans les yeux, un demi-sourire aux lèvres, puis me lève. Il s’est mis à pleuvoir, tout doucement. Une petite pluie fine à peine perceptible, surtout mêlée au couché de soleil. C’est beau, quand même. Je ne l’aurais probablement pas remarqué par contre si ce n’était pas de la tasse que j’ai entre les mains. Je me dirige une nouvelle fois vers la porte, pour la énième fois, et j’entre pour vider la tasse à moitié-pleine du café au goût horrible. L’appartement est silencieux, j’attrape une bière et je sors une nouvelle fois à l’extérieur. J’ouvre ma bière et en prends une gorgée avant de m’asseoir et d’afficher un grand sourire à Sarah.
made by pandora.
Dernière édition par Manuel Casales le Dim 29 Sep - 17:25, édité 1 fois
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Sam 28 Sep - 10:41
Ce n’est pas de la faute de Sarah si elle a peur des hommes et de l’engagement. C’est bien la faute de ces derniers, qui ne savent pas aimer autrement que par le bout de la queue. Au fond de son être, la blondinette est surtout une grande rêveuse romantique hyper sensible qui n’attend que de trouver l’homme parfait qui saura la faire vivre, la faire vibrer, la faire rire. Qui saura l’aimer et la surprendre, la combler de délicates attentions, pas toujours avec raison. Ce genre d’amour là que tout le monde envie à tout le monde et qui fait briller les yeux rêveurs des petites filles quand, dans la quiétude de leur jeune âge elles s’imaginent encore que le prince charmant viendra leur prendre la main pour les guider jusqu’au pays des merveilles où elles auront alors droit à un somptueux mariage heureux. Le problème c’est que la vie ce n’est pas comme ça. Les garçons ne sont pas des princes et la plupart des filles sont davantage vilaine sorcière que belle Cendrillon.
Réalisant qu’elle tient son verre plein de jus de fruit dans sa main, la jeune femme le porte à ses lèvres et boit une gorgée alors que le silence prend place entre elle et son interlocuteur. Pour leur première véritable discussion il faut bien le reconnaître. Manuel peut déjà se targuer d’avoir été appelé par son prénom. Et que la jeune femme s’est confiée à lui sur une partie de son passé ce qui n’est pas rien dans le fond car en général personne ne se confie intimement à n’importe qui. C’est bien que, quelque part au fond d’elle, la blondinette doit supporter ce coureur de jupons.
Indélicat dans ses paroles, la demoiselle sent même une certaine ironie alors qu’il précise ne tenir là que les propos d’un chasseur en quête d’une nouvelle proie, ce qui ne doit pas valoir grand-chose. Si il croit que l’australienne abandonnera si facilement la vision qu’elle s’est faite de lui au cours de ces derniers mois… La jeune femme le regarde disparaitre en portant de nouveau son verre à ses lèvres puis reporte son attention sur le paysage. Ce n’est qu’à ce moment là qu’elle remarque la fine pluie qui commence à tomber dans le ciel du soir alors que le soleil se voile. Pourvue que le temps ne vire pas à l’orage ou à la tempête. Un petit vent s’est levé également et souffle un peu ou n’est-ce là qu’un tour joué par l’imaginaire de la malade qui commence à avoir bien froid à force de rester dehors ? Posant son verre sur la table basse, la blonde rentre dans son appartement le temps de retirer veste et robe de chambre pour passer un pull et tout réenfiler, tout renouer, pour ressortir malgré le temps de chien qui s’annonce malgré la beauté de ce ciel du soir. Toutefois avant cela elle fait un arrêt par le congélateur afin de prendre une glace à la pistache et au chocolat. Puis elle retourne dehors, remet ses écouteurs et appuie sur le bouton ; aussitôt un chant Italien empli ses oreilles et la jeune femme se laisse porter par la mélodie. Puis lassée elle décide d’avancer jusqu’à la rambarde de son balcon pour regarder la vie qui s’étale dans la rue en contrebas. Mais cette fois son téléphone reste et restera dans sa poche. Même si un peu plus un peu moins, à vrai dire, on en est plus à cela près.
Une Barbie à vélo s’arrête devant le bâtiment d’en face et rentre son engin dans le hall, disparaissant en même temps que lui. Rien de bien intéressant : avec la pluie tout le monde commence à rentrer chez lui. Il est temps de s’inquiéter du dîner de ce soir. S’il arrête de pleuvoir, si le temps n’est pas trop humide, peut-être que Sarah dînera dehors. Alors que Manuel est de retour, Sarah rentre et décide préparer une petite quiche, ce qui fait qu’elle sort des œufs, du sel, de la farine, des lardons, des oignons et du lait. Le tout pesé la blonde procède au mélange de tous ces ingrédients avant d’enfourner son repas, les yeux encore rouges d’avoir coupés les oignons qui l’ont faîte pleurer. Et pas qu’un peu : ses joues sont encore inondées de ses larmes.. Même si elle n’est pas une excellente cuisinière, la blonde sait au moins faire le B-A-BA. Dans le frigidaire, il lui reste une part de tarte à l’abricot et à la rhubarbe qu’une amie a apportée hier soir pour un dîner entre copines devant des vieux dessins animés Disney. Comme elles ont rit devant certaines scène, comme celle où Bambi apprend à marcher grâce au lapin, ou celle avec l’éléphant rose dans Dumbo.
Prenant un sachet de guimauve pour grignoter en attendant que son repas soit près, la jeune femme sort de nouveau dehors. Manuel est toujours là mais la blondinette ne dit rien. La nuit n’est pas encore tombée et les Espagnols sont encore loin de manger mais la belle envisage de se coucher tôt. Les traditions espagnoles de lui collent pas encore à la peau et la belle n’est pas prête à prendre un repas aux alentours des une heure du matin, si elle a bien compris. Alors en sept mois, elle n’a pas vraiment changé son petit train de vie, c’est le moins que l’on puisse dire. Et parfois cela a du bon, de garder quelque chose de soit, de son passé, de ce que l’on a été avant. Même quand on est une australienne qui mange un plat français.
Ce soir, ce sera la pleine lune et la demoiselle la voit déjà qui commence à apparaître dans le ciel bleu devenu gris, qui tire maintenant vers un bleu assez sombre. La nuit de la terreur et des loups-garous. Certains vont probablement regarder un DVD qui fait trembler. Ce n’est sûrement pas son cas : elle est trop fatiguée et l’horreur elle déteste ça. Elle laisse ça aux autres. Si vraiment elle veut regarder un peu la télé, elle pleurera devant la prestance de Michael dans Shame avant de s’endormir, la télé sûrement encore allumée.
Se levant, la jeune femme marche jusqu’à la rambarde. Non pas celle donnant sur la rue et le jardin mais celle qui sépare son balcon de celui de son voisin. Son verre à la main en observant le blondinet qui a – elle croit en tout cas – les paupières fermées, la demoiselle est prise d’une quinte de toux et, au final, recrache toute sa boisson sur le pauvre Manuel. Alors, les joues écarlates, elle se repend en excuses alors que son nez se met à couler. Fichu maladie.
«- Mon dieu, je suis désolé, je vais chercher de quoi vous nettoyer. » et disant cela elle court chercher une boite de mouchoir : le paquet dans sa poche est vide, ainsi qu'une lavette.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Dim 29 Sep - 17:14
i want you to want me
all I want is to be with you always
Elle n’était pas là lorsque je suis arrivé, malheureusement, et au début j’ai bien cru qu’elle serait partie, vexée probablement par mes paroles, se disant une nouvelle fois que j’étais un sale type et qu’encore une fois, les hommes sont tous des ordures et que je serais une confirmation à son affirmation. Heureusement pour moi, elle est revenue, et c’est là que je lui ai souri, mais malheureusement, aucune réaction de sa part. Je regarde la couleur ambrée de ma bière, ne quittant pas des yeux Sarah qui n’a visiblement pas vu mon sourire. Elle est définitivement mal en point, la pauvre, et alors qu’elle me porte enfin un peu attention, c’est pour se mettre à tousser. Je n’en ferais pas vraiment un cas, normalement. Ce n’est pas sa faute, après tout, elle ne l’a pas fait exprès. Le problème, c’est le jus d’orage qu’elle m’a recraché dessus par la même occasion. Ça, c’est moins cool. Mais bon, je voulais son attention et je l’ai, hein. Elle devient rouge comme une tomate et se confond en excuses. Elle est belle quand elle rougit, c’est comme si pour une fois elle baissait sa garde avec moi. C’est sûrement dans ma tête, j’imagine. Elle veut aller chercher de quoi me nettoyer et s’excuse une nouvelle fois, et ça me fait un peu rire. Ce n’est pas si grave au fond. Puis si elle savait seulement le nombre de fois que je me fais cracher et vomir dessus, ces temps-ci, elle ne se sentirait pas coupable. Je dépose ma bière qui n’a pas été atteinte par le projectile liquide et orange puis me lève, tout sourire, en espérant que ça puisse la rendre moins mal à l’aise. Elle est presque en route pour aller chercher de quoi nettoyer lorsque je l’interromps. « Sarah, c’est pas la peine, c’est pas grave. C’était pas volontaire, enfin… j’espère biens. Je vais juste aller changer de t-shirt, ça devrait suffire. » Je la laisse sur ces mots et ouvre la porte de mon appartement pour me diriger vers la chambre, lentement. Je retire le t-shirt humide et je pousse un rire silencieux. Après tout la situation est quand même comique, même si en même temps Sarah vient carrément de me cracher son jus dessus. J’attrape un nouveau t-shirt, propre et sans jus d’orange répandu dessus cette fois-ci. Puis je retourne dehors, espérant d’abord que ma jolie voisine ne se soit pas enfuie en courant, morte de honte par ce qu’elle a fait même si c’était un geste totalement involontaire, le genre d’histoire qu’il faut prendre avec un grain de sel et dont on reparlera en riant plus tard. En traversant la porte, je jette un coup d’œil du côté de chez elle et je suis rassuré de voir qu’elle est là, avec son verre de jus d’orange et son air malade. Mais je peux très bien passer outre l’air malade, elle est magnifique quand même. Je me passe une main dans les cheveux et retourne m’asseoir paresseusement, ce qui n’est pas trop mon genre, sauf ces temps-ci. Je prends une gorgée de bière, histoire de faire descendre l’histoire du jus d’orange, et je la tiens par le goulot, ne sachant pas trop quoi lui dire. C’est un peu le malaise, là, et j’aimerais bien briser le malaise, seulement je ne sais pas vraiment comment. Cherche, Manuel, cherche.
Je me rapproche de la petite clôture qui sépare nos deux appartements, puis y appuie mes bras. En regardant Sarah dans les yeux, je cherche quelque chose à dire d’un peu intéressant et de pas trop con, sinon je sais qu’elle va partir en courant. Je crois que j’ai assez joué avec ses nerfs aujourd’hui, et je n’ai pas envie qu’elle rentre tout de suite chez elle. La pluie est partie et maintenant, des faibles rayons de soleil sont visibles dans le ciel, même si nous sommes en début de soirée. L’air est encore un peu humide, mais ce n’est pas trop désagréable, j’ai connu pire. Je regarde ma voisine qui grelotte, et je souris, amusé. « Je n’arrive pas à comprendre comment tu peux avoir froid avec toutes ces couches de vêtements. On crève dehors pourtant. Je sais que tu es malade, mais c’est pas mauvais d’avoir trop chaud? » Je ris un peu, mais au fond je me questionne vraiment, parce que je ne peux pas croire qu’être emmitouflé dans une montagne de pulls et de vestes puissent être d’une quelconque utilité lorsqu’on est malade. Il faut dire que la dernière fois où j’ai été malade remonte à quand j’étais vraiment jeune. Mis à part des gueules de bois assez remarquables, je n’ai pas souvenir d’avoir été « malade » d’une autre façon quelconque. Je continue d’observer la belle blonde, laissant vaguer mes questionnements inutiles tout en attendant ses réponses. J’aime quand elle me parle. Même si elle me gueule des bêtises, au fond, au moins elle ne m’ignore pas totalement, et je peux m’estimer heureux qu’elle daigne m’accorder un peu d’attention, peu importe si c’est pour me crier des insultes. J’aimerais tout de même mieux que ce ne soit pas des insultes, mais faut faire avec ce que l’on a, comme ils disent. Mais même si ce n’est jamais arrivé, j’aimerais quand même qu’elle soit gentille et réceptive à mes compliments et tout ça. Après tout je n’ai jamais été méchant avec elle. Un peu insistant, peut-être, mais il n’y a pas de mal à persévérer, non?
Je suis quelqu’un de pas mal persévérant, dans mon genre. Peut-être même trop en fait. « Je sais que tu vas encore me rembarrer, me sortir des excuses bidons et me dire que les gens parlent et tout ça mais… » Je prends une pause de quelques secondes, soupire et plonge mon regard dans le sien, de manière à ce qu’elle n’ait pas le choix de m’affronter. « Sincèrement. Est-ce que tu écoutes réellement tous les cancans du voisinage? Parce que si oui, tu vas être malheureuse parce qu’il y aura toujours des gens pour parler contre les autres, et d’autres vont approuver parce qu’ils sont aussi cons. » J’ai l’air de parler comme un sage ou quelque chose du genre, mais en même temps je dis la vérité, parce qu’ici comme ailleurs, les gens répandent toujours des rumeurs débiles. La plupart du temps, c’est tout à fait faux, comme cette fois où j’avais couché avec cette gothique bizarre du premier étage. Je ne vois pas trop comment j’aurais pu m’y prendre, c’était une lesbienne. Et d’ailleurs, j’ai trouvé vraiment étrange qu’une personne se donne la peine d’inventer une rumeur comme ça. Je passe ma main moite sur mon jeans, puis je prends à nouveau la parole. « Je sais que tu te dis que j’essaie juste de me défendre parce que j’ai pas la meilleure réputation du monde, mais je ne suis pas si terrible que ça, c’est de l’exagération tout ça. » Je regarde le soleil qui perce entre deux nuages, puis continue. « En plus, tout le monde a un moment de sa vie où il a fait un peu le con…Bon, moi je l’ai fait longtemps, mais j’ai vraiment changé, je le jure. Tu dois me trouver chiant et insupportable et te demander pourquoi je laisse pas tomber, mais essaies juste de comprendre, quoi. » Je soupire et me passe ma main dans mes cheveux. Je prends ma bière et en avale une longue gorgée, puis la repose où elle était. J’espère juste qu’elle ne m’enverra pas encore balader, mais en même temps je ne me fais pas trop de faux-espoirs. Si elle croit que je suis tenace, elle ne s’est certainement pas vue, elle, avec tous ses refus.
[Désolée je ne pouvais pas répondre plus tôt, j’ai eu un léger soucis médical )
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Lun 30 Sep - 1:07
La jeune femme se sent vraiment trop mal et trop bête, d’avoir renversé tout son jus d’orange sur le jeune homme. Ce dernier ne semble pas lui en tenir rigueur mais la demoiselle ne peut s’empêcher de rougir légèrement alors qu’une bouffée de chaleur l’envahie. Même si elle n’aime pas franchement son voisin, elle ne le déteste pas non plus au point de lui cracher volontairement tout son jus dessus. Comment se faire pardonner alors ? En le faisant rire ? L’idée semble tellement idiote que la jeune femme l’envoie valser d’un seul coup en secouant violement la tête. Non, ce n’est pas ce qu’il faut faire. Alors quoi ? Elle y réfléchit en attendant alors qu’il est partit pour se changer de tee-shirt, tout simplement.
Reprenant place dans son fauteuil la demoiselle garde les yeux rivés sur le ciel en écoutant la musique qui émane encore une fois de ses écouteurs. Pourtant elle ne fait pas vraiment cas de cette mélodie et ne l’entend presque pas, trop préoccupée à chercher un moyen de se racheter aux yeux de Manuel alors que la solution est toute conne, juste là, sous ses yeux. Evidemment, ce qui serait le meilleur moyen de se racheter serait d’accepter un dîner avec le jeune homme. Mais la blondinette ne peut s’y résoudre. Pas tout de suite, pas si facilement. Même s’il fait preuve d’une incroyable patience et d’une grande ténacité, qui lui feraient aux yeux d’autres demoiselles largement mériter cette inclination. Il faut dire que Sarah est elle aussi très têtue. Et peut-être un peu trop orgueilleuse pour se laisser avoir si simplement.
Le silence a prit place entre les deux jeunes gens et aucun d’eux ne semble savoir comment le briser, comment y mettre un terme. Lui est revenu, elle écoute toujours sa musique – tout du moins en apparence – et ne semble pas porter la moindre attention à la pauvre victime de sa maladresse qui n’avait pourtant pas mérité de recevoir tout le contenu de ce verre sur son habit. Mais il est de toute façon bien trop tard maintenant pour pouvoir revenir en arrière. Ce que Sarah regrette, elle doit bien l’avouer. Car elle aurait bien sûr préféré que les choses ne se passent pas ainsi, pas de manière à ce point catastrophique. Mais comment effacer ce qui vient de se produire ? La blonde cherche encore qu’elle est la meilleure des choses à faire, sans parvenir à trouver. Bien sûr, l’idée de proposer un rendez-vous lui effleure l’esprit. Plusieurs fois. Mais il y a en elle un véritable blocage. Peut-être parce qu’un rendez-vous est trop formel, peut-être parce que c’est trop engagé comme acceptation. Les rencontres sur le tas, les one night… pas de soucis. Parce que ça n’est pas quelque chose de prévu. C’est un truc qui tombe, comme ça. Alors que prévoir un rendez-vous avec une personne du sexe opposé, c’est carrément comme s’engager avec cette personne. Dans le cas présent, c’est s’engager à être effectivement présente au rendez-vous.
L’homme l’accoste une nouvelle fois et sort la demoiselle de ses pensées, qui retire alors de nouveau les écouteurs de ses oreilles pour le regarder. Peut-être qu’il a chaud mais ce n’est pas du tout le cas de la pauvrette qui se sent tout pâle, toute chose. Sûrement a-t-elle la grippe. Demain elle ira voir le médecin qui lui donnera sûrement des médicaments pour que son mal passe plus vite.
«- Je vous jure que sans ça, j’ai super froid. Ce n’est pas l’été indien croyez moi.»
Le vous est revenu, aussi soudainement qu’il était partit. Ils sont trop proches dans leurs mots et la jeune femme doit immédiatement rétablir une certaine distance pour qu’il n’aille pas s’imaginer un tas de choses. Surtout, qu’il ne pense pas avoir gagné la partit. Mais déjà il reprend la parole et lui demande de prendre garde aux racontars qui se disent de partout. La demoiselle se lève alors et le rejoint à la clôture séparant leurs deux balcons.
«- Oui sincèrement j’écoute ces cancans. Parce que je suis sûre que quelque part il y a un fond de vérité dans ce que les gens disent, toujours. Même si ce n’est qu’une infime part de ce qui se dit voyez-vous ? Après je sélectionne les informations qui me plaisent et me déplaisent. Et une chose est sûre et certaine : je n’aime ni les coureurs de jupons ni les infidèles.»
Chiant et insupportable, il l’est. La gifle part toute seule pour rencontrer la joue de Manuel, sans que Sarah ait vraiment mesuré son geste ou prit le temps de vraiment comprendre ce qu’elle s’apprêtait à faire. Rouge de honte la jeune femme cherche le moyen de quitter les lieux dares-dares. Voilà qu’elle a besoin de s’excuser pour deux choses maintenant, c’est vraiment bien joué ! Un trou de souris, pour pouvoir se terrer ? La jeune femme en cherche un et dessine sur ses lèvres un sourire gênée.
«- Je vous laisse une seconde, je vais me préparer un verre de jus de citron vert si vous le permettez. Une amie m’a dit que c’était très bon quand on est malade alors j’ai bien envie de tenter l’essai, ça ne coûte rien à ce que l’on dit, n’est ce pas ? C’est son grand-père Américain qui lui a parlé de ce remède un jour.»
Quand elle revient, la demoiselle tient son verre dans une main et se réinstalle sur son fauteuil, encore gênée de la gifle et n’osant plus regarder Manuel. Que faire, que dire, pour effacer ce nouveau malaise qui s’est installé entre eux ? Peut-être bien que cette fois la jeune femme n’a plus trop le choix des actes. Alors se redressant, elle prononce le nom de son voisin de sorte à attirer son attention. Puis quand il pose son regard sur elle, la demoiselle se lance dans sa proposition.
«- Vous voudriez manger avec moi ce soir ?»
Pas vraiment un rendez-vous mais c’est déjà mieux que rien et bien mieux que tout ce que l’homme a déjà obtenu auparavant. Alors se satisfera-t-il de ce petit pas ?
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Lun 30 Sep - 7:01
i want you to want me
whatever it takes
Elle me répond qu’elle a effectivement vraiment froid, et j’imagine que d’où elle vient il doit aussi faire plus chaud à ce temps de l’année. Elle est australienne, je crois. Elle ne me l’a jamais dit, mais je n’ai pas besoin qu’elle me le dise pour le savoir. Elle a cet accent prononcé qui ne trompe pas et qui au début me faisait sourire un peu, mais avec les mois je m’y suis habitué et je ne l’entends même plus, ou presque. Je ne porte même pas attention au fait qu’elle a recommencé à me vouvoyer, de toute façon elle le fait tout le temps. J’imagine que l’unique fois où elle m’a tutoyé n’était que par accident, sur le coup de l’émotion et sans réfléchir. J’aimerais bien qu’elle réfléchisse un peu moins et qu’elle agisse un peu plus. Et je parle là de n’importe quoi, qu’elle m’adresse la parole par elle-même par exemple. Je peux toujours rêver. Puis lorsque je lui fais mon discours sur les voisins, elle se lève et se rapproche. Et je me sens comme un adolescent, mon cœur tambourine dans ma poitrine comme un pauvre idiot. Je m’imagine une tonne de scénarios. Improbables, impossibles même. Mes espoirs retombent aussitôt. Elle vient une nouvelle fois de me rejeter parce que les voisins sont des imbéciles qui ne savent pas tenir leur bouche fermée. Enfin, ce ne sont pas tous des imbéciles, mais ça, c’est vraiment frustrant. Je soupire, j’ai envie de me défendre et puis là, une claque sur la gueule. Gratuite, insensée. Ouah, plutôt violente la demoiselle. Je recule d’un pas, à la fois étonné et aussi méfiant au cas où elle déciderait de m’envoyer un crochet en plus de ça. Pas que je ne sache pas me battre, mais je ne vais quand même pas tabasser une fille. Alors je reste là et je la regarde, incrédule, et elle rougit et sourit, mais ce n’est pas très convaincant. Elle est gênée. Je ne pense pas qu’elle ait réfléchi avant de me gifler. Enfin, je le souhaite. Je n’ai pas le temps de placer un mot, de lui demander une explication ou de simplement faire une blague stupide en espérant détendre l’atmosphère qu’elle prend la parole pour me dire qu’elle va se chercher quelque un verre de je-ne-sais pas trop quoi, et qu’elle va revenir. Elle parle trop vite, et alors que je la regarde se précipiter dans son appartement, je me laisse carrément tomber sur ma chaise, puis je prends une nouvelle gorgée de bière. La chaleur sur ma joue s’est depuis longtemps estompée, mais je suis quand même un peu sonné par le geste en tant que tel. Soit je suis vraiment allé trop loin et elle n’en pouvait plus et la gifle est partie toute seule, ou bien elle est seulement un peu sadique au fond d’elle. Je penche un peu pour la première option, malheureusement.
J’entends la porte se refermer et Sarah fuit mon regard. Ce n’est pas nécessairement nouveau, mais ce n’est pas vraiment pour les mêmes raisons, cette fois-ci. Je la regarde du coin de l’œil, pour ma part, et je n’ose pas briser le silence établi depuis qu’elle est dehors. Finalement, mon regard se pose sur elle dans l’optique de lui adresser la parole, lui dire que je ne suis pas fâché parce qu’au fond je ne le suis pas. Elle pourrait me frapper à coup de marteau que je la pardonnerais bien. Elle a ce truc qui ne s’explique pas. Ça peut faire un peu cliché mais c’est vrai quand même. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle parle la première. Et là, franchement, je suis sur le cul. Ma voisine qui me propose de manger en sa compagnie après m’avoir frappé, craché son jus dessus, refusé toutes les propositions du monde. Je la regarde dans les yeux un instant et je réalise que je n’ai pas répondu. « Euh…Oui…Enfin, je veux, oui, bien sûr. » Et puis là je me lève, les jambes aussi molles que de la guimauve et un truc me passe par la tête. Ou plutôt quelqu’un. Et je me passe une main dans les cheveux, accroche ma bière au passage qui éclabousse mon jeans et mon t-shirt fraîchement enfilé. Définitivement, c’est un signe pour me dire que la lessive est pour bientôt. Je pousse un juron, regarde le cadavre de bouteille qui roule sur la table, me narguant probablement de me ridiculiser comme ça. Mais j’ai plus à penser qu’à un jeans et un t-shirt mouillé. Je gesticule et regarde Sarah et réalise que je dois avoir l’air d’un imbécile, comme ça. « C’est juste que…Enfin, je peux pas…La petite…Oh merde, pourquoi je l’ai toujours dans les pattes. » Je me parle plus à moi-même et n’y pense pas lorsque je m’assois sur ma chaise mouillée, mais au point où j’en suis, je m’en fous un peu. J’oublie totalement Sarah en face de moi, je pense juste à la petite dans l’appartement qui ruine peu à peu ma vie sans même qu’elle en soit consciente. Je pousse un soupir découragé, puis regarde Sarah, mal à l’aise. C’est probablement ma seule chance, je ne peux quand même pas lui demander si on peut remettre ça à une autre fois, elle risque de refuser, c’est clair. Et puis, quelle autre fois. J’ai personne pour s’occuper de cette foutue gosse. Je me mords les jointures, je cherche quelque chose à dire. « Oh désolée, Sarah, j’ai oublié que je faisais du babysitting. Je ne peux pas la laisser toute seule, le gars va être furieux. » Ce ne serait totalement pas crédible. Je n’ai pas envie de refuser, alors une idée complètement cinglée me passe par la tête. Elle risque probablement de me prendre pour un fou, et les chances sont fortes qu’elle refuse catégoriquement, mais je n’ai pas le choix, c’est la seule option que je vois. « Écoute, Sarah…Je veux vraiment manger avec toi ce soir. Le problème, c’est que bon, j’ai cette petite qui est chez et moi et je ne peux pas trop la laisser toute seule tu comprends? Alors bon, à moins de manger dehors, je voudrais juste savoir si ça t’ennuierait pas trop si je l’emmenais avec moi… » Et là, je m’attends à un éclat de rire monumental et à un refus catégorique alors que je fuis son regard. Je n’ai jamais été aussi embarrassé de ma vie.
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Lun 30 Sep - 9:26
Le moins que l'on puisse dire au sujet de la jeune femme en cet instant c'est qu'elle se sent honteuse et terriblement confuse suite à son geste démesuré probablement provoqué par l'ennuie que lui fait ressentir Manuelle à la draguer sans arrêt, à se montrer si têtu à vouloir la séduire quand elle se montre clairement désintéressée. Le regard fuyant la jolie blonde essaye de ne pas regarder le jeune homme Non-loin d'elle pour ne pas sentir cette gêne croître en elle et provoquer une étrange rougeur sur ses joues. Pour se rattraper elle propose à son galant prétendant de diner en sa compagnie le soir même, ce qu'il pourrait tout à fait refuser - et elle comprendrait ce refus - préférant que l'invitation soit lancée sous l'effet d'une envie véritable au lieu de ce sentiment de culpabilité qui anime la belle. Mais Manuel accepte cette offre. Alors la jeune femme évalue rapidement le plat de la soirée. Sa quiche serait trop petite pour deux. Et elle est une trop piètre cuisinière pour laisser son voisin goûter ça. Même si elle ne l'aime pas des masses, Sarah n'a pourtant pas envie d'intoxiquer le jeune homme.
"- On mangera chez moi, je vais appeler le traiteur de la rue à côté. Je ne sais pas si tu le connais ? J'aime bien ce qu'ils font. Si tu ne connais pas ce sera l'occasion de découvrir non ?"
Un sourire se dessiné sur le visage de la demoiselle comme pour mieux demander pardon à sa victime mais cette dernière semble tout à coup se souvenir de quelque chose. De quelque chose qui semble quelque peu important. La bière chute, explose, mouillé le jean et le tee-shirt de l'homme. Décidément ce n'est pas le jour de ce dernier. Mais Sarah ne le lui fait pas remarquer parce que avant ce coup-ci, c'était de sa faute si l'homme enchainait les mésaventures. Tout à coup il lui parle de la petite. C'est vrai qu'il a dit, un peu plus tôt, faire du baby sitting. Sarah n'y a pas crû sur le coup. Et elle n'y croit toujours pas à vrai dire. Elle se doute bien que cet enfant qu'elle a entendu pleurer un peu plus tôt est le propre fils - ou bien la propre fille - de l'homme qui lui fait face. Et elle ne tarde pas à révéler le fond de sa pensée alors que l'homme demande la permission de l'emmener.
"- Oui bien sûr. Mais je n'aime pas les menteurs, je te l'ai dis ? Je me doute bien qu'il s’agit de ton bébé. Je me trompe ? Personne ne serait assez frappa dingue pour te confier la garde de son petit." fait-elle remarquer sans toutefois chercher à se montrer méchante.
Comme le rendez-vous est donné, Sarah demande à ce qu'il vienne à 20h00, la jeune femme disparait dans sa demeure pous passer sa commande dans un premier temps puis installer la table, préparer un apéritif de dernière minute et enfin se préparer elle-même. Car bien que la jeune femme ne veuille pas séduire l'homme d'à côté, elle ne veut pas non plus être un laideron. Surtout que comme elle est malade, la blondinette doit faire peine à voir. Alors elle prend le téléphone, passe son coup de fil et indique l’heure de livraison souhaitée avant de courir sortir sa quiche qui était encore dans le four puis elle sort des cacahuètes et quelques Pringles, commande une pizzas pour la servir en apéritif et commence à mettre la table. D’abord elle choisit une jolie nappe – la seule qu’elle possède – puis pose sa vaisselle. Comme tout lui semble fin près, Sarah juge qu’il est temps pour elle de courir dans la pièce d’eau pour se laver.
Après quelques minutes, la jeune femme sort de sa douche et s’entoure d’une serviette pour se sécher avant de faire de même pour ses cheveux afin qu’ils ne se mettent pas à goutter de partout. Puis elle va à sa chambre choisir ses vêtements – en l’occurrence un leggins et un bon pull chaud de couleur bleu pâle. Seyant, de bon goût et surtout cela lui tiendra chaud. D’autant plus que dessous, elle porte un tricot de peau. Puis elle s’installe devant le miroir de sa coiffeuse et retire la serviette couvrant encore ses cheveux maintenant presque secs afin de les coiffer pour les ramener ensuite en chignon sur l’arrière de sa tête, dont quelques mèches s’échappent toutefois et que la demoiselle boucle à l’aide de son fer à friser.
Comme la coiffure est prête et bien laquée, comme Sarah est certaine que tout cela va tenir, la jeune femme se lance dans la périlleuse aventure du maquillage qu’elle ne veux pas rater malgré l’imprécision de sa main qui tremble un peu. Toutefois la demoiselle parvient à appliquer le fard sur sa paupière mobile, à tracer un léger trait de khôl mauve, à poudrer ses pommettes d’un rose délicat et à colorer ses lèvres d’un coup de vernis à lèvres, une nouveauté d’une célèbre marque Française qu’elle avait envie d’essayer depuis un petit moment et qu’elle s’est enfin acheté deux ou trois jours plus tôt en faisant un de shopping sur internet. Parce qu’en temps que Cheffe de Marque, la jeune femme a plutôt intérêt à être impeccable lorsqu’elle arrive au travail : habillée classe, bien maquillée, délicatement parfumé.
Comme il est bientôt vingt heures, on sonne et à la porte et la blondinette va ouvrir alors qu’on lui livre la mini pizza qu’elle s’empresse de couper en parts plus ou moins carrés avant de les disposer dans un plat pour que le service soit plus joli. Déposant l’apéritif sur la table basse du salon, elle est de nouveau dérangée par la sonnette de la porte d’entrée alors qu’un nouveau livreur lui apporte la commande passé au traiteur. Posant tout cela dans la cuisine, la jeune femme s’installe ensuite dans le canapé et fixe l’horloge, attendant patiemment que son invité arrive, sans être trop excitée toutefois par la perspective de ce dîner.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Lun 30 Sep - 10:37
i want you to want me
whatever it takes
Sarah me parle du traiteur d’à côté qu’elle va appeler, me demande si je le connais et je hoche la tête positivement, même si je n’ai jamais goûté à ce qu’ils faisaient là-bas. Je ne suis pas trop mauvais comme cuisinier, alors je commande très peu, sauf peut-être pour le fast-food et les mets chinois, mais on ne peut pas dire que ça compte, non? De toute façon, ce que l’on peut bien manger n’est pas vraiment mon plus gros problème pour le moment. J’ai surtout peur qu’elle me rembarre parce que je lui demande d’emmener la petite avec moi. Comme elle peut être chiante, celle-là. La belle blonde me sourit, et j’en oublie mon jeans et mon t-shirt qui commencent à devenir un peu froids avec le léger vent qui passe par là. Je lui rends son sourire, quoiqu’un peu gêné parce que je lui ai posé une telle question, mais heureusement sa réponse n’est pas négative. Quoique je fronce les sourcils légèrement à ses derniers mots. « C’est vraiment une histoire compliquée… On en reparlera tout à l’heure, ok? Je ne suis pas si mal, avec les enfants, tu sauras. Je ne suis pas un pro, mais je suis bien moins pire que certains… » Je me la ferme, après tout ça ne sert à rien de tenter de me défendre, c’est clair qu’en me voyant comme ça elle n’en croira pas un mot. Mais au fond, c’est vrai que je ne suis pas si incompétent. Elle n’est pas encore morte, en fait elle se porte même plutôt bien depuis qu’elle est ici. Peut-être que je pourrais l’impressionner avec ça, mais pour l’instant je pense qu’elle se fout pas mal de mes capacités parentales. Alors je la laisse me dicter l’heure du rendez-vous. Vingt heures. Houla, ça ne me donne pas tant de temps que ça pour prendre une nouvelle douche et tout le reste ça. Ce n’est pas grave, je vais improviser, je suis un pro là-dedans. Elle disparait et je fais pareil, ramassant la bière en rentrant pour aller la poser sur le comptoir de la cuisine. J’enlève le jeans sale et le t-shirt, en fait j’enlève tout. Je pue la bière et j’ai besoin d’une douche. Rapide, du moins. Les cheveux humides en sortant, je me regarde dans la glace embuée et je me dis que je devrais être au moins un peu présentable et me sécher les cheveux, alors je sors le séchoir. Je me grouille et me précipite ensuite dans ma chambre, pour chercher des vêtements décents, donc des jeans propres et une chemise à la place de mes habituels t-shirts. Alejandra est dans son petit lit et me regarde avec ses grands yeux bleu, et elle rit en me voyant tenter de boutonner la chemise. « Tu sais que t’es vraiment chiante? » Je soupire et réalise que je parle à un bébé, alors je la prends et la pose dans son siège de transport, qui lui sert accessoirement de lit lorsqu’elle vient avec moi à la caserne.
Des couches, les petits pots avec de la nourriture pour la petite, un biberon vide – en espérant que la voisine ait du lait en cas d’urgence – toute la collection de petits jus que j’ai maintenant l’habitude d’acheter et même des jouets dans l’énorme sac fourre-tout avec des dessins de peluches et de hochets. Quand on me regarde, j’ai presque l’air d’une nounou. C’est bien ce qui me désespère dans tout ça. Je regarde l’heure et je suis en avance, heureusement pour moi. Alors je regarde dans le cellier à côté du frigo, ma propre initiative dans l’appartement, et je regarde les choix de bouteilles. Vin blanc, vin rouge? Les deux, tiens, comme on ne peut pas deviner ce qu’elle a commandé. Les deux bouteilles en main, je les dépose sur le plan de travail puis retourne voir la petite qui gigote, inconfortable dans son lit. Ce n’est pas le moment de faire la capricieuse, sinon elle risque de trouver le temps long. Au pire, elle se promènera sur le plancher, j’ai emmené son tapis. J’ai l’impression de parler d’un chien, quoique c’est presque ça, sauf que j’aime bien les chiens et que j’en aurai un seulement si j’en veux un. Je regarde l’heure et il est pratiquement vingt-heures. Je tente de faire entrer les deux bouteilles de vin dans le sac rempli de l’équipement du bébé, et après maintes tentatives je réussis. Le sac sur l’épaule, le panier de transport – donc la petite – dans une main j’ouvre la porte de l’appartement et me dirige vers celle de la voisine. C’est arrivé devant la porte que je fige et me sens plutôt idiot. Je m’attends déjà à son jugement et à ce qu’elle se moque de moi avec mon sac immense et le bébé dans les bras. Je regarde celle-ci, qui n’est pas endormie à mon grand désespoir et qui se contente de balbutier et de jacasser des mots incompréhensibles. « Tu pourrais pas au moins te rendormir? Tu me réveilleras toute la nuit si tu veux. » Un inconnu passe dans le couloir et me regarde d’un air interrogateur. Il doit se dire que je suis probablement fou, ou comme la plupart des gens le pire père de tous les temps. Je baisse la tête, regarde le plancher, puis finalement j’appuie sur la sonnette. J’attends que la porte s’ouvre, la petite continue de parler et se tortille dans son lit. Je n’ai pas attaché le siège, je ne voyais pas l’intérêt après tout. Je commence à me demander si ça n’aurait pas été une bonne chose finalement. Je me demande un peu ce que Sarah fait, derrière la porte, mais comme elle n’a pas encore ouvert, je prends le risque de me pencher et attraper la petite, en espérant qu’elle se calme. Pire idée de la terre, en fait, puisque celle-ci se met à me tirer les cheveux et tente de mettre sa main dans ma bouche. Sympa, j’avais besoin de ça.
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Mar 1 Oct - 1:08
L’attente semble courte aux yeux de Sarah qui rive ses yeux sur l’horloge. N’importe qu’elle personne normalement constituée trouverait le temps long, que la course des aiguilles sur le cadran est drôlement lente. Mais ce n’est pas le cas de la blondinette qui, pour sa part, appréhende quelque peu le repas de ce soir. Dans la cuisine les plats doivent refroidir un peu, quoique tout soit livré dans des boites de sorte à préserver la chaleur du plat et le gout de la préparation. Alors pour passer le temps, la jeune femme attrape un livre et commence sa lecture, absorbée par les lignes qui s’étalent sous ses yeux dans ce policier commencé la veille avant de se coucher, aujourd’hui presque achevée. La jeune femme lit vite, toujours très vite, tout en ayant la conscience de ce qu’elle lit, tout en retenant le récit. Ses amis et amies l’ont longtemps charriée à se propos mais à vrai dire Sarah le méritait alors qu’à chaque nouvelle lecture scolaire elle les narguait, disant qu’elle avait déjà finit le livre quand ses camarades n’en étaient qu’à la moitié, si ce n’est pas moins.
Humidifiant son doigt, la blonde tourne une page et dévore l’histoire de deux frères, l’un flic et l’autre voyou dans les alentours de Lyon. Alors que l’un enchaînait les prisons dans la première partie de l’œuvre, passant des Baumettes de Marseille à la plus célèbre des prisons Lyonnaise, face à la gare de Perrache, la demoiselle lit maintenant les aventures de l’autre frère, le bon, qui ne vit que pour la justice et la sauvegarde de l’humanité. Bon, en gros. Ce côté-là de l’œuvre, la jeune femme l’apprécie moins, préférant celle du frère bandit qui raconte l’histoire de sa vie d’une manière plus dure. Plus écorchée, surtout, qui attire la sensibilité de la jeune femme. La veille d’ailleurs, elle a faillit avoir une larme en lisant le destin réservé à la compagne de ce mauvais garçon. Sarah pleure souvent devant les bons livres. «J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir», «Lettres à une disparus», «Inconnu à cette adresse». Ce que la blonde préfère, ce sont tout ces livres qui parlent de résistance et de seconde guerre mondiale, ou toutes ces épopées comme l’Iliade et l’Odyssée qui lui font rêver à de somptueux endroit et à de terribles déesses, belles et terrifiantes de par la force qui émane d’elle. A ces grands héros, vaillants, qui se battent pour l’honneur et parfois même, au nom de l’amour, comme le grand Ulysse qui met tant de temps à retrouver les siens mais qui y parvient toutefois, pour retrouver Pénélope son épouse ainsi que son fils.
Des coups à la porte se font entendre, tirant la jeune femme de sa rêverie, de sa lecture. Se levant, la demoiselle passe d’abord par sa chambre pour déposer son livre presque achevé sur la table de chevet. Un regard au miroir de la salle de bain qui lui présente son reflet, la demoiselle arrange une mèche qui pend devant ses yeux et gêne son regard. La voilà fin prête. Prête à aller ouvrir la porte pour découvrir son invité du soir qui porte sa fille d’une bien étrange manière qui fait quelque peu rire la jolie Sarah qui s’efface pour laisser entrer le papa et l’enfant. Serviable, la jeune femme prend la siège de l’enfant et le pose dans le salon pour que Manuel puisse y installer sa fille.
Les regards se croisent et la jolie demoiselle se sent quelque peu gênée de cette situation, si bien qu’elle ne sait trop que dire d’autant plus qu’elle se sent encore toute honteuse pour la gifle qu’elle a donné à l’homme. Que dire pour détendre l’atmosphère ? Elle l’ignore. Alors elle tourne les talons et met simplement, à un volume assez bas, une délicate musique européenne qui glisse dans la pièce en fond sonore. Sur la clé USB reliée à l’appareil, un peu de Lully, de Bach, de Mozart ou encore de Beethoven. La demoiselle espère que son visiteur saura apprécier cette musique à sa juste valeur et si ce n’est pas le cas et bien, tout simplement, elle éteindre purement et simplement la musique.
Un sourire gêné se dessine sur le visage de Sarah alors que l’enfant crapahute autour d’eux et qu’elle-même observe le père de la petite fille. La situation est presque aussi stressante que gênante et pour essayer de détendre l’atmosphère et de calmer la pression qu’elle se met toute seule, l’australienne invite le jeune homme à prendre place dans un fauteuil du salon alors que les plats de l’apéritif sont disposés sur la table basse faisant face au grand canapé. Avant de disparaitre, elle demande ce que son visiteur souhaite boire – tout en se maudissant de ne pas avoir fait de course car elle n’a, il faut bien qu’elle l’admette, plus grand-chose dans ses placards. Elle qui pourtant, aime recevoir et se montrer accueillante. – et s’éclipse pour ramener les verres nécessaires ainsi que les boissons qui pourraient leur faire plaisir, ainsi qu’un peu d’eau pour l’enfant.
Revenue au salon, commençant à faire le service, Sarah jette un coup d’œil au bébé avant de regarder le père de nouveau, ne sachant trop que dire pour lancer la conversation, sinon demander si le verre lui convient alors qu’elle essaye de ne pas trop doser, même si l’homme n’a pas de route à faire pour rentrer. A vrai dire, elle ne veut pas que son voisin ne soit pas en mesure de s’occuper de sa petite cette nuit, s’il arrivait quelque chose à cette dernière, sait-on jamais.
«- Et donc elle a quel âge ? Et comment s’appelle-t-elle ?» questionne la demoiselle en donnant son verre au jeune homme avant de prendre la bouteille de coca-cola pour elle-même, portant ensuite le verre à ses lèvres en évitant soigneusement le regard de son invité, le rivant plutôt sur l’enfant qui rit et joue, s’amusant d’un rien, alors qu’elle agite son hochet pour faire un peu de bruit, ce qui fait sourire la demoiselle.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Mar 1 Oct - 6:17
i want you to want me
go on and fool me
Et juste au moment où je réussis enfin à repousser la minuscule main qui tente de m’arracher les dents, la belle blonde de l’appartement d’à côté ouvre la porte. Elle rit un peu en me voyant et e me sens pour le moins embarrassé, je ne peux pas dire le contraire. Est-ce de moi ou de la situation qu’elle se moque? Peut-être un peu des deux, puisque bien honnêtement, être à sa place je me serais peut-être même sauvé en courant. Je m’apprête à prendre le siège pour bébé, gardant la petite dans l’autre bras qui continue à vouloir me faire une nouvelle coiffure, mais Sarah est plus rapide que moi. Elle ne m’a toujours pas adressé un mot et se retourne, le siège dans la main, puis se dirige dans son appartement dans lequel je pénètre plutôt incertain. « Merci pour le siège… » Je réalise que je murmure, et je ne comprends pas pourquoi j’en ai le réflexe. J’aperçois dans le salon le siège de la petite qui me regarde plutôt mécontente alors que je l’installe dans celui-ci. Je soupire, puis ouvre le sac immense que je trimbale sur mon épaule depuis toute à l’heure. J’en sors d’ailleurs les deux bouteilles de vin que je tiens loin du bébé, et quelques jouets que je dépose dans son lit de fortune. La musique classique qui résonne dans l’appartement est apaisante, et j’espère qu’elle en fera de même avec la petite, peut-être même l’endormira, mais apparemment elle ne semble pas de cet avis. Alors que je me relève, Sarah me propose de m’asseoir, me pointant un fauteuil. Elle me demande si je veux boire quelque chose, et je ne pense même pas aux bouteilles de vin, me contentant de bafouiller un « J’ai pas très soif, mais merci. » un peu maladroit. À vrai dire, je vois bien qu’elle ne se sent pas très bien. Et je ne parle pas juste de la grippe qu’elle traîne avec elle. D’ailleurs, je me demande si c’est une bonne chose d’amener la petite ici. J’entends un rire et je fixe la petite tête blonde devenue mon pire cauchemar ces dernières semaines. Je m’assois finalement et me cale dans le fauteuil, cherchant un sujet de conversation, quelque chose à dire à Sarah qui ne me fera pas mal paraître et qui pourrait détourner l’attention. Parce qu’il faut bien admettre que dans tous les cas, parler de la gamine ne peut pas m’aider. C’est moi qui lui ai dit que j’allais lui donner des explications. Alors t’as intérêt à trouver, Manuel. Et vite.
La belle grande blonde revient avec les verres et j’hésite à aller l’aider, mais elle semble s’en tirer assez bien. Je souris alors qu’elle dépose un verre d’eau pour la petite sur la table, mais je ne passe pas de commentaire à propos du fait qu’elle ne boit encore qu’avec ses gobelets. Ce n’est pas un drame de toute façon, ça se transfert, puis on s’en fout après tout. « Merci, c’est gentil. » Mon ton de voix est un peu plus assuré, même si on sent un soupçon d’incertitude dans ma voix. Mais je me dis que si je suis mal à l’aise, elle doit l’être encore plus. Elle s’assoit à son tour et alors que je prends une gorgée et pense à caler le verre d’un coup, Sarah me pose les questions d’usage. Enfin, sur la petite. Je vois bien qu’elle ignore mon regard, prend une gorgée de son coke et observe la petite qui joue avec son hochet d’un air angélique. On voit alors que la voisine n’a aucune idée d’à quel point ce bébé est en vérité une véritable petite peste. Je regarde la magnifique blonde sourire à la petite et je prends finalement la parole. « Elle s’appelle Alejandra…Je n’ai pas choisi le prénom, en fait. Et elle a un an et demi. Mais je la connais seulement depuis trois semaines. » Je m’attends à toutes les critiques inimaginables et je regarde mon verre, prends une nouvelle gorgée, toute petite, juste histoire de me préparer pour la suite. Je ne peux pas laisser ça comme ça. Je pourrais lui dire que je suis sa famille d’accueil et tout ça, mais ce serait vraiment dur à avaler, puisque comme elle me l’a dit plus tôt, il faudrait être complètement cinglé pour me laisser la garde d’un enfant. Je passe une main dans mes cheveux un peu emmêlés par la fillette et elle rit, mais apparemment c’est pour son petit éléphant rose qui parle. Je roule les yeux et regarde Sarah. « Je sais que ça ne risque pas d’aider mon cas, mais bon, voilà. Alejandra est un pur accident. Je ne suis pas le genre de gars qui ne se protège pas, alors je suppose que la capote a… enfin, tu vois un peu le portrait. » Je ris un peu nerveusement et essuies mes mains moites sur mes jeans. « Je me rappelle même pas de sa mère, pour être franc. Apparemment j’ai dû la marquer, ou je ne sais pas quoi, parce que j’étais sur l’acte de naissance de la petite. » Je vais pour prendre une gorgée de mon verre, mais je le dépose sur la table. Je baisse les yeux, les lèves à nouveau. « Alors voilà, la mère est morte en voiture je pense, un truc du genre. Son copain la voulait pas et de toute façon il n’était pas gardien légal. » Je prends à nouveau mon verre, puis le repose encore lorsque la petite chiale après avoir échappé son jouet par terre. Je l’attrape et le lui dépose dans son siège avant de me réinstaller confortablement. « Donc voilà. Les services sociaux sont arrivés chez moi il y a trois semaines avec ce monstre, me condamnant à pire que la prison; la paternité. » J’essaie de dire ça à la blague, mais au fond, il y a une part de vérité. Je tire sur ma chemise, regarde l’appartement bien rangé – quoique même un chantier de construction paraîtrait mieux que mon appartement présentement – et reporte mon regard sur la belle blonde.
Puis soudainement, je me souviens des deux bouteilles. Je les cherche des yeux, pas trop loin du fauteuil, et les attrape, puis regarde Sarah, un léger sourire aux lèvres. « Oh, et j’ai emmené du vin…Je ne savais pas trop ce que tu avais commandé, alors j’ai emmené du blanc et du rouge, mais aussi, si tu n’aimes pas le vin, c’est pas grave, et si tu ne veux pas en boire, tu peux garder les bouteilles tu sais… » Je parle trop et j’en prends conscience alors je me tais, regardant les plats disposés. Je n’ai pas vraiment faim, ou peut-être est-ce la nervosité qui me coupe l’appétit pour le moment. Je regarde ensuite ma jolie voisine. En fait je ne sais plus trop où poser les yeux.
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Mar 1 Oct - 12:05
Même s’il déclare ne pas avoir très soif, la demoiselle disparait le temps d’aller chercher des verres, de l’eau pour la petite fille et enfin des boissons pour le jeune homme et pour elle-même. Bien sûr elle sait que la petite fille n’a pas encore l’âge de boire au verre, mais elle se doute que le papa a apporté de quoi faire boire l’enfant et le verre qu’elle donne alors n’est là que pour être transvasé dans l’objet le moment venu. Du moins, Sarah espère que le jeune homme a effectivement pensé à apporter le gobelet du bébé sans quoi il lui faudra retourner le chercher. A vrai dire la demoiselle ne lui fait pas vraiment confiance en tant que papa mais bon… S’il a la garde de la petite et que celle-ci semble se porter bien c’est qu’il n’y a à priori pas de problème et qu’il arrive à gérer ce statut de papa célibataire. Garde alterné ? La blondinette n’en sait fichtre rien et ne peut donc que faire des suppositions mais il ne lui semble pas que cela soit le cas. Qu’elle femme confierait son enfant à un homme volage plus préoccupé par son idée de séduire la voisine que par les intérêts et la présence de son bébé ? Une inconsciente, à la limite. Sûrement pas une mère protectrice et saine d’esprit.
Comme la demoiselle prend place et observe l’enfant qui joue gentiment près d’eux en riant, elle interroge l’homme face à elle pour en apprendre davantage au sujet de cette enfant, notamment le nom qu’elle porte ainsi que son âge. Cela, Manuel ne devrait pas avoir de mal à le dire, du moins la jeune femme ne le pense pas. Et effectivement il n’hésite pas à se confier sur le sujet, si bien que la jolie blondinette apprend le prénom de l’enfant, qui semble chanter à son oreille et qu’elle trouve très joli, ainsi que l’âge de cette dernière et, en bonus, le pourquoi du comment l’enfant a atterrit chez Manuel Casales par le choix des services sociaux. C’est clair que pour l’enfant il vaux mieux être avec son papa – même un père comme le sien – que de n’être chez personne, enfant placé à la DAS en attendant que quelqu’un veuille bien l’adopter. C’est sûr que pour la petite Alejandra, c’est une solution sûrement meilleure et ce même si le père n’avait pas connaissance de son existence il y a encore un mois, ce qui ne manque pas évidemment de confirmer au passage les soupçons de Sarah ainsi que tout les racontars qui courent au sujet de Manuel. Parce que s’il n’avait pas été à ce point volage il aurait peut-être eut une fille certes, mais s’il avait été un homme bien il aurait apprit l’existence de cette dernière bien plus tôt. Ce qui démontre bien, quelque part, qu’il est insouciant et complètement irresponsable : même la mère de la petite a bien voulu le mettre sur l’acte de naissance mais a préféré lui cacher l’existence de la gamine, c’est dire !
L’homme avoue ne pas se rappeler de la maman d’Alejandra et là, la pilule a vraiment du mal à passer pour la jolie Sarah. Quel rustre, quel monstre ! Même si c’est la vérité il n’était pas obligé de l’avouer : elle ne le lui a pas demandé. Si il s’imagine un instant gagner des points avec de telles révélations tout cela pour coucher avec la cheffe de marque et l’avoir oubliée dans un mois… Ce n’est sûrement pas comme cela qu’il parviendra à séduire la jeune femme. Et le voilà qui, en plus, dénigre la ravissante petite fille qui babille sagement dans son siège, la traitant de monstre et indiquant qu’il se sent prisonnier de cette situation. Quel goujat : l’australienne regrette presque de l’avoir invité et ne manque pas de lui décocher un regard noir comme pour indiquer qu’il ne devrait pas parler ainsi de l’enfant.
La blonde invite son visiteur à attaquer l’apéritif en lui présentant le plateau de petites pizzas pour qu’il puisse se servir avant de le reposer sur la table à sa place, prenant elle-même un bout qu’elle porte à ses lèvres pour croquer dedans avant de questionner l’homme pour savoir si il a pensé au petit pot d’Alejandra et lui indiquer que, s’il en a besoin, il peu utiliser son four à micro-ondes pour réchauffer le plat de l’enfant qui, elle l’imagine, ne peut pas encore manger des plats comme ceux des enfants plus grands. Même en coupant la nourriture très finement, voire en la mixant, il semble à Sarah qu’il y a certains aliments que l’on ne peut prendre que sur avis du médecin, une fois un certain âge révolu. A vrai dire la demoiselle ne s’en est jamais trop préoccupée, n’ayant jamais trop eut besoin d‘avoir ce genre de connaissance puisqu’elle n’a jamais eut de bébé et qu’elle n’a jamais eut à en garder. Du moins pour l’instant, même si du haut de ses vingt-quatre ans la belle est trop angoissée par l’engagement pour penser à ce genre de scénario qui impose un rythme de vie un peu trop lourd et une certaine stabilité qu’elle ne se sent pas d’avoir, au niveau du couple.
«- Puis-je la prendre dans mes bras ?» questionne Sarah alors que le bébé tant les bras dans sa direction, ayant sûrement conscience que Sarah est une femme : les nourrissons sont bien plus intelligents qu’on ne veut bien le penser. Et la mère de Sarah doit bien lui manquer même si elle n’a aucune notion de la mort et du temps. Peut-être voit-elle soudainement en Sarah l’incarnation d’une maman. Il faut dire que, enfermée depuis trois semaine avec Manuel, la petite fille n’a soit vu aucune demoiselle, soit en a vu passer mais seulement des filles de peu de vertus. Toutefois Sarah ne se souvient pas d’avoir entendu quoique ce soit ces derniers jours. Et vu la mauvaise insonorisation des murs, si Manuel avait eut une galante visite alors Sarah n’aurait pas manqué de l’entendre, de la subir toute la nuit. A moins que la partenaire en question soit vraiment, vraiment très discrète.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Mar 1 Oct - 14:48
i want you to want me
can't keep my eyes off you
Sarah ne le dit pas mais je vois à son regard que mes confessions ne l’ont pas satisfaite. Ou du moins, je ne m’en sauve pas avec une meilleure réputation, et pour elle, je semble être un parfait salaud parce que je n’avais aucune idée de l’existence de ma fille il y a peu de temps. Et pour en rajouter, on dirait bien qu’elle n’a pas saisi que je parlais de monstre à la blague. Quoique, c’est tout de même un monstre, lorsqu’elle le veut. Elle est plutôt intelligente pour son âge, particulièrement lorsqu’il s’agit de me mettre des bâtons dans les roues et de me déranger. J’imagine que ça fait partie de son charme. Alors que Sarah me lance un regard noir, je détourne mon regard pour observer la petite qui mâche sa suce, très concentrée. C’est ça, ne me défends surtout pas toi. Tu pourrais au moins lui dire que je te traite bien et que je ne suis pas si cruel que ça. J’entends la belle blonde qui me parle et qui me propose de manger un peu des petites pizzas posées sur la table, et je regarde celles-ci. Je n’ai pas trop faim, mais j’imagine que je vais devoir me forcer un peu après tout. Je tends la main pour me servir et elle me demande si j’ai emmené les petits pots de nourriture pour Alejandra. Elle n’est décidément toujours pas convaincue que je ne suis pas le pire père au monde. J’ai eu d’excellents conseils des employées de la caserne, je commence à m’y connaître un peu, après tout. « En fait, j’ai failli aussi emmener sa chaise haute mais elle n’entrait pas dans le sac. » Je souris amusé en regardant la belle blonde, puis prends un morceau de pizza. Je mords dedans et prends une minuscule bouchée, écoutant la musique de Beethoven en fond sonore, accompagnée de quelques babillages. Au moins elle ne pleurniche pas, et ça me rassure un peu. Je préfère largement ça à ses crises de colère des quelques nuits dernières, et d’ailleurs ça m’étonne que Sarah ne l’ait jamais entendue. Parce que lorsque la petite décide qu’elle crie, c’est plutôt étonnant de se dire qu’une si petite chose peut faire autant de vacarme.
La demande de Sarah me tire de mes pensées, et sa question me surprend un peu. Je regarde ma fille qui tend les bras vers elle et qui semble vouloir faire plus ample connaissance, et je souris à la voisine. « Oui, pas de problème. Je suis persuadé qu’elle va adorer. » Je me lève et me penche vers le siège de bébé, déposant les jouets dans le sac pour ne pas les laisser traîner sur le plancher. Alejandra attrape mes cheveux alors que je la prends dans mes bras, et je grimace légèrement alors qu’elle tire un peu trop fort. Je m’approche de Sarah et l’aide à prendre la petite qui tend à nouveau les bras vers elle et la regarde de ses grands yeux bleus. « Et voilà la petite terreur. Il faut juste la surveiller, elle a tendance à bouger beaucoup…Et surtout, fais attention à tes cheveux. Personnellement ça ne me dérange pas trop, mais elle a une poigne assez impressionnante pour un bébé. Oh et ne la laisse pas faire si elle veut mettre sa main dans ta bouche. Elle a cette manie bizarre, je ne comprends pas trop pourquoi. » Je relâche ma main qui était jusqu’à présent sur le dos de la petite et retourne m’asseoir, observant la jeune femme avec le bébé. Inconsciemment, je suis un peu nerveux. J’imagine qu’elle a probablement pris un enfant dans ses bras, bien sûr, mais ayant la garde d’Alejandra que depuis quelques semaines, j’essaie quand même de faire un peu attention. On finit par s’habituer à ces petites bêtes-là. Je prends une bouchée de pizza et les regarde du coin de l’œil. Arrête de t’inquiéter pour un rien, Manuel, elle ne va quand même pas l’échapper par terre. Je prends mon verre, bois un peu, regarde la grande blonde et la petite blondinette décoiffée. Il faut dire que j’ai abandonné l’espoir de le faire, et toutes les filles à la caserne ont fait de même. J’imagine qu’elle ne veut pas entrer dans les standards des fillettes de son âge. De toute façon, ce n’est pas vraiment grave, elle bouge tellement que lui faire des petites coiffures ne servirait probablement à rien.
« Si tu ne veux plus la prendre, c’est pas grave, tu sais. » Je laisse tomber mes mots de façon incertaine, parce que j’ai peur de sa réaction. Elle me prend déjà pour une ordure, je ne veux pas qu’elle pense que je veux simplement la ranger comme on range un objet. J’ai compris dès qu’elle a emménagé chez moi que cette petite était plutôt loin d’être un objet. Elle bouge beaucoup trop, fait beaucoup trop de bruit et de dégâts aussi. Je souris un peu à cette pensée, regardant Sarah qui tient la petite dans ses bras. « La plupart du temps, je l’emmène avec moi à la caserne. Les filles qui travaillent pas sur le terrain m’aident un peu. C’est pas mal la seule vie sociale qu’elle a présentement. Elle doit être plutôt contente de rencontrer quelqu’un de nouveau. » Je suis un peu pensif et je me sens un peu coupable de ne pas la sortir plus. Je n’ai pas trop eu la chance de le faire, non plus, ces derniers temps. Je jongle avec la simple adaptation de l’avoir chez moi et le travail. Sans compter que je manque cruellement de sommeil. Alors si ma charmante interlocutrice pense que ma fille voit passer de nouvelles demoiselles tous les soirs, elle serait plutôt surprise d’apprendre que j’ai dû mettre une croix sur ça aussi. Je partage quand même ma chambre avec un bébé, et je n’ai pas le temps pour sortir de toute façon.
✔ JE SUIS NÉ(E) LE : 23.05.1989 ✔ METIER : Chef de Marque ✔ CUPIDON : Célibataire ✔ HUMEUR : A toi de voir ✔ SURNOMS : Aucun ✔ CHOSES A FAIRE : Signaler au voisin qu'il me gonfle
Ne surtout pas tomber amoureuse de lui
Me faire de nouveaux amis
Ect ✔ CITATION : L'amour c'est comme une cigarette... c'est pas si bon et ça empeste. Mais on ne peut pas s'empêcher de courir après.
Sujet: Re: i want you to want me (sarah+manuel) Mer 2 Oct - 1:18
Via tel codage after
Comme l'homme l'autorise à prendre l'enfant, Sarah avance les bras pour recevoir la mignonne petite fille que son père place entre ses mains, avec un air quelque peu inquiet. Au moins il n'est pas tout à fait le genre de paternel catastrophique que la demoiselle s'est imaginé depuis qu'elle a apprit l'existence de cette enfant. Dans son regard elle voit tout de même qu'il s'inquiète pour la jolie Alejandra. Et cette idée rassure Sarah, parce qu'elle découvre une facette plus plaisante de son invité de ce soir. Au moins il semble avoir un minimum d'amour pour cette enfant découvert pourtant des mois après sa naissance. Et un peu d'implication dans sa vie : Sarah est certaine qu'il ne confierait pas son bébé à n'importe qui, à la première fille qui passerait. Et du coup, le fait qu'il veuille bien la lui confier fait plaisir à la demoiselle. Au moins cela montre qu'il a confiance en elle. Ou qu'il est toujours très, très, très décidé à la séduire et la mettre dans son lit, c'est une option que la blondinette n'est pas censé négliger : elle le croit capable de tout et de n'importe quoi pour parvenir à ses fins. Oui, vraiment. Sous sa façade de gentil garçon la blondinette a toujours été persuadée qu'il pouvait faire les pires manigances pour séduire une fille... surtout parce que c'est exactement ce que les gens de la résidences ont sous-entendu de lui quand ils ont parlés de lui à la belle il y a de cela sept mois, quand elle est arrivé à Barcelone. Et il ne lui semble pas possible que tout cela ne soit que pure invention : dans quel but ? Quel serait la motivation de toute la résidence pour faire une sale réputation au jeune père célibataire ? Sarah ne voir aucune bonne raison à cela, ni rien qui soit ressemblant.
L'enfant dans les bras, la jolie Sarah dessine un sourire sur ses lèvres alors que la ravissante petite fille lui tapote le visage de ses petites mains poteles. Le bébé semble un peu intrigué par cette nouvelle figure et tatonne comme pour connaître Sarah du bout de ses tout petits doigts qui se perdent dans la longue chevelure de la cheffe de marque sous le regard du père de l'enfant. Ce dernier aurait-il peur que son bébé fasse mal à la jeune femme en tirant un peu trop fort ? Il donne l'impression de surveiller un peu les agissements de la petite fille alors que Sarah n'a pas peur du tout. Elle est sûre que la mignonne petite Alejandra ne lui fera pas de mal. Où pas volontairement. Et il est vrai que la petite fille est bien sage et bien calme entre les bras de la jeune femme qui détaché enfin son regard du bébé pour le poser sur le père du bébé.
"- Elle est adorable ta fille ! Ells doivent se regaler à la caserne non ?"
La blonde reporte aussitôt son regard sur la petite fille qui menace d'attraper le verre de soda de la blonde. La petite main heurte le verre qui se renverse sur le tapis et sur le vêtement de la demoiselle à l'accent Australien. Celle-cise redresse d'un bond en tenant toujours bien la petite fille qu'elle repose dans le siège avant de courir chercher de quoi nettoyer la table. Revenant avec une lavette humide, la demoiselle commence à essuyer le liquide qui a coulé, avec l'étrange impression que cette drôle de journée n'est composé que d'une suite de mauvaises aventures. Cruels jeux du destin. Posant verre et apperitif sur le sol un peu plus loin, Sarah demande à l'homme de l'aider à déplacer la table. Sitôt cela fait la demoiselle prend le tapis et quitte l'appartement pour aller le porter à la laverie de sorte à ce que le tapis soit rapidement lavé pour ne pas être tâché sans possibilité de retour en arrière.
Sa machine mise en route Sarah remonte à l'appartement pour remettre la table en place et replacer tout les plats dessus ainsi que leurs verres. Le sien, brisé, atterit tout près de l'evier et la demoiselle en prend un autre avant de revenir s'installer face au jeune homme avec un petite sourire comme pour faire oublier cet accident. Reposant le verre sur la table, Sarah reprend la petite fille dans ses bras et lui fait des chatouilles au ventre en la traitant à son tour de petit monstre. Elle comprend soudainement mieux ce que l'homme qui lui fait face peut endurer au quotidien, à devoir élever une fillette si malicieuse, si friponne. Mais d'un autre côté la petite fille est tellement adorable que l'on ne peut que lui pardonner ses bêtises volontaires ou involontaires.
"- Si quelques fois tu as besoin de quelqu'un pour te la garder et que je suis chez moi écoute, je veux bien le faire."
Disant cela la jeune femme se lève et repose la petite. Après quelques minutes elle se lève de nouveau et debarasse la table basse, portant le tout dans sa cuisine et invité ensuite l'homme à passer à table, allant chercher l'entrée pour commencer à servir. Mais tournant son regard vers la petite, la jeune femme propose au papa d'aller chercher la chaise haute de l'enfant. Attendant le retour de son voisin, la jolie blonde installe ensuite la jolie petite fille dedans avant de reprendre place, proposant à l'homme de préparer le petit pot du bébé que Sarah prend ensuite plaisir à donner à l'enfant sous le regard du papa avant d'enfin attaquer le service, Alejandra babillant à cotés d'eux.
Le repas se passe sans encombres, animé par des sujets de discussion divers et variés. Tard dans la nuit, on peut encore voir une lumière aux fenêtres de l'appartement, alors que les deux jeunes gens attaquent le dessert, le bébé couché et endormi dans son siège, berçé par la musique classique qui compose toujours le fond sonore de cette soirée. Et Sarah, comme Manuel, parle à voix basse pour ne point déranger le sommeil de la petite Alejandra.
*Si tu avais des projets d'après-dîner pour relancer l'action, prend ceci comme une ellipse temporelle. Sinon c'est une clôture ^^ Parce que je commence à trouver tout ça un peu plat ^^' N'hésite pas à me MP pour toute modifier si tu as une idée *