Aimer, c'est se donner corps et âme.

Once upon a time...

19 mars 1985, dans un hôpital de Barcelone, je poussa mon premier cri. J'ai du imaginer des milliers de fois ce moment là. Ma mère m'avait-elle serré dans ses bras, émue ? Avait-elle décidé à ce moment-là de m'abandonner, ou sa décision était-elle prise longtemps avant ? Je n'en savais rien, je n'ai jamais eu les réponses. Je ne sais même pas quel était son nom, la couleur de ses cheveux, de ses yeux... Je ne savais pas si je ressemblais à mon père ou à ma mère... Tout ce que je savais c'était que j'avais été placé à l'adoption dès ma naissance. J'ai passé sept années à l'orphelinat, côtoyant un tas d'enfants de tout les âges. Chaque jour, on se demandait si c'était le dernier dans cet endroit, si une famille allait arrivé et nous emmener. Certains partaient et puis revenaient, et d'autres, on ne les revoyait jamais. Deux fois, je fus pris par des gens, et puis il m'avait ramené, comme on ramène un objet dont on n'est pas satisfait... Et puis un jour, un couple m'emmena. Ils avaient déjà adopté un autre garçon plus âgé que moi. Je ne revis jamais l'orphelinat où j'avais grandi... Certains endroits sont emplis de mauvais souvenirs, des fantômes que l'on ne veut jamais revoir...

Dans ma nouvelle famille, mon « grand frère » me prit sous son aile et m'appris tout ce qu'il savait. Notre père adoptif nous emmenait à la pêche, notre mère nous lisait des histoires le soir. Bien plus tard, elle m'expliqua qu'elle ne pouvait pas porter d'enfants, mais qu'ils voulaient une famille, alors ils nous avaient adoptés. Même si nous n'étions pas ses enfants biologiques, elle nous répétait nous aimer comme tel. Quelques années après que je sois arrivé chez eux, nous accueillîmes une petite fille, blonde comme les blés. Comme mon grand frère l'avait fait avec moi, je lui appris tout un tas de trucs. Une grande complicité nous unis tout les deux, malgré notre différence d'âge.

Malgré mon naturel réservé, je réussis à très bien m'intégrer au lycée. Je ne faisais pas parti des stars du bahut, mais je n'étais pas non plus mis à l'écart. Ma passion pour la France et le français me permis d'avoir d'ailleurs une grande popularité auprès des filles. Je ne perdais pas de vue pourtant mes études. Je réussis à décrocher une bourse grâce à mes bonnes notes et pus continuer à étudier la littérature française. A cette époque par contre, je me mis à m'amuser beaucoup plus, faisait la fête assez souvent. Sans savoir vraiment comment, j'arrivais à lier fêtes et études, et même à entretenir deux relations sérieuses. La première était avec ma copine du lycée. Mais vite, on a finit par s'éloigner et par rompre. Après, je me liais avec une camarade de fac. Nous discutions littérature, parlions français, passais tout notre temps ensemble jusqu'à ce qu'on s'installe dans un petit studio en ville. La raison de notre séparation fut une grossesse non-désirée. Pour elle, hors de question de garder l'enfant, alors que moi, je ne pouvais imaginer l'abandonner, comme moi je l'avais été. Quand elle vit ma détermination, elle s'en alla. Un soir, je rentra de cours et elle avait disparu... J'ai tenté de la retrouver, mais sans succès. Je ne sais même pas si elle a gardé notre enfant ou pas... J'ai donc un enfant qui se balade dans la nature...

Depuis, je suis un célibataire endurci. Quelques aventures par-ci par-là, mais rien de plus. Je cherche toujours l'amour malgré tout... D'ailleurs, peut être est-il tout prêt de moi...

Choco

la estrella ya está aquí