Il ne faisait pas bien chaud en ce début du mois de Novembre et bien du monde préférerait rester devant un bon feu de cheminé que de sortir dehors. Ce n’est pas parce que l’on habite en Espagne que l’on ne connait pas la fraîcheur, surtout depuis ces dernières années ou les températures ont bien chutés. Pourtant aujourd’hui il y aurait du monde dans les rues, pour un défilé de mode de bienfaisance, qui serait suivit d’une soirée chez un riche particulier. Tout cela pour venir en aide aux habitants des Phillipines, dont le pays a récemment été ravagé par un typhon. L’entrée au défilé était payante, laissé à l’appréciation du participant, tout comme les places pour le défilés. Et, les tenues portées par les mannequins, seraient mise aux enchères. La maison Yves Saint-Laurent avait, sur l’idée de Sarah, réalisé une pièce unique pour l’occasion, qui serait le clou du spectacle. Avec une mise à prix assez peu chère : personne ne doutait que la création ferait un tabac. Et Sarah, qui devait la porter, espérait pouvoir mettre le vêtement en valeur autant que possible. Tout en comptant, il fallait l’avouer, sur le talent de l’animateur pour améliorer l’enchère. Tout à coup, elle avait l’impression d’avoir sur ses épaules une plus grande responsabilité qu’à l’ordinaire.

Dans une loge de la salle des fêtes aménagée pour l’occasion, la jolie blonde finit ses préparatifs, se maquillant après s’être faîte coiffée. Un beau chignon, très chic, ornant sa tête, et la robe lui saillant parfaitement, la jeune femme espère ne pas se rater sur une tâche aussi délicate que celle-là. Mais il est vrai qu’elle a de l’expérience pour ce qui est de ce genre de pratique. Après tout, elle est habituée à se maquiller très souvent… tout les jours. Quand elle pose enfin son tube de rouge à lèvres, elle se trouve même plus belle qu’à l’ordinaire.

Le temps passe lentement alors que la jeune femme attends le début des choses sérieuses. Mais le monde commence à arriver, à s'installer. Plus que quarante minutes avant le début du défilé. Mais c'est long tout de même, surtout lorsque l'on attends. Si encore la jeune femme pouvait se mêler à la foule pour discuter et passer le temps... Mais même pas, puisqu'elle est en tenue et que cette dernière doit rester secrète jusqu'au passage sur le podium et puis elle risquerait de la tâcher ce serait bête. Alors la demoiselle se conente d'attendre avec la gorge sèche. Si seulement elle avait put penser à prendre une bouteille d'eau. Mais même pas. Elle l'a oublié sur la table basse à l'entrée ce matin.

Sarah décide finalement de trouver un où une autre mannequin qui serait libre pour discuter le temps que commence le défilé. Alors elle quitte la loge où elle est et dans laquelle tout le monde est encore bien affairé pour se glisser dans une seconde où l'ambiance paraît être bien plus calme. Ses yeux bleus parcourant la pièce, la demoiselle cherche quelqu'un, sans trouver personne qui pourrait discuter avec elle. Pourtant enfin, elle a l'impression qu'on lui fait signe.

C’était incroyable mais personne ne semblait disponible pour discuter un peu avec la jeune femme avant le début du défilé et cette dernière allait finir par abandonner ses recherches et à se poser sur un siège pour s’ennuyer ferme jusqu’au discours de lancement lorsqu’un des agents de la marque lui fit signe de le rejoindre alors qu’il était en compagnie d’une autre demoiselle, que Sarah n’avait pas l’impression de connaître. S’exécutant donc, la belle australienne se dirige donc vers eux et salut l’homme, ne l’ayant pas croisé avant, puis adresse un sourire à la fille à qui elle fait la bise également, sans même avoir été présentées. Il faut dire que l’homme ne semble pas près à faire les présentations, si bien que Sarah décide d’y procéder elle-même.

«- Bonjour, je suis Sarah Taylor, 24 ans, cheffe de marque pour Yves Saint-Laurent et ambassadrice de la marque pour aujourd’hui. » se présente la blonde, donnant quelques informations sur elle, histoire que la demoiselle qui lui fait face puisse savoir qui elle est. Toutefois tout cela est dit sans la moindre prétention de la part de Sarah, qui se contente simplement de se présenter à cette nouvelle arrivante et non pas de faire son intéressante. Laissant l’autre fille se présenter, la jeune femme demande ensuite. « D’accord. Et que puis-je faire pour toi Eba ?» interroge l’australienne qui ne sait toujours pas, pour le moment, pourquoi ils sont venus la voir. Sûrement que Gabriel avait quelque chose à lui demander, mais quoi ? Elle les observe donc en attendant que vienne une réponse, de l’un ou de l’autre. Que peuvent-ils bien attendre d’elle ? La jeune femme n’en a aucune idée mais a grande hâte de le découvrir.

Sarah se retrouvait bouchée bée, seule face à la demoiselle dont Gabriel lui laissait la responsabilité, sans qu’elle ne sache quoi faire de cette fille. Sauf erreur toutes les tenues pour ce défilé avaient un mannequin déjà attitré depuis lurette. Et s’il voulait lancer Eba dans le mannequinat, c’était à un agent qu’il devait la confier, à quelqu’un qui lui trouverait des contrats, pas à Sarah. La jeune blonde observe l’asiatique sans trop savoir quoi dire, elle qui n’est même pas mannequin de métier. Non, c’est exceptionnel, pour la journée. On lui a déjà fait des propositions mais la blonde n’a jusqu’ici jamais souhaité appartenir à cette grande famille des tops modèles. Non, la demoiselle s’occupe juste de la publicité et de l’image de la marque Yves Saint-Laurent, autant dire que son job n’a rien à voir avec les mannequins. Pour les défilés YSL, ce n’est même pas elle qui propose les mannequins, alors lancer une petite nouvelle… Et puis que peut-elle lui apprendre alors qu’elle ne connait pas le métier davantage qu’elle, ou si peu ? Cette fille était perdue mais Sarah l’était tout autant qu’elle pour le coup. Jamais elle ne s’était retrouvé dans une telle panade… En fait si, dans le cadre de son boulot mais à ce moment-là elle avait sût gérer, connaissant bien les ficelles de son métier. Là, les choses devenaient plus complexes face à cette situation inconnue.

Finalement, Sarah se dirigea vers un responsable du défilé caritatif de sorte à voir s’il ne manquerait pas un mannequin. Toutes les filles ici étaient des débutantes, Eba pouvait en être et lancer sa propre chance. Il y aurait peut-être un agent pour la repérer, la blonde savait en tout cas qu’il y en aurait dans la salle. A elle de leur faire ses preuves. Sarah s’occupe juste de lui donner un coup de pouce avant, puisqu’elle ne sait pas bien ce qu’elle pourrait faire d’autre. Finalement, elle revient vers la fille avec un cintre à la main.

«- Tient une fille est malade, un organisateur a dit que tu pouvais prendre sa place si le vêtement te va bien. Voilà la robe qu’il faut porter. Et ici, l’ordre de passage. Tu vois, tu passe ici en première partie du show, à la place de Noëlle. D’accord ?»