⊱ CHAPTER ONE« Je veux réaliser mes rêves », disait cette jeune femme tout droit de Barcelone alors qu’elle n’avait même pas 18 ans. Cette jeune femme ambitieuse et surtout rêveuse n’avait jamais rien gagnée dans la vie sauf un père violent et une mère alcoolique. Sienna n’a jamais connue que les jugements, ainsi que la tristesse dans sa vie. Lorsqu’elle fuguait pour changer sa vie avec seulement 10 dollars en poche… Las Vegas et ses promesses qu’une vie de richesse l’a perdue. Elle était là depuis 2 mois avec seulement une pomme de terre dans son assiette et un boulot de concierge dans un petit motel qui laissait des chambres médiocres pour un prix aussi médiocres, elle n’avait pourtant pas perdue ses rêves, elle voulait réussir.
« Je ne perdrais pas espoir », dit-elle au jeune homme qu’elle venait de rencontrer et qui lui promettait bon et merveille alors qu’elle tombait amoureuse. Il était marié mais elle n’en savait rien, elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimée, il lui donnait le bonheur dont elle avait besoin depuis des mois alors que ce jour-là, tout s’enchaina quand elle fit un test de grossesse.
« Je suis enceinte », lui dit-elle alors qu’elle ne savait que peu de choses sur lui et elle ne se doutait pas une seconde qu’il était riche et construisais ce qui deviendra un des plus riches casinos de la ville.
« Tu ne peux pas garder cet enfant », lui commanda-t-il.
« Je suis marié et j’ai un fils ». Tout le monde de cette jeune femme naïve qui ne voulait rien de plus qu’aimer l’homme qu’elle aimait était réduit à néant. Son espoir d’avoir rencontré le grand amour et toute la confiance qu’elle avait en lui. Rien n’était droit dans sa tête, tout n’était devenue que haine et froideur avant qu’elle ne touche son ventre et sourit car elle avait enfin un cadeau, un cadeau qu’elle chérirait : Son enfant.
Le lien qui attachait déjà la douce Sienna avec son enfant alors qu’elle n’était que dans son ventre était magnifique. Elle se battait pour sa fille en fouillant après les moindres petits boulots pour lui donner une fille magnifique une fois qu’elle sortirait du ventre de sa maman. Elle voulait que son enfant ne vive pas ce qu’elle a vécu, elle voulait donner à sa fille ce qu’elle n’avait jamais eue même si elle devait s’en fatiguer. Souvent, elle lui parlait et lui racontait des histoires en touchant son ventre alors qu’elle donnait des coups de pieds.
« Tu sais, ma chérie. Tu seras une personne formidable plus tard, tu feras de grandes choses. Je le sens. Tu es une battante. Tu es ma fille, mon sang et ma chair. Un jour, tu me demanderas pourquoi tu n’as pas de papa. Je le sais et c’est normal et je te dirais simplement : Qui que soit ton père, il t’aime et pense à toi. », Elle savait que c’était vrai et même s’il ne voulait pas l’admettre ou reconnaitre sa fille… elle n’avait jamais doutée de ses sentiments en espérant seulement qu’un jour, il vienne et participe à la vie de sa fille. . . C’est après quelques mois qu’elle donna naissance un 10 janvier 1987 à cette douce petite fille alors qu’elle perdait les eaux… le taxi ne prit qu’une vingtaine de minute pour arriver à l’hôpital ainsi que le père de sa fille alarmé par un appel de l’hôpital puisqu’elle avait donné son numéro par urgence. Il n’avait plus de nouvelle de Sienna depuis 8 mois, plus un mot et là… la surprise : elle accouchait d’une petite fille.
« Pearl Beverly Angeles, bienvenue dans ce monde », me disait maman alors que je ne comprenais rien et ne voyait encore que floue car oui, je me présente Pearl Beverly Angeles. Elle était tellement perdue dans mes yeux bruns qu’elle n’avait pas vue Georges, mon père.
« Quel est son prénom ? », dit-il en s’approchant. Elle ne répondit pas pendant un long moment, elle ne voyait que son enfant. Elle ne voyait qu’elle et plus qu’elle depuis 8 mois.
« Pearl », dit-elle avant de rajouter « Et c’est ma fille ». Le « ma » ne passait pas inaperçue dans les oreilles du jeune Hartley qui attendait rien que son tour pour regarder sa petite fille et quand il croisa son regard, il ne pouvait s’empêcher de reculer, il avait toujours voulu une fille à jouailler. Toujours et il ne voulait pas foirer sa vie en la laissant entre dans la sienne. Il savait pertinemment que ce sentiment était égoïste et ignoble car ce n’était qu’un bébé qu’une enfant, son enfant. Sa fille.
« Je ne peux pas », dit-il.
« Je ne peux pas m’attacher à elle, désolée ». Il partit alors et elle ne le vit plus depuis sauf dans la presse car oui, elle ne s’était pas encore rendu compte qu’il était riche et célèbre. Ma mère fit tout pour moi, elle enchainait les boulots aussi stupide soit-il comme vendeuse dans des supermarchés, baby-sitter et même striptease et dealer alors qu’elle ne prenait pas de drogue ou alcool, elle voulait juste m’offrir le meilleur en refusant les aides que lui proposait mon père qui voulait absolument se reprendre bonne conscience après nous avoir lâchement abandonnée. Je vécue mes premières années naturellement comme tous les bébés, j’apprenais à marcher tôt et parler comme des grands rapidement. J’avais un Q.I. développé surement dû à la présence de ma mère pendant sa grossesse d’après les docteurs, elle ne parlait qu’à moi.
⊱ CHAPTER TWO« Maman ? Pourquoi j’ai pas de papa ? », Disais-je alors que je n’avais que 4 années et que tout le monde autour de moi parlait de papa à l’école. Ils avaient tous un monsieur qui venait les chercher quand maman n’était pas là. J’aimais bien le papa d’Agnès car il me donnait toujours un bonbon quand il passait prendre mon amie. Il était gentille et nous disais toujours que toutes les petits filles étaient des princesses. J’enviais Agnès. Je l’enviais, je voulais aussi mon papa.
« Je veux un papa, on en trouve ou ? », rajoutais-je alors que je ne comprenais pas vraiment ce qu’était tout ça, les papas… je ne savais pas qu’il était le fruit de l’enfant. Je n’étais qu’une petite fille.
« Tu as un papa et un jour il se rendra compte qu’il a une fille magnifique qui n’attend qu’une seule chose : qu’il soit là », elle était douce ma maman et elle avait toujours le mot pour me réconforter, elle avait toujours l’art de me dire les choses comme on devait le dire à une adulte et ne pas me parler comme l’on parlait à un enfant pour ne pas que je rêve. Je savais bien que mon père ne voulait pas de moi, je l’avais compris à sa phrase.
« Un jour, il m’aimera et je lui montrerais que je suis une princesse comme toutes les petits filles. Je lui montrerais que je l’aime et que je l’aimerais toujours même s’il ne m’a pas aimée. Je pourrais lui dire : Papa, je t’aime », disais-je plusieurs fois à maman sans même savoir que c’était triste pour elle de l’entendre mais pour moi, c’était ma force. J’y tenais, c’était mon ambition et je savais qu’un jour cela arriverait. Je savais qu’un jour : je verrais mon père et que je lui dirais que je l’aime et que je lui pardonne de ne pas m’avoir aimée alors que je n’étais qu’un bébé. C’était difficile pour maman de m’entendre dire ça, je le voyais et pourtant je n’avais que 4 ans mais je le voyais. Comme je voyais qu’elle n’aimait pas son travail et qu’elle se fatiguait pour moi, elle n’était pas souvent là mais je l’aimais et je ne voulais pas qu’elle se fatigue pour moi, j’étais petite. Je ne savais pas le dire mais c’était comme ça, je voulais avoir ma maman avec moi et pas fatiguée, je voulais qu’elle puisse jouer avec moi. Qu’on puisse prendre la guitare et qu’elle me chante des chansons car elle avait une voix délicieuse, elle aimait la musique.
C’était un beau jour de mars, maman s’apprêtait pour aller travailler dans une jupe de cuir et des cuissardes qui lui remettait haut, un style qu’elle n’avait que deux soirs par semaine quand elle allait travailler. Elle n’aimait pas trop que je la regarde s’apprêter pour aller travailler le soir car parfois, elle essayait des sous-vêtements et elle ne voulait pas que je vois ça. Je ne savais pas pourquoi. Pour moi, elle s’habillait et je savais que les adultes ne mettaient pas les mêmes vêtements. Parfois, j’allais avec elle au travail et l’on pouvait me maquiller aussi. Ils étaient gentils.
« Maman, tu me raconteras une histoire, ce soir ? », peut-être me disait-elle. Une baby-sitter venait à chaque fois pour ma garder à la maison. Ce soir-là, maman était partie tôt avant de dire à la jeune femme qu’elle ne devait pas revenir la semaine prochaine, je l’avais bien entendu et pourtant je ne savais pas pourquoi. Pourquoi maman ne voulait plus de baby-sitter ? J’étais encore trop petite pour m’en rendre compte. C’est après une heure ou deux que deux monsieur baraqués et pas gentils arrivaient en défonçant la porte et assommant Marissa, ma baby-sitter dont l’instant était de me dire
« Caches-toi » avant qu’ils ne l’assomment.
« Marissa », disais-je en la voyant s’effondrer sur les sols et paniquant en regardant les messieurs « Maman, elle n’est pas là mais elle ne va pas être contente », disais-je en tentant de rester forte devant eux et ne pas montrer que j’avais peur car j’étais comme ça, j’étais une battante depuis que j’étais petite. Ils m’emmenèrent avec eux en me mettant un truc sur la bouche, je ne peux plus dire quoi car c’est une période que j’oublie un peu. Je fus transporter dans un lieu sombre et dont je me souvenais des gouttes tombant une à une sur le sol et coulant le long d’une paroi de métaux pour arriver à mes pieds. Je ne voyais rien mais mon esprit cherchant à trouver des détails pour me situer développa en quelques semaines des capacités… je devenais un peu plus éclairée par mon esprit en développant ce qu’on appelle un don ou une malédiction, l’
« inhibition latente ». Je ne savais pas où était maman et quand elle viendrait me chercher. Je criais après elle, je criais à l’aide et l’on venait parfois me donner à manger et quand je criais de trop l’on me bâillonnait. Je n’avais pourtant pas peur, j’étais forte car je savais que maman viendrait me chercher. Je savais que maman reviendrait, oui. Je le savais. Parfois, ils voulaient jouer, jouer avec de l’eau. Quand je ne voulais pas manger, ils me versaient un seau d’eau sur la tête. C’était aussi comme ça qu’ils me lavaient enfin c’était un peu ce qu’ils disaient. Il y avait un lapin dans cette pièce, je le sentais venir près de moi dans le noir complet. Je sentais le foin sous mes mains et ses petites crottes. Ils lui lançaient parfois des carottes, je pouvais les reconnaitre du touché. Elles étaient un peu secs… comme si elles avaient plusieurs jours. Ce pauvre lapin qui pourtant avait finir par perdre la vie au bout de dix jours. Inertes à mes pieds.
Maman me cherchait partout avec ses lettres de menace disant qu’elle ne me revenait que si elle payait ce qu’elle devait aux méchants messieurs, elle pourrait me récupérer mais elle n’avait pas l’argent qu’elle n’avait même pas à rembourser. Elle voulait juste arrêter cette vie, arrêté de faire des choses qu’elle ne voulait pas faire et qui n’était pas un exemple pour moi.
« J’ai besoin de toi, notre fille, elle a besoin de toi. », disait-elle lors d’un ultime appel à mon père, mon papa. Il ne comprenait pas pourquoi.
« Que se passe-t-il ? », disait-il simplement sans même savoir ce qui se tramait à Las Vegas. C’était Vegas et les gens pouvaient y être odieux. Elle ne voulait pas de l’argent de papa, elle ne savait pas réellement de quoi elle avait besoin mais elle avait besoin d’aide et il n’y avait que lui pour l’aider. Elle n’avait plus le choix. Son boss était un homme que l’on ne pouvait pas abandonner, que l’on ne pouvait pas lâcher. Quand on allait contre lui ou qu’on voulait même être contre lui, cela le défiait. Cet homme ? L’on ne connait pas son nom et je ne le connaitrais surement jamais. De mes souvenirs d’enfant, il portait toujours des bottes de cowboy avec une sorte de loup sur le cuir. Il faisait peur. Il avait toujours son cigare en bouche ou en main. Je l’avais entre vue pendant ma séquestration, il était jeune à l’époque. Il avait même tiré sur une personne, j’ignorais qui, je n’avais entendu que le coup de feu.
« On l’a enlevé », pendant un court instant… il se sentait coupable mais comment pouvait-il l’avoir mise en danger ? Personne ne connaissait le lien qui les unissait. Personne sauf lui et maman ne savait qu’il était mon papa. Il ne fallut que quelques heures pour que mon père mette l’argent qu’il fallait dans une valisette et parte à ma recherche avec ma mère, il lui tenait la main comme pour la rassurer et lui montrer qu’il était là. Il avait toujours été là même s’il n’avait pas la force d’assumer ce que sa liaison pourrait créer dans sa vie. Ce que sa fille pourrait changer dans tout ce monde qu'il connaissait. Le moment fatidique de l’échange arrivait et ils étaient surpris d’avoir Georges Hartley face à eux, prêt à tout pour récupérer cet enfant captif dans un noir complet depuis plus de deux semaines qui n’avaient pas peur d’apparence mais pourtant était à deux doigts de sombrer dans la peur, dans ce noir. Il savait ce qu’était le rôle de père, ma mère ne l’ignorait surement plus, cet homme riche et célèbre maintenant dans la ville. Tout le monde le connaissait. Il s’était fait rapidement un nom. Je ne le connaissais pas, moi. Trop jeune pour être du genre à tout savoir sur les casinos mais maman savait qu’il avait aussi une fille, elle n’avait que quelques mois de plus que moi, une femme aussi. Elle était anéantie et je n’avais jamais rien vue depuis que j’étais petite. Jamais. Peut-être pour cela qu’elle parlait tellement rarement de mon papa. Je n’en savais rien.
« Voilà votre argent, on veut notre fille », dit-il en tendant la valise alors que les hommes paniquaient un peu après avoir enlevé la fille d’un PDG du Bellagio, cela se lisait sur leur visage alors qu’il ouvrait la porte d’une auto pour m’en faire sortir, oui. J’étais sortie de ce noir mais je n’ouvre pas les yeux en pensant que cela serait encore noir mais maman venait directement vers moi et posait ses mains sur mes joues pour vérifier que j’allais bien avant de me prendre dans ses bras mais c’est alors qu’une balle venant de nulle part atterrie tout droit sur elle. Je la sentie relâcher peu à peu l’étreinte et glisser sur le sol en ouvrant les yeux et la voyant à son tour papillonner et fermer les siens. Je ne comprenais pas pourquoi elle était de suite allongée sur le sol avec du sien qui coulait vers sa poitrine.
« Maman… », on m’attirait plus loin, un homme que je ne connaissais pas, je ne savais pas qu’il était mon papa.
« Viens, Pearl » et moi, je tenais la main de maman et refusait de la lâcher.
« Maman, dors pas, tu saignes », disais-je en pensant que ma maman dormait pour ensuite me dégager des bras qui m’attirait et aller ma loger contre maman. Je ne disais rien, pas un mot ne sortait de ma bouche. Maman était morte ce soir-là et elle ne reviendrait jamais.
⊱ CHAPTER TREEJe vivais alors chez ce monsieur, il se battait pour que je sois sa fille mais je ne savais pas que c’était mon vrai papa. J’étais peut-être dans le déni ? Car au fond de moi… je tiendrais toujours cette lumière qui me dit : c’est lui mais je ne veux pas être déçue donc je fais comme si je n’avais aucuns doutes : qui est mon père ? Je n’en sais rien mais celui qui a pour moi l’image d’un père, c’est lui. Depuis la mort de maman, je n’avais rien dis. J’avais maintenant une grande soeur, elle était gentille avec moi. Elle m’amenait souvent des biscuits quand je regardais des dessins animés. Je ne disais rien et pourtant elle me parlait, elle me parlait de tout et de rien, elle voulait jouer avec moi. Je ne voulais pas rester dans le noir et parfois, elle venait me donner sa veilleuse et éteignait mes lumières pour que je puisse dormir. Et moi, je restais là depuis des mois sans un mot mais c’est alors que je me mis à pousser quelques mots en le regardant
« Maman, ma maman, elle revient quand ? », disais-je avec une voix un peu difficile surtout que je perdais un peu mes mots. Je n’osais pas pleurer depuis que ma maman était morte, je n’osais même pas rire ou sourire, j’étais inerte et elle me regarda alors
« Elle est partie pour aller t’acheter une robe de princesse, tu vois comme celle que porte Cendrillon ? Je veux la même enfin j’en ai mais j’en veux encore. », j’étais petite et je captais ce qu’elle me disait en attendant dès lors ma robe tous les jours. Peu à peu, je recommençais à parler, à sourire, à rire et à vivre en attendant ma robe. Je la voulais ma robe de princesse et pas par ce que j’étais du genre à être superficielle mais par ce que je voulais la maman qui allait m’amener ma robe. Je voulais qu’elle revienne. Oh oui mais au fond de moi, je savais qu’elle dormait profondément et qu’elle ne me ramènerait pas de tissus mais cela m’aidait. Ce n’était qu’un fantasme d’enfant.
Le don que j’avais était toujours présent et se développait de jour en jour quand je me concentrais sur des détails, je les visualisais et oubliais le reste en triant et réfléchissant devenant de plus en plus concentrée. Je devenais aussi un peu peureuse à cacher souvent des canifs sous mon oreiller et prenant des cours d’auto-défense en tout genre alors que je n’avais que 8 ans et quelques. C’est lorsque j’avais 8 ans d’ailleurs que j’arrêtais les cours à la maison pour affronter le monde extérieur alors que papa, c’est comme ça que je l’appelais… trouvait que je devais sortir de chez nous et avancer. J’allais alors à l’école et me sentait toujours triste parmi les autres car je n’arrivais pas à me fondre dans la masse, j’étais la petite solitaire qui restait contre son arbre en mangeant ses bonbons. Je n’étais pas une enfant disons : sociable. L’on me voyait toujours comme la petite fille que l’on a kidnappée et qui a perdu sa maman. Les parents me regardaient avec pitié. Une sorte de regard triste. C’est alors qu’une bande de gamins arrivaient.
« Donnes-moi tes bonbons, Pearl », il connaissait mon prénom ? Je ne savais pas comment pourtant j’étais toujours seule et je ne disais rien. C’est alors qu’il arriva et les repoussa, il était un peu plus âgé que moi. Je le savais car il n’était pas dans ma glace, il devait avoir deux ans de plus.
« Laissez-là tranquille », leur disait-il avant qu’ils ne s’en aillent tous et qu’il me sourit. Plus les jours passaient et plus l’on se faisait des signes dans la cours de l’école. Un jour, il vint à ma rencontre et me tendant un biscuit en souriant.
« Tu veux devenir ma copine ? », dit-il innocemment. Il voulait devenir mon ami. Je ne savais pas que dire car j’étais un peu peureuse, j’avais parfois encore peur quand on m’approchait. J’avais toujours peur du noir, j’étais devenue une effrayée de la vie. J’hochais la tête en prenant le biscuit alors qu’il me tendait la main.
« On va jouer ? », dit-il en me montrant les toboggans.
« Je m’appelle Pearl et toi ? », disais-je en prenant sa main et allant alors vers les jeux de plaines pour devenir alors la meilleure amie d’William. De jour en jour, on discutait, on jouait comme des enfants et on devenait complice à faire des bêtises pour ennuyer les profs et devenant réellement de vrais dingues parfois en préparant des bouillons de sable avec nos jus de pommes rien que pour nous amuser. Nous échanger nos bonbons favoris dans la cours de récréations. Les nounours rouges, mes favoris et il ne l’a jamais oublié alors que je n’oubliais pas que les verts étaient ceux qu’il préférait.
Mes proches m’aidaient sans le vouloir à me forger un caractère, me battre pour ne jamais me laisser avoir une deuxième fois. Ne jamais les abandonner. Continuant mes cours d’auto-défense et à développer mes dons, je venais de plus en plus douée et plus en plus forte même si l’on ne remarquait pas mes muscles. Faisant de moins en moins de cauchemars quand je fermais les yeux pour m’endormir et trouvant des nuits plus faciles. Pourtant avec Morgana cela se dégradait. Ma sœur et moi enfin ma demi-sœur devenions en quelques sortes des ennemies. Le regard des autres cependant finissait par devenir une force, je voulais toujours le changer en montrer une facade de filles fortes qui pourrait combattre ses démons. Pourtant je n’étais pas forte, je ne me sentais par forte. Ils étaient encore là. Me rapprochant aussi de plus en plus de mon père ne sachant pourtant pas que c’était mon papa.
« Maman, elle ramène quand ma robe de princesse ? C’est long de coudre. », lui disais-je alors qu’il me tressait les cheveux comme son habitude le dimanche quand il ne travaillait pas. Il aimait bien s’occuper de moi et surtout de mes cheveux, il me disait souvent que j’avais les cheveux de ma maman mais je ne savais pas qu’il connaissait ma maman. Il ne comprenait pas trop mon histoire avec la robe car je n’en parlais jamais mais là, j’avais envie de savoir si elle reviendrait vraiment ou pas. J’avais besoin de la confirmation de la bouche d’un adulte.
« Elle ne reviendra pas, mon ange », me répondait-il avec douceur et tout en évitant mon regard comme si me le dire lui arrachait son cœur.
« Pourquoi ? Elle ne veut plus m’aimer ? J’ai fait quoi de mal ? », je ne voulais pas vraiment comprendre que ma maman était morte et je n’avais pas encore la force de me dire qu’elle était partie par ce que des méchants ne voulaient pas qu’elle vive.
« Tu n’y es pour rien, elle reviendrait si elle le pouvait. Elle est là, elle te regarde du ciel. Elle est parmi les anges. », ce qu’il disait ne rentrait pas dans l’oreille d’une sourde car directement je sortais de la maison et allait dans le jardin en envoyant un baiser qui voler vers le ciel.
« Maman, je t’aime », disais-je en souriant et lui faisant signe enfin au ciel. C’était un peu pour moi, mon deuil.
⊱ CHAPTER FOURC’est peu à peu que la chenille que j’étais : une enfant qui avait peur de tout et du pire depuis qu’elle avait passée 2 semaines dans le noir qui avait et a toujours malgré tout peur du noir se développait en un magnifique papillon. Je n’étais pas comme toutes les jeunes filles, j’avais mon côté intrépide et garçon manqué avec tous mes sports et mes cours de judo tout comme ma ceinture noir et mon envie d’apprendre la boxe aussi. Je n’avais peur de rien en extérieur, je n’avais jamais froid aux yeux. J’étais aussi rapidement devenue une pompom girls et fille populaire en mettant de côté mon style « solitaire » tout en restant moi-même : une jeune fille serviable avec tout le monde. Je ne voulais pas devenir les stéréotypes de la fille riche que j’aurais surement détestée si maman m’avait éduquée. Je voulais qu’elle soit fière de moi, je voulais lui ressembler. Je lui ressemblais de cette photo qui résidait encore dans mon portefeuille.
« Je te parie que je peux grimper cet arbre. », disais-je à William alors que nous devions rentrer d’un match.
« … et tu m’y rejoindras. ». J’étais donc parvenue à grimper dans ma tenue de pompom girls en haut de l’arbre et je regardais l’horizon puis redescendant mon regard vers lui.
« Allez, plus vite », le danger ? Je n’en avais pas peur. J’adorais ça, j’adorais pousser mes limites et surtout être fière de ce que j’arrivais à faire car cela me rendait courageuse et forte. Cela faisait de moi « une personne à part », je ne voulais pas être un clone. Je voulais être moi. Une fois à deux sur cette branche, je souriais en regardant le coucher de soleil.
« C’est magnifique », je me demandais si ma mère était là, à me regarder et si elle savait ce qui se passait dans ma vie. Tout ce que je voulais savoir était si elle était fière de moi. Si elle était fière de ce que devenait sa fille. C’est alors que tout fut gâché quand il me regardait et me dit
« Je dois partir, je vais à l’armé.», je ne connaissais pas ses raisons mais je savais qu’il devait le faire. Le voulais-je ? Je ne sais pas vraiment si je voulais le laisser partir. Je ne savais pas pourquoi et même si je voulais savoir pourquoi. Cela me faisait peur rien que de me le demander mais nous étions tellement proche depuis notre rencontre à la maternelle. Tellement que bien souvent l’on nous prenait pour couple et nous répondions toujours
« L’amitié fille et garçon, vous connaissez ? » enfin surtout moi en fait mais je ne m’en rendais pas compte.
« Pourquoi ? », lui demandais-je pour finir sans même oser le regarder dans les yeux. Une question pour le moment sans réponse car je me reçus qu’un
« Par ce que c’est comme ça et je resterais si je le pouvais, je t’assure. Je pars dans 2 mois, le soir de ton anniversaire », je le regardais alors en soupirant.
« C’est ce que tout le monde me dit : S’il ou elle pouvait être là, il ou elle serait là. Je vais finir par croire que c'est une bonne excuse. Quand on veut, on peut. » et sans un mot de plus… je descendais de cette arbre pour le laisser là, seul. Je rentrais rapidement chez moi et il fallut quelques jours avant que je n’en sorte en niant ses appels. Refusant simplement de le voir ou de lui adresser la parole pendant deux longs mois alors qu’il ne perdait pas espoir et tandis que je renouais avec un de mes ex, Andrew.
Je tentais de faire face à tout ce qui se préparait, son départ. Je savais que même si je l’ignorais… cela ne serait pas plus facile. Il me manquait et je m’efforçais de rester là à continuer ma vie avec les cours au stand de tir, mes heures d’auto-défense et ma vie de fille riche ainsi que populaire. Je le croisais sans cesse partout, nous avions nos habitudes et à chaque fois, je me voyais forcée d’éviter son regard. C’est le jour de son départ que tout changea. Une grande fête fut organisée pour mon anniversaire au casino et comme toujours, il m’offrait une danse à 21 heures pile. Je ne le voyais et pourtant je voulais qu’il soit là. C’est alors qu’Andrew s’approcha
« Alors, il est ou ton meilleur ami ? Il attend peut-être une autre bagarre », dit-il en riant et je ne comprenais rien du tout.
« Hein ? », disais-je en arquant un sourcil.
« Ben… tiens, il ne t’a pas dit pourquoi on l’envoie à la marine ? C’est bien marrant. Tu ne te souviens pas de mon coup ? ». Maintenant que je cherchais dans mes souvenirs, je me souvenais bien de la sale gueule d’Andrew le jour du match et donc quelques jours avant que l’on découvre qu’il avait des liaisons avec un peu tout le lycée pendant notre histoire.
« Il s’est battu avec toi ? », il riait alors comme pour dire que oui.
« Ouais, c’est un marrant. Je me suis même remit avec toi rien que pour le faire chier. », Sans même comprendre, je lui collais un coup de poing à mon tour et arquais un sourcil.
« Tu le mérites ». Je ne savais pas où il était, j’avais fait tous les endroits possibles pendant toute la nuit à sa recherche. Je devenais dingue à l’idée qu’il soit parti et le dernier endroit probable était cet arbre et j’y allais pour l’y retrouver penché à cette branche et sans même me comprendre… j’y grimpais et l’embrassais de moi-même, spontanément.
Nous ne parlions pas de ce qui venait de se passer mais nous prolongions juste l’échange avec intérêt flagrant. Ce n’était pas un bête baiser, on le sentait tous les deux. Il y avait plus et peut-être que cela nous faisais peur ? Je n’en sais rien mais il était certain que je ne voulais plus le laisser partir même si je n’avais pas le choix. Je le savais. C’était comme ça. Nous nous quittions alors au port alors qu’il avait enfilé son costume et que je lui avais donné un rapide baiser. Depuis nous n’avions plus reparlé de ce moment, de cette nuit ou juste nos lèvres s’étaient rencontrées. Il se laissa passer quatre longues années avant son retour, c’était long et surtout difficile mais des lettres… nous permettaient de garder le contact sans même laisser une seule fois filtrer l’histoire de ce baiser. Il était comme oublié. A son retour, tout paraissait normal et comme avant. Je préparais ma dernière année d’université et il était gradé pour le mérite et surtout par ce qu’il avait fait tout pour le pays. J’étais fière de lui. Reprendre cette amitié sur ce baiser qui me hantait encore. Continuer de vivre des relations avec d’autres hommes tout en me demandant si j’avais d’yeux que pour lui. C’était d’un compliqué et plus le temps passait et plus je me demandais pourquoi l’on était toujours amis alors que l’on savait pertinemment qu’il y avait plus. Pourquoi avons-nous oublié ce baiser ? Je ne lui avais jamais posée la question en fait, je ne voulais pas car j’avais toujours aussi peur de la vie, peur de souffrir et perte une des personnes les plus chères pour moi. Commençant alors à bosser pour mon père au Bellagio. Mon père me donnait plus mais je n’y pouvais rien au fond. Peu à peu, je devenais chef de la sécurité, mes dons m’aidant à coincer rapidement les méchants sans oublier mon art de tirer à l’arme et d’autres petites choses. J’étais une vraie dure au fond en bossant avec William.
⊱ CHAPTER FIVEVous voulez savoir ce qu’il y a de mal d’être la fille de papa ? A part être vue comme la petite fille qui veux seulement être prés de papa et n’est pas assez sérieuse pour une fille de la sécurité ou même pour coincer les méchants, non mais sérieux ? Je ne suis plus la petite fille fragile mais il y a aussi d’être une victime potentielle étant « fragile » aux yeux des crétins bandits et donc en position d’être kidnappée ou d’autres choses. Je ne croyais pas qu’un jour cela m’arriverait à nouveau avant le 7 mai 2011 lorsque ce jour arriva. J’étais ailleurs à simplement me balader avec Tornado, mon étalon et là, ça arriva tellement rapidement mais aussi dans une routine que je n’étais point préparée. Tout se bousculait dans ma tête, j’étais à nouveau dans le noir à compter les gouttelettes. J’avais l’impression d’être au même endroit. Tout autour de moi el laissait présager mais ce n’était pas les mêmes voix, ce n’était rien d’identique. Alors que j’avais l’impression de revivre un cauchemar et d’être là depuis des années : tout le monde me cherchait. Tout le monde remuait ciel et terre pour me retrouver. Je ne pouvais que m’en douter. C’est alors que j’entendais une voix familière crier mon nom et allumer la lumière. C’était William. Et sans même dire un mot, je ne voulais rien dire, je le laissais détacher les cordes qui liait mes deux poignets avant d’ouvrir les yeux et d’aller directement à son coup pour ne plus le lâcher pendant un long moment avant de sortir. Dans le mouvement en le serrant dans les bras, je ne m’étais même pas rendue compte de ce baiser que je lui avais donné presque par envie et besoin. Je ne disais rien, rien du tout pendant la soirée et la journée d’après. J’avais pleurée oui mais brièvement sous la douche ou quand j’étais seule. J’étais angoissée ? Oui… totalement, je ne voulais plus dormir en squattant le lit d’William sans même me rendre compte que c’était étrange. Mes cauchemars reprenaient et je voulais me battre contre ce passé. Je ne voulais plus repasser par là et surtout, je voulais recommencer à revivre. Sans le dire à personne, je prenais l’initiative d’infiltrer le vieux club de striptease de ma mère en étudiant tout autour de moi depuis deux mois, les voix, les gestes, les fringues et les démarches rien que pour trouver l’assassin de ma mère et mon kidnappeur. Devenant stripteaseuse dans le plus grand secret et avec une perruque sur la tête. Je menais mon enquête en désirant bien sur trouver le couple de tout ce qui me torture depuis mes 5 ans.
Je n’arrêtais pas ma vie pour autant en continuant à fréquenter mon boulot, ma sœur, mon père et William ainsi que ma mère adoptive mais encore mes amis et mes ennemis car je voulais rester proche d’eux. D’ailleurs parlons de ma sœur et de mon père. L’un veut la fête ainsi que devenir une styliste et l’autre veut simplement que celui-ci reprenne les rennes après son départ et moi ? Je me bas depuis deux semaines pour que mon père me le lègue car je le veux mais être toujours avec la réponse
« Tu es plus jeune, tu as déjà un bon job et tu serais bien trop stressée. Tes épaules ne sont pas assez forte », on s’en fiche. J’étais bien plus compétente que Morgana pour ce boulot entre nous. Elle ne se contentait qu’apprécier les tissus et s’amuser à faire des croquis de robes bien trop chères. Elle n’avait rien de l’étoffe d’une patronne de casino. Au début, nous étions proches et très mais il a fallu que je prenne le nom des Hartleys enfin composé bien sûr pour qu’au fil des années… une jalousie et une haine se développe chez elle. Elle n’est plus vraiment celle en qui j’avais confiance. Elle est devenue hargneuse. Elle faisait tout pour que je me déteste ou que je sois humiliée. Sortir avec les hommes qui me courraient après, me balancer des vacheries ou alors descendre ma mère en la traitant de salopes. Elle ignorait qui était ma mère mais le simple fait qu’elle me haïsse suffisait à faire en sorte qu’elle me détruise mais pourtant… elle n’y arrivait pas réellement. Je n’étais pas aussi faible. J’avais croisée de pire démon mais tellement gentille que bien souvent : je la laisse penser que j’étais touchée.
« Elle ne s’inquiète que de sa manucure et ses robes, sérieusement ? Et elle a les épaules plus fortes que les miennes. Tu veux qu’elle fasse quoi ? Coule le casino, Voyons, je suis bien plus compétente pour un poste de P.D.G. Elle n’a même pas le Q.I. d’un citron… et pour dire les citrons sont mêmes plus intelligent à mon humble avis. », je riais doucement.
« Elle ne sait même pas dresser une table. Merci maman ! Et sérieusement ? Elle mange du zombie à tous le petit déjeuner, elle n’est jamais en forme. On dirait une pantouflarde qui ne sait que prendre son calepin et faire du shopping. », oui j’appelais ma mère adoptive : maman. Au début cela me semblait toujours effrayant car j’avais la sensation d’effacer ma mère mais c’était faux car je n’oublierais jamais maman. Oui, parfois j’avais des expressions étrange comme : manger du zombie ce qui était destiné aux flemmards et pantouflards ou feignent tout court. Cela n’existait pas, je sais mais on s’en fiche. Ou et le mal dans la création de nouveaux mots ? De nouvelles expressions ? Il n’y a pas de mal, non ? J’aimais bien être « hors norme », avoir des petits trucs à moi et personne d’autre. J’aimais bien être ailleurs.
⊱ CHAPTER SIXBien sûr mon plan tellement bien écrit pour retrouver mes démons était merdique. Alors que j’étais chopée… une balle me traversa. Ce soir-là, Morgana avait ruinée mes plans de sa présence dans le club avec ses pimbêches d’amies. Me reconnaissant alors me dénuder sur la scène. Rien de mieux qu’elle n’avait à faire c’était de me faire une scène devant tout le monde déclenchant une vraie guerre. Une bagarre épique entre moi et les patrons de la boite, ceux qui m’avaient kidnappé à deux reprises. Morgana était ignorante tellement qu’elle fut prise pour cible et non, même si elle faisait de ma vie un enfer, je ne les laisserais jamais la toucher. Et c’est ce qui s’est passé quand j’ai pris la balle qui devait être pour elle. Tombant alors sur le sol au-dessus d’elle tandis que sa tête cognait. Nous nous sommes réveillées à l’hôpital moi dans un crave état et elle… sans souvenir de la soirée sauf que ça, je l’ignorais. J’avais pris une balle pour elle et elle ? Elle faisait comme si de rien n’était : BIATCH ! Elle l’a oubliée ? Sérieusement. Cette balle, cette blessure était digne de l’enfer pour moi. J’en découvris même à l’hôpital que j’étais effectivement la fille de Goerges Hartley, ne le disant à personne même pas à William car cette annonce me brisait le cœur. Me mettant dans une mauvaise position alors que je me retrouvais handicapée pendant quelques semaines, quelques mois. Ne pouvant rien faire et m’offrant des vacances aux caraïbes. J’y avais même rencontrée un gars, Jake. C’était con, oui surtout que ce gars, je ne l’aimais pas mais j’avais tellement besoin d’affection. Les hommes de Las Vegas n’offraient que du plaisir en général et je n’étais pas du genre : facile qui trimballait des hommes dans sa chambre. La vie de colocation avec William était assez difficile avec les filles qui défilaient. On allait aussi éviter d’en faire un bordel. Après ma covalence tout était plus dur, j’avais encore plus peur, j’étais encore plus affaiblie et le procès approchait à grande vitesse, j’étais harcelée, j’étais mal. Je me sentais mal. Plusieurs fois ou je décrochais le téléphone, c’était la folie. Et je savais que je ne gagnerais jamais le procès, jamais. Pour ça que le lendemain avant la sentence, un plan était prévu. J’allais quitter la ville. Oui, quitter avec William. Le seul qui savait ou j’allais et pourquoi et comment mais surtout la seule personne que je ne voulais pas laisser derrière moi. Sauf que… tout dérapa un soir lors d’une soirée entre amis, j’avais besoin de me détendre, je le savais mais je m’étais bien trop détendue. Bien trop. Je savais que l’idée était mauvaise mais sur l’instant… tellement exquise que je m’étais laissée allée au mouvement mais un geste me déconcentra… un geste me fit dire qu’il arrêtait. Un bête geste et je me stoppais aussitôt également. Une hésitation ressentie. Que faisions-nous ? La tentation s’ouvrait à nouveau et c’était mal. Les années passées et résidaient toujours ce petit truc entre nous. Et puis ? Oui, arrivait le jour-j après une discussion avec Morgana… qui apparemment en savait un peu trop sur ma relation avec William et me paniquait… Je savais qu’elle le faisait simplement exprès. Elle en disait trop. Trop pour moi. Je prenais cette avion le lendemain du procès, un moment où j’avais été tellement mal mais tellement perturbée, encore plus. J’allais alors à l’aéroport avant l’heure tandis qu’il dormait encore et prenant la fuite pour Paris en laissant une lettre au bureau, son bureau. Je n’étais pas vraiment maligne. Je n’avais pas pensée que cette sœur diabolique pourrait l’avoir trouvée avant lui. Sauf que voilà. Paris. Paris… J’étais à Paris mais c’était dingue, c’était trop dingue de vivre seule, loin du monde. Loin de ceux que j’aime. Je n’en pouvais plus et pourquoi j’en suis partie ? Après 3 mois ? Pour Barcelone, je voulais le retrouver et qu’on puisse être ensemble à nouveau. Il y était allé ? Je n’en savais rien. J’avais été voir partout où je pourrais peut-être le trouver mais sans vraiment y arriver mais j’y laissais mes marques. J’achetai ce petit café en bas de l’immeuble, j’avais mon appartement assez grand, trop grand pour moi mais j’adore l’espace. J’avais même un petit chaton, Baley. J’avais aussi cherchée à trouver des traces de Angeles, ma famille. En vain. J’avais marqué mon territoire. Mais j’étais toujours seule. Je n’arrivais pas à quitter mon boulot et mon appartement. J’étais lancée. J’avais une nouvelle vie mais il manquera toujours un truc… des millions de trucs.