Il était plus de 21 heures quand le café commençait à se vider. Le mercredi, on avait souvent plus de monde en journée et beaucoup moins en soirée. Les couples venaient parfois pour un repas, les hommes pour boire un petit verre enfin rien de bien compliqué. Cela faisait une semaine que j’avais le café et donc une semaine que ma routine avait changée. Je n’étais plus chez moi à me torturer afin de trouver une occupation à faire. Heureusement. J’avais passée une semaine assez chargée entre les papiers à préparer et les heures à bosser ou l’aide à donner à Milenys ou même Red… Entre les coups du bébé. Enfin c’était la folie. Et il me manquait. J’étais confortablement installée contre le comptoir. Le ventre caché par la hauteur de celui-ci et ce tablier un peu ample. Donc une robe était cachée par celui-ci. Je respirais un peu l’odeur du cupcake face à moi. Un homme était au bar, il semblait un peu bourré, j’avais arrêtée de lui servir des bières mais apparemment… il était là depuis 5 bonnes heures à parler un peu tout seul mais je me demandais parfois s’il ne parlait pas avec moi… je n’en savais rien car je ne lui répondais pas réellement. Il racontait sa vie pour tout vous dire. Alors que je prenais mon portable pour regarder mes messages et m’appuyant quelques minutes sur le comptoir, je riais doucement à un des messages de ma colocataire. C’est alors que le client se hissant sur la paume de ses mains en se mettant à ma hauteur et approchait de mes lèvres pour poser les siennes contre les miennes… Premier réflex, je reculais en m’apprêtant ainsi à le repousser… Non mais sérieusement ? Il était cinglé ? Il n’avait pas vu le bidon ? Ou même mon statut facebook… ahah et puis il parlait seul. Imaginait-elle que je jouais à suis-moi, je te fuis ?

Je n’avais plus vue William depuis une bonne grosse semaine et il me manquait terriblement. Je devais avouer consulter mes messages dans l’espoir d’en voir un des siens manqués et de lui répondre. Alors c’est là que je fus surprise quand le client se hissait pour approcher. Je n’avais pas vraiment eu le temps de m’en rendre compte avant qu’il ne soit trop près et j’avais à peine reculée qu’il partait en arrière d’une vitesse des plus impressionnante que j’en étais bouché bée. Je reconnaissais la voix de William et tournant mon regard vers lui, je le voyais alors s’en prendre encore au client qui était juste un peu alcoolique sur les bords et rêvait surement de m’embrasser en silence. Je vivais la scène et j’avais l’impression de ne pas être là. Je grimaçais au coup assez fort qu’il donnait et passant devant le bar, je voulue tenter de le retenir mais avec un ventre ? Ce n’était pas vraiment facile. Je ne voulais pas me prendre un coup perdu. L’entendant alors avec la colère dans sa voix et sa violence, je ne savais pas quoi faire. « William… calmes-toi ! », disais-je alors en grimaçant. Des clients regardaient la scène un peu choqué et moi, je l’étais aussi même… je tentais de rester un peu calme tout de même, pour le bébé et ça ne m’aidait pas. Je fronçais les sourcils en apprenant que je cherchais cet homme et riant nerveusement en roulant des yeux. « Ben voyons ! », je me disais qu’il méritait les coups sur le moment mais c’était mal et voyant alors que l’homme que j’aime et aussi le père de mon bébé était en train d’émietter un homme en public dans la rue, je finissais par retirer mon tablier en sortant et m’aventurant même si je savais que l’idée était très mauvaise. J'avais les larmes aux yeux en le voyant faire et pourquoi ? le choc, les hormones ou juste le voir ainsi, ça me rendait triste. Vous me direz, un rien me rend triste.

J’avais réellement peur de me prendre un coup et je savais pertinemment que cela ne se contrôlait pas du tout en ayant déjà donné aussi par erreur. Je m’approchais et tant pis, vraiment… je tentais alors d’attraper son bras pour le retenir. « William… Je t’en prie ! », je tentais en vain de l’attraper au départ, ce n’était pas vraiment pratique d’avoir un gnome de 30 centimètres entre nous. « Arrêtes… il a compris… », je finissais par attraper son bras et je tentais de le retenir de toute mes forces qui étaient amoindries par la grossesse et la fatigue.

Je fus soulagée qu’il semble se stopper. Je regardais l’homme blessé et les clients. Je n’avais pas peur de William enfin disons que j’avais peur de ce qui pourrait se passer mais je savais qu’il ne me ferait jamais volontairement mal. J’avais osée malgré mes doutes… agir pour stopper tout ce qui se passait. Il n’avait même pas semblé m’écouter mais maintenant que je tenais son bras, il semblait dans un sens… à l’arrêt. Je caressais légèrement son bras en le tirant un peu vers moi. Je ne voulais pas penser, je ne voulais même pas regarder encore les dégâts qu’il avait faits sur mon client. Un des clients sortait pour ramasser celui-ci tandis que regardais William et je sentais le malaise. J’avais tellement l’habitude qu’il ne me regarde. « Qu’est ce qui t’as pris ? T’es devenu fou ? », je fis une petite moue en regardant du coin de l’œil ce qui se passait à côté de nous. Je tentais ensuite d’avoir son regard en me penchant un peu, me déplaçant et tout ce que je pouvais faire mais j’avais un peu de mal. « Regardes-moi, Will… », disais-je en affichant une petite moue. « Je t’en prie ! », je rajoutais les derniers mots, un peu perdue. Je ne savais pas comment agir ou ce que je pouvais faire après la colère qu’il avait surement emmagasine. Je tentais tout de même de déposer un timide baiser sur sa joue pour lui montrer que j'étais là. Au fond, il m'avait surement aussi vu dans des colères noires. Je voulais l’aider à se calmer et peut-être que rester ici… ne serait pas une bonne idée. « Viens, on rentre… », disais-je en me disant que je ferais même mieux de payer les tourner et fermer le café pour la soirée.

Est-ce que j'étais devenu fou? Sans doute oui... Je constatais le résultat de ma colère en regardant l'homme bien amoché que les clients regardaient mais certains me regardaient moi aussi et je me sentais atrocement mal. Ce qui m'embêtais le plus s'était qu'en agissant ainsi dans le café de Pearl s'était l'impact négatif que ça pourrait avoir sur son commerce, ces gens n'allaient sûrement pas revenir en sachant que on petit ami était un fou qui frappait sur les alcoolo. Mais il avait osé la toucher et ça m'était intolérable, un homme s'indignait du comportement de l'autre en disant qu'il avait mérité sa correction, je ne me sentais pas mieux pour autant. Des clients avaient appelés une ambulance pour que le type soit emmené aux urgences. Je n'osais toujours pas regarder Pearl et encore moins depuis qu'elle m'avait demandé si j'étais devenu fou, pourtant elle cherchait à croiser mon regard mais j'avais trop honte de mon comportement. La colère n'était pas encore totalement retombée mais à présent elle se dirigeait contre moi même. Elle me supplia de la regarder et enfin mon regard croisa le sien alors qu'elle venait déposer un baiser sur ma joue"Désolé" c'est le seul mot que je réussis à dire.

Je hochais la tête quand elle me proposait de rentrer ou plutôt m'ordonnait mais peu importe docilement je retournais dans le café avec elle. "Tu... T'as besoin d'aide pour ranger?" je soupirais et la regardais "Je pourrais avoir un whisky s'il te plaît?" j'avais vraiment mais alors vraiment besoin d'un verre.

Alors que des clients s’occupaient du gars, je m’occupais donc de mon petit ami en fronçant les sourcils alors qu’il semblait finir par me regarder à ce baiser. Ce désolé ne sortait pas par la deuxième oreille mais je ne disais rien en haussant doucement une épaule et proposant de rentrer. Au fond, oui… cela sonnait un peu comme un ordre mais malgré moi. Je voulais l’éloigner de tout ça et m’en éloigner par la même occasion. Je rentrais en regardant les chaises et tables renversée suite à l’une des chutes du client et je détournais le regard en retournant derrière le comptoir. Certains clients retournaient tel des commères dans leur coin finir leur café en le regardant assez bizarrement ce qui m’énervait. Je souriais doucement en l’entendant alors me proposer de l’aide. Je ne pouvais pas dire non, je regardais les chaises en souriant. « Tu peux peut-être les remettre en place ? », je commençais effectivement en ce moment à avoir mal au dos avec le poids et ça devenait disons : chiant. Je savais que je ne pourrais pas les remettre. J’hochais la tête en lui servant alors un verre de whisky sans rien ajouter et je le posais devant lui. Je n’aimais pas lui servir à boire mais je savais qu’il devrait en avoir besoin pour se calmer. Je commençais à bien le connaitre après 20 années. J’approchais alors en lui volant un baiser. « Je reviens ! Ne bouge pas ! », j’allais alors vers les tables des clients papoter 5 petites minutes en m’excusant et offrant les consommations. Il semblait comprendre surtout quand je les prévenais que nous fermions. Je retournais prés de William en allant à nouveau derrière le bar alors que les clients sortaient en lui souhaitant une bonne soirée ainsi qu’à moi. Je restais silencieuse pendant un temps en finissant par ranger les tasses propres et allant m’appuyer contre le bar. « Qu’est-ce qu’il t’a pris… ? Un point suffisait… », J’avançais ma main vers la sienne alors que je voyais encore un peu les dégâts sanguin du client sur sa peau, je prenais alors la boite de lingette humidifiée en lui tendant. « Tiens… c’est pas très joli le sang du voisin ! », je souriais en tentant de faire comme si de rien n’était mais ce n’était pas bien facile.

On était rentré, s'éloignant de l'agitation de dehors, je craignais un peu le moment où l'ambulance allait arriver et que les ambulanciers demanderaient ce qu'il s'est passé, je ne voulais pas en reparler et j'étais également bien conscient que le gars pourrait porter plainte contre moi.
Je proposais mon aide à Pearl et elle me désignait les chaises à remettre en place, je m'occupais donc de les remettre bien autour des tables pour que ce ne soit plus le bazar. Elle me servit un verre alors que je sais très bien qu'elle n'aime pas me voir boire mais là les circonstances étant un peu particulière elle avait bien compris que s'était nécessaire, je bu le verre d'une traite et terminais de ranger alors que Pearl allait parler aux clients. Je me faisait tout petit du moins autant qu'on peut l'être quand on fait 1m89 et qu'on vient de tabasser un mec dans un café. Je souhaitais une bonne soirée aux clients poliment, malgré la mauvaise impression que j'avais pu donné je ne suis pas un sauvage. Elle finissait de ranger les tasses et je restais à côté du bar encore perturbé par tout ça, mon regard était fixé sur une machine à expresso mais il se posa sur elle dès qu'elle me parla "Je sais pas..." je soupirais en fermant les yeux "J'ai...Je...Il a voulu t'embrasser p'tet même qu'il a réussi j'ai pas bien vu et j'ai vu rouge." je secouais la tête "J'ai pété un plomb c'est tout!" elle me tendit une lingette pour que j'essuie ma main salie par le sang de l'autre, ça me dégoutait d'ailleurs. Au loin j'entendais les sirènes de l'ambulance alors je profitais de ce prétexte pour m'esquiver "Je vais aller me laver les mains aux toilettes ça sera plus efficace.".
Je me dirigeais alors vers les commodités, lavais mes mains avec insistance, plusieurs fois jusqu'à ce que je me sente totalement propre. Appuyé sur le lavabo je relevais la tête et croisais mon propre regard dans le miroir, je sentis la colère liée à ma culpabilité remonter en flèche. Impulsif je donnais un grand coup avec le côté de la main dans le miroir "Abruti!" bien entendu il se brisa, dans un bruit de fracas en laissant des petites entailles sur ma main, rien de bien profond mais des petits morceaux restaient dans ma chair. Ça saignait mais peu importe je m'en foutais j'étais juste trop stupide, trop... Trop, trop. Mes réactions étaient décuplées et tout ce qui touchait Pearl de plus ou moins près étaient des choses particulièrement sensibles. Je m'en voulais d'avoir agit ainsi mais je n'avais su réagir autrement ça avait été instinctif. Je me lavais de nouveau les mains grimaçant un peu en retirant quelques morceaux de miroir brisé, il fallait que j'aille chercher un balais pour ramasser le résultat de la suite de mes conneries de la soirée.

Je me sentais étrange, distante et peut-être choquée… un peu effrayée ? Une pointe d’énervement aussi avec la situation. J’allais assez bien tout en allant assez mal. Je m’en voulais sans raisons de la situation car au fond : Je n’y étais bêtement pour rien. Je lui demandais alors comment il en était arrivé à péter un plomb rapidement. Je riais doucement en l’entendant. « Il n’aurait rien fait, j’ai encore mes réflexes, tu sais ? », j’allais reculer et donc ne pas me faire embrasser mais j’étais un peu attendrie par sa jalousie et je riais doucement. « C’était un rouge bien pétant, tiens ! », disais-je pour le taquiner un peu avant qu’il ne dise aller nettoyer sa main. Il avait raison, ce n’était pas agréable à voir. Surtout pour une femme enceinte enfin je ne voulais pas vraiment voir du sang sur sa main. Je venais seulement d’entendre l’ambulance et j’allais près de la porte pour baisser un peu les stores et ouvrir la porte au cas où des ambulanciers viendraient. Je passais ensuite rapidement un coup de balais tandis que j’entendis le fracas. J’hésitais pendant un moment à y aller mais c’était alors qu’un des clients qui avait aidé celui qui était bourré entrant en m’annonçant qu’il ne porterait pas plainte, il semblait qu’ils l’avaient convaincus. De plus, il l’avait un peu cherché en rajoutant quelques conneries qui apparemment auraient fâchées encore plus William. Je le remerciais en me rendant alors vers la toilette des hommes en frappant un coup avant d’entrer mais pourtant ? C’était juste ainsi, je n’avais pas réfléchie. Je finissais par pousser la porte doucement en apercevant les débris. « Aie… », disais-je en soupirant doucement et allant dans les toilettes des hommes et puis… on s’en fiche. J’entrais et je posais la main sur sa hanche en allant déposer ma tête contre son épaule en affichant une petite moue. J’en avais même les larmes aux yeux. Il en venait même à se faire mal à lui-même ? Je me demandais s’il ne devenait pas un peu fou. « Tu refais la déco ? », je riais un peu. « T’as raison, c’est mille fois mieux ainsi ! », j’allais alors lui chercher sa main en bon état pour entrelacer mes doigts avec les siens même si l’eau coulait sur ma main aussi, je stoppais surtout son geste. « Laisses-moi faire, j’ai ce qu’il faut. », soufflais en déposant un baiser sur son épaule. « Tu viens ? », demandais-je un peu pour avoir confirmation qu’il n’allait pas se refermer sur lui-même ou même recommencer. J’allais au bar en prenant mon sac à main et une pince à épiler puis sortant de quoi le désinfecter et posant le tout sur une table avec des bandages.

C’était vrai qu’il aurait pu me bousculer mais je ne répondais pas à ça, en fait, je n’en avais pas eue le temps. Il aurait effectivement pu me blesser ou blesser même le bébé ce qui était surement pire d’après moi. Au fond, je ne pouvais pas lui en vouloir de sa violence, ça m’a juste surprise, je crois que je ne m’y attendais pas. Pas autant. Pas de sa part. Je fis une moue alors que j’entendais le fracas du miroir. Il fallut un peu de temps avant que je n’aille voir mais elle tentait de ne pas montrer que j’étais mal de le voir ainsi pourtant mes larmes aux yeux ne devaient que prouver que je n’avais aucune idées de ce que je pourrais faire pour l’aider. Je ne faisais pas attention à son embarras, souhaitant juste l’aider à ce moment-même. J’allais à sa main et le laissais éteindre l’eau en lui souriant. Sourire qui se voulait rassurant.

Une fois que nous étions de retour dans la pièce principal, je sortais ce dont j’avais besoin en voyant sa nervosité et sa jambe, je fis une moue. Approchant alors et allant me poser sur une chaise de la table. Je l’écoutais attentivement en restant concentrée en même temps sur les morceaux de verre. Je me demandais ce qu’il se passait pour qu’il devienne dingue comme ça mais je le compris progressivement. Relevant le regard vers lui quand il disait avoir peur de me perdre, j’en avais les larmes aux yeux, naturellement. « William… », soufflais-je doucement. Attendrie, peinée de le voir ainsi et désarçonnée. Je finissais de retirer le dernier morceau de verre en approchant alors ma chaise au point où elle se touchait et que l’une de mes jambes se trouvait entre ses deux genoux, assez proche mais pas de trop tout de même. Je posais mes mains sur ses genoux en l’embrassant avec tendresse avant de poser mon front contre le sien. « Je ne t’en veux pas, ce n’est rien… », je souriais doucement en le regardant. « Je m’inquiète juste pour toi… Tu comptes bien plus que ce café… Je vais bien, tu vas... bien enfin si on veut et le bébé aussi, c'est tout ce qui compte. », je caressais sa joue en le regardant dans les yeux. « Ils n’ont pas le droit, tu as raison mais dis-moi qu’il n’y a que toi qui me procure tellement en posant juste ton regard sur moi. », je déposais un baiser sur ses lèvres. « Je t’aime et tu ne vas pas me perdre… pas aujourd’hui et demain non plus mais encore pire… les jours qui suivent… être loin de toi… une seule fois m’a suffi. », je souriais en coin en reculant et allant caressant son bras pour retourner à sa main en souriant. « Bouges pas ! », je prenais alors le désinfectant et je commençais à m’occuper de sa plaie. Cela risquait de piquer mais je tentais d’être la plus douce possible. Je voulais être des plus rassurante et peut-être que je faisais fausse route ? Peut-être que ce n’était pas du tout ce que je devais lui dire ? je n’en savais rien mais j’étais honnête.

J’étais tout ce qu’il avait ? C’était tellement beau à entendre que j’en souriais en le regardant. Il était aussi un peu tout ce qui avait tellement d’importance à mes yeux. Il avait tellement de place dans ma vie depuis que l’on s’était rencontré. Il avait été tellement proche de moi, plus proche que je n’en ai jamais autorisée personne à l’être. Il connaissait au fond même les moments les plus honteux de ma vie. Il avait des secrets que je n’avais jamais dit à personne… comme le fait qu’en étant adolescente, je remplissais parfois mon soutien à gorge alors que j’avais un peu plus de ralenti au niveau de la poitrine. Heureusement, c’était au début. Mais c’était gênant et en plus, il fallait que je tombe amoureuse de la seule personne qui était au courant de cela. Enfin bref… tout ça pour dire que depuis toujours, il avait cette place pour moi. Personne ne pourrait jamais lui prendre et je ne voulais pas que l’on lui prenne. Je souriais doucement en murmurant. « Je serais toujours là, je ne compte pas aller loin et lui non plus ! », je posais mon regard vers mon ventre en souriant doucement. « Ta famille… », C’était étrange à dire mais c’était un peu ça, non ? Une famille, un père, une mère et un bébé futur ? Il ne restait que quelques semaines, très peu d’après le docteur alors que j’allais bientôt entamer la troisième semaine du 6 iéme mois. C’était dingue… Je devrais déjà même commencer à préparer les sacs pour la maternité… au cas où l’urgence frappait. Je m’occupais de sa main en étant des plus concentrée et ne pouvait m’empêcher de sourire en levant le regard vers lui à cette annonce. C’était la plus belle nouvelle qui soit. « Non, il est parfait… », J’approchais à nouveau en déposant un baiser au coin de ses lèvres. « C’est une bonne nouvelle, j’en peux plus d’être trop loin de toi ! », je reculais doucement en ayant envie d’un câlin et pourtant là, je devais finir de m’occuper de sa blessure. Je prenais des pansements et je les appliquais alors sur sa blessure en souriant. « Il a décidé de ne pas porter plainte même si je crains qu’il ne change d’avis en ayant les idées plus claires ! », je fis une moue en m’inquiétant mais surtout pour son job, il pourrait peut-être le perdre pour ça, non ? Je ne voulais pas parler de cette inquiétude maintenant, il devait en avoir assez et à Las Vegas, ce n’était pas pareil. On était plus stricte. Une fois le pansement appliqué, j’approchais à nouveau en passant les bras autour de ‘son cou et posant un baiser sous son oreille. « J’aime pas te voir dans cet état… Je t’en prie…. Une seule fois… par ce que tu ne me perdras pas !», je confiais cela, un peu stoïque en fermant les yeux. J'en sentais de plus en plus... une boule dans la gorge, je m'apprêtais à en pleurer mais retenant par ce que j'étais de plus en plus fatiguée de mes hormones. « Et le bébé non plus… on n’est là, on ne bouge plus et on a besoin de toi… avec nous pas en garde à vue… Dès la semaine prochaine… je peux accoucher à tout moment prématurément d’après le docteur, c’est trop tôt, je ne veux pas risquer la santé de notre fils… Assez de panique que de risquer ta liberté ! », j’étais contente de l’avoir stoppée car je me demandais ce qui aurait pu se produire sinon… car le client était dans un état déplorable. J’étais inquiète, je m’inquiétais pour deux.

C’était vrai que c’était littéralement et totalement dingue comment la vie s’était inversée. Une fois colocataire et meilleurs amis et ensuite simplement à vivre loin alors que nous allions être parents tandis que nous étions en couple. Cela me perturbait un peu. Le pire était que notre couple était « jeune », c’est toujours dans ce genre de début que l’on veut juste passer du temps à deux. Des moments fusionnels ou l’on ne se quitte pas. Une bulle. Je n’aimais donc pas être trop loin, je venais de le retrouver et aussi en quelques sortes de le trouver. Je n’aimais pas la distance qui nous séparait sachant que nous étions depuis toujours de grands bosseurs. Je finissais alors le pansement en passant aussitôt les bras autour de lui, le laissant ainsi m’entourer de ses bras. Ma requête tombait alors comme si les peurs retombaient. Dans ses bras, je me laissais alors allée en lui disait tellement de choses que j’avais en tête suite à cette bagarre. Je reculais un peu en l’entendant et souriant doucement en le regardant. « Tu peux péter un plomb mais évites qu’on en appelle les urgences ? », je fis une petite moue. Il pouvait au fond péter un plomb. Ca le rendait même attendrissant mais pour moi, je voulais juste éviter qu’il aille trop loin. Autant c’était attendrissant mais cela pouvait dégénérer rapidement. Et si je n’avais pas été là ? Si je n’avais pas été capable de l’arrêter ? Tellement de si dans ma tête alors qu’il se relevait. Je souriais alors en entrelaçant mes doigts avec les siens et me levant en remettant tout ce que j’avais utilisé dans la boite d’urgence. Je lui fis face en hochant la tête. Je fronçais doucement le nez. « Tu peux rester bien sûr, je commence à avoir mal au pied ! » j’approchais pour lui voler un baiser. Il était vrai que mes pieds étaient de plus en plus rapidement fatigués. Avant je pouvais marcher pendant des kilomètres mais maintenant cela devenait de plus en plus difficile. « J’en ai envie aussi… », je souriais en le regardant et me hissant un peu pour attraper mes clés qui étaient derrière le bar mais je n’y arrivais pas trop ce qui me fit un peu grimacer tandis que je le regardais. « Je n’arrive pas à attraper mes clés et toi ? », elles avaient un peu glissées sous le rebord du bar et j’avais le bras trop court. Le ventre dans un sens m’empêchait de les atteindre. J’en profitais pour retirer mon tablier et laisser la jolie robe blanche assez simple juste faites d’organza. Une fois les clés récupérée, j’éteignais la lumière en regardant un peu la salle de faisant une moue. Je prenais soit d’enclencher l’alarme au cas où. « J’aurais dû fermer plus tôt, ça ne serait pas arrivé ! », murmurais-je en lui souriant doucement avant de sortir pour ainsi fermer la porte. J’avais un peu du mal à trouver la bonne clé, il commençait à faire noir et je manquais de lumières.

Je souriais légèrement alors qu’il disait aimer ma robe, je ne pouvais pas m’empêcher de rougir doucement. Il était tellement rare depuis quelques mois d’avoir des compliments d’un homme mais ça me faisait toujours du bien, de plus en plus. Ca me rendait faible à ce genre de compliment : j’aime ta robe, tu es jolie, vous êtes charmante ou même des sifflements. Se sentir mal ou que l’on pose le regard positif sur moi ? C’était comme ça, ça me rassurait quand je ne me trouvais justement pas belle. Je tentais de cacher un peu le fait que cela me rende faible et lui souriant en toute réponse bien que mes joues malgré moi y répondaient.

Je murmurais alors l’idée que j’aurais dûe fermer plus tôt. Je n’avais pas prévue que j’allais alors engager le terrain sur le fait que je bosse en fait trop tard. Je fis une moue en l’entendant et le regardant avec un sourire en coin. Il avait raison, totalement raison. Mon regard allait vers lui en penchant la tête tandis que je sortais. « Ils avaient finis soirée, je ne voulais pas mettre les clients dehors ! », je tentais un sourire pour le rassurer et haussant une épaule en m’occupant de fermer la porte. « Je fais attention à moi, je te le promets. Je fais attention à nous ! », J’y faisais attention. Je ne restais jamais plus de 3 heures sans me reposer ou même faire une sieste et parfois la sieste me rappelait même à l’ordre. Je savais que j’allais devoir encore plus me ménager dans les semaines à venir et là, je me disais qu’il ne fallait pas que je chipote. Au fond, je voulais aussi que ma grossesse se passe bien mieux que ce que certains docteurs prévoyaient. Je voulais prouver que je pouvais malgré le fait que ce soit une grossesse à risque : mener mon bébé au plus loin.

Je riais doucement en l’entendant parler d’Azaléa et le regardant en souriant. « Elle bosse, ne t’en fais pas et en général quand elle bosse, ce n’est pas quelques heures… », elle n’était pas là ce soir et ça c’était agréable car je pourrais passer la fin de soirée tranquillement avec lui sans qu’il ne stresse de son retour. J’approchais et lui volais un baiser en souriant. « Vous allez vous entendre, un jour ? », demandais-je en lui prenant la main tandis que j’allais vers l’ascenseur et appuyant sur le bouton pour l’appeler. Je posais ma tête sur son épaule en fermant les yeux et profiter de l’instant pour me détendre un peu. Une fois que l’ascenseur arrivait, j’ouvrais les yeux en grimpant dedans et riant nerveusement. Je me posais alors contre la barre de maintien de la géante boite de métal que l’on utilise pour monter les étages. Fermant les yeux, je souriais soudainement en posant la tête contre la paroi et murmurant. « J’en connais un qui n’utilise pas des coups de pierres mais qui ne se fait pas discret ! », effectivement c’était l’heure du break dance. Je riais nerveusement en le regardant. « C’est l’enfer la nuit… », les nuits étaient de plus en plus longues. J’étais pressée qu’ils grandissent et que la place soit moins disponible pour lui. Cela commençait déjà progressivement… parfois, je pouvais apercevoir un semblant de mains ou de pieds. Pas vraiment bien dessiné, juste un bombement.

J'avais des doutes sur le fait qu'elle fasse vraiment attention à elle, je la connaissais assez bien pour savoir comment elle fonctionnait par rapport au boulot. Autant l'un que l'autre nous étions des accros du travail sûrement à cause de nos enfances qui bien qu'elles eu été différentes laissaient bien des blessures en nous. Je comprenais qu'elle veuille s'investir dans son affaire et je l'avais encouragé à acheter ce café mais je ne voulais pas que se soit au détriment de sa santé, surtout pas. Mais je savais aussi qu'elle avait peur de cette fin de grossesse et le temps devenait long pour elle, s'était de plus en plus difficile pour elle d'accepter sa silhouette actuelle de se sentir lourde et comme au ralenti, une jeune femme aussi active qu'elle auparavant être ralentie malgré elle s'était sans doute une grande frustration. Les médecins l'avaient bien prévenus et elle avait joué la transparence en ne me cachant pas les risques potentiels du fait qu'elle accouche prématurément mais je savais que s'était quelque chose de compliquée et risquée pour l'enfant puis je n'étais en plus vraiment pas près à ce que ce petite bonhomme pointe le bout de son nez maintenant ou dans quelques semaines à peine, je voulais qu'il reste encore 2 mois bien au chaud en sécurité même si s'était compromis. De toute manière je ne pouvais que lui faire confiance mais j'allais aussi surveiller, maintenant que j'allais habiter sur le même palier se serait beaucoup plus simple.

Sa coloc bossait donc pas de soucis de ce côté là, en fait ce qui m'embêtait le plus dans cette histoire s'était de me retrouver à empiéter sur l'espace de quelqu'un qui ne m'appréciait pas, après tout elle est chez elle et je suis l'intrus. Je haussais les épaules à sa question "Ça dépend plus d'elle que de moi. Personnellement je n'ai rien contre elle.".
Nous entrions dans l'ascenseur et je la regardais se caler contre la paroi, elle semblait fatiguée nous l'étions tout les deux à vrai dire. S'était l'heure du break dance pour le bébé et je fis une moue quand elle ajouta que s'était l'enfer la nuit "J'imagine..." enfin s'était compliqué à imaginer mais avoir un truc qui s'agite dans votre ventre ça doit être bizarre et assez désagréable pour dormir. J'hésitais un instant et finalement posais ma main sur son ventre rond "Fais ton show maintenant après il faudra dormir." nous arrivions au bon étage et je descendais le premier, attendant à côté de la porte que Pearl ouvre. Je montrais la porte du 5A "C'est celui-ci que je vais louer."

Il était vrai que la relation entre lui et ma colocataire était difficile mais ça venait d’elle. Au fond, ils avaient les mêmes objectifs. Il suffisait qu’ils puissent ne fait qu’un et ils seraient surement encore plus doué que moi pour m’arrêter de bosser. Enfin je riais un peu en hochant la tête quand il me disait que ça venait d’elle. Je savais que je devrais en parler avec Azaléa surement bientôt mais là, je voulais juste ne pas penser à ça. Alors que j’étais dans l’ascenseur, je me posais afin de reprendre un peu des forces, j’étais de plus en plus fatiguée et plus rapidement. Je me suis endormie en lisant un magazine à 20 heures… hier soir alors qu’avant, je tenais bien plus longtemps. Je souriais doucement alors qu’il disait imaginer car oui, c’était l’enfer. Avoir une sensation qu’on bouge dans notre ventre. C’était agréable car au fond, c’est mon, notre bébé qui bougeait mais… c’était comme si enfin je ne pourrais même pas expliquer la sensation. Je souriais quand il posait la main sur mon ventre. « Par ce que tu crois qu’il va obéir ? C’est un rebelle… comme sa maman… », j’étais têtue au fond, je ne faisais jamais ce qu’on me conseillait ou pas souvent. Quand j’avais décidée d’un truc… personne ne pouvait m’arrêter. Je souriais en sortant de l’ascenseur. Regardant la porte qu’il me montrant et hochant la tête tandis que j’ouvrais la porte. « C’est tout près… je devrais peut-être prendre peur ou tu devrais prendre peur… », je souriais en penchant la tête avant de prendre sa main pour l’entrainer à l’intérieur et l’embrasser avec tendresse en riant tandis que le ventre commençait à me rendre encore plus petite que lui pour les baisers, cela m’amusait. « Une douche et au lit ? », chuchotais-je alors en reculant doucement et allant vers la salle de bain en prenant un biscuit en passant et lui souriant. « T’en veux ? », demandais-je en le regardant et retirant mes ballerines tout en marchant pour les laisser sur ma route sans m’en soucier et allant allumer la lumière de la salle de bain. J’allais alors chercher deux serviettes et je revenais avec mon pyjama aussi.

Une fois dans la salle de bain, je mettais un peu la radio pour mettre de la musique assez douce et ça calmait toujours le bébé pendant la douche. Le bruit de l’eau et la musique ? Ca l’empêchait de trop bouger. La douche semblait l’affoler encore plus en général, c’était embêtant et comme il bougeait déjà. Je baillais en le regardant et retirant ma robe pour aller sous la douche. « Je suis épuisée… », Disais-je en souriant. « Mais je t’ai pas dit que j’étais très contente de te voir ce soir ? », disais-je alors avant d’allumer la douche.

Je savais bien que je pouvais bien dire ce que je voulais à ce ventre le petit être à l'intérieur ne s'arrêterait pas de bouger pour autant mais ça me donnait un prétexte pour avoir ce contact, j'avais besoin de me trouver une raison même si s'était ridicule puisque s'était mon fils et qu'il était normal que j'ai envie de m'y intéresser un peu plus malgré que se soit assez effrayant encore pour moi.
Nous entrions dans l'appartement et je répondais au baiser de Pearl avec autant de tendresse voir même plus, ça me faisait un bien fou de l'avoir contre moi, de sentir que mes conneries n'avaient pas tout fait foirer. Je hochais la tête en souriant "Oui une douche et au lit ça me va." je faisais non de la tête pour les gâteaux, je n'avais franchement pas faim après cette soirée mouvementée.

Comme à son habitude Pearl laissait tout trainer sur son chemin et je me demandais si sa coloc ne pétait pas un plomb de temps en temps avec le bazar qu'elle pouvait parfois mettre. Ce qui est assez drôle c'est qu'elle est assez bordélique mais aussi maniaque donc elle met le bordel et ensuite elle range mais pas seulement le bazar...Tout! Je la suivais jusqu'à la salle de bain et me déshabillais tranquillement, elle entrait dans la douche avant moi m'avouant qu'elle était épuisée mais aussi contente de me voir je lui offrais un beau sourire "Tu l'avais pas encore dit et moi aussi je suis content de te voir." j'entrais dans la douche ne trainant pas pour me laver, j'avais besoin de me sentir propre et ça me détendait. Ma meilleure arme contre le mal s'était l'humour et je décidais que le moment était bien choisi pour en faire preuve "J'ai un peu pensé à des prénoms pour le bébé..." je haussais les épaules "Que pense tu de Horacio? Alfred? Oxance? Phillibert?" bien entendu je blaguais mais ça Pearl ne le savais pas et je gardais mon sérieux.

Je me comportais un peu comme une maman, une douche et hop au lit, mon enfant. Il n’était pas trop tôt pour commencer par s’entrainer. Je me demandais parfois quelle maman je serais… si je serais du genre à être trop gentille, pas assez ou ce qu’il fallait, ça me terrorisait un peu d’y penser… à chaque fois, je m’y stoppais un peu naturellement. Il ne voulait pas de bonbons ? Eh bien moi, si, je mangeais le mien en allant vers la salle de bain et préparer les serviettes et tout et tout. J’étais certes… bordélique et une fois que je rangeais, c’était en profondeur à la moindre poussière, ça rendait dingue Azaléa mais tout le monde depuis que j’étais petite. C’était surtout à cause de la saleté qui régnait dans cette cave quand j’étais petite. Cette pièce sombre donc je ne sortais pas pendant ma séquestration à cet enlèvement. La sensation de ce lapin qui laissait ses petites crottes. Le sentiment d’être sales pendant 3 semaines. Les sauts d’eau qu’on me balançait dessus pour me « laver », une période qui influait bien trop sur mon comportement actuel. L’hygiène était bien trop importante pour moi depuis et c’est d’ailleurs pourquoi cette douche était importante et je souriais doucement à ses mots. Il m’avait manqué pendant quelques jours et avec les hormones, c’était décuplé. Une fois sous la douche, je ne l’attendais pas pour me laver et souriant alors qu’il entrait. Les secondes passèrent. Quand il dit avoir pensé à des prénoms, je m’y intéressais alors en souriant. « Ah bon ? », soufflais-je alors en lui offrant un sourire. C’est alors que les prénoms tombèrent que fatiguée, je ne percevais pas son sérieux ou non. Je le dévisageai en tentant de savoir s’il était sérieux. Je regardais le savon que je portais dans ma main et je le regardais alors. « Tu veux que je te lave la bouche au savon ? », disais-je sérieuse mais riant doucement. « Dans tes rêves… Notre fils ne se nommera jamais comme un cheval de dessin animé et encore moins comme un expert de Miami et tu peux rêver encore plus pour qu’il soit le valet de Batman même si c’est classe… Bruce à la limite mais pour Oxance… je préfère m’abstenir de commentaire ! », c'était totalement sérieuse que je disais cela en le regarde, offusqué qu'il pense donner des prénoms aussi ridicule à notre fils comment osait-il ? Je fis une moue en tournant le dos avec une mine boudeuse et continuant de me laver… le vilain ! « T’en as d’autres des bêtises ? »,demandais-je alors. « Pikachu ? Sankogu ? Tant qu’on y est Spiderman ? », je riais en roulant des yeux.

J'avais besoin de me détendre un peu en blaguant et je choisis pour cela des potentiels prénoms pour le bébé, bien entendu j'avais dit ce qui me passait par la tête et qui n'allait sûrement pas plaire à Pearl surtout qu'ils ne me plaisaient pas non plus. Elle me proposa de me laver la bouche au savon et je pris un air faussement étonné "Bah non pourquoi tu dis ça?" je feignais bien le fait d'être surpris de sa réaction, restant plus ou moins sérieux je l'écoutais dire que je pouvais toujours rêver pour que l'on appelle notre fils par l'un de ces prénoms, non sans blague? En fait le contraire m'aurait vraiment étonné et j'avoue que j'aurais eu du mal si elle en avait trouvé un à son goût mais je la connais bien et j'avais su où viser.
Elle semblait véritablement offusquée que j'ose lui proposer ça et ça me fit rire "Non je dis plus rien maintenant... T'aime pas mes idées." je l'écoutais énuméré des trucs totalement loufoques et riais de plus belle "Ah ah je t'ai bien eu quand même!" je passais mes bras autour d'elle et déposais un baiser sur sa joue "T'as pas cru que je voulais vraiment appeler notre fils comme ça non?" j'avais bien jouer la comédie il faut dire "Je suis bon comédien je devrais penser à une reconversion professionnelle tu crois pas?". Je la laissais terminer de se laver en me détachant d'elle et me rinçais, réfléchissant un peu à des vrais prénoms. Un peu en rapport avec ce qu'elle venait de dire je souriais "Cela dit Spiderman s'appelle en fait Peter Parker... C'est pas mal Peter, non?" cette fois j'étais sérieux et j'attendais son avis.

C’est qu’il jouait bien son jeu en plus ? Oh mon dieu ! Je riais nerveusement en l’entendant me demander pourquoi je disais ça et me lançant de suite à dire qu’il pouvait rêver pour que ce prénom ou ces prénom pour notre fils. Me retournant alors en boudant un peu. Sous la fatigue, je n’avais pas du tout pigée qu’il faisait semblant et faisant une moue. « Tes idées sont pas cool… », disais-je avant d’en énumérer à mon tour et pourquoi ? Par ce que j’avais juste envie de lui montrer ce que cela faisait les prénoms ridicules. Je l’entendant alors me dire m’avoir bien eue, j’arquais automatiquement un sourcil en riant nerveusement et sentant ses bras autour de moi. « Mais… », disais-je avec une moue. « Ben oui… j’y croyais ! », j’y croyais totalement ce qui était dingue au fond. J’avais envie de me dire qu’il était sérieux juste par ce que j’avais envie de penser à ces prénoms avec lui, c’est dingue, non ? Rien que de me dire qu’il y pensait. Je roulais des yeux en riant nerveusement. « C’est ça, fais de la comédie… William ! », je le regardais alors en me retournant quand il parlait de Spiderman et Peter. Je fronçais les sourcils en allant sous l’eau et me rinçant. « Peter Pan ? J’adore ce prénom, tu sais mais j’ai peur qu’on le nomme Pan à chaque fois ! », je fis une moue en me disant que l’heure de la vengeance était arrivée. Je gardais mon sérieux. « J’ai pensée à Wearl… un mélange de William et Pearl. C’est mignon, non ? », j’haussais une épaule en souriant. « Sinon… j’avais l’idée de Samuel, Lee, Keanu, Nolaan et beaucoup d’autres comme Antony, j’adore ce prénom ! », c’était pour le taquiner que bien entendu, je proposais le dernier. Je lui fis un grand sourire en approchant et lui volant un baiser. « Je rigole… j’ai pensée à des noms mais je ne suis pas sûre en fait ! Je suis pas sûre que tu aimes... », je fis une moue en la regardant attentivement et coupant l’eau en sortant pour prendre deux serviettes et lui tendant alors en souriant. « Tenez Monsieur ! », disais-je en finissant par m’enrouler dans la mienne. « Ouh… au fait… oh tu n’as pas de pyjama ? », disais-je, amusée en le regardant et faussement choquée. « Tu mets de la taille pour nouveau-né ? », demandais-je alors avec un grand sourire en haussant une épaule. « J’ai pas d’autres pyjamas pour toi ! », disais-je pour le taquiner… vengeance encore ouverte… ouh ouais, il allait en avoir de la vengeance.

Je sortais de la douche en allant enfiler ma nuisette et un shorty dessous en allant retirer les couettes et me stoppant alors en revenant face à lui. Je lui souriais en allant chercher sa main et la plaçant à un endroit précis sur mon ventre et lui souriant en émettant une petite pression de sa main contre moi. Je lâchais alors sa main. « Bouges pas… tu vas le sentir ! », j’avais pris l’habitude de chercher les zones où l’on sentait plus le mouvement rien que pour lui faciliter la tâche et là, je sentais qu’il fallait se détendre un peu suite à ce début de soirée. Et alors qu’il bougeait, je repris la parole. « En fait, j’ai pensée à Liam… la moitié de toi sans lui rajouter une moitié de moi car Piam… ça craint ! Mais... si tu ne veux pas avoir un prénom presque pareil que celui de ton fils... », je riais un peu en haussant une épaule. « Jackson aussi et Davis mais c’est un peu plus courant ! En gardant Peter de côté... », je n’aimais pas les noms courants, je voulais qu’il puisse être unique.

J’avais souris pour Antony sans rien répondre, juste lui sourire pour lui montrer que je plaisantais mais le fait qu’il reprenne sur nos relations m’amusait. J’aimais voir ce côté assez jaloux qui lui donnait tout son charme. Je me demandais souvent comment il faisait à Vegas… Moi, je ne suis pas totalement de nature jalouse enfin comme toutes les femmes. Je suis plus possessive que jalouse. Je pourrais cependant me mettre dans une colère noir aussi si on l’approche surement amplifiée par les hormones. Cette histoire de pyjama me fit rire, je voulais le taquiner et en l’entendant, je comprenais qu’il avait envie de se détendre avec cette douche. Dans un sens, je m’inquiétais pour lui et je me rappelais un peu cette bagarre. Je me demandais encore même si nous en avions déjà parlés… ce qui s’était passé dans sa tête. Et si je ne l’avais pas arrêté ? Ou il aurait pu aller ? J’étais comique ? Je riais en lui lançant un regard malicieux. « Coquine aussi… », je souriais en allant alors vers la chambre et retirant aussi l’ours en peluche qu’il avait offert lors du shopping et le posant sur la table de nuit avant de lui faire face et lui sourire alors qu’il se coupait dans sa phrase quand il sentant le bébé bouger, je voyais son sourire et ça me détendait aussi. Je regardais sa main en proposant alors d’autres prénoms. Cela me faisait étrange, c’était passé d’une habitude entre moi et ce bébé à une habitude entre nous. Un moment à trois qui me surprenait autant et positivement. J’étais rassurée qu’il aime dans le fond car c’était un petit coup de cœur. Je souriais à ses caresses en le regardant dans les yeux. Je secouais doucement la tête avec un petit sourire. « Non… », Disais-je doucement. « C’est notre fils mais j’aime assez savoir qu’il portera ton nom… », C’était rassurant quant à savoir comment il sera accepté dans sa vie au fond. Il y avait d’autres raisons comme le refus d’accepter que mon père a trop d’emprise comme un nom sur le bébé. Je voulais l’éloigner de Georges Hartley même si ce n’était vraiment pas cool. Je voulais l’éloigner des risques que ce nom peut avoir sur un enfant à Las Vegas. Je ne pouvais pas prévoir le futur. « C’est une sécurité aussi… », disais-je en me couchant et me blottissant contre lui et ainsi dans ses bras en pensant à une tonne de choses. Je retournais mon regard vers lui en déposant un baiser au coin de ses lèvres. Je le regardais attentivement en faisant un léger sourire. « Fermes les yeux… », je riais doucement. « … enfin t’es pas forcé… », je tournais ma tête à son cou en chuchotant doucement à son oreille. « Imagines que l’on est le 6 décembre à Las Vegas… on vient de faire l’amour pour la première fois dans cette chambre, ce soir-là… Imagines que tout est comme à ce moment-là, pas de Barcelone… rien ! », je déposais un baiser sur ses lèvres. J’en oubliais presque ce bébé dans tout mon plan. Je m’amusais assez en allant l’embrasser amoureusement en caressant sa joue.