⊱ POUSSEZ VOUS !
J'avais enfin trouvé un job, disons que j'avais accepté une condition pour travailler et même si pour le moment je touche rien niveau finance ce n'est pas grave, j'essaie surtout de prouver de quoi je suis capable et j'espère reconquérir mes soeurs mais plus particulièrement ma meilleure amie. C'est bête à dire mais elle me manque et depuis que j'essaie de contrôler mon addiction à tout ce qui est ordinateur et jeux vidéo et bien je crois que finalement je ressens des choses étranges. Je connais ses sentiments, c'est la première fois que je découvre ce genre de chose, enfin aussi fort je veux dire. Quittant mon lieu de travail je venais prendre mon vélo, je n'ai plus mon plâtre c'est plus simple pour conduire et bien que je sois maladroit je me débrouille mieux maintenant que je fais du sport et que je travaille là-dessus. Arrivant sur le parking je venais me diriger vers le garage à vélo de l'immeuble mais rapidement je venais donner un coup de frein violemment, passant par-dessus celui-ci et me rendant compte que j'avais failli écraser quelqu'un. Grimaçant je venais relevais doucement sentant déjà des bleus ce former sur mon corps, bravo Rafael t'as encore gagné le jackpot. Je relever mon regard vers la personne que j'ai failli blesser et ajoutant alors. Je suis désolé, je ne vous avez pas vu. Sauf que lorsque je vis son visage complètement je reconnu Elizabeth, mon ex petite amie et ce fus un soulagement. Même si au fond je me dis que j'aurais pu vraiment lui faire mal. Hey ! Oh je n'avais pas vu que c'était toi, ça va ? Je venais relever mon vélo, ça va il a rien mise à part moi qui risque d'avoir quelques égratignures. Soupirant je venais ajouter. Pour me faire pardonner je t'offre un verre ? Ouais, cela fait un moment qu’on ne s’est pas vu et mise à part être mon ex c'est aussi ma confidente maintenant, nous sommes devenus amis et j'avoue que je ne regrette pas.

Beaucoup de gens disent que la vie est une garce, mais en réalité, c'est bien plus compliqué elle est faite de choix. Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d'autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement. Aimer ou haïr, ça non plus on ne peut rien y faire. Sinon, je n'en serais pas où j'en étais en ce moment. Je ne penserais pas à lui jour et nuit. Je n'aurais pas envie de donner tout ce que j'avais pour reposer une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes. Non, je l'oublierais simplement et passerais à autre chose, peut-être que je choisirais de faire des crêpes ou des cheesecakes au lieu d'imaginer ce que cela aurait pu être, ce que nous aurions pu être. Mon imagination me tuait et pour arrêter de penser, j'essayais de reprendre le travail. Ça se passait plutôt bien, si on oubliait le nombre de cafés que j'avais renversé sur le sol, mais aussi sur des chemises. Heureusement, aujourd'hui tout s'était plus ou moins bien déroulé et je rentrais tranquillement chez moi à pied quand bim ! Ce fut le presque choc. Presque, parce qu'en fait, le chauffeur de ce deux roues monstrueux ne m'était pas réellement rentré dedans. Nous n'étions pas passé loin, mais il avait réussi à freiner au bon moment, mais pas assez tôt pour éviter d'être projeté en avant. « Mon dieu ! » Lâchais-je. Je regardais ce jeune homme voler et réalisais que je le connaissais. Il se relevait péniblement et je souris, sacré Raf. « Oui, moi ça va. On a évité le pire, je pense. Et toi ? Ton baptême de l'air ? Rien de cassé ? » Je lui donnais un coup de main pour relever son vélo, en souriant toujours à mon ami. Non, en fait il était bien plus que ça. Même si à la base nos amis nous avaient présenté dans un autre but, Rafael et moi étions de très bons amis, des confidents en fait. Je savais tout de lui et il savait tout de moi. Le pire comme le meilleur. Et avec moi, le pire prenait une grande place quand même. Enfin bref. « Oui si tu veux ! Je n'ai rien contre un petit verre mon petit Rafiki. » Oui, Rafiki, comme dans le roi lion. Je trouvais que ce surnom lui allait particulièrement bien. Pour moi, il était comme un vieux sage, toujours prêt à me donner des conseils en tout genre comme à me taper les doigts si nécessaires. Et je faisais de même, bien entendue. En montant les escaliers menant à son appartement je lui dis : « Alors, comme ça on ne regarde pas où on va monsieur Sanchez ? » J'aimais bien le taquiner un peu.

⊱ POUSSEZ VOUS !
La maladresse et vraiment une chose des plus horribles. Enfin je parle surtout côté défauts. Je me sentais toujours ridicule de tomber alors que je devais dire quelque chose de sérieux, ou essayer d'être sérieux et que finalement ma maladresse vienne tout perturber. Je suis fatigué de tout ça, j'en ai marre d'être le bouffon du roi j'aimerais pour une fois avoir un autre rôle, le bon et cela pour que je puisse aussi me rendre heureux car actuellement je le suis pas. J'ai beau essayer de montrer que je garde le sourire et la pêche mais malheureusement cela est toujours de courte durée. Alors que je pédaler à vive allure je venais me dépêcher, je voulais rentrer chez moi afin de pouvoir rejoindre la salle de sport mais alors que je me diriger vers le parking à vélo je venais voir débarquer une personne de nulle part, je me retrouvais là à freiner comme un fou pour l'éviter mais c'est moi qui venait faire un vol impressionnant. J'hallucine, la honte. Je me relevais avec difficulté, super je me suis fait mal mais voilà, je venais me rendre compte que la personne concerné c'était Eli. « Oui, moi ça va. On a évité le pire, je pense. Et toi ? Ton baptême de l'air ? Rien de cassé ? » Je venais soupirais, acceptant son coup de main. Merci, et oui ça va. Enfin je me suis pas loupé je crois mais bon, tu me connais. Je venais haussais les épaules, c'est blasant. J'en ai marre d'être maladroit, d'être qu'un pauvre type qu'on aimerait simplement aider pour sa maladresse. Je venais cependant m'excuser et voulant me faire pardonner je venais donc lui demander si elle voulait boire un verre ou pas. « Oui si tu veux ! Je n'ai rien contre un petit verre mon petit Rafiki. » Je venais rire doucement à son surnom. Tant mieux, c'est déjà ça, elle veut bien que je me fasse pardonner alors rapidement je venais l'accompagner à mon appartement ouvrant la porte et relâchant enfin la pression. « Alors, comme ça on ne regarde pas où on va monsieur Sanchez ? » Je lui tirais la langue elle m'agace quand elle me taquine comme ça, mais je souris quand même. C'est toi, t'es sorti de nulle part aussi ! Je venais haussais les épaules, non mais quel idée aussi de sortir comme ça dans un parking, c'est dangereux. Je souriais doucement, venant alors ajouté. Tu veux boire quoi ? J'ai des sodas, café et si tu veux des jus d'oranges. Je suis du genre très gourmand niveau boissons.

Moi, je n’avais rien demandé. Je rentrais tranquillement chez moi quand Rafael me rentra presque dedans. Presque, car au lieu de me percuter complètement il pila et parti dans un grand vole plané. Le pauvre… Une chute comme celle-là ça devait vraiment faire mal, très mal même. Je le regardais se lever péniblement et me retenais d’aller l’aider. Je pensais que ça ne lui plairait pas, qu’il m’enverrait balader en prétextant pouvoir tenir debout tout seul. Oui, les hommes et leur ego… Je ne tentais donc pas l‘expérience et lui demandais plutôt s’il n’avait rien de cassé. Apparemment, ce n’était rien de grave, quelques bleus de rien du tout, ça aurait pu être pire. Quand à sa remarque sur le fait que je le connaissais… Oui, il vrai qu’il était terriblement maladroit. Mais dans un sens c’est ce qui faisait son charme, toujours entrain de faire rire les gens avec ses gaffes… Et puis, tout le monde a une certaine maladresse, elle était juste un peu plus développée chez lui. « Ouais… » Lâchais-je en souriant et en haussant les épaules. Ensuite j’acceptais d’aller boire un verre à son appartement, pour qu’il puisse s’excuser, mais surtout pour que je sois bien certaine qu’il allait bien. Bah quoi ? Je me faisais du souci pour lui… Je n’avais pas le droit ? C’était un de mes amis les plus proches après tout. Nous commençâmes à monter l’escalier, je le suivais et lâchais ce petit pique. J’adorais le taquiner. C’était plus fort que moi, ça sortait presque tout seul. Comme ce surnom idiot que je lui donnais d’ailleurs. Je ris doucement en le voyant me tirer la langue. Je savais que je l’agaçais et c’était ça le plus drôle. Ce que je disais n’était pas méchant, je n’aimais pas blesser les gens de cette façon, mais juste comique, pour faire la conversation et détendre l’atmosphère. « Je ne suis pas sortis de nulle part ! Je marchais tout simplement ! » Répondis-je en souriant alors que j’entrais dans son appartement. Je retirais la petite verse que j’avais sur le dos puis le regardais à nouveau. « Hum… » Je jetais un coup d’œil à la montre que je portais au poignet. Ce n’était pas trop tard, un café ne m’empêcherait donc pas de dormir. « Un café, s’il te plait. » Je ne manquais pas une occasion d’en boire un. C’était fou. Pourtant il m’était déconseillé, mais je ne pouvais pas m’en passer. Le café c’était ma petite drogue à moi, en quelque sorte. Je suivis Raf dans sa cuisine pour assister à la préparation, toujours en souriant. « Alors ? Quoi de neuf ? » Il avait forcément quelque petit truc à me raconter depuis la dernière fois qu’on s’était vu. Personnellement, j’aurais pu faire un roman avec tous les trucs complètement fous qui m’étaient tombés dessus.