C'était mon premier après-midi de travail dans ce petit café de Barcelone. Pour une fois que je prenais ma vie en main. J'en connais beaucoup qui seraient contents de me voir ici plutôt que dans ma sombre chambre à contempler la télévision. Esme' m'avait parlé de ce petit café qui cherchait une serveuse à temps partiel, voilà qui allait faire changement des couches. Pour l'occasion, j'avais vêtu une jupe tailleur et une camisole turquoise. Je crois que Satiana avait même dénicher la tenue dans les vieux vêtements de notre maman pour que j'aie l'air «plus sérieuse» disait-elle. J'avais accepté qu'elle m'habille quand elle avait insisté sachant que je ne pouvais rien lui refuser depuis la mort de nos parents. J'avais l'impression d'enfin voir la lumière au bout du tunnel avec ce nouveau boulot. On m'avait donné rendez-vous à quatorze heures précises pour faire une formation avec un certain Juan. En arrivant au café, j'ai sentie les odeurs de café et de muffin qui envahissait la pièce. Oui, ça allait être plaisant au moins c'était une odeur agréable. Je souriais en humant le parfum des chocolatines fraichement enfournées. En le voyant entré dans le café par la porte arrière, j'ai tout de suite reconnu mon voisin ou plutôt celui que j'observais par la fenêtre de chez Esmeralda. À tous les soirs, je pouvais observer son postérieur, car il se promenait souvent nu et qu'il ne fermait pas le rideaux. Sauf que là, ça me créait un malaise. J'étais là devant lui et j'essayais d'avoir un air angélique ce qui relevait du miracle vu le malaise que j'avais d'avoir admiré ses fesses un soir ou deux alors que je sirotais un verre de vin. Voir que c'était lui, devant moi, vêtue d'un tablier me faisait étrange. J'ai embrassé le collier de maman que j'avais au cou, c'était un losange avec une rose à l'intérieur. C'était mon porte-bonheur et il me fallait de la chance pour pas faire de gaffes en allant lui parler. C'est alors que je me suis avancée vers lui, j'ai essayé de cacher ma gène du mieux que je pouvais. « Salut, moi c'est Leny, c'est toi Juan c'est ça? Je crois que c'est toi qui dois me montrer les trucs du boulot. » dis-je avec assurance. Connaitre le vrai nom de superman, parce que oui c'est comme ça que je l'appelais, me rendait nerveuse. Il fallait que je pense à quelque chose d'autre, pensais-je en faisant un sourire en coin. Il doit bien y avoir un moyen de ranger cette pensée dans les oubliettes, parce que c'était réellement la source de mes problèmes. Je cherchais Pearl du regard, mais elle n'était pas là. J'allais déclarer forfait quand j'ai pensé à Gabriel qui tenait à ce que je travaille, et puis merde... « On commence par quoi? » lui demandais-je en cachant ma gène toujours présente.  

Mots de Pearl a écrit:

Lumiére, angélique, postérieur, oubliette, source, losange

 

Un jour comme les autres, une impression de copie se faisait sentir alors que je me préparait pour aller au boulot. En effet, depuis quelques temps maintenant, je pensais toujours à Eli. Que ce soit avant de dormir, au réveil ou pendant la journée. Je l'avais dans la peau, et ce n'était pas quelque chose de facile à vivre, même si j'étais heureux à chaque fois que je la voyais. Même quand j'avais essayer de me changer les idées, je n'y étais pas arriver car elle était apparu comme par magie chez Raf... Bref, je me préparais donc afin de faire mon travail de cuistot une énième fois sous les ordres de Pearlinator. Comme tout les matins, je me traînais littéralement de chez moi, descendant les marches de l'immeuble et arrivant enfin au café avec une la même pensée que depuis mon réveil. Je soupirais, ne sachant toujours pas comment cette aventure allait se finir, tout en enfilant mon tablier. Depuis quelques temps, Pearl était en pénurie de serveurs, du coup je me devait d'installer les premières tables et de passer un coup chiffons partout avant l'ouverture. Une fois cette tâche faite, j'allais ouvrir les portes avant de me mettre derrière le bar et mettre en route la machine à expresso. Ca me saoulait un peu de faire tout ça mais bon, si Pearl avait besoin que je le fasse... Même si je ne la portais pas dans mon coeur, je la respectais quand même en tant que patronne, puis comme j'aime le travail bien fait, je ne rechigne pas. Une fois fait, je me retourne pour allumer la caisse électronique, mais je fus interrompu par une tête blonde qui s'approchait de moi. Alors que je croyais avoir affaire à une cliente, je la laissais venir à ma hauteur en lui souriant, même si dans ma tête c'était plutôt la guerre. A ma grande surprise, elle se présenta comme étant une nouvelle employée, peut être que Dieu avait eu pitié de moi ! " Oui c'est moi, enchanté Leny ! C'est pour le poste de serveuse je suppose non ? En tout cas, tu me sauves ma journée ! " lui disais-je, lui souriant un peu plus réellement. Je pouvais bien faire un effort pour une nouvelle employée non ? Puis elle avait l'air assez gentille, alors pourquoi lui faire le gueule hein ? " Bonne question, pour l'instant rien car j'ai fais tout ce qu'il fallait avant l'ouverture. Mais par contre... " je me penchais en arrière pour prendre un tablier dans une case, avant de lui donner. " Enfile ça et tu peux commencer par faire l'accueil des clients et prendre leurs commandes, je t'expliquerai ensuite comment on fonctionne. Je reviens, je vais allumé les plaques de cuisson. " lui disais-je rapidement avant de m'éclipser. Alors que je partais en cuisine, au loin, je voyais un homme entrer et s'installer à une table. Voulant m'assurer que Leny l'avait bien vu, je le pointais silencieusement en lui souriant et hochant la tête genre " C'est à toi ! " avant de disparaître derrière le battant des portes.

En observant cet homme par la fenêtre j'avais l'impression de le connaître, c'était une intrusion dans sa vie, mais à l'époque, je n'avais pas dans l'idée que je l'aurais un jour devant moi. C'était étrange parce qu'en fait je lui avais jamais adresser la parole. J'étais nerveuse ça oui, surtout que c'était mon premier boulot. J'avais été Babysitter ça oui, mais on me disait justement que c'était pas un vrai boulot et que je devais prendre mes responsabilité. Pour eu, s'occuper des petits chauves c'était rien d'autre qu'un passe temps. La vérité c'est que ça me plaisait pas toujours. Changer des couches c'était pas ce qui avait de plus gratifiant dans la vie. Je me demandais d'ailleurs si le boulot de serveuse me plairait. J'étais quand même assez timide dans la vie. Il faut que tu détendes Leny! Tu vas pas petter un câble et perdre un boulot pour un gars que t'as observer quelquefois par la fenêtre. J'esquivais un sourire en l'obseevant me parler : « Oui c'est moi, enchanté Leny ! C'est pour le poste de serveuse je suppose non ? En tout cas, tu me sauves ma journée ! ». Bien sure que c'était pour un poste de serveuse quel question. « Moi, en cuisine? Non, mais tu me vois avec un filet sur la tête? On aurait surement l'impression que je suis un morse. C'est pas une belle image! » dis-je en pouffant de rire. « Bien sûre que c'est pour le boulot de serveuse. Je suis ton héros alors, contente d'avoir fait ta journée. » Il avait l'air aussi gentil que ce que j'imaginais du haut de ma tour d'ivoire. J'ai pris le tablier qu'il ma balancé et je l'ai enfilé. C'était pas une tenue que j'enfilais le samedi soir, mais ça devrait aller. Quand il m'a demandé d'aller accueillir le premier client. C'était un vieux monsieur un peu louche et qui était chauve comme un œuf il avait le regard d'un tueur de la mafia Russe. Il faut dire qu'il me faisait légèrement peur, je dois vous l'avouer. J'avançais tranquillement vers le vieil homme d'un pas légèrement hésitant. Il ressemblait aux hommes qui avaient tué mes parents. J'avais envie de lui donner une baffe façon ninja parce qu'il avait s'en doute tué des personnes comme eux dans son passé. Je divaguais surement, mais la situation était loin de me rendre à l'aise surtout que Juan avait quitté la pièce ce qui a la fois me rendait nerveuse et me sécurisait. J'avais l'impression que pour une fois, c'était moi qui se faisait sauver. Il y avait eu le braquage et ce garçon que j'avais sauvé en faisant aller mes doigts de fée. C'était toute une technique de tirer sur un homme pour qu'il ne fasse pas de mal à mon asseyant. J'avais été forte, pas comme maintenant. Je me suis avancée à la table où il s'était installer. « Bonjour monsieur, vous allez bien? Je peux vous servir un café?  » dis-je à l'inconnu en cachant ma gêne, un café, il voudrait surement du café même si je n'avais aucune idée comment la machine fonctionnait. La journée va être longue, me dis-je. « Je vais prendre un café avec le menu s'il vous plait. » répondit-il sur un ton assez arrogeant. Où était ce fameux menu? J'ai regarder sur les comptoirs sans succès. Merde, il fallait que je demande de l'aide à Juan de toute façon je savais que je serais plus un boulet qu'autre chose! J'ai donc entrée dans la cuisine par les portes battantes et je suis rentré dans l'antre de la bouffe façon Juan, la pizza pepperoni et fromage. « Dit, tu saurais où se trouve les menus? » dis avec le sourire. « Je crois qu'il faut faire vite le monsieur n'a pas l'air patient aujourd'hui. »

Mots de Juan a écrit:

Baffe, chauve, morse, technique, bouffe

 

Le miracle se réalisait enfin, Pearl avait trouvé quelqu'un pour me soutenir dans mes tâches qui étaient devenues interminables depuis quelques temps. J'étais donc assez content de voir la nouvelle recrue qui semblait pas mal motivée, et en plus de ça assez drôle. C'est vrai que je n'attendais pas forcément cela d'elle en la voyant arriver devant avec un air de princesse, mais bon elle m'avait surprit et j'aimais ça les surprises. " Et béh, dis que les cuisiniers sont tous des pécheurs avec leurs filets sur la tête aussi ! " riais-je rapidement en répondant à sa petite vanne avant qu'elle valide ma supposition sur le poste auquel elle prétendait. Une fois le rôle d'accueil passé à la blonde, je disparaissais dans la cuisine afin de commencer à chauffer les plaques de cuisson. Arrivant devant le lavabo, je me lavais les mains pour respecter toutes les consignes d'hygiène qu'imposait les lois. Je n'avais pas envie qu'un Gordon Ramsay se ramène pour critiquer ma cuisine et la propreté de l'établissement. Une fois fait, je tournais les boutons des plaques et commençais à préparer de la pâte à muffins pour renouveler ceux qui étaient déjà au frigo. Alors que je battais la pâte entre mes mains, Leny passa la tête dans l'entrée pour me demander où étaient les menus. " Ils sont sous la caisse ! D'ailleurs super-girl, t'as oublié ta cape ! " lui disais-je avec un grand sourire. Puis je me souvins que le client avait sûrement demandé quelque chose, c'était un habitué qu'on voyait quasiment tout les jours. " Et sinon, je suppose que le chauve de la mafia a commandé un café non ? " continuais-je avant de poser le plat sur le plan de travail et de sortir de la cuisine. Je me mettais devant la machine à café, prenant la poignée du doseur dans la main. " T'as déjà utilisé ce genre de machine ? Sinon, regarde c'est simple. " Je mettais le doseur dans le café en poudre, puis je le tassais avant de le fixer à la machine en le tournant à l'endroit où il devait se mettre. Un clic se fit entendre. " Et maintenant, une tasse, le bouton café et hop, ça roule ma poule ! " disais-je en un sourire et lâchant un petit coucou au client. " Désolé si ça prend un peu de temps, la petite nouvelle est en apprentissage ! Ce ne sera pas long. Tartes au myrtilles comme d'habitude j'imagine ? " demandais-je au chauve qui acquiesça d'un hochement de tête. Je me retournais à nouveau devant Leny, lui tendant la tasse et sa soucoupe. " Fais lui son café, je vais chercher la tarte. D'accord ? ". Cela ne devait pas être évident pour la blonde, mais je le comprenais très bien, c'était pareil pour mon premier jour. " Et ne t'inquiète pas, si tu as besoin d'aide pour quelque chose, je suis là. "

Avoir ce joyeux lurons dans les pattes toute la journée n'allait certainement pas être ennuyant. Pourtant, ce n'est pas comme ça que je l'avais imaginé. Quand je le regardais de là-haut, j'avais tellement l'impression qu'il avait l'air triste. Il avait l'air de compléter mes états d'âme, mais je devais faire des conclusions hâtives comme j'en avais l'habitude parce qu'il était plus un bouffon du roi qu'autre chose. « Et béh, dis que les cuisiniers sont tous des pécheurs avec leurs filets sur la tête aussi ! » avait-il répondu à ma remarque. J'avais envie de rire, parce que quand j'étais jeune c'était un truc avec mon papa, on regardait dans les cuisines des restaurants et on y observait les employés, on leur collait des histoires. Avec mon cerveau d'enfant, quand je commandais du poisson j'imaginais que les cuisiniers partaient à l'aventure pour pêcher eux-mêmes le poisson. « LARGONS LES AMARRES! » disaient-ils. C'était une belle image et aujourd'hui, ce souvenir de mon papa me faisait du bien. J'ai souri à mon collègue alors que je suis allée voir le client. Voilà qu'en revenant vers lui, je savais ou étaient les menus. Ça allait surement me servir bientôt. Il me montra comment fonctionnait la machine à café. Étonnement, je n'avais jamais fait du café moi-même, il y a toujours eu quelqu'un dans la maisonnée pour le faire sinon, je m'en passais. J'ai acquiescé avec ma tête à ses questions puis j'ai mis la tasse dans l'habitacle de la machine pendant qu'il entrait dans la cuisine lui sortir une part de tarte qu'il donna aussitôt au client qui semblait enfin un peu heureux. J'ai pressé sur le bouton café et le café se mit à infuser. Mon premier café me dis-je fière de moi. J'étais enfin heureuse d'avoir accompli quelque chose aujourd'hui! En regardant autour de moi j'ai fini par trouver le sucre, la crème et le lait pour les cafés. Quand, le café fut prêt je l'ai amené avec les trucs pour le café au maffieux. Il me regarda avec un drôle d'air. En revenant près de la machine à café, j'ai remarqué que je n'avais pas mis la soucoupe. J'ai filé droit vers le client lui mettre la soucoupe sous sa tasse. Vite! Avant que Juan revienne. Le maffieux me regardait toujours avec un air de tueur en série. J'étais quelque peu apeuré quand il parti du Chocothé après avoir bu son café et manger sa tarte en quelque seconde. « Euh, Juan? Je crois qu'on a un problème... Le client est parti sans payer. » lui dis-je à travers la porte battante en criant. Je me trouvais vraiment idiote d'avoir fait partir un client la première journée. Je devais être vraiment nulle comme serveuse. J'espérais que ce soit l'habitude du client et non une bourde monumentale de ma part. Si ça se trouve je m'étais embarqué dans une télé-réalité bidon, non mais, ça existe non? Il ne fallait pas que je craque la première journée, ça non. Pourtant, ce n'était pas sorcier être serveuse. Du moins c'est ce qu'on disait, mais bon ce n'était peut-être pas la vérité ça non plus. Par contre, la première réflexion avait l'air beaucoup plus près de la réalité que la seconde.

Cette matinée commençait vraiment bien. En plus de découvrir ma nouvelle collègue qui me semblait déjà plus compétente que le précédent, le restaurant n'était pas trop remplit et cela me permettrait d'apprendre à l'arrivante toutes les compétences nécessaires au métier. C'était donc dans une joie tranquille, sans bouleversement que j'entamais cette journée, le premier client étant sur le point d'être servit. Je me dirigeais donc vers la cuisine ayant pour objectif de ramener la part de tarte commandée par le client. Du moins, je le connaissais car il venait là tout les matins demandant toujours la même chose, du coup c'était plutôt ce que j'avais deviné ! Une fois la part en main, je retournais en salle afin de livrer ma cargaison et de lâcher un " Bon appétit ! " en déposant l'assiette. Suite à cela, je retournais en cuisine, lançant un encouragement avec mes pouces à la blonde qui semblait un peu prit de court par la situation. Une fois aux fourneaux, je mettais en route les premières crêpes pour le plat du jour. Et oui, j'étais un grand amateur de la gastronomie française et j'avais décidé de faire quelque chose de simple et mais ultra goûteux pour aujourd'hui, les véritables crêpes de sarrasin bretonnes. Je lançais donc la plaque à crêpe afin de la pré-chauffée et commençais à faire la pâte de l'élément principal de mon plat. Tout les ingrédients dans le saladier, je m'appliquais à mélanger tout ça avec un fouet quand Elena fut de retour, m'annonçant que le client n'avait pas payer. " Ne t'inquiète pas ! C'est un habitué et on a un arrangement avec lui pour pas qu'on utilise trop vite notre monnaie ! Il nous donne un billet pour la semaine ! " lui répondais-je avec un grand sourire. Une fois la concoction prête, je la posait sur le plan de travail et m'essuyait les mains rapidement avant de rejoindre la blonde dans la salle. Aucun client à l'horizon, je m'octroyait un petit moment de répit avant l'heure de pointe du service de midi. " Bon ça à l'air calme aujourd'hui, c'est bien pour un premier jour ! " disais-je à la blonde en inspirant et soufflant de joie. L'aide n'était jamais de refus ici. " Sinon Elena, tu as déjà travailler dans la restauration ? Je t'ais vu un peu paniquée tout à l'heure! Ca va ? Pas trop secouer par le premier client et ses yeux de... " J'étirais mes yeux avec mes doigts tout en m'approchant d'elle. " TUEUR !? " blaguais-je pour la faire déstresser un peu. Le stress, c'était jamais bon, et en tant que prof particulier de sport, je connaissais ce qui permettait de le faire disparaître. Le sport, et l'humour...  

Quel soulagement que de savoir que mon premier boulot n'était pas véritablement un fiasco. J'aurais déprimé si à cause d'un homme farouchement crétin j'avais perdu mon travail le premier jour. J'ai fait une grande expiration de soulagement. Regardant à travers la vitre de la porte sur la pointe des pieds, je regardais ce qu'il concoctait, ça me donnait faim. On dirait de la pâte à pizza son truc! Me dis-je en apercevant la crêpe au sarrasin. Ma fois, c'était une vraie pizzeria ici! Quand j'ai vu qu'il revenait vers moi, j'ai vite pris un chiffon qui trainais sur le comptoir. J'ai commencé à le passer sur celui-ci. Il fallait que ça soit impeccable. Parfaitement laver comme si monsieur Net avait passé par ici. Je crois pas qu'il m'est vu le mater par la fenêtre. Mission accompli agent 007. Quand il me dit que c'était tranquille j'ai soupiré intérieurement. Je me demandais bien à quoi ça pouvait bien ressembler quand c'était plus occuper. Un poulailler? Allait-il se transformer en coq sans tête pour faire des frittes et du poulet frit pour les clients? Mais, non, il pourrait pas. C'est un café, pas un fast food Leny! « Ouais » dis-je doucement en souriant avec les lèvres. J'étais beaucoup plus détendu à cet instant. « Sinon Elena, tu as déjà travailler dans la restauration ? Je t'ai vu un peu paniquée tout à l'heure! Ca va ? Pas trop secouer par le premier client et ses yeux de... TUEUR !? » me dit-il. « Nope, en fait c'est mon premier vrai boulot, je n'avais pas besoin de travailler, mais depuis que mes sœurs et moi sommes déménagées ici, je dois travailler, ordre de Gabriel! » dis-je en regardant le sol. Non, mais ça me troublait, j'avais un avantage sur lui, je l'avais vu en tenu d'Adam. Ses fesses ne semblaient pas être les mêmes d'ailleurs dans un jeans. En fait, j'étais tellement perdue dans mes pensés que j'avais oublier de répondre au reste de ses questions.

Deux jeunes clients avaient maintenant franchit la porte. Ce n'était pas l'Halloween, mais le couple était habillé en costume  d'époque. Ils me faisaient froid dans le dos. Ma parole, c'était la copie conforme de Joseph et Marie! Pendant que je cherchais les caméras cachés, ils allèrent s'asseoir à une table. Je suis aller vers eux un menu à la main. Je m'empêchais de rire. « Bonjour, puis-je vous offrir un café pendant que vous choisissez ce que vous mangerez? » dis-je récitant les répliques d'un remix du film Cendrillon. « Bonjour mademoiselle, je vais vous prendre un café. Une tarte au potirons et un thé pour mon épouse. » dit le jeune homme à la barbe longue et d'un marron hallucinant. J'ai remarqué le ventre rond de la femme, elle était sans doute sur le point d'accoucher. Je revenais vers Juan qui avait observé la scène à partir du comptoir. « Je crois qu'ils nous prennent pour des Rois Mages! » lui dis-je en soupirant. Remarquant l'absurdité de ce que je venais de dire, j'ai pouffé de rire. Je me demandais si j'attirais que des clients absurdes ou si c'était une journée complètement normale au café. C'était drôlement étrange comme scène, mais je me disais que c'était impossible que ce soit toujours ainsi. Je leur ai servi un café puis je suis retourné auprès de Juan, le regardant d'un air niait. J'espérais que cet air soit compréhensible pour lui, qu'il comprenne qu'en fait j'avais besoin de son aide. Je ne savais toujours pas où ils rangeaient le thé et je savais pas où étaient les tartes.  

Mots de Pearl a écrit:

Crétin, farouche, impeccable, compréhensible (ahah xD), pizzeria, roi mage, Cendrillon, potiron, frite.