Ding, dong… je m’étais faites réveiller par les fichus livreurs à 8 heures du matin et autant vous dire que j’étais loin d’être de bon poil. J’avais balancée le réveil sous le lit assez : flemmarde sur le coup quand il avait sonné alors au même moment en m’assourdissant les oreilles. J’avais assez mal dormie, les hoquets que provoque le bébé en se remuant dans mon ventre étaient réellement mais réellement de moins en moins agréables la nuit et cela avait de plus en plus tendances à me réveiller toutes les 3 heures. Je soupirais doucement alors qu’ils avaient tout mis dans la chambre et allant alors dans le canapé aussitôt pour fermer les yeux mais non, une fois réveillée… il était bien impossible que je ne me rendorme cependant je me calmais et me relaxait pour éviter d’être de mauvaise humeur en caressant mon bras, doucement emportée par ma propre tendresse. Je finissais pour finir par me lever pour prendre des croissants et un verre de lait froid en allant vers la chambre. La peinture était sèche et heureusement, j’avais passé la journée d’hier à me charger de ça, il restait quelques dessins avec des pochoirs à rajouter dans deux ou trois couleurs mais tout semblait bon. Je regardais rapidement les boites en les inspectant et ça avait l’air d’être bon encore heureux car je n’allais pas les rappeler. Après mure réflexion, j’avais accepté que mon père contribue à 60% de la chambre d’un bébé qu’il ne verrait surement qu’une fois les 6 mois mais bon. Je décidais alors de remonter mes manches mais filant d’abord prendre une douche avant d’enfiler mon vieux short en jeans que je laissais un peu ouvert d’un bouton alors qu’il était depuis hier bien couvert de peinture, ça le rendait encore plus joli, j’allais lancer une nouvelle mode. J’enfilais un vieux débardeur ample et blanc dont les bretelles étaient trop longue d’ailleurs et laissait voir mon soutien à gorge. C’était pour cela que je l’utilisais… il ne m’était pas réellement d’une grand utilité en temps normal. J’aimais plaire mais pas faire la tapin alors autant qu’il serve. Je regardais rapidement la peinture pour vérifier qu’elle soit sec et m’installant alors les fesses par terre avec un cutter, je prenais une des boites, la plus petites en l’ouvrant et me mordillant le bout de la langue en mode sérieuse. « Voyons voir… », je prenais alors le plan en fronçant les sourcils. « Facile… », je disais ça mais je n’avais pas vu le verso du plan pour le moment. J’entrepris alors d’ouvrir toutes les boites en m’organisant pour qu’elle soit bien dans les coins, des armoires, un lit, une garde-robe et des commodes… tout quoi sans oublier la bibliothèque. Wouahhhh, c’est là que je me rendais compte du problème… Voulant être courageuse, je ne perdais pas espoir en entreprenant de débuter avec le lit et prenant les pièces toutes autour de moi en devenant dingue, elles se ressemblaient toutes ou quoi ? Je grimaçais un peu en les regardant comme des aliens et finissant après 1 heures sans même avoir visée… une seule pièce, je reposais tout avec une moue déconfite. « Je suis trop trop trop nulle, je crains. », je prenais alors mon portable en me disant que non… je ne pouvais pas le déranger pour ça, je secouais la tête en hésitant et finissant tout de même par l’appeler en tombant sur sa messagerie vocale et laissant un message alors que je me sentais ultra nulle. « Je… je… je suis désolée de te déranger… », je fondais en larme comme une crétine, stupide hormones… « Je crois que je suis une mère ignoble… je… je… j’arrive pas à monter ce fichu lit… je ne sais pas lire ce fichu plan et en plus… y a des planches partout et j’arrive même plus à sortir de la chambre… », je fis une moue en larme sur le répondeur de William, la honte. Il devait bien rire et je m’en doutais un peu mais je me sentais horrible sur le moment en étant en larme assez comme en position maitre zen avec des planches, des clous, des vises enfin tout ça autour de moi et moi… perdue comme Pearly au pays des planches.

J'avais fini tard le boulot hier soir parce qu'après le match des joueurs nous avaient embauché pour les accompagner jusqu'à une boite de nuit en ville, ils ne voulaient pas avoir de problèmes. Notre patron n'était pas particulièrement pour qu'on le fasse mais il fermait les yeux étant donné que s'était hors de notre contrat de travail, on était payé cash et vraiment bien c'est d'ailleurs ce qui m'avait fait me décider.
A quatre heure du matin j'étais enfin rentré chez moi, j'avais pris une bonne douche et m'étais mit au lit comme une loque, étalé en plein milieu avec sous la tête l'oreiller sur lequel Pearl avait dormi il y a quelques jours, elle laisse son parfum partout celle là c'est dingue! Je m'endormais très vite, quelque chose comme 2 minutes chrono peut-être moins. C'est mon téléphone qui me réveilla et je ne savais même pas l'heure qu'il était, je laissais sonner sans même regarder parce que j'avais la flemme de tendre le bras pour attraper mon téléphone, ce dernier sonna ensuite pour m'avertir que j'avais un message vocal. Je laissais une dizaine de minutes s'écouler à somnoler mais mon portable me rappela à l'ordre, je pris donc la peine de le prendre et regarder qui m'avait appelé. C'était Pearl, j'écoutais donc le message sans bien comprendre de quoi elle parlait au début surtout qu'elle pleurait ce qui rendait les choses encore plus compliquées. Je réécoutais une deuxième fois et souriait en comprenant de quoi il s'agissait, elle avait du recevoir les meubles pour la chambre du bébé et galérait sans doute à les monter... Quelle tête de mule je lui avais dit que je l'aiderais si elle voulait. Je la rappelais "Salut la bricoleuse, les planches se jouent de toi? Le temps de m'habiller et j'arrive."
Une vingtaine de minutes après je garais la voiture dans le parking de l'immeuble de Pearl et prenais l'ascenseur jusqu'au 5ème et sonnais.

C’était bête et stupide de vouloir le faire mais en quelques sortes, je voulais me dire que je pouvais le faire, je faisais une moue en me décidant à le déranger et je ne me rendais pas compte qu’il était tôt et qu’il pourrait dormir, les 10 heures allaient arriver au fond donc je soupirais doucement en raccrochant, toujours les larmes à flots, je tentais de me calmer pendant un petit moment mais rien n’y faisais et je pleurais, c’est tout. Une fois que j’avais encore posée ce plan, je me levais en tournant en rond et alors le téléphone se mit à sonner et je répondis. « Salut superman, elles sont affreuse. Ok ! », je raccrochais alors pour le laisser s’habiller. Mes pleurs était plus calme mais pas arrêté pour autant, je me posais derrière une planche en me laissant glisser sur le sol en fermant un peu les yeux avant de tenter de trouver une idée pour sortir de là, je finissais par me redresser et enjamber quelques planches ce qui heureusement était plus simple comme j’étais flexible mais avec un ventre aussi gros qu’un globe terrestre, enfin peut-être pas mais voilà. Je retournais en cuisine pour reprendre un croissant en mordant dedans alors qu’il sonnait à la porte. J’allais ouvrir avec ma moue déconfite et un brin petit sourire en coin et lui sautant au cou. Pourquoi ? Ben, je me sentais mal et je me disais réellement que j’étais nulle, je ne pouvais même pas faire un fichue meuble… comment ne pas être nulle. « Je suis nulle… je suis minable… je suis horrible ! », je faisais une moue en me rendant pas compte que j’avais l’air idiote sur le moment. Je finissais par reculer après une petite minute et entrer en me rendant compte que je n’avais même pas posée mon croissant, c’était dingue mais le coup de cafard me rendait encore plus gourmande. Cependant, je finis par le poser en le regardant. « Je suis désolée… tu dois vouloir te reposer et moi, je te fais venir ! », je fis une moue en lui souriant doucement, le tout mélangé, c’était étrange. J’allais cependant fermer la porte pour éviter que les voisins s’ébruitent déjà et je soupirais doucement en regardant vers la chambre. « Je serais une mauvais mère, même pas capable de gérer des planches… comment je pourrais gérer plus… », je me remis un peu plus à pleurer sur le moment, non mais sérieux les fichus hormones me tuaient. J’étais persuadée à ce moment-même que j’étais nulle et j’en sentais la sensation étrange que j’allais tout foirer, j’avais un manque de confiance mais plus vite : un gros chagrin.

La mine qu'affichait Pearl en m'ouvrant était tout à fait ce à quoi je m'attendais, la contrariété était de mise et elle s'accrocha à mon cou avec son air de petite martyre. Je posais mes mains sur son dos et lui caressais doucement "Mais non tu es pas nulle, ni minable et surtout pas horrible. C'est la galère les meubles en kit." elle reculait et posait son croissant que je lui piquais tout de suite avant de lui sourire "J'ai pas mangé...", elle était désolée de me déranger sauf qu'elle se trompait ça ne me dérangeait pas du tout de venir l'aider, je m'avançais un peu plus dans l'entrée et la laissais fermer la porte de l'appartement. "Non je suis content de venir t'aider, vraiment.". Je mangeais le reste de son croissant et restait un peu bête sur le coup quand elle se descendit en flèche se jugeant incapable d'être une bonne mère parce qu'elle n'arrivait pas à monter des meubles. Quand elle se mit à pleurer je fis une moue en la regardant "Oh non Pearly pleure pas."
J'approchais à nouveau d'elle pour la prendre dans mes bras, je caressais sa nuque "Dis pas ça." je déposais un baiser sur son front "Doute pas de toi comme ça, tu es trop sous pression et trop exigeante avec toi même." soupire "Moi aussi j'ai galérer à monter mon meuble télé c'est pas un truc qu'on apprend et c'est pas inné." je lui fis un beau sourire pour la rassurer "Je sais que ça va aller, tu vas réussir à gérer." je déposais un baiser sur ses lèvres puis reculais en allant vers le couloir "Bon alors c'est où qu'il faut combattre les planches?"

Je fais une moue, savoir que je n’étais pas nulle, je n’en étais pas certaine même si je le croyais mais d’autres y arrivaient bien et ils étaient donc plus intelligent que moi ? Pour moi ce plan était dans une langue inconnue. Je posais alors mon croissant qui n’avait pas même le temps de dire ouf que j’en écarquillais les yeux en riant doucement et hochant la tête quand il disait ne pas avoir mangé. « T’as pas honte, tu manges le croissant de ton fils ! », je souriais doucement, je tentais de me détendre avec cette petite phrase même si je savais que j’en avais déjà mangée un et qu’il était déjà croqué mais je ne lui en voulais pas de manger mon croissant, il m’amusait et j’étais même contente qu’il mange même si là, j’étais surtout mal au point et je me disais que j’étais ignoble. J’étais contente de savoir qu’il était content et ça fonctionnait à me faire sourire un peu. « Ok… », disais-je en gardant un peu mon sourire avant de replonger un peu car je me sentais littéralement idiote et encore… C’était en repensant ça que la crise de larmes repartait de plus belle et tandis qu’il me disait ne pas pleurer, je ne savais pas m’arrêter. Au fond, je ne voulais pas pleurer mais ça sortait un peu tout seul et il l’avait dit, il n’aime pas quand je pleure mais je n’y pouvais rien, le bébé contrôle les vannes, je crois. Je me blottissais dans ses bras en trempant son t-shirt de mes larmes et l’écoutant alors attentivement me dire au fond : la vérité mais je voulais juste être une bonne mère, c’est une chose donc j’avais toujours doutée et surement que c’est pour cela que je ne pensais jamais à être maman à Las Vegas, j’en oubliais parfois que ma vie avait changée et était plus acceptable pour un enfant, vachement plus. Je ne comprenais pas toujours ceux du métier de la sécurité enfin les femmes, même si elles étaient rares… fonder une famille alors que l’on risque parfois des dangers ? Je savais ce que ça faisait de perdre une mère ou un père donc je ne souhaitais cela pour personne. Je ne pus m’empêcher de rire entre deux sanglots en entendant qu’il avait eu du mal pour son meuble télévision. « T’es un mauvais… », euh je cherchais un mot mais je ne trouvais pas. « … homme qui regarde la télévision, non mais sérieusement pauvre écran plasma… », je tentais de le taquiner mais surtout parce que pour moi, ce n’était pas comparable, c’était les meubles d’une chambre de cette enfant et émotionnellement, ça me tuait de ne pas comprendre ce fichu plan. Je fis une moue en hochant la tête alors qu’il disait que j’allais pouvoir gérer mais j’avais du mal à me dire que c’était possible. Je souriais doucement. « J’espé… », c’est alors qu’il déposait ce baiser avant de reculer que je rattraper sa main. « C’est tout ? », je souriais en posant la main sur sa joue et l’embrassant avec tendresse avant de reculer et sourire. « C’est mieux… », je pouvais enfin lui montrer ou était la chambre en le guidant à celle-ci et souriant. « C’est ici… faut enjamber et peut-être même faire de la gymnastique. » Je ne m’étais rendue compte que trop tard que j’avais laissée des planches devant la porte de qui empêchais de bien passer. « Le plan est en blablagdubobaduda… ce n’est même pas de l’espagnole ou de l’anglais, c’est une langue même pas connue, c’est même pas une langue ! », j’en avais cette impression mais bien sûr, c’était en anglais comme beaucoup de mode d’emploi.

Tant pis j'avais manger le croissant de mon fils comme elle le disait mais j'avais faim et puis il était sûrement déjà bien nourri avec tout ce que Pearl mangeait. Et puis là sur le coup ça n'était pas ça le plus important, je me concentrais donc sur l'essentiel à savoir qu'elle se sente mieux. Je ne sais pas si ce genre de "crise" est fréquente mais en tout cas ça n'était pas vraiment dans les habitudes de Pearl de réagir comme ça donc pour une fois je voulais bien croire que les hormones ne l'aidaient pas du tout.
Bon j'admets que l'exemple du meuble télé n'était peut-être pas le meilleur mais s'était le seul meuble que j'avais monté donc je n'avais que cet exemple là et puis s'était surtout pour lui dire que les meubles en kit c'est la galère. "C'est un truc normal de galérer à monter un meuble surtout quand on n'a pas l'habitude." j'avais dans l'idée de régler ce problème de montage sans trainer et quand je l'eus embrassé rapidement j'étais prêt à aller vers la chambre mais elle me retenait par le bras pour m'offrir un baiser bien plus abouti que le mien j'y répondais avec plaisir et souriais ensuite "Oui c'est vrai que c'est mieux. Je suis plein d'énergie pour venir à bout des planches maintenant.".

Elle me guida jusqu'à la chambre et je vis tout de suite que s'était un vrai chantier, je m'avançais vers la porte et prenais l'une des planches pour la poser plus loin "Oui je vois que tu as tout étalé." j'entrais dans la pièce et prenais le fameux plan puis la regardais en souriant "Il y a que des schémas et les références pour les vis, le blabla c'est l'inventaire de ce qu'il y a dans le carton et l'explication de garantie.". Je regardais donc le dessin avec un gros 1 écrit à côté et lui montrais "Ça c'est le début du jeu de puzzle!" je la taquinais un peu pour qu'elle se détende, s'était assez fou l'état dans lequel elle s'était mise pour une histoire de meuble à monter. "Allez c'est parti, assistante je vous demanderais de vous assoir et de vous charger de me passer les vis quand je le demanderais, ok?" en fait je voulais surtout qu'elle n'en fasse pas trop, déjà qu'au niveau des nerfs ça n'était pas le top alors si en plus je la laissais s'agiter de trop je n'étais pas sûr que se soit bien bon. J'attrapais les planches correspondant à ce qu'il y avait sur le plan et commençait à monter le meuble calmement. "Tu rentre encore dans ce short?" j'avais bien vu le bouton ouvert mais ça m'amusait qu'elle le mette "C'est pas un de tes favoris celui là?" parler d'autre chose était le meilleur moyen qu'elle fasse redescendre doucement la pression.

Je ne savais plus vraiment quoi faire avec les meubles et j’étais paumée. Tout était en vrai chantier, je ne savais pas du tout si lui aussi allait s’en sortir. Je riais un peu en l’entendant alors dire que ce baiser donnait de l’énergie en souriant alors. « Hummm ? Magique ! T'en auras encore si tu fais du bon boulot ! », Nous allions alors vers la chambre et je me demandais encore comment j’allais entrer car vraiment… je me voyais mal répéter mes acrobaties mais riant alors qu’il disait que j’avais tout étalée, j’étais un peu nerveuse en grimaçant. « C’est mal ? », je fis une moue persuadée que je n’aurais donc pas dû commencer comme ça, peut-être que j’aurais dû faire petit à petit ? Je doutais soudainement mais assez pensive, j’entrais quand il avait dégagé la chambre et le regardait prendre le plan en fronçant les sourcils tandis qu’il m’expliquait un peu tout. J’arquais un sourcil en hochant la tête, un peu perplexe. « Wouah, t’es doué ! », disais-je en me demandant alors à quoi devais servir tout ça pour monter le meuble… c’est alors qu’il me montrait le dessin en disant que c’était le puzzle et fronçant le sourcil. « J’ai connue des puzzles plus divertissant ! », je riais un peu en lui tirant la langue et haussant une épaule. « Fais pas ton malin ! », je fis une moue une moue légère en sentant bien la taquinerie mais il m’amusait plus qu’autres choses et j’étais encore déboussolée mais ça fonctionnait en plus, j’avais bien rie, non ? Ce qui en général n’était pas compliqué avec lui. C’est alors que je l’entendais me dire que j’étais son assistante, je le regardais… perplexe en riant. « C’est tout, mon chef ? », disais-je en riant doucement. Je sentais que ça allait être amusant mais agaçant aussi de le regarder tout faire en donnant juste les vis mais je me doutais un peu qu’il ne me laisserait pas porter un paquet de vis, trop lourd pour moi… trop physique, enfin peut-être pas mais j’en avais la sensation. Je regardais les vis et les triais un peu dans des petits pots que j’avais préparés. J’étais pensive dans les vis alors que je lui passais vis par vis quand il en avait besoin et haussant une épaule à sa question. « Oui enfin si je n’avais pas de bébé dans le ventre ! », je riais un peu c’était un short taille haut comme on en voit beaucoup en ce moment, un taille base cela aurait été parfait mais là. Je ne pus m’empêcher de la regarder à sa question et hochant la tête. « Exactement et maintenant c’est un short couvert de peinture… qui va vite aller à la poubelle ! », je fis un grand sourire avant d’hausser les épaules et me disant que le pauvre, il s’en remettrait surement de finir entre deux courgettes et un peu d’emballage pour cookies. Je riais un peu en penchant alors la tête. « Hummmm… les livreurs avaient l’air d’apprécier le short d’ailleurs ! », je lui offris un petit sourire et même si c’était fait par ce que j’étais encore en pyjama quand ils sont arrivés et bien, j’étais fière de ma petite farce et prenant mes cheveux lâchés et un élastique à mon poignet pour les attacher, je continuais de lui donner les vis en souriant. « Tu veux à boire ? », demandais-je en me disant qu’prés la faim… venait la soif ! « Ou un autre croissant ? », rajoutais-je alors en riant.

Doué n'était pas vraiment le qualificatif que j'attendais en ce qui concerne mes capacités à monter un meuble mais je savais lire la fiche de montage et surtout je gardais mon calme ce qui avait beaucoup manqué à Pearl. "Un puzzle avec un joli paysage et moins de vis par exemple?" je lui souriais et ne répliquait pas quand elle me disait de ne pas faire le malin. Je l'avais désigné assistante un rôle qu'elle tiendrait à très bien j'en étais sûr "Oui ce sera tout assistante." j'aime bien quand elle m'appelle chef, ça change.
Je me souvenais de ce short, Pearl le mettait souvent à Vegas il lui allait plutôt bien en fait je me demande ce qui ne lui va pas... De toute façon même habillé d'un sac poubelle à mes yeux elle resterait jolie, je crois que je suis incurable. Je fis une moue quand elle me fit part de l'intérêt des livreurs mais ne disais rien préférant me concentrer sur le bricolage. Je secouais la tête à sa question "Non pour le moment ça va, merci. Mais tu peux toujours aller chercher une bouteille d'eau elle sera là." ce qui est fait n'est plus à faire comme on dit.

Le montage du meuble avançait tranquillement, au début je mettais un peu de temps à comprendre la logique de l'enchaînement des pièces et puis finalement une fois que j'eus pris mes marques ça allait assez bien. J'arrivais à un moment un peu plus délicat qui déterminerait si oui ou non j'avais correctement monté le reste. "Je vais avoir besoin de ton aide. Il faut que tu tienne cette partie pendant que je fixe l'autre." je mettais tout en place et lui montrais où elle devait tenir "Voilà, bouge pas..." je m'appliquais tout en espérant que ça allait bien se passer, mais bien entendu il ne fallait pas rêver et il y avait un léger décalage entre deux pièces qui m'empêchais de finaliser la fixation. "Et merde..." je regardais le meuble tout en réfléchissant à ce qui pouvait clocher "Essaye de pencher un peu ton côté pour voir." j'avais vraiment pas envie de tout démonter pour tout recommencer.

Un puzzle avec de bonnes images je lui tirais la langue en hochant la tête comme un peu boudeuse sur le moment. Non mais il se foutait de moi ? Je ne pus m’empêcher de lui dire de ne pas faire son malin après ça par ce qu’il le méritait amplement et cela m’amusait pour tout vous dire. Je retrouvais la complicité d’avant mon départ et notre simplicité à s’envoyer des pics qui étaient des plus amusants même si je prenais tout. Je restais sage en obéissant et allant m’assoir pour lui passer les vis. Sage Pearl, j’étais un ange. Nous parlions alors de mon short et je semblais même détendue d’en parler, lui proposant alors une boisson, je souriais en me levant pour aller lui en chercher une. « Tout de suite, monsieur ! », en passant, je posais un baiser sur sa joue avant de me rendre à la cuisine et prendre une bouteille d’eau bien fraiche et un verre de jus de fruits pour moi. Je me reposais à ma place initiale.

Je restais là à lui passer les vis et tout et griffonnant un peu des petits dessins au coin du plan avec le crayon que j’avais pris pour cocher les vis qu’on utilisait et je mettais des petits carrés, des fleurs, des cœurs enfin un peu de tout et assez pensivement mais c’était un moyen de m’occuper entre deux vis et je ne pus m’empêcher de faire un grand sourire en l’entendant alors me demander de l’aide… Prête, je me redressais, bien droite en souriant. « Ok… », je tenais la partie qu’il me disait de tenir assez motivée rien que pour tenir un truc ? Ouais, j’adorais avoir de quoi faire travailler mes dix doigts. Je ne pus m’empêcher de rire quand il disait que je ne devais pas bouger. « Pas compliqué, je le fais souvent ! », je ne bougeais pas car c’était important pour moi de l’aider et le faire bien. Ca représentait beaucoup même si c’était nul que ça en représente autant en fait. Je fronçais les sourcils en l’entendant sortir un merde et riant nerveusement. « Quoi ? », je sentais qu’un truc n’allait pas sur le coup et paniquant un peu. Alors qu’il me demandait de pencher sur le côté, je fis une moue en obéissant. « Je… », je fis une moue en le regardant. « C’est de ma faute, je suis maudite. Tu semblais mieux t’en sortir sans moi ! », je tenais toujours le meuble en le laissant alors faire et attendons le feu vert pour lâcher car je ne voulais pas risquer de faire encore plus d'erreurs.

Je me mis à soupirer alors que je levais les mains en riant nerveusement. « Je touche plus à rien, je suis maudite, je vais nuire à tout… », je reprenais alors mon crayon en me retenant de tout mon cœur à retomber dans des pleurs mais j’en avais les larmes aux yeux, punaise… vive les hormones, je vous dire. « On n’est pas une fine équipe… t’es plus doué que moi ! », je me repliais un peu sur moi-même en repliant alors mes genoux autant que je le pouvais même si ça pressait un peu sur mon ventre, ce n’était rien. Je posais mes bras sur mes genoux en y mettant alors mon menton en fermant les yeux. « En plus, je pleure pour un rien, je suis une vraie fontaine… je ne sers à rien ! Je suis un poids... avec touts les meubles qu'il restait... », je soupirais doucement. J'hésitais à me lever et quitter la pièce mais là, je n'y arrivais pas.

Tout s'était bien passé jusque là, je suivais bien le plan mais forcément les choses ne se font jamais si facilement avec ce genre de truc. J'observais avec attention chaque chose qui pouvait poser problème et créer ce décalage. C'est ce moment qu'à choisit Pearl pour une nouvelle fois se rabaisser en disant qu'elle était maudite et que je semblais mieux m'en sortir sans elle, je la regardais avec un air interrogateur "Mais qu'est ce que tu dis? Tu tiens juste le truc pour que ça tienne debout, t'es pas dans les vis, t'y peux rien!".
J'essayais un truc pour voir ça réglais mon problème et il semblait qu'il y avait du mieux "Ah bah..." je ne sais pas ce qui venait de lui passer par la tête mais Pearl lâcha tout alors que je ne le lui avait pas demandé, je rattrapais la structure avant que ça ne bascule et soupirais "Ah bah oui là c'est sûr qu'en agissant comme ça tu nuis au truc! Là je peux que te donner raison.". Je reposais le meuble de manière stable et allait me planter devant elle "Arrête ton sketch de la martyre, secoue toi! Hormones ou pas hormones c'est pas de ta faute si il y a un bug." je passais ma main sous son menton et l'obligeait à me regarder "Soit tu viens m'aider et on va y arriver soit tu vas te morfondre ailleurs parce que ça m'empêche de me concentrer et comme je risque de galérer un moment avec tout ça en étant tout seul je pense qu'il ne vaut mieux pas me faire perdre patience." je la lâchais doucement et lui souriais en retournant près du lit presque monté "J'ai trouvé le problème, c'est juste que j'ai trop serré l'ensemble donc il faut que je desserre un peu pour tout fixer ensemble et ensuite je serrerais bien le tout et le lit de ton fils sera parfaitement opérationnel. Allez viens le tenir comme tout à l'heure s'il te plaît ça sera plus facile pour moi." s'était pas pour la réconforter j'avais vraiment besoin de son aide pour finir et pour monter le reste sinon j'en avais pour au moins 2 jours.

Je déraillais totalement sur le moment en entendant bien que ce n’était que les vis mais j’avais l’impression que j’étais nul même pour juste tenir des planches, c’était alors que je lâchais tout que je devais sembler un peu cinglée mais je ne m’en rendais pas compte et l’entendant alors dire que là, oui… je nuisais en lâchant, je fis une moue en le regardant et restant le menton contre mes bras sans rien dire. Je le regardais alors faire en faisant une petite moue et je l’écoutais en fronçant les sourcils. « Je sketch ? », j’écarquillais les yeux sur l’instant, un peu vexée et détournant le regard alors qu’il me forçait à le regarder et non, là, je ne voulais pas. Je boudais. Non mais le vilain, il dit que je fais un sketch ? Comment ose-t-il ? Je riais nerveusement en l’entendant alors et le laissant finir en finissant par le regarder au final et le laisser retourner au lit sans rien dire. Je remettais mes jambes à l’indienne et j’approchais alors en faisant une moue. « Moui, bon d’accord… je t’aide mais tu l’auras voulu ! », je pensais réellement être nulle et je savais que je n’étais pas facile pour la concentration, là donc je voulais réellement l’aider et aussi me sentir utile. Je me rapprochais en allant près du meuble pour recommencer et le tenir en faisant une petite moue enfantine. « Désolée… je suis pire qu’un bébé… », J’étais fatiguée de pleurer pour un rien mais d’après les livres, c’était plus fort au second trimestre, ça devait se calmer enfin… chez certaines femmes du moins.

Je tenais le meuble pour l’aider sans bouger d’un poil et étant ferme tout de même, pas molle car il fallait bien l’être pour ne pas que le meuble tremblote enfin je tenais bon et j’espérais vraiment que cela fonctionne mais j’avais la sensation que je préférais ne pas savoir si ça allait et si je faisais bien mon job sur le moment. Je riais un peu nerveusement en tentant de chercher un sujet, de quoi me changer les idées et allant alors à rester bouche bée… « Tu… tu serais d’accord si je cherchais déjà une sorte de nounou ? Enfin un baby sitter pour… », je riais un peu car la question était étrange pour moi. Dans un sens, je ne voulais pas qu’une autre femme puisse élever mon enfant aussi… je voulais être là pour lui. Je n’étais cependant pas bête, parfois nous aurions besoin d’un coup de main. Ma colocataire, elle avait aussi un job et ses études, lui, bossait aussi et si je prenais le chocothé comme j’en étais même parfaitement décidée, j’avais beaucoup pensée à l’idée de prendre une nounou. Je riais doucement en le regardant. « Enfin pas à temps pleins et encore moins à mi-temps mais disons quand on n’aura pas d’autres solutions… », je souriais doucement en le regardant. « Ou quand on aura besoin de rattraper les années perdues…. », je le regardais simplement en souriant doucement et ignorant que nous avions un meuble entre nous deux. Je voulais juste poser cette question qui me travaillait et les nounous s’étaient de moins en moins trouvables et il fallait que je puisse en trouver une… le plus tôt possible, j’en étais certaine de ça.

Je savais qu'en étant vraiment franc je m'exposais à ce que Pearl se vexe mais après tout elle en faisait un peu trop là tout ça pour une histoire de meuble qui lui avait résisté, je crois que c'est sa fierté qui s'ajoutait aux hormones pour embêter un peu son monde. Je la laissais finir de dire ces bêtises sans y prêter vraiment attention, pour le moment je m'occupais de desserrer un peu les autres éléments du lit et comme prévu je pus fixer le dernier morceaux, je m'appliquais ensuite à bien tout serrer à fond cette fois pour que tout tienne bien. Pearl me demanda alors si j'étais d'accord pour qu'elle commence à chercher quelqu'un qui pourrait garder le bébé je relevais mon regard vers elle et haussais les épaules "Si tu veux... C'est toi qui gère. En tout cas tu as mon feu vert, je te fais confiance pour choisir." je comprenais bien ce qu'elle voulait dire. Il serait plus simple si nous voulions sortir un peu par exemple aller au restaurant ou même faire la fête il fallait que quelqu'un garde le petit. Rattraper le temps perdu ça me fit sourire "Prendre un peu de temps pour nous quoi." j'étais content qu'elle y pense même si je savais qu'entre temps après la naissance elle pouvait très bien changé d'avis et qu'il n'était pas exclu que je puisse me retrouver un peu à l'écart et notre relation au seconde plan.

Quand j'eus fini de serrer les vis à fond je reculais en regardant le lit avec un air satisfait "Et voilà pour ça!". Je pris la bouteille d'eau et buvais quelques gorgées "On dirait pas mais ça donne chaud..." je m'essuyais le front avec le bras et regardais Pearl ensuite "Tu veux que l'on monte quoi maintenant?" elle décidait et je faisais ça me paraissais pas trop mal comme compromis, non?

Les hormones… terribles chose. C’était le côté le plus négatif de ma grossesse, sérieusement. J’en avais marre. Je tentais de me calmer en tenant le meuble et attendant un peu avant de proposer mon idée de nounou. Cela me faisait bizarre… je ne me voyais pas avec une personne dans la vie de mon bébé… disons en plus. Cependant c’était bien utile. Je ne savais pas vraiment si j’allais réellement aller au bout de mon idée. Surement ? Je sentais que j’en aurais bien besoin pour avoir encore du temps à moi entre le café et le bébé pour notre relation qui n’était que nouvelle dans le domaine de couples. En meilleurs amis, c’était bien plus simple. Je souriais doucement en le regardant alors dire qu’il me faisait confiance. « Vraiment ? Imagines que je choisisse une femme super moche juste par ce que les autres pourraient être bien trop belle mais surtout que cette femme moche soit incompétente… mais juste par ce que je suis certaines qu’elle ne te plairait pas ? », je riais un peu… en le regardant alors d’un grand sourire. « Ou un homme… », je sourirais en continuant de tenir le meuble. Punaise, j’étais bien : lunatique. Un coup je ruminais et boudait ensuite je pleurais et puis… enfin je les faisais tous. Je souriais en hochant la tête pour le temps pour nous. « Exactement… », je ne pus m’empêcher de sourire en lui offrant un petit clin d’œil tout léger et mignon. Je voulais réellement pouvoir bien m’organiser et je savais que ça, je pouvais y arriver mais il fallait réellement que tout le monde puisse aussi ne pas être une épaule sur laquelle je tienne ou que l’on tienne. Il fallait que l’on ne compte pas trop sur les autres, c’était ce que je me disais. Enfin je continuais de tenir le meuble comme une bonne assistante et ne bougeant plus d’un poil.

Alors qu’il reculait, je ne savais pas si je pouvais me lever ou non et lâcher le lit mais quand il disait que c’était fait, je me levais en me frottant les mains contre mon short et je souriais doucement en hochant la tête. « Très chaud, pourquoi penses-tu que je ne porte qu’un short et un sorte de t-shirt… », il fallait avouer que ça ne ressemblait pas réellement à un t-shirt qui couvrait tout mais je riais doucement en le regardant alors me demander de choisir… « Hummmm… », je montrais alors mes lèvres en souriant finement. « Celui-là ! », je riais un peu en regardant le lit et passant la main contre la barrière et approchant de lui avant de poser une main sur sa joue et l’embrasser tendrement en souriant alors que mes yeux s’étaient fermés. « Merci, t’es un pro du lit… », je riais un peu en ouvrant mes yeux et le regardant. « Enfin tu me comprends… », je ne parlais pas du lit, être couché et faire plus mais de le monter bien que j’étais totalement d’accord pour les deux. Je lui volais un baiser en reculant et tournant alors la tête vers des planches et fronçant les sourcils. « Hummmm… la garde-robe ? », je montrais alors une boite dont l’image montrait bien la garde de robe. Je le regardais en souriant et fronçant les sourcils. « Chef ? Je peux m’occuper de mes pochoirs entre deux vis ? », demandais-je avec un petit sourire. Je regardais d’ailleurs le mur donc les couleurs étaient un gris assez clair, un peu argenté sans trop l’être au-dessus et un bleu ciel en dessous… séparé d’une simple bordure en un gris un peu plus foncé. Je m’étais assez amusée. Je regardais les pochoirs en souriant et le regardant. « D’ailleurs… nounours, nuages, moutons et lune en haut ? Puis… poissons et bulles en dessous ? Ça ferait joli ? », je riais doucement en lui montrant le nounours et le faisant bouger. « Bonjour… je suis Liam le nounours… et toi ? T’es mon pote Will ? William… », je riais doucement amusée…

Je la regardais avec un air interrogateur alors qu'elle m'expliquait que peut-être cette nounou serait moche ou incompétente et même qu'elle choisirait un homme pour être sûr que je ne sois pas tenter de draguer. "Tu cherche à me convaincre ou à me faire peur là? Et puis la confiance règne, j'ai pas de raison que la baby sitter me plaise... La place est prise.". Je savais que Pearl me taquinait un peu mais qu'elle ferait le bon choix, mais j'espérais que ça n'était pas des paroles en l'air et qu'on aurait vraiment ce temps pour nous qu'elle prévoyait.
Le montage du lit était fini et j'avais chaud, je regardais Pearl de haut en bas quand elle évoquait sa tenue "Sorte de t-shirt c'est la description qui convient ou alors "truc" ça marche aussi.". Il ne fallait pas trop trainer, le reste des meubles n'allaient sûrement pas être du gâteau à monter et je lui demandais lequel elle souhaitait que nous montions en premier, s'approchant de moi elle pointait ses lèvres du doigt "C'est pas un chantier ça..." je répondais à son baiser avec autant de tendresse, s'était assez nouveau ces gestes entre nous enfin surtout leur spontanéité. Je ne pu m'empêcher de rire à sa remarque "Hin hin, c'est un lapsus ça non?" je fis un petit sourire malicieux "Merci du compliment." bien évidemment j'avais bien compris ce qu'elle voulait dire mais ça m'amusait de la taquiner un peu là dessus.

Je hochais la tête quand elle désigna la garde-robe "Ok allons y alors." je prenais le carton et l'ouvrais pour sortir les planches et vis ainsi que le plan. Elle prenait les pochoirs en me demandant si elle pouvait s'en occuper entre deux vis je secouais la tête "Ah bah non t'es sous mes ordres!" je regardais alors les murs pendant qu'elle me décrivait ce qu'elle comptait faire "Je pense que ça sera pas mal, mais surcharge pas trop." je riais en la regardais agiter le nounours devant moi "Occupe toi des pochoirs, je vais me débrouiller pour le meuble." je levais les yeux "Tu l'as dit je suis doué." j'approchais mes lèvres des siennes en souriant "Mais je suis pas contre un peu d'énergie... Et puis je sais que si je galère tu viendras m'aider." je l'embrassais avant de retourner à mon boulot du jour et commençais le montage de la petite armoire.

La place est prise ? Même si je rigolais, je ne pus m’empêcher de sourire, j’avais confiance en lui, totalement et rien que mon regard à cet instant le prouvait. Comment ne pas avoir confiance en notre meilleur ami après tout ? Je ne pouvais qu’avoir confiance en lui, il était bien plus que ça, il était mon cœur et je portais aussi de la chair et de son sang (aussi gore soit-il) en ce moment même, une moitié de lui et de nous. Ca rendait tellement ça, spécial. Je n’aurais jamais… imaginée que cela puisse commencer ainsi car oui, pour moi, c’était un nouveau chapitre, un nouveau commencement. C’était magique. Je riais quand nous parlions de mon t-shirt et lui tirait la langue, je ne pus m’empêcher de secoue la tête. « Pas truc… vieux truc ! », disais-je en souriant et jouant alors de sa proposition de choisir le meuble pour ainsi l’embrasser, amusé quand il disait que ce n’était point un chantier et encore plus pour le lapsus. Je secouais doucement la tête. « Pas du tout… même si, oui, je le pense aussi ! », je riais doucement en me contentant de regarder le lit avant d’aller désigner le meuble. Je fus souriante qu’il soit tellement motivé, ça voulait dire grand-chose pour si peu pour moi.

C’était donc les pochoirs qui attiraient mon attention alors que je riais quand il disait non en faisant une moue. « Mais… », je riais en proposant alors mes idées et secouant la tête quant à ne pas trop surcharger. Je lui souriais quand il me disait de m’occuper des meubles et riant quand il me disait que j’avais dit qu’il était doué, je fis un petit sourire en répondant au baiser et souriant contre ses lèvres. « J’adore cette énergie ! », je le regardais en m’éloignant et allant vers les pochoirs en choisissant mes couloirs et heureusement que le tissus était encore sur le tapis, je pouvais donc librement m’occuper du reste de la peinture. J’étalais mes 5 pots de couleurs sur une petite tablette… celles des ours… un crème et un brun et celle des autres couleurs sont j’aurais besoin, je prenais les oursons de trois tailles et petits à petits, j’en mettais un ou deux plic ploc sur un des murs. Passant alors à côté de lui, je prenais mon pinceau pour délibérément lui fait une petite tache de peinture sur le bras en souriant. « Ouh… désolée… », disais-je du genre… Rien fait, pas ma faute ! Je reprenais alors la peinture en me dandinant un peu et chantonnant. « Baila baila baila bamba. Baila, baila, baila bamba, seres a si' una poca de gracia. Una poca de gracia para mi para ti y'ariba, y'ariba. A y' ariba, ariba, por ti sere, yo no soy marinero. Yo no soy marinero, por ti sere por ti sere. », je m’amusais assez en étant totalement dans mes oursons et j’en avais déjà fait deux, j’étais fière. Je me retournais vers lui en souriant et le regardant faire, c’était assez cool comme image, j’étais pensive en retournant mon regard vers le pochoir que je tenais toujours. « Te quiero… », disais-je alors en faisant mine de rien.

Ce qui était un peu étrange dans tout ça c'est que je ne sais pas bien si s'était le William en tant que père qui montait ses meubles ou bien le William meilleur ami. Je pencherais plutôt pour la deuxième solution pour la simple raison que j'ai encore du mal à me dire que Pearl porte mon enfant, que c'est mon fils aussi. Pour autant ça ne m'empêche pas de prendre plaisir à l'aider parce que je l'ai toujours fait et qu'en plus de ça je l'aime donc je ne vais pas la laisser criser à cause de ces meubles.
Tout en m'occupant du montage de l'armoire je jetais un coup d'oeil à Pearl et son atelier peinture, je trouvais ça assez mignon ces pochoirs. Comme une emmerdeuse qu'elle est même si s'en est une adorable, elle ne pu s'empêcher de me mettre de la peinture sur le bras en passant "C'est même plus être maladroite à ce niveau." je riais, amusé par la situation et continuais de monter l'armoire ce qui pour le moment se passait bien.

S'était presque un peu étrange ce tableau du couple préparant la chambre pour le futur bébé et pourtant il fallait que je m'habitue à cela parce que s'était exactement le cas. Pearl se mit à chanter une chanson bien connue en espagnol et je ne comprenais bien sûr rien aux paroles mais je suppose que s'était plutôt qu'elle que chose de joyeux à en croire l'air. Concentré je ne me laissais pas non plus trop distraire pour ne pas risquer de faire une bêtise et ferait tout foirer dans le montage du meuble. "Te quiero" je savais bien ce que ça voulait dire s'était sans doute les rares mots dont que je comprenais en espagnol cependant j'arquais un sourcil et feignais de ne pas en connaître la signification "De quoi?" je souriais et pointais mon tournevis vers un des oursons qu'elle avait peint "Il te répondra pas tu sais.".

Maladresse quand tu nous tiens. C’était bien loin d’être mon habitude tout en étant habile. C’était étrange car parfois j’étais bien trop adroite et d’autres fois : maladroite. Affolant, j’avais certaines habitudes ou je me montrais sûre de moi et d’autres : pas du tout. Je riais un peu en l’entendant alors quand j’avais bien sûr agie totalement de mon plein gré avec la peinture. Je pris un air effarouché en écarquillant les yeux. Non, non… je n’ai rien fais… genre… je suis une sainte. « Ah… », disais-je bêtement en reprenant alors directement ma peinture et m’amusant un peu en chantant et dansant car oui c’était joyeux mais j’avais ça dans la tête et ça ne voulait point me quitter l’esprit.

C’était peu à peu tandis que mon ourson se faisait et surtout de plusieurs couleurs et couche, que j’appliquai assez pour bien couvrir les zones. Je prenais la couleur crème pour m’occuper des oreilles. Je restais calme et sérieuse après mon murmure. Pourquoi avais-je dis ça ? Par ce que c’était vrai. Je fronçais les sourcils en l’entendant me demander quoi. « Hummm ? », je me retournais innocemment en le regardant vers l’endroit ou pointait le tournevis. Je riais. « Oh ? Pourquoi j’ai réellement envie de lui, je pourrais devenir un ourson rien que pour lui. », je ne pus m’empêcher de sourire en retirant le pochoirs une fois qu’il était prêt ce petit ourson et sans poser mes lèvres contre le mur (on va éviter la peinture sur les lévres), je posais un baiser sur la joue de l’ourson. « Te Quiero, Winnie The Pooh ! », rajoutais-je en riant et le regardant alors. Je fronçais les sourcils. « Pas besoin de réponses, je sais que cet ourson pense à moi la nuit ! », je posais alors mon pinceau en m’étirant un peu avec d’approcher pour aller déposer un baiser sur sa joue. Un joli sourire sur les lèvres. « Pas de jaloux ! », je riais un peu en sortant alors de la chambre. « J’arrive ! », soufflais-je sur la route. J’allais d’ailleurs faire un petit passage au pipi-room avant de laver mes mains.

Je me dirigeais vers la cuisine en allant chercher un plateau que je remplissais de petites douceurs, des tartines, des biscuits, une salade enfin des petits trucs pour le déjeuner et surtout de quoi faire des sandwichs. Je posais aussi du jus de fruits. Une dizaine de minute plus tard, je revenais alors dans la chambre en posant le plateau sur une sorte d’escabelle en lui souriant. « Je ne sais pas toi mais nous, on a faim ! », je souriais en me préparant un sandwich et le regardant d’un joli sourire. « Tu en veux ? », lui disais-je alors en riant un peu. « Enfin un sandwich pas un nounours ! », lui rajoutais-je en penchant la tête.

Je ne sais pas si s'était parce que le fait que je l'aide la soulageait d'un poids mais Pearl avait retrouvé sa bonne humeur, je n'allais pas m'en plaindre parce que je préférais l'entendre chanter et la voir danser plutôt que pleurer.
Amusé je riais un peu mais tout en restant bien concentré sur ce que j'étais en train de faire. Devenir un ourson? Elle avait des délires assez étranges quand même et je la regardais avec un drôle d'air "Les hormones n'excusent pas tout, t'es bizarre comme fille quand même!" je haussais les épaules "Enfin ça je le savais déjà depuis le temps!" j'étais taquin comme je l'avais toujours été et continuerais à l'être parce que ce qui comptait s'était que notre complicité reste la même, couple ou pas, futur parents ou non.

Elle sortit de la pièce me disant qu'elle revenait et j'acquiesçais "Ok, je bouge pas moi de toute façon.", l'armoire se montait sans problèmes s'était plus facile que le lit. Je ne sais pas combien de temps s'était écoulé et Pearl revint avec un plateau avec de quoi manger. Je regardais l'heure sur ma montre, il était déjà midi ce qui expliquait qu'elle ait faim enfin même si elle avait souvent faim à vrai dire! Séduit par l'idée de faire une petite pause je hochais la tête "Ouais je veux bien!" je lui fis un clin d’œil "Je te fais confiance sur le contenu." elle savait très bien ce que j'aimais manger ou non ce qui facilitait les choses. Je posais le tournevis et me levais pour la rejoindre près du plateau "Si j'ai pas fini avant d'aller bosser je reviendrais demain pour terminer de tout monter.". J'attendais qu'elle finisse de préparer le sandwich, posant ma main dans son dos pendant ce temps lui caressant doucement.

Je n’avais pas pu m’empêcher de rire en entendant que j’étais une fille bizarre mais je le savais et j’acquiesçais d’un petit hochement de tête mais oui, je voulais devenir un ourson contre le mur. J’allais alors à la cuisine en ne pouvant que sourire en l’entendant et me disant que le pauvre : je le séquestrais. Non mais vraiment ! Même pas honte, j’étais bien. Je revenais rapidement ou peut-être pas avec des douceurs et affirmant que nous avions faims… je parlais bien sûr au pluriel. Je prenais donc une tartine pour me faire un sandwich et souriant en lui en préparant un quand il affirmait en vouloir. Je fis un peu d’amusement avec son sandwich en mettant un peu de tout mais pas des bêtises, non des trucs qu’il aimait et aussi : je limitais les quantités. Je savais qu’étant enceinte… je pouvais manger bien trop et des ingrédients bien trop louche mais c’était moi et il n’était pas enceinte. Je le regardais une fois qu’il approchait. « Hummmm…charmante, très charmante idée. », je profitais de ses caresses qui me relaxaient bien que je paraissais déjà l’être, c’était juste en apparence. Je finis rapidement ce sandwich en lui tendant mais profitant pour l’embrasser rapidement en même temps.

« Votre sandwich monsieur avec les compliments de la maison ! », je lui fis alors un grand sourire en prenant mon sandwich et croquant un peu dedans alors qu’une noquette de moutarde qui glissait sur mon haut et tandis qu’une autre plus proche de mes lèvres allait à mon menton alors que je ne voyais rien du tout, je faisais la cochonne en posant alors mon sandwich. « Tu sais quoi ? Ce sandwich est délicieux et la moutarde… hummmmmmmm… », je me marrais alors en faisant un petit sourire tandis que j’en sentais un mouvement dans le ventre. « Ca en réveille le petit loupiot ! » La moutarde n’avait surement rien à voir mais bon.

Je pris le sandwich qu'elle me tendit et la remerciais avant de croquer dedans, elle l'avait bien garnit et je pense qu'une fois que je l'aurais terminé je n'aurais plus faim. Par chance elle s'était abstenue de me faire partager une de ses envie un peu étrange qu'elle pouvait avoir parfois. Je la regardais savouré son sandwich et s'extasier sur la moutarde en me mettant à rire, elle mangeait salement "J'en doute pas!" je pris un bout d'essuie-tout et lui essuyais la bouche puis montrais son haut "Cette moutarde est bonne et elle est fuyante aussi!".
Je lui souriais quand elle disait que ça avait réveillé le bébé, il devait sûrement s'agiter. "Peut-être qu'il n'aime pas la moutarde..." ça me faisait rire tout ça.
Je continuais de manger mon sandwich tranquillement en réfléchissant un peu à ce qu'il me restait à monter pour que l'armoire soit fini, j'allais avoir le temps avant de partir mais il restait encore des choses à monter donc demain il me faudrait de nouveau me mettre dans la peau d'un bricoleur. "Elle va être bien cette chambre pour..." je désignais son ventre d'un regard "Le break danseur.".

C’était pourtant tellement tentant de partager mes envies de grossesses mais non, je ne pouvais pas lui faire ça sachant que dans mon sandwich, j’avais : de la moutarde, des cornichons, de la confiture aux myrtilles et un peu de beurre avec une tranche fromage et jambon. Je n’allais peut-être pas dire les ingrédients à voix haute. Je sentais que j’allais réellement attirer les rires et moqueries. Non, non... je ne voulais pas ça. Je me contentais seulement de sourire. Un beau et grand sourire mais alors que je le voyais venir retirer la moutarde, je fis une moue en le regardant. « Je suis un porc surtout… », je roulais des yeux en rajoutant alors qu’il bougeait, ce bébé ce qui me fit rire était l’optique que les gouts pour la moutarde pourrait être en jeu. Je penchais la tête en regardant le ventre. « Alors… un commentaire ? Tu aimes ou tu n’aimes pas ? », demandais-je ouvertement à mon ventre en riant doucement. « On ne le saura jamais, je crois ! », je finissais alors mon sandwich avec une gorgée d’eau pour me désaltérer. Cela ne faisait point de mal. Une bonne gorgée d’eau.

Je fus surprise tandis qu’il disait ceci en désignant le ventre ce qui m’amusait doucement. Je le regardais en haussant une épaule. « Je pense, oui. C’est bizarre de se dire que peut-être dans 2 mois, la chambre sera la sienne… », j’haussais un peu une épaule en allant vers le matelas emballé d’un plastique et le retirant alors avant de le poser dans le lit. Je finissais par le regarder en haussant une épaule. « Ça rend tout encore plus réel ! », j’approchais un peu en passant les bras autour de lui et déposant alors un baiser sur son épaule avant de relever mon regard vers le sien en le regardant attentivement sans trop rien dire au début avant de me décider un peu. « J’ai envie en quelques sortes de lui offrir tout ce dont je n’ai jamais eue la chance d’avoir… une mère qui est assez futée pour s’éloigner des risques ce qui on le sait est un danger pour moi… casse-cou ! », je riais un peu en reprenant aussitôt. « Un père… mais ça, c’est toi ! », je lui offrais un joli sourire en me disant qu’il ne me lâcherait pas mais j’avais toujours cette peur que tout dégringole d’un coup. Que le passé se répète même si j’avais totalement confiance en lui. Le statut de père pour moi, rendait les gens dingues et s’il en devenait dingue aussi ? C’était perturbant, effrayant. Cependant bénéfique pour moi. « Des parents… », rajoutais-je alors en souriant, un peu plus pensive. « Une maman qui ne sera pas stripteaseuse mais proprio d’un bon café qui fait bar et restaurant… c’est cool, non ? », je riais un peu en regardant les oursons. « Et une enfance magnifique… normale, gâté ? Oh oui… mais pas de trop ! », je riais en fronçant le nez. « Je pense que ça suffit à rendre un enfant heureux, non ? », je lui posais la question en me demandant ce qu’il pourrait manquer à ma liste. J’y pensais bien trop, j’avais peur de ne pas être parfaite.

C'est vrai qu'elle mangeait comme un petit cochon sur ce coup là mais on était juste nous deux alors ça n'avait pas vraiment d'importance. La voir parler à son ventre je trouvais ça mignon mais bien que je sois le père de ce bébé c'est quelque chose que je n'arrive pas à faire, peur d'être ridicule peut-être ou simplement encore ces barrières que je me mets.
Bizarre? Pire que ça s'était concret et à la fois dingue! 2 mois soit 61 jours, 1464 heures autant il ne me restait que ça pour me préparer à cette idée d'être père et surtout que je me sente capable d'assumer ce rôle. Pearl croit en moi je le sais et c'est déjà rassurant mais je ne peux pas m'empêcher d'être nerveux. Elle déballa le matelas et le mit dans le lit disant que ça rendait tout encore plus réel je hochais simplement la tête et croquais une nouvelle fois dans mon sandwich que finalement je ne finis pas.

Elle s'approcha, passant ses bras autour de moi son ventre était de plus en plus imposant entre nous et s'était un peu comme un symbole, on s'était retrouvé à nouveau ou pouvait être proche mais désormais il y aurait toujours un petit quelque chose pour venir se mettre entre nous... Est-ce que je voyais ça comme un obstacle? Peut-être un peu. Je l'aimais tellement qu'avoir un enfant avec elle n'était finalement qu'une chose logique et j'étais malgré tout heureux mais il demeurait une part de frustration dont je lui incombait la faute, nous n'avions pas pu profiter de vrais moments en tant que couple juste elle et moi, rien d'autre. Bien sûr il y avait eu des moments supers quand nous étions simplement des meilleurs amis mais ça n'était pas pareil. Je l'écoutais me dire qu'elle voulait que cet enfant ai tout ce qu'elle n'avait pas eu et je savais que là dedans se tenait en pôle position un père qui n'allait pas fuir, je crois que sur le coup elle ne se rendait pas compte de la pression qu'elle me mettait en disant cela.

Je lui fis un petit sourire, rarement je l'avais vu se projeter autant dans le futur et qu'elle veuille construire cela avec moi était une des plus belle chose que je pouvais espérer. Elle me demanda si s'était suffisant pour rendre un enfant heureux et je haussais les épaules "C'est pas vraiment à moi qu'il faut poser la question tu sais..." je n'avais pas été un enfant heureux, j'avais des bons souvenirs par ci par là mais dans l'ensemble s'était triste et gris. Je fis une moue "Qu'il ne se sente pas comme un intrus, qu'il soit aimé ni trop ni pas assez, je crois que ça sera déjà pas mal oui." mais j'avais peur de ça, peur de le considérer comme un intrus malgré moi à cause de ma frustration et c'est pour ça qu'il serait très important que Pearl tienne parole et que nous prenions du temps pour nous sans ça je pense que les choses allaient être compliquées.
Je m'éloignais d'elle et buvais un peu d'eau "Je vais finir l'armoire avant d'aller bosser." je déposais un baiser sur son front et retournais à mon bricolage.

Je terminai le montage du meuble dans les temps et pu même préparer ce que je prévoyais de monter demain. Et puis après avoir souhaité une bonne après midi à Pearl et lui avoir recommandé de ne pas trop en faire, je parti travailler.