Ce matin, j’avais eu une journée un peu étrange, j’avais tentée de contacter Maelys et été aux urgences ce que je m’abstenais de dire par ce que j’avais été pour rien là-bas… rien d’anormal, une contraction ce qui arrivait souvent chez les femmes enceintes plus tendues. C’était disons… très léger et pas comparables aux vrais. J’avais paniquée mais tout allait bien. Il était plus de 22 heures quand j’avais reçu ce message étrange et je devais avouer qu’après nos derniers messages… je me disais que je n’aurais pas de nouvelles aussi tôt. C’était étrange, totalement. Je ne savais pas quoi faire sur l’instant et souriant alors que je me levais pour attraper rapidement un des leggings que j’avais achetée et une tunique bordeaux avant de mettre un joli en prenant les clés de l’appartement. Azaléa était à la radio, j’étais seule et je n’avais pas vraiment grand-chose à faire sauf regarder ce show assez nul à la télévision. C’est pourquoi je décidais d’y aller de suite. J’avais mis une bonne pour m’apprêter et les minuits allaient bientôt sonner ce qui était sans aucuns doutes une erreur. Aussi tard ? Oui bon j’étais en pyjama, je n’allais pas arriver là comme ça tout de même. Je pris alors le chemin à pied jusque chez lui, une petite vingtaine de minute. Je montais donc à l’appartement 26 et heureusement on m’avait ouvert la porte à l’entrée car les sonnettes n’avaient pas encore son nom. Je frappais alors doucement à la porte en tapotant nerveusement du pied et attendant qu’il ouvre. Une fois la porte ouverte, tout ce que je trouvais à faire était de lui offrir un léger sourire. « Bonsoir ! », c’était stupide et surement disons… nerveux car c’était tout ce que je trouvais à dire. C’était bête, je vous l’accorde.

Ces messages de Pearl me disant que son père avait rappliqué à Barcelone parce qu'il m'avait tracé, ses reproches sous-entendus sur notre situation ça avait été un peu trop pour moi et j'étais resté une journée entière avec mon portable éteint du moins le perso puisque celui que j'allais désormais utiliser pour ma vie professionnel était resté allumé au cas où on aurait eu besoin de moi. J'avais beaucoup ruminé sur tout ça et même d'aller courir plusieurs kilomètres n'avaient pas suffit à me faire retrouver un esprit plus tranquille.
Sur un coup de tête j'avais décidé d'envoyer un message à Pearl pour lui proposer que l'on parle, j'avais dit ce soir ou demain et pensais franchement vu l'heure que ça attendrait demain mais en fait non elle avait répondu qu'elle arrivait.
Je regardais la télé, allongé sur mon clic-clac que j'avais ouvert habillé seulement d'un short qui me sert de pyjama. Quand elle frappa à la porte j'enfilais un t-shirt et allait ouvrir la porte "Salut" je m'écartais pour la laisser entrer et refermais derrière elle "Entre... T'as pas l'embarras du choix c'est pas très grand." je retournais sur mon lit, il était fait et les oreillers faisaient office de coussins contre le mur "Installe toi. Tu veux boire quelque chose?" je venais de tilter que vu que j'avais sa voiture elle avait forcément dû marcher pour venir jusqu'ici et il y avait quand même une bonne distance. "Tu aurais du attendre demain pour prendre le bus et pas faire le chemin à pied."
Je soupirais "Alors comme ça ton père est dans le coin?" je levais les yeux "Je voulais te parler de ce mail qu'il m'avait envoyé mais je voulais pas gâcher l'après midi qu'on a passé l'autre fois, je savais que ça te minerais le moral donc je voulais parler de ça plus tard." je laissais un blanc avant de continuer "Je lui ai pas dit que tu étais ici, j'ai dit que je t'avais pas encore retrouvé... Je voulais te couvrir mais il a tracé le mail je suppose." je secouais la tête en fronçant les sourcils "Par contre pour ce qui est du reste de ton message je crois qu'il faut qu'on parle toi et moi parce que me faire trainer dans la boue c'est pas mon trip. Si t'as des choses à dire soit franche maintenant que tu m'as en face de toi!" j'étais peut-être dur mais il fallait que l'on mette les choses au clair maintenant.

J’étais rapidement arrivée enfin rapidement. Quand je le voyais ouvrir, je ne pouvais que dire simplement et bêtement… un bonsoir ! C’était bête, non ? Je le pensais réellement. C’était tout ? J’étais un peu perdue. Je le regardais alors me dire d’entrer en faisant donc ceci et souriant doucement en le regardant. « Ce qui est petit, est mignon ! », disais-je tout simplement en regardant l’appartement et finissant par le regarder en regardant alors le canapé qui était office de lit et hésitant un moment en venant tout de même m’assoir mais restant au bord, peut-être de peur de trop me rapprocher… bon d’accord pas peut-être car c’était pour ça sur le moment. Je secouais doucement la tête en riant nerveusement quand il me proposait à boire. « Ça ira, c’est gentil ! », je le regardais donc, un peu intimidée d’être dans son appartement. C’était disons, étrange. Je n’avais pas vraiment le temps d’agir quand il me disait d’attendre demain mais non, j’avais besoin de venir de suite car c’était ainsi, c’était lui et c’était même peut-être plus important qu’il ne pourrait le penser pour moi. L’entendre alors parler de mon père me fit baisser un peu le regard vers mes mains et je les regardais en tortillant un peu mes doigts. Apprendre tout cela pour ce mail me rassurait un peu. Il ne voulait pas gâcher le moment avec moi, c’était rassurant, non ? Une fois qu’il en venait à nous, je savais qu’il était là le problème, je soupirais doucement en la regardant et haussant une épaule. Il était froid certes mais il avait des raisons car cet sms pouvait bien le rendre comme ça, je le regardais attentivement en détournant un peu le regard et passant une main dans mes cheveux. « Je ne t’en veux pas pour mon père, pas besoin de te justifier. Je te suis même reconnaissante de ne pas m’en avoir parlé car je t’aurais sans aucuns doutes envoyés bouler… et je m’en serais voulu. », je baissais de nouveau le regard vers mes mains et haussant les épaules. « Je suis désolé de ce message, je me suis rendue compte de ce que j’avais écrit seulement après mais je te jure qu’il parlait bien de mon père et non de toi… », je gardais mon regard sur les mains en soupirant et finissant par le regarder. « Mais… », je pris une profonde inspiration. « Je te mentirais si je ne disais pas que me rendre compte de la ressemblance des situations… m’a fait vraiment… une sensation étrange. », je le regardais alors en haussant les épaules. « Tu n’es pas comme lui, je le sais rien qu’au fait que tu sois encore là, lui… est parti dès qu’il a découvert que j’étais un fœtus ! », je soupirais doucement en détournant le regard. « Mais je refuse que mon enfant vive ce que j’ai vécue… tu peux m’en vouloir, tu peux vraiment m’en vouloir mais je ne pourrais pas supporter que cela se répercute sur lui ! », je le regardais alors en haussant les épaules. « Ça faisait mal de me dire que mon père ne voulait pas de moi… et encore pire qu’il ne l’a pas assumé ouvertement pendant 20 ans… C’est à cause de ça que je suis partie en partie… et… ça m’effraye qu’il sache ou je suis… je ne veux pas que mon enfant vive cette situation ou même reproduire la vie de ma mère. », je le regardais alors en baissant le regard aussitôt et soupirant. « J’ai cette petite part de l’enfant qui avait besoin de son père qui crie que je devrais te secouer avant que notre enfant ressente aussi ça… », bien que mes derniers mots étaient un peu plus sec et la voix avait augmentée, j’étais restée calme depuis le début.

En fait je ne sais pas bien si j'avais envie d'avoir cette discussion, sur le coup en envoyant le message je m'étais dit qu'il le fallait et puis en fait je revenais un peu sur mon jugement. Mais maintenant qu'elle était là et qu'en plus de ça j'avais lancé les hostilités je ne pouvais plus reculer! "Je préfère que les choses soient claires à propos de ton père, ça m'éviteras d'avoir des remarques." je me méfiais elle aurait vite fait de rejeter la faute sur moi et franchement ça m'emmerderait.
Ne disant à présent plus rien j'attendais d'avoir ces explications par rapport à ce message. Elle voyait des similitudes entre ça situation et celle de sa mère il y a de ça 25 ans, sauf que de mon point de vue je trouvais que les choses étaient bien différentes parce que moi je n'étais pas au courant de sa grossesse jusqu'à il y a un peu plus de 2 semaines. J'avais le droit de lui en vouloir mais il ne fallait pas que ça se répercute sur ce gosse, j'étais d'accord sur le fait qu'il n'y était pour rien mais encore une fois je ne l'avais pas mise dehors elle était partie toute seule de son plein gré et avait choisi d'assumer cette grossesse sans même me consulter. Me secouer était donc selon elle la bonne solution, je lâchais un soupire et me relevais pour faire les 100 pas dans la pièce sauf que vu la taille s'était plutôt les 5 pas "Confonds pas tout, ton histoire n'est pas en train de se répéter. Si j'ai pas eu connaissance de cet enfant que tu porte plus tôt c'est de ta faute!" je sentais que ça m'énervait et pourtant je devrais garder mon calme mais elle touchait un point sensible "Tu crois pas que j'ai été assez secouer pour le moment? Deux semaines, je lis ta lettre et j'apprends que de 1 tu m'aimes et de 2 "Oh William tu vas être papa c'est génial non?" Il y a même pas 3 semaines mes seules amies s'étaient la bouteille de whisky et la salle de sport... Il y a 1 mois j'étais encore à l'étranger pour former des jeunes soldats qui peut-être se feront tuer dans des pays où l'ambiance est plus que tendu! Et il y a 5 mois tu te barrais après une superbe nuit... Alors je crois que niveau secousse je suis plutôt servit non!" j'avais hausser le ton, moi aussi j'allais la secouer. Je la regardais bien dans les yeux "Tu crois que je suis resté pour quoi au juste? Parce que je me suis pris de passion soudainement pour l'Espagne? Parce que bosser pour moins de la moitié du salaire que j'avais à Vegas m'enchante? Non... Aussi étonnant que ça paraisse les raisons ne sont pas là." je la pointais du doigt "C'est toi la raison, y'a que pour toi que je suis prêt à galérer en parlant pas un mot d'espagnol, seulement pour toi que je peux refaire ma vie ici alors que j'avais toute les raisons du monde de repartir, juste pour toi que je peux garder espoir pendant plusieurs mois sans nouvelles et malgré ma souffrance avoir encore le sentiment que ça pourrait marcher." J'allais dans le placard de la cuisine et prenais la bouteille de whisky pour boire à même le goulot deux grosses gorgées qui me firent grimacer "Alors viens pas me faire la leçon, ok? Me fais surtout pas de procès par texto. L'autre fois à la boutique t'as dit que tu me laisserais tout le temps dont j'aurais besoin et je suis prêt à faire des efforts mais pas si tu me complique les choses comme ça." je reposais la bouteille "Toi je t'aime, je suis dingue de toi et ça me rend malade de pouvoir avoir aussi mal et de le supporter malgré tout... Mais ça..." je désignais son ventre du regard "J'y étais pas préparé et je flippe." j'avais été honnête, j'avais vidé mon sac et que ça lui plaise ou non pour le moment s'était tout ce que j'étais prêt à donner, à prendre ou à laisser.

Je ne savais pas si j’étais réellement prête à avoir cette conversation car ça soulevait encore tellement d’interrogation dans ma tête que je préférais taire. Je savais que je disais aussi des choses que je ne devrais pas penser. La situation était différente et je l’avais voulue. Le regardant faire les 100 pas, je l’écoutant sagement, un peu surprise par certaines choses et surtout aussi touchée mais disons… encore un peu coupable pour d’autres. Je me demandais si cette culpabilité n’allait pas finir par me ronger. Je le regardais ainsi se servir un verre de whisky en me disant que c’était un peu de ma faute. J’avais mal pour lui. Au fond, j’avais toujours eue mal pour lui et c’était ainsi. Je le regardais réellement fixement alors qu’il venait de dire tout ça et sans avoir réagie physiquement ou même verbalement à ses mots cependant ce n’était pas pour cette raison que je n’avais aucune réactions dans la tête… mon cœur battait encore plus fort à certains détails et c’était loin d’être supportable car me rendre compte de tout ça me faisait encore voir toutes les erreurs que j’avais faites sauf une… je ne pourrais jamais me dire qu’avoir gardée cet enfant était une erreur… ça me rendait plus forte même si j’étais plus faible à la fois. J’approchais alors en me levant et me mettant face à lui en haussant les épaules. Mon regard assez perdu dans un flot de tristesse qui ne se montrait que par des yeux légèrement humide. « Ce n’est pas simple pour moi… non plus et encore pire si je te vois comme ça… », je prenais la bouteille en le regardant et fronçant les sourcils. « Ça rime à quoi ? T’en as plus besoin de cette bouteille… », je soupirais doucement en secouant la tête d’un air assez las et le regardant alors. « Je ne suis pas stupide, c’est normal que tu flippes et je flippe aussi, c’est naturel de flipper… je suis désolée que tu l’as appris tellement abruptement et tu as raison… oui, j’ai fait la pire des erreurs de ma vie en quittant Vegas. J’étais perdue, j’avais besoin de toi, ici… Je veux pas que t’ai mal, je ne veux pas car t’es la seule personne que je fasse souffrir alors que je ne le veux pas. Je ne veux pas que tu souffres et ça me rend autant malade que tu peux l’être, crois-moi. Je suis désolée… Je te laisserais tout le temps dont tu as besoin, j’étais sincère… je n’avais jamais été autant sincère que dans cette boutique. », je posais alors la bouteille ou elle l’était en le regardant alors attentivement. « J’aimerais juste réparer mes erreurs… et ne jamais les recommencer… », je baissais un peu le regard en soupirant doucement. « Je suis au courant que si cet enfant vit un peu une absence cela serait de ma faute… et c’est ce qui me rend encore plus mal car à cause de moi ce n’était pas seulement toi qui pourrait souffrir mais vous deux. », je souriais alors doucement en relevant le regard vers lui et souriant. « Je suis désolée, je suis confuse et je parle et je parle et surement que je me répète en plus… cependant tu es tout ce qui compte pour moi et bien plus… je n’aime pas te voir ainsi ou même te retrouver à te noyer dans des gorgées de whisky. », je soupirais doucement en détournant un peu le regard. « Garder espoir ? T’as intérêt à le garder car c’est bien plus que de l’espoir que je garde mais c’est la sensation que toi et moi… on ne forme qu’un et on formera toujours qu’un… », je regardais cette bouteille en haussant les épaules.

Boire ce whisky s'était juste pour me donner un peu plus de courage et que je puisse lui dire tout ce que j'avais sur le cœur s'en ciller, j'avais réussi et je me sentais plus léger, beaucoup plus léger. Pearl m'affirma que ça n'était pas simple pour elle non plus et je ne pouvais que la croire, pendant 5 mois elle avait dû penser que je n'allais jamais réapparaitre que j'avais fait une croix sur elle et que cet enfant il aurait à l'élever toute seule.
Bon qu'elle me fasse un peu la morale pour la bouteille ça m'agaçait un peu et je lâchais un soupire "Parfois ça aide.". On avait tout les deux peur quoi de plus normal après tout? On était dans des sables mouvants sans vraiment savoir si on allait en sortir même si chacun y mettait du sien malgré les petits malentendus.
Je l'écoutais mais petit à petit je dois dire que je perdais un peu le fil, sa voix parvenait à mes oreilles, je l'entendais et sans doute même que je comprenais ce qu'elle était en train de dire mais mon esprit partait ailleurs, mon attention bascula vers autre chose et quand soudain j'eus comme une pulsion je n'arrivais plus à m'en détacher, je la regardais dans les yeux puis mon regard déviait jusqu'à ses lèvres. Ça fini par m'obséder, elle parlait encore et encore mais moi je n'avais plus qu'une envie alors quand enfin elle eut fini je posais les mains sur ses joues et l'embrassait avec ce qu'on pourrait traduire comme l'énergie du désespoir, s'était devenu trop intense, trop difficile de refouler cette envie et je me disais que si je ne pensais plus qu'à ça c'est que j'étais prêt à franchir ce cap. Peut-être que s'était juste une envie soudaine et que j'allais regretter ensuite mais tout ce que je sais c'est qu'à cette instant j'adorais ce que j'étais en train de faire. Sentir ses lèvres contre les miennes me ramenait des souvenirs en vrac, le premier baiser que nous avions échangé dans cet arbre, ce baiser quand je l'avais sauver, cette nuit que nous avions passé et pour une fois la douleur à mon réveil je ne la ressentais plus, je ne gardais que le bon.
Doucement je reculais et laissais glisser mes mains sur ses épaules avant de la lâcher, ce baiser ça ne voulait pas dire que tout était réglé loin de là mais s'était un peu comme un pacte "Moi je t'abandonnerais pas." je fronçais les sourcils "Enfin vous..." je me détachais complètement d'elle et rangeais la bouteille dans le placard, un peu speed comme un contre coup de ce qui venait de se passer, nerveusement j'arrangeais les coussins sur le lit puis soupirais "Ça...ça veut pas dire que tout est arrangé...Mais..." je haussais les épaules "Je ne pensais plus qu'à ça, il fallait que je le fasse. Retrouver ces sensations ça c'est un meilleur réveil que des reproches." il avait fallu que je vérifie par moi même ce qui me tiraillait maintenant que j'avais les idées plus claires je savais que mes efforts seraient plus faciles à faire.

Je parlais et je parlais sans vraiment faire attention à son regard et au fait qu’il se perdait, non… je disais juste ce que j’avais à dire dans un flot de paroles que je pensais totalement vague, je me répétais encore et encore en parlant au finale pour dire la même chose et finissant alors par me laisser surprendre alors que j’avais détournée le regard en sentant ensuite ses mains contre mes joues, la chaleur de ses mains réchauffait un peu celle-ci… encore froide de l’extérieur de ce Barcelone nocturne. Une fois qu'il prit contact avec mes lèvres… surprise, je ne l’avais pas vu venir… c’était tellement soudain mais pourtant je me laissais évader, je ne pensais plus vraiment à quoique ce soit en profitant seulement du contact et posant une main sur son torse presque machinalement. Il m’avait totalement déconnecté de la terre sans même qu’il ne s’en rende compte, je n’étais plus vraiment avec une conscience, non. Je ne réfléchissais même pas, je voulais même prolonger ce baiser tellement j’étais bien loin du reste du monde. Il finissait par reculer, c’était comme si tout était au ralenti pour moi, j’avais toujours les yeux fermés en l’entendant alors dire qu’il ne nous abandonnerait jamais. Je ne voulais pas les ouvrir, non. Je savais au fond de moi depuis toujours qu’un baiser ne pouvait jamais rien arranger. Cela n’avait pas empêché son départ pour l’armé… celui n’avait pas non plus empêché mes peurs après qu’il ne m’a retrouvé et pourtant cela avait tellement changé de chose cette nuit-là tout en les aggravant. Je ne savais que dire, toujours les yeux fermés, je ne voulais pas quitter cet état… C’est en menant le bout de mes doigts à mes lèvres pour les caresser légèrement que j’ouvris enfin les yeux alors qu’il speedait mais moi, je ralentissais. Je l’entendais alors et acquiesçant doucement la tête, je tentais un sourire en le regardant. « T’inquiètes… pas, je sais que rien ne se répare d’un baiser… sauf dans les contes de fées ! », je penchais doucement la tête en n’osant pas trop approcher sur le moment en fait, j’étais toujours aussi ralenti, je ne bougeais plus comme figer. « Je… », je baissais un peu le regard en haussant les épaules et soupirant un peu en levant les yeux. « Je suis désolée… je n’aurais pas dû te faire des reproches… c’est lui, son retour… », je soupirais doucement, je savais que c’était mal. « Si c’est le réveil que tu préfères… je peux te réveiller autant de fois que tu le veux ! », disais-je au final en riant un peu nerveusement avant de finir par le regarder et hausser une épaule. « Je ne t’abandonnerais pas non plus, plus jamais, plus une deuxième fois… On… », je ne pouvais toujours pas bouger et je me disais que je devrais peut-être même rentrer ? Je n’en savais rien sur l’instant, je me sentais mal à l’aise car je ne savais pas quoi faire… d’un côté, j’avais envie de reprendre ce baiser et de l’autre… je n’osais pas de sa réaction. C’était complexe dans ma tête et pourtant tout était tellement simple. Je me décidais tout de même à bouger et juste aller me rapprocher.

J'avais bien vu que cette initiative de ma part avait laissé Pearl muette et immobile sans doute était elle surprise de cet élan si soudain, mais s'était assez logique finalement non? Elle m'avait tellement manqué que s'était comme si j'avais eu besoin de vérifier que tout ça n'était pas juste un tour que me jouais mon esprit même si je savais pertinemment que chaque instant vécu ici, chacune des paroles échangées avec Pearl avaient été bien réelles. Je ne ressortais pas indemne de ce baiser, beaucoup d'émotions avaient ressurgi comme une piqûre de rappel plus agréable que douloureuse.
Je m'agitais et elle ne bougeait plus, j'attendais qu'elle dise quelque chose n'importe quoi qui me donnerait un indice sur sa réaction et la première chose qui me vint à l'esprit lorsqu'elle me répondit c'est qu'elle était lucide, parfaitement consciente que tout ne s'arrangeait pas après un baiser échangé.
A nouveau elle s'excuse pour les reproches qu'elle m'avait fait et je savais que voir son père débarqué l'avait beaucoup contrariée. "Je comprends... Mais te mets pas trop la tête à l'envers ok?" s'était pas très bon pour elle et donc sans doute pas pour le bébé non plus.
J'avais décrit cet échange comme un réveil plus efficace que les reproches et elle s'empressa de me dire qu'elle pouvait me réveiller comme ça autant que je le voulais mais ce qui comptait le plus c'était sa réponse suivante, elle n'allait plus m'abandonner pas une deuxième fois. La première fois quand elle m'avait dit cela je l'avais cru mais il restait toujours un petite part de crainte, là je ressentais ses paroles comme une sorte de promesse. Je la laissais approcher alors que je restais debout à côté du clic-clac "De toute façon si tu recommence c'est comme si tu me tirais toi même une balle pour me tuer." j'étais on ne peut plus honnête, une second abandon de sa part et s'était ma mort assurée. Un peu hésitant je l'attirais à moi et passais mes bras autour d'elle, j'avais besoin de la sentir contre moi malgré le petit ballon qui se mettait entre nous mais s'était gérable. Caressant sa nuque je restais contre elle et chuchotait à son oreille "Tu m'as manqué... Ma meilleure amie m'a manqué." Pearl était la seule à m'avoir sans doute vraiment aimé avec elle je m'étais senti utile et important, à cet instant tout ce dont j'avais besoin s'était de retrouver un peu ça me sentir soutenu parce que quand elle était partie, le peu d'estime que j'avais acquis la maigre confiance que j'avais de pouvoir compter pour quelqu'un tout s'était évanoui.

M’excuser pour tout ce que j’avais dit était plus fort que moi, il avait beau comprendre mais ce n’était pas une excuse, je souriais doucement très finement en coin alors qu’il me disait de ne pas trop me prendre la tête, j’haussais alors les épaules sans trop y répondre. Depuis ce matin, je savais que c’était déjà assez tard que pour me surmener avec cette légère mine et riquiqui contraction que j’avais eue. Je savais que ça venait de là, le choc du moment et la colère… bien plus puissante que toutes les autres que j’avais eue depuis le début de ma grossesse. Je n’allais cependant pas lui dire de suite, je ne savais pas encore jusqu’où allait ses efforts ou même si c’était une bonne idée sur le moment. Je voulais surtout éviter de l’inquiéter. Tout le monde sait à quel point le fait que l’on s’inquiète pour moi peut parfois me renfermer comme une huitre. (hin hin !)

Je parlais pour dire quelques trucs, du tout et du n’importe quoi en finissant par dire ne jamais l’abandonner. C’était vrai… dès l’instant ou j’ai regretté mon choix… je savais que quand j’aurais eu le courage de le retrouver, je ne ferais jamais la même erreur. Oh non… jamais. Je me rapprochais en l’entendant et faisant une moue, c’était tellement tragique et triste à la fois que j’en aie mal au cœur sur le moment. « Dis pas… ça ! », c’était disons difficile de se dire qu’il y pense seulement. « N’y penses même pas… ça me tuerait et ça n’arrivera jamais ! », je me laissais attirer en me blottissant contre lui mais aussi un peu hésitante au début, je voulais m’y blottir, j’avais besoin d’être contre lui mais cependant j’avais aussi peur de trop en avoir besoin et d’aller trop brusquement. Entendant alors son chuchotement, je souriais en me redressant un peu pour aller à son oreille et chuchoter à mon tour. « Tu m’as terriblement manquée aussi… Je ne te laisserais plus l'occasion de me dire que je t'ai manqué... », un petit rire nerveux se laissait entendre surement par ce que je trouvais un peu ça.. étrange à dire mais vrai. Je restais alors sans un mot, juste là, en sécurité. Oui, je me sentais en sécurité dans ses bras. Je savais là que plus rien ne pourrais m’arriver ce qui est étrange mais pourtant c’était le cas. Je me sentais bien et disons… même relaxée alors que quelques minutes avant, j’étais mal à l’aise mais là, ça passait comme une flèche. C’est alors que d’un soufflement, un murmure assez fin, presque inaudible pour ceux qui pourraient se trouver dans un rayon d’un mètre que je repris la parole. « Je t’aime, Will ! », disais-je alors en ne bougeant pas mais passant juste une de mes mains qui étaient recroquevillée sur son torse dans son dos. Je ne pouvais que dire, que faire, non… je profitais juste de cette sécurité en refusant un seul instant de reculer.

Je préférais lui dire clairement que si elle partait à nouveau ça me tuerait, elle promettait que ça n'arriverait pas et tout ce que je voulais s'était la croire. J'avais besoin de cette étreinte, trop longtemps que je ne l'avais plus eu contre moi que se soit en tant qu'ami ou plus que ça et puis j'avais tout simplement besoin de réconfort. Pearl était la cause de ma peine et son seul remède efficace c'est pour ça que tout était si compliqué pour moi, avoir besoin de voir quelqu'un pour se sentir bien mais avoir aussi le souvenir de tant de choses négatives à cause de cette même personne un vrai casse-tête, non? Mais là tout ça ne comptait plus, je mettais ma tête sur stop et je profitais juste de l'instant. Je fermais les yeux et me laissais bercer par le rythme de sa respiration, respirant son parfum, la tenant toujours contre moi pas prêt à la lâcher.
Il avait fallu que notre fierté à tout les deux prenne un grand coup pour que l'un et l'autre nous osions avouer ces sentiments que nous connaissions mais qu'aucun n'avait osé avouer de vive voix. La nuit que nous avions passé ensemble avait valu tous les mots que l'on peut dire mais là enfin nous arrêtions de nous voiler la face. "C'est con que l'on arrive à dire ça que maintenant." plaisantais-je, je haussais ensuite les épaules "Mieux vaut tard que jamais, tant que tard n'est pas trop tard." je remettais le dicton un peu à ma sauce parce que je trouvais qu'il était parfaitement de circonstance.
Je ne sais pas très bien combien de temps on est resté comme ça, enlacés et silencieux chacun profitant au maximum de la proximité de l'autre pendant cette trêve. Beaucoup de choses allaient devoir être mise au point et je savais que si nous avions passé une nouvelle étape la route était peut-être encore longue. Je rouvrais les yeux et regardais l'heure sur le réveil "Tu devrais rentrer il est tard... Je vais te donner les clés de ta voiture." je reculais et me détachais de Pearl lentement pour aller prendre les clés sur le meuble télé, je lui tendis "A moins que tu préfère que je te ramène?" peut-être était-elle fatiguée et ne voulait pas conduire je pourrais parfaitement le comprendre.
J'enfilais un sweat à capuche et allait jusqu'à la porte d'entré, j'ouvrais un peu hésitant et faisais un moue "Ou..Tu reste là et je te ramène demain matin?". Je ne voulais pas spécialement qu'elle rentre seule mais j'avais un peu la flemme de la ramener accusant un peu le coup de mes efforts physique de la journée et puis je devais bien avouer que je n'avais pas vraiment envie qu'elle s'en aille... Rien d'ambigüe mais avoir une présence ne pourrais pas me faire de mal.

Je ne pouvais m’empêcher de rester contre lui après avoir simplement dit que je l’aimais et pourquoi ? Simplement parce que c’était le cas, je riais un peu en l’entendant alors et souriant. Il n’était jamais trop tard pour se dire que l’on s’aime. Il n’était pas trop tard. Il était juste temps. « On était jeune et stupide ! », disais-je en riant un peu et ne bougeant pas. Non, je voulais juste arrêter le temps si c’était possible. Juste mettre : stop et pouvoir enfin vivre ce moment sans vraiment faire un truc de plus ou changer un détail. Non, c’était parfait comme ça, juste parfait.

C’est alors que je l’entendais que mes yeux se rouvraient. Rentrer ? J’avais carrément oubliée que j’y avais même seulement pensée et en l’entendant, je ne savais pas du tout l’option que j’allais choisir, je riais juste un peu quand il demandait si je préférais qu’il ne me ramène. Il m’amusait un peu sur l’instant et personnellement : je n’arrivais pas à choisir. « Je ne sais pas… », dans un sens… je ne savais pas mettre le doigt sur ce que je voulais ou ce que je préférais. Je le regardais alors aller à la porte sans trop arriver à démarrer moi-même surement par ce qu’au fond, je n’avais pas envie de partir. « Hummmm… et si tu revenais juste près de moi, là ? C’est une meilleure idée… », je souriais doucement en penchant la tête. « Je ne manquerais à personne si ça attend demain matin ! », je laissais échapper un fin rire en me pinçant un peu les lèvres et le regardant en me reposant alors au bord du clic-clac. Je regardais alors la pièce en souriant et finissant par le regarder. « En fait… je n’ai aucune envies de quitter cet endroit, ça me fait flipper ! », je détournais un peu nerveusement mon regard à l’idée de rentrer et de me rendre compte que c’était juste un bête rêve ou même que tout allait redevenir comme avant… enfin simplement que nous allions faire marche arrière. J’avais besoin de m’assurer que ce baiser aussi ne serait pas effacé. Tellement de questions, il était vrai que la route était encore longue avant que le fleuve ne soit calme.

Jeunes, stupides et bien trop fiers pour avouer quoi que se soit voilà comment on en était arrivé à savoir tout les deux que l'on avait des sentiments mais que les choses restaient bien cachées ou presque. Mais là j'avais trop pris conscience de tout ça pour continuer de le rejeter, j'étais amoureux de ma meilleure amie depuis déjà un bail et il avait fallu que je souffre pour me décider à lui dire. J'étais maso peut-être bien!
Il était tard et je sentais la fatigue s'inviter à la fête, mes yeux commençaient à piquer un peu je savais pourtant très bien qu'au bout de 3h de sommeil j'allais me réveiller et être prit d'insomnie pour me rendormir une petite heure ensuite tout au mieux. J'attendais à la porte les clés en main qu'elle se décide si oui ou non je la ramenais et même si elle restait là ou pas. Mais elle ne savait pas et je craignais que ça prenne du temps pour qu'elle se décide, alors que j'allais lui dire qu'il ne valait mieux pas trop trainer ses paroles furent on ne peut plus claires. Je mis un tour de clé à la porte d'entrée pour refermer, posais celle de la voiture sur le meuble télé et rejoignait Pearl "Est-ce que tu as besoin de quelque chose?" on ne sait jamais des fois qu'elle ait un rituel de femme enceinte ou je ne sais quoi...
Elle n'avait pas envie de partir au moins s'était dit mais je ne comprenais pas pourquoi elle flippait, j'arquais un sourcil "Pourquoi? Tu verras demain tu auras envie de sortir d'entre ces quatre murs!" cet appartement était presque neuf, très propre et bien pensé mais il était quand même tout petit je n'avais pas l'habitude. Retirant mon sweat, j'ouvrais ensuite la couette et me mettais au lit "Installe toi je t'en prie." malgré ma proposition qu'elle reste ici cette nuit je voulais qu'on soit chacun de notre côté du lit sagement comme ça avait déjà été le cas bons nombres de fois par le passé. Le désir aurait pu s'immiscer mais pour ma part je n'avais pas vraiment d'envie depuis plusieurs moi et malgré notre rapprochement ce soir rien à signaler pour ma part, je serais donc sage comme une image. Une fois que Pearl fût installé je me tournais sur le côté, vers elle et la tête calée sur mon bras lui même à moitié sous mon oreiller, je lui souriais "Ça fait bizarre... C'est un peu comme à Vegas quand tu faisais tes cauchemars et que tu venais t'incruster dans mon lit." je baillais "Désolé... J'ai été courir longtemps cette après midi, j'étais énervé. Et là j'accuse un peu le coup.".

Je finissais par trouver une réponse quant à savoir ce que je voulais… rentrer ou reste et c’était bien complexe. Alors que je me posais au bord du lit, je riais doucement à sa question en fronçant le nez. « Un petit coussin d’appoint ? », depuis un bon mois… j’avais l’habitude de placer un coussin sous mon ventre, normalement c’était un gros boudin bien encombrant pour les femmes enceintes mais là, je pouvais me contenter de peu. En fait, le ventre avait seulement besoin d’un soutient pour que je sois des plus confortablement installée. Enfin bref… assez de blabas, je retirais alors mes chaussures en riant un peu et me demandant comment j’allais faire pour aller rechercher mon pyjama dans ma chambre mais je me tendais compte que ma tunique pouvait naturellement faire guise de nuisette donc je retirais mon jegging pour être quand même mieux installée en disant alors que je flippais et riant un peu en l’entendant. « Oui, certes… ça ne doit pas être facile mais non, ce n’est pas ce que je voulais dire ! », je ne rajoutais cependant pas une réponse à sa question car j’avais la crainte qu’elle soit mal interprétée et c’était étrange… mais oui, je ne voulais pas gâcher le moment. Une chose en moi me disait que je pourrais rapidement tellement je peux parfois gaffer donc j’évitais. « Merci ! », disais-je quand il m’invitait à m’installer. C’était un peu étrange… un souvenir du passé. Une nuit ensemble, c’était disons : comment avant. M’installant alors de mon côté et il fallait dire que de toute manière, je n’osais pas vraiment encore être trop proche et cette journée m’avait littéralement assommée. Je n’avais pas mes hormones réellement en ébullition, bien trop fatiguée que pour les laisser prendre le dessus. Je souriais doucement.

Je le regardais alors se tourner vers moi en faisant de même et lui souriant doucement alors qu’il baillait. « C’est vrai… Ça me manquait... », je souriais en me rappelant de cette époque ou même simplement en pensant que j’aimerais tellement y retourner parfois pour effacer mes erreurs cependant je ne voulais pas réellement le faire, je ne voulais pas effacer un détail. Je souriais doucement alors qu’il s’excusait en le regardant et posant correctement la tête. « T'es tout pardonné… j’ai aussi un peu… enfin j’ai eu une longue journée… », je me disais alors qu’il fallait que je lui dise… je ne sais pas enfin je me disais que ce n’était rien ce qui s’était passé plus tôt mais que ça avait tout de même une importance, il était le père et si j’avais des « fausses alertes » même si le mot ne conviendrait pas. Je devais lui dire. J’avais peur que même si là, il avait du mal… qu’il ne m’en veuille par après. « Je… », je soupirais doucement en le regardant et haussant une épaule. « J’étais à l’hôpital ce matin… enfin j’ai… eue une petite contraction ce n’était rien mais j’ai paniquée… je crois que l’arrivé de mon père y est pour beaucoup… une colère, une mauvaise colère. La tension… », je riais un peu nerveusement en détournant le regard et penchant un peu la tête en soupirant doucement. « Enfin… ce n’est rien… c’est courant dans une grossesse… mais je voulais juste te le dire, c’est bête ! », je fronçais un peu le nez en me sentant alors idiote alors que ce n’était au final rien du tout mais j’avais ressentie le besoin de lui confier… peut-être par ce que j’avais réellement eue peur et que j’avais besoin de le dire à mon meilleur ami. « Tu sais pourquoi je flippe ? », finissais-je par dire sans réellement attendre une réponse, je continuais. « Je flippe à l’idée de sortir d’un rêve… là, maintenant… d’avoir rêvée ce baiser... c’est peut-être la fatigue qui me donne cette impression de rêve enfin je n’en sais vraiment rien ou notre passé mais je n’ai aucune envies de l’oublier. », je le regardais avec une pointe de tendresse. « C’est réel ? », je souriais doucement en lui demandant donc si je rêvais… tout en fermant doucement les yeux enfin fermant, ils se fermaient tout seul sous la fatigue.

Un coussin d'appoint? Par chance il y avait ceux du clic-clac et j'espérais que ça fasse l'affaire parce que hormis cela je n'avais que deux oreillers, vu que Pearl allait ne prendre un ça m'embêterais de devoir lui passer le mien. Je lui avais donc tendu un coussin "Tiens j'espère que ça ira.".
Je trouvais cette situation un peu bizarre et j'avais voulu partager cette impression avec elle pour savoir ce qu'elle en pensait, ça lui manquait et je devais avouer qu'à moi aussi sa présence m'avait beaucoup manqué surtout depuis ce matin là qui aurait dû être un des plus beaux et avait viré au cauchemar.
Elle sembla hésiter un instant avant de reprendre la parole, attentif je l'écoutais m'avouer qu'elle avait eu une contraction ce matin à cause du stress et ça l'avait un peu fait paniquer. J'étais content qu'elle me le dise, il fallait que je m'habitue à partager ce genre de chose parce que même si s'était difficile d'admettre que dans quelques mois j'allais être père, je m'inquiétais pour elle. "C'est gentil de me tenir au courant... Je m'inquiète pour toi tu sais." ça m'avait un peu alarmé ce truc de me dire qu'il y avait des risques que sa grossesse n'était pas des plus calme. Elle revint alors sur cette histoire de flipper de quitter cette pièce, j'arquais un sourcil quand elle m'avoua avoir peur que ça ne soit pas réel mais plutôt un rêve. Je riais légèrement en secouant la tête "Non c'est bien réel, tu veux que je te pince?" elle fermait les yeux et plutôt que d'utiliser un geste désagréable j'avançais ma main vers sa joue et la caressais doucement "C'est pas un rêve, je serais là demain matin et j'aurais toujours autant d'interrogations en tête, toujours autant de problème mais avoir passé la nuit à côté de toi me fera sourire j'en suis sûr.". Pourquoi s'était si difficile? Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas à m'autoriser de lâcher prise et que les choses redeviennent comme avant? S'était plus fort que moi j'étais tiraillé entre deux états, sauf là à cet instant où j'étais juste bien, apaisé. Doucement je me redressais légèrement et approchais mes lèvres des siennes, les embrassant délicatement avant de chuchoter "Bonne nuit Pearly" j'avais l'impression que ça faisait une éternité que je ne l'avais pas appelé ainsi. Je reculais pour me remettre à ma place et me tournais dans l'autre sens, levant le bras j'éteignais la lumière puis fermait les yeux pour tenter de trouver le sommeil.

Le coussin était parfait, je l’avais tout simplement placé sous mon ventre et j’étais bien installée en entendant alors que ça lui faisait bizarre. Je trouvais aussi mais j’étais tellement… disons… bien et ça m’avait manqué donc le bizarre était un peu voilé par le bien-être sur le coup. J’en venais donc à me confier. C’était tellement difficile pour moi de parler de la grossesse avec lui car je me disais qu’il ne semblait pas prêt, pas à mes yeux du moins… peut-être pas ce que je m’attendais à ce qu’il s’y implique de lui-même ? Enfin là, c’était un peu plus important et je voulais le dire mais quand il me disait qu’il s’inquiétait et que c’était gentil, je souriais doucement. Je m’inquiétais en fait asse toute seule et j’avais besoin que l’on m’aide surtout à ne pas m’inquiéter… plus on s’inquiétait et plus ça m’inquiétait. C’était bizarre, je sais. J’avais juste besoin de sécurité. « Faut pas t’inquiéter… il faut qu’un de nous deux ne s’inquiète pas ! », je le regardais alors en m’installant correctement mais je n’avais pas finie mon moment confession. Avouant alors mes peurs et oui, j’avais peur aussi. Je ne pus m’empêcher de rire quand il proposait de me pincer en fermant les yeux. « Oui… enfin non… je plaisante ! », j’avais dit oui tout sérieusement avant de lâcher que je plaisantais un peu en riant. Quand je sentis sa main, je m’arrêtais un peu de bouger, j’arrêtais un peu tout même mon souffle en laissant les yeux fermés, je ne voulais pas les ouvrir et souriant doucement en l’entendant alors. Je ne pus rien rajouter, c’était trop beau pour rajouter quoique ce soit à ses mots, j’en étais même incapable. Je pouvais en chercher mais je savais que rien ne valait réellement d’être ajouté sur le moment. Je fus surprise sur le moment en sentant ses lèvres et répondant au baiser alors que je commençais un peu à m’endormir. « Bonne nuit, Wi… », je n’avais pas terminée que je dormais déjà pour tout dire. Le stress accumulés depuis l’arrivée de mon père ne m’avait pas aidé en quelques heures ou quelques jours, c’était une réelle boule de gommes qui s’était abattue sur moi. Ce n’est que maintenant que je réalisais enfin que j’arrivais à me détendre en étant à proximité de lui ou même juste en pensant à lui. Mon sommeil avait été difficile la semaine avant mais là, il semblait si simple, trop simple. Tout semblait plus facile à supporter.

La nuit fut longue, très longue. Bien plus longues que mes derniers, il était environ 4 heures du matin quand le remous d’une cacahuète m’avait réveillée, malheureusement tôt mais c’était seulement magique de me réveiller, ici… Je restais là à le regarder dormir pendant un petit moment, rien de plus, je le regardais et c’était un peu étrange aussi mais tellement confortant. Je refermais les yeux petit à petit pour me rendormir et aussi rapidement que je ne le dise, j’étais retombée dans mon sommeil et terminant ma nuit des plus naturellement avant de me réveiller, toujours les yeux fermés un peu plus tard le matin. Je ne savais pas s’il serait encore là et malgré moi, j’allais porter une main de son côté pour m’en assurer et m’assurer simplement que j’étais bien chez lui et pas dans mon lit. C’était stupide, je sais…

M'inquiéter pour Pearl s'était ce que j'avais fait depuis son départ alors certes je l'avais retrouvé mais cette grossesse ça changeait un peu la donne. Mais une chose était sûr je n'allais pas devenir chiant à m'inquiéter pour un oui ou un non et même si s'était le cas je prendrais sur moi pour pas la stresser encore plus.
Mais pour le moment fini le stress et les questions, le sommeil m'emportait tranquillement pour une bonne nuit comme ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, dormir 7h d'affilé sans même me réveiller je pense qu'il fallait remonter 6 mois en arrière... J'ouvrais les yeux alors que je sentais la main de Pearl sur moi, elle s'assurait que j'étais encore là je crois. Je m'étirais et frottais un peu mon visage avant de me redresser puis de m'assoir sur le lit pour ensuite me lever. Je crois que je n'avais rien à proposer pour le petit déjeuner et j'allais devoir descendre à la boulangerie de la rue d'en face. "Je reviens." dis-je à l'intention de Pearl sans savoir si elle dormait encore ou non, j'enfilais un jean et mon sweat à capuche, mettais mes chaussures et prenais mon portefeuille avant de sortir de l'appartement.

Cinq minutes après peut-être sept, je revenais avec des croissants et des pains au chocolat, je posais le sachet sur le lit et filais dans ma micro cuisine servir deux verres de jus de fruit que je ramenais. "Tu as bien dormi?" demandais je en lui tendant son verre, pour ma part j'avais même plus que bien dormi et j'étais même un peu déboussolé parce que je me sentais reposé ce qui n'avait pas été le cas depuis longtemps. Je ne savais pas bien quoi dire et de toute façon mon cerveau était encore bien trop embué.

Je le cherchais alors du toucher en posant ma main sur son bras et lui caressant alors machinalement légèrement en m’assurant juste de sa présence, je voulais y croire sur l’instant mais quand je le sentais se lever, j’avais subitement envie de le retenir et rester comme ça mais je ne fis rien. Pourquoi ? Je ne devais pas le retenir et lui laisser le temps de s’adapter, c’était ce que je me disais sans trop savoir quoi faire. Restant les yeux fermés, je souriais doucement en hochant la tête. « Hummm… », Disais-je simplement en ne bougeant pas trop, encore un peu endormie. J’avais un peu du mal à émerger. L’entendant sortir, je m’étirais un peu en ne bougeant pas pour autant, je gardais les yeux fermés en baillant un peu. Oui, j’aurais bien dormie encore mais non, c’était loin d’être raisonnable. Je finissais par ouvrir les yeux en regardant alors le plafond et finissant par me lever pour aller faire juste un petit arrêt vessie urgent qui me prit… comme parfois un sourire peut juste me prendre. Je revenais alors après avoir lavée mes mains et tout et tout en souriant un peu à la crème que je sentais rapidement avant de retourner dans le lit mais mon orteil se cognait un peu contre un truc que je ramassais rapidement. Un magazine. Je lisais alors la page de couverture avec l’article spécial de l’édition et fronçant les sourcils en voyant ce dont ça parlais. Vraiment ? J’étais un peu surprise et ça me faisait sourire mais reposant le magazine ou il l’était alors que j’entendais la porte s’ouvrir, je me remettais aussitôt sous la couverture en mettant la tête sur l’oreiller. Le voyant filer dans la cuisine, je souriais doucement. « Bonjour ! », quand il revenait, je prenais soin de me redresser pour m’assoir en le regardant alors et penchant la tête. « Je me suis réveillée… vers en fait, je ne sais pas vraiment mais pas longtemps ! Et toi ? », je fronçais doucement le nez en le regardant alors et prenant le jus de fruit. « Merci ! », je buvais alors une gorgée en sentant alors l’odeur des croissants qui me chatouillait le nez et souriant doucement. « Fourrés à la confiture ? », demandais-je en me disant que ça serait trop parfait que ce soit mes favoris, non fallait pas rêver… il n’y aurait pas pensé enfin c’était plus fort que moi et je riais en le regardant. « Attends… », je prenais alors le magazine en me penchant et lui montrant. « Hummmm ? Ils disent quoi d'intéressant ? », je souriais un peu, c’était surtout pour le taquiner même si je me disais que je ne devrais pas, peut-être qu’il n’avait pas envie que je mette ça sur le tapis mais ça m’amusait. J'ouvrais alors le magazine en cherchant l'article et souriant.

Pearl s'était réveillée durant la nuit mais pas longtemps elle me retourna la question, je lui souriais "Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi et surtout autant de temps.". Des croissants fourrés à la confiture son petit déj favoris... Je n'y avais pas pensé mais de toute manière dans cette boulangerie ils n'en faisaient pas je secouais la tête "Et non! Par contre j'ai de la confiture de fraise dans le frigo tu en veux?" disant cela je m'étais déjà relevé pour aller la chercher sans même lui laisser le temps de répondre je ramenais le pot.
Je fronçais les sourcils quand elle se pencha pour ramasser quelque chose à côté du lit, j'avais oublié de planquer ce truc un peu mieux. Je haussais les épaules quand elle me montra le magazine en me demandant ce qu'ils disaient d'intéressant dedans "Je n'en sais rien je l'ai pas lu."bon ok j'avais commencé... mais c'est un détail ça. "Et me regarde pas comme ça" Elle aurait trouvé un magazine porno que je me serais sûrement senti moins con, c'est fou non? Je voulais faire des efforts mais je ne voulais pas qu'elle me le fasse remarquer ou qu'elle me taquine comme s'était le cas je pris un croissant "Tu veux du café ou un chocolat?" changer de sujet s'était mieux et puis je n'avais pas encore posé la question s'était donc une aubaine. Croquant dans mon croissant je me relevais encore pour aller me préparer un café.

Je souriais doucement en l’entendant et hochant la tête, savoir qu’il avait bien dormi me rassurait même, je sentais que ma présence avait surement de l’importance et cela me rassurait sur plusieurs points. Je fis une moue quand il disait qu’ils n’étaient pas à la confiture et finissait par sourire en le voyant aussitôt aller chercher celle à la fraise alors que je n’avais même pas eue le temps de répondre. « Je veux bien, merci ! », je souriais alors en penchant la tête et venant alors à le taquiner pour ce magazine que j’avais trouvée, je voulais qu’il se détende avec ça, surtout. Je souriais quand il disait ne pas l’avoir lue en tentant de regarder si c’était froid et déceler sa réaction mais rien quand il disait d’arrêter de me regarder. « Désolée… », je fermais alors le magazine en souriant. « Hummm le jus d’orange suffira ! », je riais doucement. « Je ne supporte plus l’odeur du café ! », je buvais d’ailleurs une gorgée de plus en souriant. Je le regardais alors se lever en prenant le croissant et le tartinant un peu de confiture en le regardant faire et je ne le quittais pas vraiment du regard. Je croquais alors une bouchée dans le croissant avant de me redresser et me lever pour aller m'approcher lui après avoir mâchée et en me mettant devant lui et déposant un baiser sur ses lèvres : pourquoi ? Bonne question, j’en avais envie et c’était une envie subite. Mine de rien, je repartais vers le croisant en reprenant une bouchée et le regardant avec un petit sourire. « J’ai adopté un chaton… Je t’ai pas dit ? », j’avais cherchée quoi dire et c’était sorti tout simplement comme ça car je pensais et je ne pouvais dire. Lui souriant doucement en riant nerveusement. Je reprenais alors le magazine plus machinalement en l’ouvrant et regardant l’article au vol. « Tu veux qu’on en parle ? », je lui demandais ça surtout pour le savoir…

Comme Pearl ne supportait plus l'odeur du café je me ravisais et prenais du chocolat pour mon petit déj, je suis gentil non? Je lui avais déjà coupé l'appétit l'autre fois avec ma petite blague sur de la pizza à l'anchois. Je fus un peu surpris qu'elle me rejoigne dans le cuisine "Tu as bes..." je ne terminais pas ma phrase alors que elle m'embrassait rapidement pour reculer aussitôt. Je mettais ma tasse de chocolat dans le micro-onde pour le faire chauffer et secouais la tête quand elle m'annonça avoir adopté un chaton "Non tu m'as pas dit mais c'est cool.".
La minuterie sonna et je récupérais ma tasse, allant vers le lit pour m'assoir. Elle me demanda si je voulais qu'on en parle et sur le coup je me demandais de quoi elle parlait, j'arquais un sourcil "De ton chat?" je me mis à rire comprenant en la voyant regarder le magazine que ça n'était pas de ça qu'il s'agissait "Si tu veux, tu l'as depuis quand? Il a un nom? De quelle couleur il est?" je la regardais avec un air amusé et prenais un pain au chocolat, profitant de mâcher pour réfléchir si oui ou non je voulais parler. Je haussais les épaules "Est-ce que tu sais si c'est une fille ou un garçon?" à vrai dire s'était la question qui me venait à l'esprit en premier.

Pourquoi ce baiser ? Sans réponses, je ne savais pas pourquoi. Peut-être le fait qu’il ait ce magazine ? Simplement de me réveiller, ici ? Ou pour m’assurer que tout allait bien ? C’était un simple baiser, rien de bien géant surtout par ce qu’une infime partie en moi me disant : Il ne va pas y répondre. Je voulais aussi peut-être le détendre. Ce magazine avait eu une étrange sensation surtout quand il me disait de ne pas le regarder comme ça, je voulais lui assurer que tout allait bien de mon côté enfin tout, pas spécialement mais une partie. J’étais partie aussitôt mine de rien du genre : tout va bien en allant finir le croissant et retournant me plonger dans l’article qui semblait un peu intéressant et lâchant alors que j’avais adopté un chaton même si adopter était un grand mot. C’était pourtant vraiment pour dire de dire un truc, j’étais restée bloquée sur le moment sans savoir quoi dire, la situation était étrange pour moi, bien trop proche du passé bien que c’était totalement bon, c’était étrange. Je souriais en sachant que c’était cool. Oui, c’était surtout pratique pour avoir une présence quand je suis seule et une personne même si personne n’est pas le mot qui convient… qui me tenait compagnie. « Oui, très ! », c’était alors qu’il revenait avec la tasse de cacao que je souriais doucement en posant alors cette question bien étrange mis qui oui, tombait un peu comme un cheveu sur la soupe. Quand il me demandait si je parlais du chat, je fronçais les sourcils en l’entendant alors me poser des questions sur depuis combien de temps, son nom ou sa couleur. Je me demandais sur le moment s’il pensait réellement que je parais du chat et relevant alors la tête du magazine en le regardant avec une moue dubitative mais finissant par sourire quand il reprenait de son sérieux. Sa question cependant me fit baisser la tête vers la lecture deux instants et je finissais par la relever et rire un peu nerveusement. « Tout d’abord, ben le bébé… je l’ai depuis 5 mois… il n’a pas de noms et il est… », je m’approchais alors en prenant une de ses mains libres pour regarder ou faire mine plus vite de regarder son grain de peau et sourire en regardant alors le mien. « Je crois qu’il sera jaune comme un chinois avec beaucoup de chance en fait… », je souriais en penchant la tête. « Je plaisante… pour le chaton, cela ne fait que 4 jours et il s’appelle Cookie, il est tigré ! », je souriais doucement en pensant à sa question qui elle était fondamentale mais j’avais bien plus de mal à y répondre. Je le regardais alors avec un fin sourire et reprenant une bouchée de mon croissant. Un peu pensive, je répondais. « C’est idiot mais je n’ai pas voulue le savoir donc je n’en sais rien ! », je grimaçais doucement en levant la tête vers lui et fronçant le nez, un peu gênée sur ce que j’allais dire. « J’étais incapable de me dire que je pourrais le savoir alors que tu n’es pas là. Tu sais pour tout ce qui importe... j'ai du mal à m'impliquer... c'est stupide mais je t'attends un peu, c'est vraiment idiot quand j'y pense mais penser par exemple à la chambre et tout ça, je peux pas. Alors le sexe... » je souriais doucement en riant nerveusement. « C’est dans le dossier, il suffit d’un rien pour que je le découvre même un appel mais j’ai interdis au docteur de me le dire ! », je souriais doucement en riant un peu nerveusement à nouveau et froncer le nez. « Donc je n’ai même pas d’idées pour le prénom… », C’était une question importante aussi et je me doutais qu’il voudrait le savoir également.

Il fallait bien détendre un peu l'atmosphère qui même si elle n'était pas spécialement pesante était un petit peu étrange. Je parlais du chaton et Pearl me répondit en parlant du bébé, ça me fit sourire surtout quand elle m'avoua qu'il serait peut-être jaune comme un chinois "J'ai pas d'origines asiatiques pourtant, et toi non plus à priori.". Le chaton s'appelait Cookie et elle l'avait depuis 4 jours "Tu me le présentera à ma prochaine visite." j'ai toujours bien aimé les chats et je trouve les chatons vraiment marrants, ils sont toujours entrain de faire des conneries.
Je buvais tranquillement tout en mangeant mon pain au chocolat, j'étais surpris qu'elle n'ai pas voulu savoir si elle attendait une fille ou un garçon mais ce qu'elle m'avoua ensuite me fit plaisir. J'étais un peu embarrassé pour elle parce que finalement ça voulait un peu dire qu'elle n'assumait pas si bien que ça le fait d'avoir voulu garder cet enfant alors que j'étais sorti de sa vie, du mal à s'impliquer dans les choses vraiment concrète comme la préparation de la chambre. Mais qu'elle me dise que dans un sens elle m'attendait me donnait du courage, j'étais vraiment important finalement et ça n'étais pas juste parce qu'elle refusait que cet enfant n'est pas de père et vive la même souffrance que celle vécu par Pearl mais bien parce que je comptais vraiment pour elle. Je n'en doutais pas mais j'avais besoin d'entendre ce genre de chose pour vraiment y croire et m'aider à accepter tout ça. "Tu t'en doute sûrement pas mais c'est pas rien ce que tu viens de me dire." elle avait besoin de moi et elle m'avait finalement attendu, restant en stand by "Mais t'as plus besoin d'attendre maintenant, je suis dans le coin. J'ai un boulot et un appart riquiqui mais un appart quand même alors je crois que comme preuve que j'ai l'intention de rester c'est déjà pas mal non?" je terminais de boire mon chocolat et posait la tasse vide sur la table de nuit avant de prendre la main de Pearl entre les miennes "Quand tu voudras savoir le sexe du bébé t'auras juste à m'appeler et puis si tu veux on découvriras ça ensemble, ok?" je le faisais vraiment pour elle parce que pour le moment j'étais encore flippé par ce truc de devenir père mais autant se soutenir l'un l'autre et il fallait que je sois là pour la soutenir j'avais trop peur qu'elle s'en aille encore dans le cas contraire. "Tu as 4 mois pour trouver un prénom ça devrait aller." .
Lâchant sa main, je bu mon jus d'orange et me levais "Juste le temps de prendre une douche rapidement et je te ramène ok?" je lui souriais et filais vers la salle de bain pour en ressortir une dizaine de minute plus tard.

J’avais déconnée un peu sur la couleur du bébé malgré moi, jaune comme un chinois ? J’aurais pu dire : brun comme un noir ou même disons petit comme un italien même si ce n’est qu’une légende. Il existe des italiens assez grands. Enfin… je riais quand il disait que nous n’avions pas d’origines asiatiques. « Ah ben ça, on ne sait pas ! », je savais que nous n’en avions pas mais en rire était bien plus simple que tout en ce moment même. J’avais parlée du chaton et hochant la tête quand il disait que je lui présenterai. C’était surtout : prochaine visite qui résonnait dans ma tête en ce moment-même tandis que je parlais alors de mes soucis d’implication pour le sexe du bébé et en fait, je doutais plus vite qu’il trouve ça bête mais pas qu’il le prenne avec autant d’importance. Je ne m’en doutais pas une seule seconde mais le fait qu’il me dise que ce n’était pas rien me fit aussi super plaisir par ce que pour moi : c’était qu’il souhaitait avec une place dans cette grossesse et pouvoir s’impliquer. Je ne savais que dire sauf lui sourire en l’entendant alors et regardant un peu mon pain au chocolat avant de le prendre surtout par ce que j’étais heureuse et ça en dessinait des petits joues rougeâtres et un sourire un peu beaucoup joyeux. C’était bizarre mais l’entendre me dire tout cela : me réchauffait le cœur. « C’est pas mal, oui même si je pense que tu mérites un appartement bien plus grand ! Je n’irais nulle part non plus… On n’ira nulle part… », je souriais doucement en me disant que nous avions encore une chambre avec Azaléa mais j’avais tendance à oublier qu’il en fallait une pour le bébé ce qui à chaque coup… me ramenait l’idée de lui préparer… c’était un peu étrange. J’avais déjà jetée un œil mais sans plus. Je n’y arrivais pas réellement. Je le regardais poser sa tasse et ensuite prendre ma main. Je caressais alors un peu machinalement celle-ci en lui souriant. « D’accord mais ça risque de me faire encore plus bizarre, je te préviens… j’ai l’habitude d’y aller seule… », je riais un peu nerveusement en m’imaginant avec lui dans cette pièce un peu froide d’hôpital et ce bazar gluant et gelé qu’ils mettent toujours sur mon ventre enfin bref, j’étais un peu stressée sur le coup mais je ne pus m’empêcher de rire quand il disait que nous avions 4 mois. « Oui enfin… mon instinct me dit que 3… ça sera déjà pas mal ! », le docteur était d’accord, il ne me voyait même pas atteindre le 8 iéme mois. Pourquoi ? L’on le savait, c’est souvent les grossesses plus à risques qui dérivent sur un bébé prématuré mais pourtant le 8 iéme mois ? Cela ne donnait pas encore de bébés prématurés mais si je faisais attention, vraiment attention, je pourrais atteindre ce 8 iéme mois.

J’hochais la tête à l’entendant alors et finissant mon petit déjeuner avec le jus d’orange et mon pain au chocolat. Je lui souriais. « Ok ! », je n’étais pas vraiment certaine de moi, seule dans son salon. J’arpentais un peu en prenant son sweat et le sentant un peu, juste pour avoir son parfum ce qui me rassurait. Je m’aventurais un peu en finissant même l’article, rangeant rapidement les affaires du déjeuner en espérant les avoir mis à la bonne place et surtout pour l’aider un peu puis je remettais aussi mon jeggins. Pauvre pantalon, je l’avais un peu oublié ! Heureusement que ma tunique était assez longue même si la nudité de mes jambes ne me dérangeait pas en sa présence. Une fois qu’il sorti, je le souriais en le regardant et faisant mine de sentir en riant. « Hummm… tu sens la rose, maintenant ! », je riais doucement en penchant la tête. « C’est mieux, vraiment mieux… », j’étais une petite peste, je le taquinais en laissant penser qu’il ne sentait pas bon avant alors que pas vraiment, non il sentait normal mais j’avais l’habitude avant de la taquiner pour un rien et pour un tout. Je ne voulais pas changer ça en allant alors vers lui et souriant. « Prêt ? », demandais-je seulement au fond pour savoir si nous y allions mais cette question pouvait renfermer bien plus sans que je ne m’en doute. Ça pouvait aussi demander s’il était prêt pour le reste mais ça ne venait qu’après dans mon esprit. « … enfin je veux dire : à me raccompagner ! », je riais un peu nerveusement sur le coup en me disant que la précision était de trop.

Je ne sais pas vraiment si je méritais un appartement plus grand mais il était certain que ça serait plus agréable pour moi, cependant je n'avais pas encore l'argent nécessaire pour pouvoir me le permettre... Enfin si j'aurais pu mais je voulais garder de l'argent de côté parce qu'on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Ça allait être bizarre pour Pearl que je l'accompagne pour savoir le sexe du bébé mais pour moi je crois que ça allait être d'autant plus bizarre! En plus je trouve qu'on voit rien sur les échographies. J'arquais un sourcil pour les 3 mois, s'était déjà prévu qu'il naisse en avance? Je haussais les épaules "Bon alors il faut que tu te dépêche un peu plus.".
J'avais pris une bonne douche, ça m'avait aidé à finir de me réveiller et je rejoignais Pearl qui avait tout rangé "Fallait pas t'embêter à ranger je l'aurais fait plus tard, mais merci.". Quand elle déclara que maintenant je sentais la rose je hochais la tête avec un petit sourire malicieux "Ouais ouais je sais avant je puais." elle n'avait pas changé ses petites habitudes de me taquiner "Toi par contre Hartley tu sens pas très bon, vivement que tu sois hors de cet appartement." je lui tirais la langue comme un gamin.

Prenant les clés de la voiture quand elle me demanda si j'étais prêt, elle précisa que s'était prêt à la ramener et je lui fis un sourire sans rien dire. Je ne voulais pas qu'elle stresse à la moindre de mes réactions même si à mon arrivée j'avais tendance à prendre mal la moindre petite chose là j'avais changé d'état d'esprit et surtout je voulais à tout prix ne pas perdre Pearl à nouveau et tant pis s'il fallait que je prenne sur moi. "Oui je suis prêt à te raccompagner. Et toi? C'est ok? Pas de pipi de dernière minute." j'avais dit cette dernière chose en riant avant de sortir de l'appartement, attendant qu'elle fasse de même pour verrouiller la porte. Descendant ensuite jusqu'à la voiture je m'installais au volant "Je vais essayer de me trouver une voiture le mois prochain, si tu as besoin de la tienne dit le moi." ça faisait plusieurs fois que je lui disais cela mais s'était important pour moi qu'elle ne se mette pas dans la galère surtout dans son état. A ces mots je démarrais, prenant la direction de l'immeuble de Pearl pour la ramener chez elle.

J’avais tout rangée, surtout par ce que mon côté maniaque mais aussi l’envie de m’occuper s’était sentie venir. Je riais doucement en le regardant alors et penchant la tête. « Tu me connais… », J’aimais que ça soit rangé et en général, ça pouvait même être maladif. Ce qui était le plus drôle… c’est que depuis ma grossesse, c’est encore pire. Je ne pus m’empêcher de le taquiner aussitôt sur son odeur en souriant alors qu’il disait puer avant et hocher vivement la tête pour assurer que oui avant de prendre un coussin et lui lancer quand il disait que je puais en me tirant cette langue. « Un ami m’a toujours dit que ceux qui tiraient la langue c’est qu’ils voulaient être embrassé… », je me souvenirs d’Owen et cette phrase qu’il me sortait assez souvent. C’est dingue qu’il me manquait parfois tout comme les autres mais je devais tourner la page, j’avais toutes les personne qu’il me fallait, ici ou presque.

Je demandais alors assez maladroitement s’il était prêt, je me disais que c’était maladroit mais peut-être que cela ne l’était pas au fond, je ne pouvais pas le savoir sauf rire en l’entendant alors me demander si je n’avais pas un besoin de dernière minute. Je fronçais le nez en le regardant du genre : ça t’amuses, hein ? « Non… pas pour l’instant ! », je riais en sortant alors aussi de l’appartement et le laissant refermer. Je me frottais un peu pensivement les mains et réfléchissant à un détail en allant alors vers la voiture avec lui et souriant doucement une fois installée. « T’en fais pas… », disais-je en riant alors un peu nerveusement. « On peut faire une garde alternée… non ? », je m’amusais un peu sur cette question car c’était un brin ironique mais je le taquinais surtout et fronçant les sourcils. Je le laissais conduire en pensant un peu à cette histoire pour le sexe du bébé et tout ça et ça tournait dans ma tête. Je ne savais pas trop comment lui demander ça car oui, j’avais bien une proposition à lui faire. Une fois que nous étions arrivés, je lui souriant. « Tu… », je riais nerveusement. « Tu m’accompagnerais à l’échographie en 4D ? Je sais, c’est peut-être étrange surement encore plus que les normales mais elle arrive dans 6 jours et je me disais… », je fronçais un peu le nez en le regardant. J’étais nerveuse car oui, même cette échographie en elle-même me rendait nerveuse, j’allais voir cet enfant… presque comme s’il était présent. Ses gestes… ses sourires peut-être, ça me terrifiait un peu. Cela le rendait encore plus réel ! J’avais ce rendez-vous depuis en fait la dernière échographie juste avant notre diner, c’était aussi le moment où j’allais avoir les résultats des tests que nous avions faits pour la surdité et tout ce qui allait avec. J’allais enfin être certaine que ce bébé était en bonne santé. C’était flippant. Je fronçais les sourcils en le regardant. « Tu peux y réfléchir si tu veux ! C’est du 4D, c’est peut-être trop bizarre pour toi enfin j’en sais rien… c’est… même moi, ça me rend nerveuse. », je m’approchais alors pour déposer un baiser sur sa joue en souriant doucement et allant chuchoter à son oreille. « Merci pour cette nuit ! Passes une bonne journée... », je reculais alors un peu en sortant de la voiture et lui souriant avant de fermer la portière.