⊱ 9.26 : UN PETIT DÉJEUNER !
Il était plus de 7 heures du matin quand je m’étais réveillée. Et oui, je me levais tôt pour tout préparer. J’avais quelques coups de fils à passer, des réservations en général et plusieurs décorations à mettre en place comme une banderole mais j’avais réellement eue du mal à en trouver une en anglais. C’est con mais ouais. J’avais dû passer par un fournisseur du café. Autant vous dire que j’étais à cran depuis 2 jours pour ça. Et son cadeau, oh oui, son cadeau. Figurez-vous que j’avais eu un souci de commande et que je devais passer le prendre à la boutique dans la journée. Je vous jure, ça craint. Heureusement que nous avions l’habitude d’offrir le cadeau en fin de soirée avant d’aller se coucher pour ne pas y penser si c’est trop nostalgique ou n’importe. Et puis entre nous l’amitié est déjà un cadeau. J’attachais toujours tellement d’importance à cette journée, elle était souvent plus importante que mon anniversaire à moi. Et là, j’étais déjà habillée, un truc léger dans ces temps d’été et le bikini aussi car voilà, on passait souvent par la plage et puis la robe, un short en jeans et un t-shirt ample qui ne couvrait que mes épaules et si peu juste pour dire de ne pas me sentir « nue » dans mon bikini. Et mon moment préféré… était le petit déjeuner. Quand nous avions encore l’âge du lycée et ceci depuis mes 11 ans en fait, j’allais tous les 5 juillet… chez lui au matin pour lui préparer son petit déjeuner d’anniversaire. C’était une routine. C’était notre petit truc à nous en fait.

Les odeurs du petit matin, la pâte devenant pancake dans la poêle. L’odeur du chocolat chaud fait maison à base d’un chocolat, d’un vrai. Je ne pouvais pas m’empêcher de m’en délecter. L’envie d’en manger était là. La table prête avec un choix de confiture et diverses choses comme des petits pains était prête. Le petit déjeuner de champion en fait. Des frais, et j’en passe. Tout était prêt pour la journée du roi. Je terminais le dernier pancake en le faisant sauter comme à mon habitude… en faignant de le faire tomber. Mais ouf, rattrapé. Je souriais, fière en allant le poser sur la pile aussitôt cuit. Me servant alors un verre de jus de fruits frais en souriant. Chantonnant alors un petit air familier de chansons espagnoles.

5 juillet 2013 - 9h28
Une douce odeur parvenait à mes narines alors que j'étais encore dans un demi-sommeil. Me réveillant tranquillement je souriais et essayais de définir quelles étaient ces odeurs. C'était plutôt facile car je savais déjà de quoi il s'agissait, au moins en ce qui concerne les pancakes et je reconnaissais également l'odeur du chocolat. Aujourd'hui j'avais un an de plus, je me rapprochais doucement mais sûrement de la trentaine et Pearl préparait un petit déj de rêve. Nous avions ce rituel de fêter notre anniversaire ensemble, chaque fois nous cherchions de nouvelles idées pour faire de cette journée quelque chose de spécial. L'avantage c'est que cette année nous venions d'arriver à Barcelone, nouveau contexte pour des nouvelles surprises en plus de nos petites habitudes. Malgré tout j'avais une petite appréhension car depuis la soirée ratée le climat entre nous était plutôt froid. Enfin disons tiède... Aucun de nous n'en avait reparlé et nous faisions comme si mais avec un petit truc qui clochait.

Je me décidais à me lever, je voulais profiter de cette journée et cette fois je savais que nous allions nous retrouver Pearl et moi, si ça n'était pas le cas c'est que notre amitié était définitivement foutue. Au fond je savais que non, je voulais vraiment m'en convaincre et j'allais même tout faire pour que cette journée soit sans ombres au tableau.
Je pris une douche rapide et m'habillais, avant de rejoindre ma meilleure amie dans la cuisine « Hello ! » disais-je avec un grand sourire tout en regardant ce qu'elle avait préparé pour moi, j'allais déposer un baiser sur sa joue « Tu chante en espagnol pour pas que je comprenne ? » ça me surprenait un peu parce que je crois que c'était la première fois que je l'entendais chanter dans cette langue. « T'en as encore fais des tonnes. » ajoutais-je tout en m'asseyant « Maintenant c'est l'heure de manger tout ça, assieds toi allez ! »

10h30
Le petit déj avait tenu toutes ses promesses et c'est l'estomac plein que j'allais pouvoir profiter à fond de cette matinée. Je ne savais pas du tout qu'est-ce qui était prévu, toute la journée serait une surprise, sauf la soirée qui elle serait comme chaque année. Rien qu'en y pensant j'avais le sourire et c'est parce que j'allais passer des moments supers avec Pearl , qu'il ne s'effacerait pas.

⊱ 9.38 : UN PETIT DÉJEUNER !
Au diable les trucs qui clochent, c’était une journée qui ne méritait pas de distraction. Fermons les cœurs et ouvrons la porte du bonheur. C’était tout ce que je voulais pour cette journée. Le voir sourie et m’en ficher du reste. Et là, quand il sortait tout beau tout frais (xD), je souriais doucement en le regardant me demandant si je chantais espagnole pour ne pas qu’il comprenne… et s’il savait la sérénade que je chantais, il se dirait qu’il avait raison mais bon. Chut. Ne disons rien de tout ça. Je riais un peu en le regardant. « Ca au moins, tu l’as compris, tu vois… tu ne comprends pas la langue mais le but ! », une petite taquinerie comme je les aimais mais pas méchante du tout. Du Pearly tout craché. Et là, j’haussais les épaules avec un big smile pour en faire des tonnes, je m’en fichais bien. « Osef, t’es le roi des tonnes ! » et nous nous installions à tables pour manger. « Bon anniversaire ! », répétais-je à nouveau alors qu’il l’avait déjà entendu à minuit ! Je n’y pouvais rien, je le dirais même souvent. Comme d’habitude.  J’en faisais des tonnes en cette belle journée et c’était comme ça toutes les années mais celle-ci avant un gout de différent suite à la délocalisation. J’avais pu me montrer plus inventive.


⊱ 10.40 : VAISSELLE ET COMPAGNIE
Je me levais alors que le petit déjeuner était terminé en rangeant rapidement le superflu mais laissant le reste car je savais que je pouvais bien attendre quelques heures pour me montrer maniaque pour cette douce journée. Oui, bon ce n’était pas ma priorité… de faire le ménage.  Je ne pus m’empêcher de le regarder attentivement, un beau sourire aux lèvres en lui tendant la main. « Tu me suis ? On va dans la rue d’en face. », et oui, pas de temps à perdre. Nous avons un programme chargé. Il fallait avouer que j’avais un peu les jetons que cette première idée lui déplaise mais on s’en fiche. Je lui souriais doucement en sortant de l’appartement et allant descendre les longs escaliers pour aller traverser la route.


⊱ 11.05 : ANIMALERIE PARTY
Les oiseaux chantent et le soleil brille enfin le soleil brille surtout car les oiseaux… ne chantent pas de la même façon. Nous poussions donc la porte de l’animalerie pour la trouvaille du premier cadeau. Non pas celui qui est en retard mais un cadeau, un autre. Je lui offris un beau sourire. « Cadeau numéro un pour le plus beau ! », soufflais-je doucement en déposant un baiser furtif sur sa joue. « Quel enfant ne rêverait pas d’avoir un animal pour son anniversaire. Bon on est vieux mais bon… enfin surtout toi ! », je lui offris un beau sourire mais en le taquinant. Quoi de plus beau qu’une jolie taquinerie d’une belle brune ? J’espérais qu’elle ne le fasse pas déprimer mais bon c’était le risque. Vieillir c’est nul. Mais j’étais fière de ma taquinerie alors que j’entrais un peu plus dans la boutique.

10h42
Pearl avait ce sourire que je connaissais si bien, celui qui veut dire qu'elle a tout prévu, tout un programme en tête et que tout est calculé pour être parfait. Maniaque, perfectionniste elle prenait sur elle pour ne pas s’affairer plus sur le nettoyage et le rangement de la cuisine, je le sais, je la connais par cœur. Laissant son éponge et son torchon elle me tendit la main en me donnant pour seul indice que nous allions dans la rue en face. Plus qu'intrigué j'acceptais non sans lui montrer que j'étais toujours pieds nus « J'ai le temps de mettre des chaussures ? » demandais-je en riant.

11h05
Si nous avions mis un peu de temps à descendre c'est parce que j'avais trouvé drôle d'appuyer sur chaque bouton de l'ascenseur, histoire de taquiner ma meilleure amie. Des conneries de gamins qui nous ramenais bien des années en arrière mais qu'est-ce que c'était cool de pouvoir rire encore comme autrefois ! Je ne voulais passer cette journée avec personne d'autre qu'elle, malgré notre petit différent de l'autre fois nous étions liés par cette forte amitié qui rend la compagnie de l'autre indispensable dans les moments importants. J'approchais de la trentaine, c'est pas rien !
J'entrais dans l'animalerie complètement surpris alors qu'elle m'annonçait que c'est ici que j'allais trouver mon premier cadeau. J'arquais un sourcil « T'es sérieuse ? », oui elle l'était totalement et je me mis à rire à cause de sa remarque « Merci pour l'intention. » je la poussais ensuite gentiment « Par contre, interdit de me traiter de vieux... Sale gamine. ». Je regardais autour de nous en la suivant alors qu'elle entrait un peu plus dans le magasin. Il y régnait un certain brouhaha du fait de la présence de plusieurs animaux de différentes espèces. Je n'avais pas vraiment réfléchis à ce que je voudrais comme animal, enfin pas récemment même si j'avais déjà eu dans l'idée de peut-être prendre un chat ou un chien. Mais c'était mon rythme de vie qui à l'époque était un problème, le mien et celui de Pearl aussi puisque nous étions déjà en colocation à Las Vegas, mais le boulot au casino nous prenait beaucoup de temps.
J'observais les oiseaux un moment en me disant que je les préférais libres « Pas de bête en cage... Ça me fait mal au cœur pour eux. » disais-je en passant mon chemin pour aller du côté des rongeurs. Je ne voyais pas beaucoup d'intérêt à avoir un de ses petits animaux et puis eux aussi étaient en cage je me détournais donc assez rapidement de ce potentiel choix. Je contournais les reptiles, sensible à leur certaine beauté je n'étais pas attiré par le fait de devenir propriétaire d'un serpent ou autre. Alors j'allais vers le côté des chiens mais mon regard fût attiré par une toute autre petite bestiole, un chaton qui semblait me regarder lui aussi. J'approchais et glissais mes doigts entre les barreaux de la boîtes où il était avec d'autres occupés à jouer. Instantanément il vint se frotter à la grille, cherchant le contact de mes doigts et surtout en déployant un puissant moteur à ronronnement « C'est lui que je veux. » affirmais-je comme l'aurais un enfant dont le choix était définitif. J'adressais un sourire à Pearl « Il est mignon, non ? ».

⊱ 11.35 : ANIMALERIE PARTY
Oh mince, ses chaussures et zut alors mais bien entendu, j’avais acceptés qu’il ne les enfile. Enfin l’idée de le voir se balader pieds nus était bien marrantes mais non, c’est lui le roi de la journée et ceci depuis des années.  Je ne voulais pas passer ce 5 juillet à me tourner les pouces. Je riais un peu en le regardant alors qu’il me demandait si j’étais sérieuse. « Non, je plaisante, viens on sort. », je lui faisais ce petit sourire en me demandant s’il pensait réellement que j’oserais lui faire une blague en l’amenant ici. Bien sûr que non. Voyons. Mais cela m’amusait assez qu’il le pense. Je souriais d’autant plus alors qu’il me disait merci. Oh c’était meugnon. Je riais en le poussant à mon tour d’une pichenette. « La gamine te rappelle que tu as loupé son anniversaire ! », ahah, oui, c’était vrai car j’étais à Paris à cette époque. Bon d’accord, c’était à cause de moi mais bon, chut. Je souriais doucement en écoutant les animaux s’amusent à caqueter de tous les coins et par ici un miaulement et puis le cocker qui aboyait dans l’autre coin. C’était la savane et cela me faisait sourire car ces bruits étaient reposants quand on ne les regardait pas en cage car aussitôt… je ressentais cette pointe de douleur en comprenant exactement ce qu’ils vivaient. Je pouvais les comprendre. Et je devais avouer que ça me retournait un peu la tête mais un peu. Je me sentais mal en fait, je me sentais un peu comme eux, oppressée. Je le regardais faire ses choix et caresser le chaton en souriant légèrement alors que j’avais besoin d’un coup de lui prendre la main ce que je fis sans hésiter en hochant la tête. « Il est magnifique, oui. Il a tes yeux ! », soufflais-je en le regardant dans les yeux. Le même bleu, j’avais juste mais ça m’amusait de le taquiner à ce propos. Je souriais timidement, un peu gênée. « Désolée pour ça… », pour la main en fait mais j’avais besoin de ça en voyant les bêtes en cage. « C’est que voilà… », je souriais doucement en me disant qu’au fond, ce n’était pas la première fois que ça arrivait et qu’il devait avoir l’habitude que mes vieux démons me prennent d’une petite panique. Rien de grave. Une fois sortie, cela serait terminé. Il fallait peu de temps d’ailleurs pour que nous sortions avec le petit chaton au bout des bras. J’avais prévue qu’il reste là en nous attendant mais bien trop mal au cœur de l’abandonner ou lui dire de l’abandonner quelques heures. J’avais pensée à demander tout ce dont on aurait besoin comme collier, coussin et tout et tout au vendeur et bras chargés, nous sortions.


⊱ 11.45 : UN NOUVEAU COLOC OU UNE ?
A peine dehors, j’étais déjà bien mieux. Comme d’habitude. Je riais en le regardant. « C’est une fille ou un mec ? », demandais-je alors que nous ouvrions à nouveau la porte et que je posais tout sur le côté à l’entrée. Il ne fallait pas beaucoup de temps pour installer un chaton car j’avais déjà pensée discrètement à quelques trucs. Oui, je ne m’attendais pas à ce qu’il prenne un chat mais j’avais prévue à fermer les fenêtres pour ne pas qu’il s’échappe. C’était déjà ce temps de gagné. Je lui souriais. « Je m’attendais à ce que tu prennes un gros chien qui bave… genre un colosse mais non… tu prends un chaton sans défense… », je souriais doucement. « En fait, tu es une petit enfant tout fragile qui aime les chatons… », soufflais-je d’un air taquin en lui offrant un grand sourire un peu moqueur. L’homme robuste tendre avec une petite boule de poil. C’était attendrissant, tellement mignon. Je ne le quittais pas du regard. « Tu arriveras à le quitter pour aller à la suite ? », lui demandais-je en posant tout au bon endroit.

11h35
Oui j'avais raté son anniversaire, mais elle était la seule responsable à cela. Je ne fis cependant aucune remarque car la journée ne devait pas être gâchée. Le passé resterait donc à sa place, derrière nous et j'avais un animal de compagnie à choisir. J'arrêtais mon choix sur un chaton, à moins que ce ne soit lui qui ai arrêté son choix sur moi. Toujours est-il que le courant semblait bien passer entre nous et je le trouvais adorable. Pearl semblait quelque peu tendue soudainement en regardant les animaux derrières les barreaux de leurs cages et je la connaissais bien assez pour savoir qu'une légère angoisse devait pointer le bout de son nez. Ses souvenirs de son enlèvement étaient toujours si présents, une expérience traumatisante dont les stigmates s'exprimaient encore parfois. Elle prit ma main la serrant doucement, venant chercher ce soutien que je n'avais jamais cessé de lui donner. Ce geste était habituel entre nous, ça ne signifiait rien qui fût plus que de l'amitié bien que d'un œil extérieur certains auraient pu penser, à cet instant, que nous étions un couple.
Sa remarque me fit rire légèrement « On est fait pour s'entendre alors. », ce que je ne compris pas c'est que ma meilleure amie s'excusa, j'arquais un sourcil sous l'effet de l'incompréhension puis haussais les épaules en lui adressant un sourire « Pas de soucis. Je comprends. », elle saurait que je savais pourquoi elle avait réagi ainsi.

11h48
Nous étions de retour à l'appartement pour installer notre colocataire supplémentaire, Pearl me posa alors une colle était-ce un ou une ? Je me mis à rire « J'en sais rien... » ce qui était un peu compliqué pour choisir un nom. Je sortais la facture de l'animalerie et les fiches de santé du chaton pour avoir ce renseignement « Hum... C'est... » je cherchais l'information mais relevait le regard vers elle en entendant sa remarque « Un gros chien en appartement c'est pas pratique. Et puis en plus j'ai toujours préféré les chats. » j'aimais leur indépendance mais aussi leur capacité à apaiser par un simple ronronnement ou un soutien implicite qu'offre un chat simplement couché à proximité. Je haussais les épaules « Bah peut-être bien. Comme quoi je te surprends encore malgré vingt ans d'amitié. ».

11h54
Délaissant les papiers en les posant sur le meuble de l'entrée, j'allais plutôt m'occuper d'installer le chaton. « Il vaut mieux le laisser dans une seule pièce, on va l'installer dans la salle de bain le temps que l'on soit parti. » et je me rendis compte que je ne connaissais toujours pas son genre à cette petite bête, qui d'ailleurs se remit à ronronner dès que je la pris dans les bras « Je sais pas, c'est une vraie peluche... » dis-je amusé « Mais j'ai hâte de voir ce que tu as préparé pour la suite. » je posais le chaton sur son coussin, remplissait le bol d'eau un autre de croquette et mettait un peu de litière dans un bac « Bon je crois que ça ira. Je fermais la porte de la salle de bain « Prêt pour la suite, chef ! » j'allais embrasser la joue de ma meilleure amie « Merci pour ce cadeau. ». Elle venait de m'offrir mon tout premier animal de compagnie, celui dont j'avais rêvé enfant et qui je n'avais pas eu le temps nécessaire pour l'assumer une fois adulte.

⊱ 11.50 : PASSAGE MAISON
Le sexe de ce petit chaton semblait ne pas être connu des services Williamesque. Une petite variante des services secrets mais apparemment l’agent se mettait en guète de cette information alors que je mettais tout en place. Je posais des petites croquettes pour cette boule de poil enfin la boite qui était dans le sachet en la mettant sur la table et les petits gadgets. Je l’écoutais, amusée par le fait qu’on se surprenait encore. « On s’ennuierait alors ? », soufflais-je en souriant, un peu comme les couples mariés dans le fond, c’était un peu flippant, ça mais agréablement flippant à vrai dire. « Tu as déjà une grosse Pearl d’appartement en plus ! », lâchais-je amusée en lui faisant un grand sourire avant de le laisser aller s’occuper des papiers. Je prenais cette souris, ce petit truc qui ne ressemblait pas réellement à une souris car je ne connaissais pas des souris arc-en-ciel enfin… c’était hors du commun. Ils devaient prendre les chats pour des idiots peut-être en imaginant qu’ils vont réellement croire que c’est une souris et je la regardais attentivement.


⊱ 11.57 : DEPART
Il n’avait pas tort pour la salle de bain car je ne voulais pas retrouver mes rideaux en lambeau. Nous ne connaissions pas encore le caractère de ce chaton et de mes souvenirs… des dits de mes amis et bien cela kiffait monter partout et arracher tout. Merci, seigneur. J’hochais la tête. « Bonne idée et tu ne sauras rien de la suite ! », ajoutais-je alors qu’il semblait un peu curieux ou pressé. Je ne savais pas définir réellement sa hâte mais j’étais contente, oui. Je voulais juste qu’il le soit donc il en fallait peu pour me satisfaire. Je ne pus m’empêcher de rire au mot chef et posant la souris sur le côté en souriant à son baiser sur ma joue, rougissant même légèrement aussi. « Je ne suis pas le chef mais ton soldat, monsieur le roi ! Je t’en prie, c’est un cadeau pour deux dans le fond, on a ce rêve de petite poil depuis… je ne compte pas, nous sommes bons pour la retraite sinon. », je lui offris un sourire des plus grands en sautillant doucement alors que je prenais un chapeau pour lui mettre sur la tête. « Évitons l’insolation ! », je prenais aussitôt le mien en lui offrant un de mes plus beaux sourires.


⊱ 12.05 : 4 KILOMÈTRES A PIED... TADAM
Effectivement, nous sortions pour descendre les escaliers qui menaient au parking. Je souriais doucement en lui prenant le bras, par-dessus dessous. « On marche, ce n’est pas loin ! », organisée comme tout, je m’étais faite une sorte de petit plan de route. Du plus proche au plus éloignés avec une option pour le retour. Tout était prêt mais pas chronométré enfin presque. Je l’accompagnais alors dans les rues ensoleillée mais ombrée pour ce mois de juillet. La ville était encore un peu endormie. Les rues n’étaient pas bondées. Il fallait avouer que l’on était un peu dans un quartier chaud de la ville en ce moment. D’ailleurs, un type me sifflait en passant, peu gêné. « Si je m’accroche à toi, c’est pour ça ! », soufflais-je discrètement au creux de son oreille. J’étais venue souvent ici depuis mon arrivé. Il fallait avouer que j’avais les chocottes alors qu’on approchait. Je n’étais pas sûre que cela lui plaise enfin disons que j’avais cette petite appréhension. Ce petit stress que cela ne soit pas parfait. C’était normal, j’étais ainsi et cette journée était trop importante pour que je ne loupe un détail. C’était nouveau à Barcelone, je changeais quelques habitudes. Et là, nous arrivions. En face de nous se trouvait trois entrées, celle d’un club de striptease barcelonais, celle d’un club gay et celle d’une salle de cours de danse latine. Je souriais doucement. « A ton avis, on va ou ? », demandais-je un peu pour le taquiner alors que je regardais le club gay avec attention pour tenter de lui faire croire…  


⊱ 12.30 : DANCE WITH ME
Et là, je riais doucement. « On va prendre des cours de danses… et pas du pool dance ! », disais-je en me décrochant de son bras pour prendre sa main et l’attirer avec moi vers la salle de danse.  La salle était décoré dans les tons latins, il y avait beaucoup de couleur, c’était sobre à la fois aussi. Un bar pour les assoiffés et un espagnol assez bien battit. Il avait un peu la style d’un Zorro mais sans la combinaison noir. Un brin efféminé aussi mais un peu comme 90% des danseurs et pourtant hétéro. Cela ne trompait pas au regard assoiffé qu’il posait sur moi. Je lui souris. « Bonjour, on avait réservé… enfin je… », soufflais-je alors qu’il me regardait avec son air charmeur. « Bonjour séniora Angeles-Hartley et monsieur ? », lâchait-il en se préparant aussitôt alors qu’il attendait aussi la réponse de William. « Tu peux choisir la danse de ton choix entre le tango, la salsa, la samba et le posa doble ! Je me suis dit que si tu ne pouvais pas parler espagnol correctement, tu pourrais tenter de le danser ! », je lui souriais, un brin taquine sur son espagnol assez médiocre même si je trouvais qu’il s’en sortait pas mal tout de même.

12h05
J'étais pressé de savoir ce qui m'attendait pour la suite de cette journée mais Pearl n'allait pas lâcher un mot ça je pouvais en être sûr. Et même la présence de cet attendrissant chaton, un peu notre rêve de gosse à tous les deux, ne changerait sa capacité à garder secret ce qu'elle avait prévu pour l'après midi.
Ma meilleure amie m'avait équipé d'un chapeau pour lutter contre les isolations et cela me mit sur la piste d'une activité d'extérieur. Nous marchions en ville, dans un quartier réputé un peu délicat mais surtout en soirée. Mais pour être déjà passé une ou deux fois par là je n'avais jamais eu de problèmes, cependant je comprenais que Pearl n'ai pas le même regard sur le lieu. Étant une jeune femme, il était bien évident qu'elle avait intérêt à faire plus attention et je la laissais bien volontiers s'accrocher à moi. Quiconque essayerait de la toucher aurait de toute façon affaire à moi et l'entraînement que j'avais reçu à l'armée en ce qui concerne le self défense entre autre. Mais tout se passa bien et nous arrivions devant trois établissements bien différents. Pearl chercha à me taquiner sauf que vu l'heure qu'il était je savais que le club gay, où elle voulait me faire croire qu'on allait, et celui de strip-tease étaient sans doute fermé. Restait la danse latine et elle confirma mon intuition « Moi qui pensais que tu m'offrais un strip-tease... » plaisantais-je puis me rendant compte du double sens que pouvais avoir ma remarque j'ajoutais « De professionnelle... Pas toi qui m'aurait fait un strip-tease. » j'éclatais de rire « Ça aurait été vraiment trop bizarre ! ». Non pas que je ne pense pas qu'elle puisse être sexy, elle est jolie et a du succès mais c'est ma meilleure amie et ça m'aurait mis mal à l'aise je pense. Il n'y a pas de ça entre nous, pas de séduction sauf quand on fait semblant mais vu le fiasco de la dernière soirée je pense que c'est une idée à proscrire désormais.

12h30
Le professeur de danse était une sorte de latino totalement cliché et ça me fit sourire. Ils ont le sang chaud ces ibériques et ce gars là, vu comme il regardait Pearl était muy calor ou quelque chose comme ça. Je lui adressais un sourire poli quand il demanda implicitement qui j'étais « Brighton. » répondis-je en montrant bien que je n'étais pas du tout originaire de ce côté de l'Atlantique. Ma meilleure amie m'informa alors aussitôt des choix qui s'offraient à moi sur les danses à apprendre me taquinant au passage sur ma faible maîtrise de l'espagnol « Bonne idée. Mais je ne suis pas plus connaisseur de la danse que doué pour les langues... » je n'avais aucune idée du choix que j'allais faire, je regardais alors le danseur professionnel « Je ne sais pas, quelque chose qui bouge bien. » il acquiesçait alors en demandant à sa partenaire de danse de le rejoindre pour une petite démonstration.

12h46
C'était certain que nous n'allions pas avoir leur niveau après un seul cours mais nous pouvions au moins essayer de maîtriser les bases de la salsa puisque c'est de ça qu'il s'agissait si j'avais bien tout compris. Pour une première explication, Pearl dansa avec Miguel puisque c'était son nom et j'avais le privilège de lui emprunter sa partenaire, c'était comme ça qu'il m'avait présenté les choses.
Plusieurs minutes plus tard et les bases découvertes je retrouvais l'organisatrice de ma journée d'anniversaire pour que nous dansions ensemble.
« Désolé d'avance si je t'écrase un pied ou un truc du genre. » déclarais-je par anticipation. Nous commencions alors à danser, à notre rythme en suivant autant que possible les conseils de Miguel qui complimentait pas mal Pearl, je profitais alors d'une pose pour lui adresser un sourire malicieux « Je crois que tu as une touche ! ».

⊱ 12.25 : HOP ON MARCHE
Jouer un peu du mystère de mes plans était tellement amusant, je m’en exaltais car j’avais en quelques sortes envie de retrouver nos rires et surtout nos sourires. J’avais besoin de m’amuser avec lui et revenir à cette époque où nous étions Willy et Pearl. Et là, je proposais 3 choses et il semblait réfléchir enfin je ne savais pas trop mais là, alors que nous allions vers la danse, je riais silencieusement en l’entendant et faisant aussitôt une moue, faussement déçue. « Merde… ça merde la fin de la journée ça, je voulais tellement t’offrir mon effeuillage ! », il fallait avouer que oui, c’est vrai que me défeuiller n’était pas vraiment compliqué pour moi bien que je ne le faisais pas toujours à cœur joie. Je ne savais pas s’il allait y croire après toutes les conneries que j’avais pu lui sortir en une vie et c’était faux, c’était certain même si j’y avais pensée pendant un quart de secondes mais seulement un quart. Mais chut.  Enfin là, nous entrions.


⊱ 12.35 : QUE LE SPECTACLE COMMENCE
Et là, nous étions accueillis. Un homme un peu canon bien qu’un peu efféminé et peut-être bien trop à mon gout. Le peu d’espagnol que j’avais rencontré étaient tous un peu efféminé chez les hommes, c’est étrange mais je me demandais ou étaient les Bad boys bien espagnols qui te font danser de leur bras muscler sans avoir peur de te retirer la robe. Cliché, certes mais ils étaient respectueux dans ce cours. Et je ne pus m’empêcher de rire en sachant qu’il n’était pas connaisseur des danses. « Tu connais… le langage du corps mieux que personne, allez Willy… sois moins modestes ! Et j’ai toujours de bonnes idées, voyons. Tu vois, je suis douée pour être moins modeste. », lâchais-je d’un ton un brin moqueur alors que le prof réfléchissait à ce qui nous irais mieux. « Hummm… Salsa ! », Lâchait-il sur un ton enjoué. Il semblait tellement… dingue mais je ne savais pas vraiment comment le qualifier cependant son entrain énergique me donnait une envie de danser, c’était certain.


⊱ 12.50 : ON COMMENCE
C’est alors que Miguel se mit à nous expliquer comment le cours allait débuter, il voulait danser avec moi et sa partenaire avec William. Je me contentais d’acquiescer même si entre nous… j’aurais bien dansée avec la fille car Miguel me dévorait un peu trop du regard et j’avais peur d’avoir envie de le gifler. Vraiment, oui. Cela ne durait pas longtemps enfin heureusement car ses mains étaient un peu trop experte de la balade. Miguel… tu as demandé la carte de Dora ? J’étais un peu mal à l’aise à un moment car il semblait même me chuchoter des trucs un peu chauds en espagnol pour complimenter mes courbes sensuels. Petit coquin. Mais bon, il était amusant mine de rien. Et là, retour à mon colocataire, mon meilleur ami. Je me mettais en position en ne pouvant m’empêcher d’éclater de rire à son conseil. « Merci ! T’es pardonné. », lâchais-je amusé alors que la musique commençait. Je commençais alors le cours même si je savais déjà danser la salsa depuis un moment, je ne me montrais nulle un peu pour l’aider mais on avait bien vu avec Miguel que je n’étais pas nulle.


⊱ 13.00 : UNE PREMIÈRE PAUSE
Là, une pause. Oh oui, une pause. Je prenais un jus de fruit au bar, un pour lui et un pour moi. Son favoris bien entendu car j’avais prévue déjà de demander à ce qu’ils en ont. J’avais demandé à ce qu’ils soient présentés sous imitations de verre de cocktail mais donc sans alcool. On ne devait pas déjà commencée à faire sauter les bouchons de champagne aussitôt. Et alors que je lui tendais son verre, je riais. « Ouais… il aime mes courbes sensuelles, je devrais surement lui offrir ton striptease comme tu n’en veux pas ! », plaisantais-je en buvant une gorgée du jus de fruit à la paille. Savourant le parfum de pamplemousse. Tellement acide mais tellement rafraichissant. C’était bon pour bruler les graisses du petit déjeuner. « Et de ton côté ? », demandais-je un peu déconcentrée, le regard vers le miroir qui venait et là pour ne pas montrer l’intérêt de cette question. « Enfin… je veux dire ta partenaire… », je riais nerveusement. « Enfin Ingrid, celle avant moi ! Ou même, moi ! », je me perdais un peu sur le coup en éclatant de rire. « Oula, sûre que c’est alcoolisé ! », disais-je en levant le regard alors que je posais le verre quand il venait le temps de reprendre les cours.


⊱ 13.00 : UNE PREMIÈRE DANSE
Il ne restait même pas 5 minutes de cours. C’était tout, nous dansions encore, cette proximité entre nous commençait un peu à travailler mon esprit. Je sentais cette petite flamme dans mon cœur. Attention, hein ? Il faut avouer que ce n’était pas une flamme sexuelle. Voyons, le coquin mais ce frisson qui avait parcouru mon corps alors qu’il avait dû descendre la main dans le bas de mon dos… Il ne m’était pas resté indifférent et je priais clairement pour qu’il ne l’avait pas ressenti. Mais chut, non, il ne faut pas montrer un brin de doute. Je restais là à danser sans même ciller à ce frisson et là… PAF, je l’oubliais presque réellement alors qu’il marchait sur mon pied. Je riais nerveusement. « AIE ! », lâchais-je en exagérant car je n’avais pas vraiment mal. « Pas bien ! », soufflais-je en le regardant.

12h35
Pearl et son humour, depuis qu'on est petit je l'ai toujours connu comme ça. Prête à me taquiner à la moindre perche, elle adore ça et je dois avouer que je le lui rends bien. Enfin bref on est pas les meilleurs amis pour rien. Et je ne pu m'empêcher de rire quant à sa petite remarque sur mon talent pour le langage du corps. Elle n'avait pas tord et le séducteur que je pouvais être maîtrisait bien cela, cependant le contexte était là tout à fait différent. Mais apprendre la salsa était une chose qui pouvait me servir en soirée et ça c'était un point positif qui s'ajoutait au principal atout de cette activité : passer du temps avec Pearl.

12h52
La partenaire de danse de Miguel était douée et m'avait bien mis en confiance, j'avais bien compris les bases et je ne redoutais pas de me lancer. Au pire ma meilleure amie se moquerait gentiment, ça lui ferait une petite perche de plus pour me taquiner et puis de mon côté j'avais sa touche avec Miguel qui semblait emballé par ses qualités de danseuse, mais pas seulement.
Elle savait déjà danser, je l'avais bien vu et j'espérais au moins qu'elle ne s'ennuie pas trop en dansant avec moi. Je ne m'en sortais pas trop mal et suivais plutôt bien, j'avais la chance de ne pas avoir un trop mauvais sens du rythme et ça, ça aide ! En plus je ne lui écrasais pas les pieds, la mission était donc accomplie pour cette partie là du cours et une fois finie nous avions droit à une pause rafraîchissante. Au programme cocktail de jus de fruit que j'acceptais bien volontiers, la salle était climatisée mais mine de rien danser la salsa c'est un peu du sport. « Je pense qu'il accepterait bien volontiers que tu t’effeuille devant lui. Et si tu mets quelques « Olé » par-ci par-là il va aimer encore plus. » répondis-je en riant, un peu moqueur je l'admets.
J'arquais un sourcil à sa question ne comprenant pas bien ce qu'elle voulait savoir et elle fût plus précise, elle souhaitait avoir mon impression sur Ingrid, la danseuse « Bah c'est une pro, ça se sent. Et c'était super agréable même si j'avais l'impression de faire un peu empoté. » je buvais une longue gorgée de jus de fruit bien frais «Toi aussi tu danse bien. Je savais pas que tu avais déjà pris des cours de ce genre de danses. ».

13h20
Les cinq dernières minutes nous avions pris tout l'ensemble de ce que nous avions vu pour faire une danse complète. Miguel et Ingrid dansaient eux aussi, c'était d'ailleurs plutôt motivant qu'ils soient sur la piste en même temps que nous. On se débrouillait pas mal, enfin moi parce que Pearl maîtrisait un peu déjà donc ça ne compte pas. J'étais même plutôt content de ma prestation et restais bien concentré, prenant même plaisir à me laisser porter par le rythme entraînant de la musique. Et puis soudain Pearl cafouilla, sans même sembler sans rendre compte, elle changea quelque chose qui me perturba. Elle était comme ailleurs et je lui marchais malencontreusement sur le pied. Je fis une moue désolée quand elle me fit remarquer que c'était mal « Bah c'est toi qui bidouille je sais pas quoi là. » argumentais-je en riant. Je voulais bien faire de mon mieux mais mes bases restaient toutes fraîches et je ne pouvais pas me lancer dans trop de fantaisie. « T'as faim, non ? On dirait que tu as déconnecté l'espace d'un instant. ».
C'était de toute façon la fin du cours et après les salutations d'usages et blabla de la part de Miguel qui nous encourageait à revenir, nous sortions du club de danse pour retrouver la chaleur étouffant du début d'après midi. « Suite du programme, chef ? » demandais-je en attendant docilement que ma meilleure amie me conduise à la prochaine étape de la journée, un repas je l'espérais vraiment et mon estomac commençait à me chuchoter qu'il était bien de cet avis aussi.

⊱ 12.59
Plaisanter avec lui sur le Olé du professeur m’amusait. Il m’avait bien fait rire et je m’imaginais un peu faire un striptease en chantonnant Olé. Peut-être même avec un taureau et la tenue du toréro. Cela serait bien communique mais… NO WAY. En tout cas, cela m’amusait et même s’il se moquait et bien ce n’était pas de moi donc pas de mal pour ça. J’éclatais de rire. « Olé ! », lâchais-je simplement pour dire de m’entrainer. Ou pas. Même pas en rêve mais j’avais attiré le regard du professeur en tout cas avec mon petit Olé. Merde alors, ça le faisait réellement triper ? J’espérais que non car cela voudrait clairement dire qu’il avait un grain. Pauvre type. Et là, alors que je venais de m’embrouiller avec mes questions, il y répondait sans soucis. Il m’avait compris enfin j’étais rassurée car il n’avait pas compris le double sens. Ouf mais je dansais bien ? Un sourire se laissait dessiner. « Je suis pleine de surprise ! », soufflais-je simplement avant que nous reprenions les cours.


⊱ 13.25 : QUE LE SPECTACLE COMMENCE
Et aie mais pour quoi ? Pour le frisson ou pour le pied ? Mais merde, je perdais la tête pour si peu ? Je ne voulais pas qu’il s’en rende compte mais apparemment mon malaise n’était pas passé « par l’oreille d’un sourd » enfin façon de parler comme il me disait ne pas savoir ce que je bidouillais mais je bidouillais que j’avais besoin que sa main n’atterrisse pas sur mes fesses enfin peut-être pas à ce point mais cela me prenait réellement l’esprit. Je riais doucement alors qu’il demandait si j’avais faim. Bon dans un sens, c’est un peu ça. Enfin j’avais faim mais aussi faim de lui. Ouech, il faut que je me l’avoue mais non, je ne voulais pas. Je souriais en hochant la tête. « Oui, surement… le wifi a du mal à passer avec les Olés… », je riais en penchant la tête me sortant de mon impasse avec un peu d’humour. Et il fallait avouer qu’il en fallait pour y arriver mais ouf, on retrouvait l’air frais. Et la suite du programme. « Tu es pressé, hein ? », soufflais-je en souriant alors que je prenais sa main. « Sors-moi déjà du quartier sans sifflements… », je riais nerveusement en regardant la troupe. Je pourrais me défendre sans soucis mais je n’allais pas y aller de mains mortes s’ils m’approchaient. Le self control cela ne me connait pas trop.


⊱ 13h45 à 17h : LA JOURNÉE
La journée avait été longue enfin surtout riche en émotion entre un petit tour par la plage pour un déjeuner des plus savoureux au bord de mer dans un petit restaurant bien sympathique dont une musique créole donnait une animation et même envie de danser. Après les cours, hein. Il fallait bien lancer la pratique. Ouh ouh. Bien sûr c’était secondé d’une partie de volley sur la plage à deux biens sûrs. Personne n’avait réellement gagné car en fait, c’était parti dans un délire fabuleux ou nous ne respections même plus les règles mais comment s’amuser en respectant réellement totalement les règles ? C’était une bonne partie, bien amusante. Entre temps, on était rentré à l’appartement pour dire de voir comment allait le chaton et pendant ce temps, je m’étais éclipsée sous prétexte que l’on avait besoin de moi au café. Ensuite, nous étions partis au dolphinarium en scooter. Oui, les petites motos enfin c’était plus vite une vespa mais nous ne sommes pas en Italie. Nager avec les dauphins n’était pas réellement une nouveauté pour moi mais j’avais eue envie de lui offrir ça. Et nous voila… à 17 heures devant le Dolphinarium alors que je souriais en prenant les clés avant de prendre mon casque et l’enfiler. J’étais mignonne avec. Il était faim pour moi. « En voiture, Willy ! », soufflais-je en souriant. « Je t’emmène au bout du monde… », rajoutais-je avec un petit air presque effrayant. Kidnapping ? Enfin non, Willynapping.


⊱ 13.00 : UNE PREMIÈRE PAUSE
Une fois sur la moto, nous étions en route vers une petite ville à côté de Barcelone. Un coin un peu luxueux, un peu trop même. Plus nous nous en rapprochions avec les cheveux au vent et plus l’on pouvait voir la différence des plages que nous longions. Une fois garé devant, nous étions face à des millions de bungalow assez petits et d’autres grands. Je lui souriais doucement. « Un petit weekend entre amis ? », lui soufflais un peu comme une question mais qu’il soit d’accord ou non, c’était trop tard. « Quelqu’un passera prendre soin du chaton ! », rajoutais-je aussitôt, un brin amusée par l’idée qu’il pourrait s’en inquiéter. Dans le fond, il gagatisme parfois. Je lui prenais le bras tout naturellement en allant vers la réception et sautillant doucement. « Il y a un jacuzzi dans chaque bungalow… et du champagne, c’est parfait il parait. On peut même avoir un masseur ou une masseuse… », je souriais doucement. « Moi qui avait prévu un striptease… », rajoutais-je en regardant le plafond comme pour dire : je regarde les mouches voler alors que le réceptionniste arrivait en souriant. « Oh le joli petit couple… Je suppose que vous êtes le couple Hartley, nous vous avons réservés la suite honey sweet... enfin c'est un bungalow suite, le royale. », il semblait totalement enjoué de notre arrivé. Il nous tendait la clé en souriant alors que j'avais hochée la tête, un peu gênée sur le coup du joli couple mais riant nerveusement.

i]13h25 à 17h[/i]
La danse c'était cool mais ça donnait faim. La suite du programme nous conduisait vers un restaurant exotique plutôt sympa. La nourriture était de qualité, les saveurs au rendez-vous, que demander de mieux ?
Pearl était pleine de surprises pour moi et mon année en plus au compteur. Une après-midi d'activité à deux où nous retrouvions vraiment notre complicité et c'était sans doute le meilleur cadeau qu'elle puisse me faire, que les choses redeviennent comme avant. Deux grands gamins voilà ce que nous étions et ça me faisait un bien fou de pouvoir retrouver ma meilleure amie sans qu'aucune prise de tête ne viennent noircir le tableau. J'appréciais chaque nouvelle surprise et ne savait même plus comment la remercier. J'imaginais le temps que l'organisation de la journée avait du lui prendre et me demandais comment j'allais pouvoir en faire autant quand son tour viendrait d'avoir un an de plus. Mais ça j'avais encore quelques mois pour y penser.

18h
Je laissais à Pearl le soin de piloter le scooter et nous emmener à un nouvel endroit. J'étais encore plus curieux quand nous sortions de la ville en longeant la côte. J'avais hâte de savoir ce qu'elle avait pu prépare pour la soirée après cette belle et longue journée vraiment géniale que je venais de passer. Le paysage trahissait un niveau de vie très élevé dans cette petite ville dans laquelle nous venions d'entrer. Belles villas, hôtels luxueux et restaurant étoilés jalonnaient la route alors que nous roulions toujours vers un endroit qui demeurait un mystère pour moi. Quelques minutes plus tard nous arrivions dans un camping de luxe au point où on appelle même plus ça un camping... En bord de mer avec une plage privée bien entendu. Pearl semblait très impatiente que je découvre cette nouvelle surprise et quand elle m'annonça que nous passions le week-end là j'arquais un sourcil en ne cachant pas mon étonnement. Elle me devança à propos du chaton, me rassurant sur le fait que quelqu'un allait s'en occuper « Ok... T'as vraiment tout prévu. » dans les moindres détails comme d'habitude, mais il faut croire que ça me surprendra toujours. Elle sautillait en évoquant les différents choses que nous allions avoir à notre disposition et ça promettait d'être une soirée et une journée de détente totale.

Le réceptionniste nous accueillait chaleureusement, nous prenant pour un couple ce qui nous ouvrait les portes d'un bungalow suite, celui des lune de miel à priori ce qui me fit rire. Pearl semblait gênée par cette confusion alors que je m'en amusais et en rajoutais même un peu en m'adressant à elle avec enthousiasme « Oh c'est génial chérie ! On ne pouvait pas rêver mieux. » dis-je en en faisant des tonnes. Je prenais les clés et souriais à l'employé qui me tendait également un plan pour ne pas nous perdre ou nous tromper de location « Merci beaucoup. », nous quittions alors l'accueil pour nous rendre à ce fameux bungalow.
En chemin j'éclatais de rire « Sérieusement ? Le couple Hartley ? » je savais qu'elle était maline et inventive mais là c'était vraiment fort « T'as dit ça pour qu'on est le bungalow le mieux placé avec toutes les options et tout ? » je restais persuadé que cette méprise n'était pas venue toute seule et que c'est parce qu'elle avait fait croire que nous étions un couple que nous avions obtenu cette réservation « N'empêche que ça promet d'être épique ! Champagne, jacuzzi, massage... Hum j'imagine déjà. » disais-je un peu rêveur. Je la poussais gentiment de l'épaule avant de la taquiner « Tu veux que je te porte pour entrer dans le bungalow ? Tu sais pour faire genre comme quand les jeunes mariés rentrent chez eux pour la première fois. » on s'en foutait que ça ne soit pas vrai, autant en rire jusqu'au bout, non ? « Par contre je suis pas sûr de pouvoir assumer de m'appeler Hartley le temps d'un week-end. » ajoutais-je en riant.

⊱ 18.15
Tout prévoir, c’était un peu mon truc. J’aimais avoir les choses en main enfin j’aimais surtout que tout se déroule bien. Je n’aimais pas quand il y avait une sorte de soucis. C’était bien embêtant dans le fond. Je n’étais pas une femme qui pourtant vivait à partir d’une liste. J’aimais vivre au jour où le jour mais quand j’avais une chose à organiser, il fallait que ça se déroule bien comme les travaux, l’emménagement ou même le boulot au café. Tout devait être dessiné et organisés. Pas de gâchis. Le temps était important à consolider une journée parfaite et cette journée comme chaque année devait bien se dérouler pour pouvoir tout faire. Parfois et je devais avouer même que nous avions du retard mais le retard n’est pas un mal, au contraire. C’est preuve que nous nous amusions bien et prenions du bon temps. Cela ne me stressait pas spécialement car rien n’était prévu à l’heure fixe. C’était prévu mais pas par horaire. Enfin pas de prises de têtes pour moi, tout était prévu pour qu’il n’y en a pas. Une personne s’occupait de ça à ma place au cas où j’avais du retard. C’était pratique. Je ne paye pas mes employés pour rien, voyons. Vilaine patronne. Arrivée à la réception, j’étais un peu gênée à ce qu’il se passait devant moi. Oui le réceptionniste nous pensait en couple et lui, il prenait le rôle du futur mari. Non mais allo, je le regardais un peu bizarrement. Il devait être fou. Mais cela me déroutait. « Oui, mon amour ! », soufflais-je alors en me disant que ça allait le refroidir dans son envie de jouer le jeu. Je priais réellement car faire semblant d’être amoureuse de lui alors que je doutais de l’être réellement était un peu étrange pour moi. Pas qu’un peu, même. L’employé ne tenait le plan que je prenais en souriant. « Merci ! », disais-je tel un perroquet alors qu’il venait de le dire mais que voulez-vous, c’est presque si parfois l’on ne pourrait pas finir les phrases de l’autres donc bon. Je sortais de l’accueil en riant à ce qu’il disait. Je secouais doucement la tête en le regardant. « Je n’ai rien dis, je n’ai fait que le réserver à mon nom. C’est tout ! », répondis-je un peu comme pour me défendre car dans un sens, j’avais peur par moment que je ne lui mette la puce à l’oreiller mais pourquoi ? Il n’y avait pas de raisons car pourtant c’était totalement vrai. J’avais réellement juste donnée mon nom pour la réservation. « Qu’est-ce que je ne ferais pas pour toi... », soufflais-je alors qu’il énumérait les bonnes chose de cette soirée. Allant alors déposer un baiser sur sa joue en souriant alors qu’il me poussait de l’épaule. « Mais oui, je veux… », je souriais en cherchant le bungalow, je me perdais un peu dans le plan en souriant. « Si on est en lune de miel, ils ne risquent pas de venir nous voir souvent donc tu ne l’entendras pas trop. On n’a pas l’air du couple qui ira se balader sur la plage… en lune de miel ! », je riais en le regardant. « Enfin si j’étais en lune e miel, je ne quitterais surement pas le lit… souvent ! », je souriais, amusée mais l’idée d’être au lit avec lui en lune de miel était tentante si l’on pouvait faire ça sans se marier mais chut. Merde, il ne fallait pas que je me mette cette idée en tête. Oh non, pas du tout. Il n’en était pas question.

⊱ 18.30
Une fois devant le bungalow, je prenais la clé pour ouvrir la porte. Lui laissant alors le choix de me porter ou pas. Attendant d’être au sol s’il m’avait port pour poser mon sac dans lequel j’avais prévu tout ce qu’il nous fallait et surtout les pyjamas. J’avais fouinée dans sa corbeille à linge. Heureusement je connaissais ce qu’il aimait porter souvent enfin je le connaissais assez que pour connaitre ce qu’il préférait dans sa peinture. Bien sûr, les pyjamas étaient de la partie même si l’envie de lui prendre une nuisette m’avait effleurée. Il devait être mignon en nuisette rose bonbon. Non, non… pas d’idées aussi folle. Je m’avançais alors en regardant attentivement autour de moi, un grand lit, une salle de bain magnifique, un petit salon, c’était genre magique surtout les pétales de roses blanches et bleu qui était étalée sur le lit avec une boite de praline. Je souriais, un peu gourmande en allant m’y jeter en prenant la boite. « humm… Chocolat ! », Lâchais-je en me léchant les babines en le regardant. « T’en veux, un ? », je lui tendais alors la boite, souriant. « On partage tout dans le mariage. », une petite taquinerie comme je pouvais les faires par moment et hop.

Fin d'après midi, début de soirée

Je trouvais vraiment adorable la façon dont Pearl faisait tout pour que ma journée d'anniversaire soit parfaite. Elle était douée pour ça, organiser et gérer le bon déroulement d'un programme ce qui plaçait la barre haute pour l'organisation de son anniversaire à elle. Il n'y avait aucune compétition entre nous mais je voulais lui rendre la monnaie de sa pièce pour que se soit aussi réussi. Je crois que ce que nous cherchions autant l'un que l'autre c'était de reprendre notre amitié là où nous nous en étions arrêtés en repartant sur une bonne base. Ma première tentative avait été un fiasco avec une soirée gâchée à la clé mais là tout s'annonçait bien.
Que l'on nous prenne pour un couple n'était pas rare, à croire que les gens ne croient pas en l'amitié homme-femme. Pourtant nous en sommes la preuve existante... Pas vraiment gêné par la méprise je jouais même le jeu en m'essayant au rôle de jeune marié qui vient passer une lune de miel dans cet endroit. Ce qui venait de surprendre ma meilleure amie si j'en croyais son air un peu étonné, pensait-elle que j'allais rétablir la vérité ? C'est vrai que j'aurais pu le faire mais faire semblant m'amusait et puis je ne voulais pas que ce gars se sente mal à l'aise à cause de sa petite boulette. En plus de ça je n'excluais pas que Pearl ai pu faire croire que nous venions pour une lune de miel juste pour avoir le meilleur bungalow. D'ailleurs je m'empressais de lui demander si c'était ce qu'elle avait fait mais elle affirmait le contraire. Je la croyais, elle n'avait aucune raison de me mentir. Cette soirée allait être des plus agréables et c'était tout ce qui comptait. Pearl plaisantait en rebondissant sur ma remarque à propos de son nom qu'elle avait utilisé pour réservé et qui faisait de moi Monsieur Hartley pour le temps d'un week-end, du moins si je ne disais rien pour corriger ça. Je me mettais alors à rire alors qu'elle disait que nous n'avions pas la tête d'un couple qui sortirait beaucoup durant sa lune de miel « Détrompe toi, je suis du genre à faire du tourisme voyons ! » j'esquissais un sourire malicieux en la regardant du coin de l’œil « Ah ouais t'es comme ça toi ? Ton futur mari appréciera sans aucuns doute ! » j'étais sûr que de nous deux elle serait la première à se marier, de toute façon ça n'était pas bien compliqué à prévoir vu mon manque d'attrait pour les relations durables.

Nous arrivions au bungalow et comme je l'avais proposé je portais Pearl pour franchir la porte une fois qu'elle l'eut déverrouillé. Je la reposais ensuite sur la terre ferme et observait les lieux « Effectivement c'est très romantique tout ça. » disais-je en riant tout en regardant les pétales de roses ainsi que le reste. Soudainement c'était presque bizarre, un peu comme si nous allions profiter de quelque chose qui ne nous appartenait pas du tout. Ma meilleure amie ne manquait pas de se jeter sur la boite de chocolat et pendant un instant je crue qu'elle n'allait pas m'en proposer, mais heureusement pour moi nous étions faussement mariés « Oh merci c'est vraiment trop gentil, chérie. » répondais-je en prenant un petit air niais. Ces chocolats étaient très bons, malheureusement le stock pas illimité et ça promettait une petite bataille pour savoir qui en aurait mangé le plus.
J'allais vers le frigo et ouvrais le champagne, après tout c'était mon anniversaire ! Je servais deux coupes et en tendais une à Pearl « A mon année en plus. Merci pour cette journée c'était parfait. » disais-je en faisant tinter ma coupe contre la sienne avant de boire une gorgée.
Après quelques chocolats et ma deuxième coupe de chocolat terminé j'étais plutôt détendu, le canapé était très confortable ce qui ne gâchait rien. C'était bien de profiter de tout ça même si nous n'étions pas mariés même pas en couple. D'ailleurs j'avais noté une certaine gêne de la part de ma meilleure amie par rapport à cela et j'avais en tête que c'était peut-être dû à son célibat mais surtout à ce mystère qui entourait son passage à Paris. Elle méritait bien mieux et une idée me venait alors « C'est bizarre que tu sois toute seule Pearl. T'es une fille super et je vais t'aider à trouver le mec qu'il te faut ! » lâchais-je d'un coup, c'était la nouvelle mission que je m'assignais « Suffit que tu me donne quelques critères et après je fais une sélection puis je te présente ceux que je pense pouvoir te convenir. » je lui adressais un grand sourire « T'en dis quoi ? ».

⊱ JOLI BIDET
Comment serais-je à ma lune de miel ? Tel était la question car dans le fond… si mon père gagnait et me mariait à un horrible médecin en toc. Bienvenue le tableau pour la nuit des noces. Le toucherais-je ? Oh non.  Je ne savais pas réellement comment se passerait le futur, me marier ? Oui, non enfin c’est beau un mariage et la robe mais serais-je une femme ? Bonne à marier, surement mais une femme correcte ? Je ne me voyais pas à la botte d’un homme pour le reste de mes jours.  En parler et avec William me faisait tellement bizarre. Je me sentais presque un peu nauséeuse. C’était plus fort que moi mais pourtant c’était agréable d’être sa femme ou même dans ses bras mais bon, ah non. Il ne fallait pas que je pense comme ça. Non, non, non. Hors de questions. Mais qu’est-ce que j’avais dans la tête sérieusement. Mon futur mari n’aurait pas de chances car il ne saurait pas que mon cœur serait tourné vers un autre en tout cas. Cela serait tellement triste pour lui. Enfin ne pleurons pas pour un homme qui n’existe pas. Car voilà, nous étions sans lui à ma lune de miel. Monsieur Hartley devrait s’en mordre les doigts. C’était magnifique. Je riais aussi alors qu’il disait que c’était romantique. « Joyeux Anniversaire ! », lâchais-je avec un air niais pour surcharger le côté romantique de la chambre. Je prenais alors mon chocolat, les partageants en souriant alors qu’il m’appelait chérie. C’est con mais ça me faisait quelques choses. C’était presque enfin non, il ne fallait pas que j’y pense. Je sortais presque ça de ma tête, ne pouvant pas le faire à la pelle mais bon. Je le regardais, sans mots alors qu’il servait le champagne. Qui ne dit mot, consent dans un sens. Je me trompe ? Peut-être pas en fait. Je ne savais clairement pas ce qui allait se passer si j’abusais du champagne et avec les roses… et cette chambre romantique. Un verre me suffirait donc. Je souriais en l’entendant et prenant la coupe qu’il me tendait. Il était tellement beau en me le disant. Et merde, j’ai bue avant l’heure ? Enfin oui un cocktail à midi mais c’était tout. Chut. Zut. Je souriais simplement. Un peu trop peut-être ? Chut. J’ai le droit de sourire, c’est un beau jour. Cela ne peut pas pour autant être de la drague ou quel qu’once séduction. Oh non, chut. « Je t’en prie, ça me fait plaisir de te voir… comme ça ! », soufflais-je doucement en souriant et buvant une gorgée. Comme ça ? Comment ça, comment ? Avec la banane au visage. Je ne pouvais pas m’empêcher d’organiser cette journée pour le voir joyeux. Ses parents n’y pensaient pas réellement. La soirée sonnait au bon train. Un peu de sourire, un peu beaucoup de rire. Du chocolat, du chocolat, une fontaine au chocolat avec des coupes de champagnes et des fruits aussi. On pourrait faire du sport à gogo. Alors que je me levais du canapé alors que je n’y avais pas décampée depuis la fin du repas. Son plat favoris commandé au room service enfin bungalow service mais chut. J’allais faire mon sac en buguant un peu alors qu’il parlait mais de dos, je continuais ma trajectoire vers le chat, posant ma main dessus en l’entendant et grimaçant doucement. Soulagée qu’il ne puisse pas voir ma réaction tandis que je me retournais aussitôt avec un sourire même s’il était forcé, je m’étais efforcée à ce qu’il soit vrai. Et fuck, ce grand sourire qu’il m’adressait en me demandant ce que j’en disais me demandait de l’embrasser. Mais non Pearl. Ça suffit, oui ? « Très drôle ! », lâchais-je en riant, baissant le regard vers ce que je portais en main avant de retourner sur le canapé, posant mes jambes sur les siennes. Je m’installe comme d’habitude, c’est William et non le voisin. Je n’avais pas de soucis. Je souriais doucement en lui tendant alors un chapeau en carton et un sifflet. « Si je me souviens tes parents n’en ont jamais prévu pour tes petites sauteries gâteau ! », je souriais doucement en haussant les épaules et mettant mon chapeau en rajoutant un nez rouge de clown. « Les filles super son mieux seules, William et tu ne trouveras jamais l’homme qu’il me faut… je t’assure ! », je souriais doucement. « Puis je préfère m’occuper de mon meilleur ami… », Meilleur ami, meilleur ami… il fallait que je me rentre ça dans la tête. Oui, il le fallait. « Tu seras tout mignon avec ton chapeau ! », je souriais doucement alors que la sonnette retenti. « Oh c’est le gâteau ! », je souriais doucement en prenant la télécommande et lui tendant. « Choisis le film ! », soufflais-je en allant aussitôt à la porte avec mon chapeau et mon nez rouge mais chut. Bien sûr, le type rigolait et moi, je le sermonnais qu’il ne fallait pas se moquer des clowns. Bah voyons. Je ne suis pas au cirque mais bon, quand même. Je fermais la porte, un gâteau décoré au couleur de Barcelone et revenant pour poser le gâteau sur la table du salon en mettant les bougies et les allumant. « Souffles ! », lâchais-je avec mon grand sourire.

Me retrouver dans une suite romantique en passant pour un couple en lune de miel avec Pearl, ça je ne l'avais pas prévu du tout. Encore une surprise de plus et qui en plus d'être agréable se trouvait être très amusante. Deux gamins fières de leur connerie, voilà ce que nous étions, avec ça en plus que nous nous buvions du champagne. Elle s'était vraiment donnée du mal pour que cette journée et la soirée soient parfaite. Pour moi Pearl avait énormément de chose à apporter à quelqu'un, et bien que je fus très content qu'elle mette ses qualités pour être la meilleure amie géniale que je connais, je songeais de plus en plus qu'il fallait qu'elle rencontre quelqu'un. Pas n'importe qui bien entendu ! Un mec bien ou une fille, c'est elle qui voit après tout. Mais une personne qui puisse la rendre heureuse et qui serait heureuse aussi.
Je m'attendais à ce qu'elle décline la proposition, c'était assez logique de sa part, elle est comme ça. Mais je n'étais pas d'accord avec elle sur le fait qu'elle ne puisse pas trouver un homme qui lui convienne, j'étais sûr que quelqu'un de bien pouvait rentrer dans sa vie et j'allais l'aider à ce que ce soit le cas « N'importe quoi dit pas de bêtises ». Ce n'était pas avec des chapeaux en cartons et un sifflet d'anniversaire qu'elle allait me retirer mon idée de la tête, j'étais bien décidé et elle savait combien je pouvais être têtu. Quant au fait de s'occuper de moi, cette excuse était facile et pas recevable car même si j'adorais que l'on passe du temps ensemble et qu'elle s'occupe de moi comme aujourd'hui.

Pour ne pas la contrarier j'avais mis ce chapeau que je trouvais particulièrement ridicule, mais nous n'étions qu'entre nous et elle avait vu pire me concernant. « Tu sais que ton meilleur ami est grand ? » je me m'étais à rire « Et puis si tu trouve quelqu'un tu iras habiter avec lui ensuite et moi je garderais l'appart. J'aurais plus besoin de demander à mes conquêtes de pas faire trop de bruit malgré mes prouesses. » Pearl me connaissait par cœur, elle savait que je plaisantais même si effectivement je ramenais quelques filles différentes que je rencontrais en soirée.
On sonna et elle se levait pour aller chercher le gâteau alors que je nous resservais en champagne. Elle plaçait les bougies et les allumait avant de me donner le feu vert pour que je souffle, ce que je fis. « Un an de plus ! » disais-je alors que je coupais le gâteau pour nous en servir une part chacun. « Bon t'as changé de sujet mais tu m'auras pas comme ça, je te connais. » je prenais du gâteau, il était très bon un sans faute pour Pearl durant tout cette journée parfaite « Alors c'est quoi tes critères ? » j'affichais un petit sourire en coin « Allez vas y lâche toi et décris moi ton homme parfait, je vais te le trouver ! ». Bon je m'avançais un peu en disant cela... C'est l'effet champagne, mais j'étais vraiment motivé.

⊱ JOLI BIDET
Quel était ce qui se passait actuellement ? Il voulait me voir heureuse avec un homme mais quel était mon bonheur ? A mes yeux, je n’avais jamais vraiment pensée atteindre cette sensation de bonheur un jour. Le sentiment d’être aimée et d’aimer en retour me paniquait. Je perdais tous ceux que j’aimais ou ils me décevaient. William était le seul résistant et fort après toutes ces années. Le seul qui malgré mon caractère parfois totalement… enfin vous savez quoi. Je ne suis pas supportable. Bonne nouvelle. Je ne me sentais clairement pas à l’aise à cette idée qu’il me trouve l’homme de mes rêves. Il avait surement un brin abusé du champagne et ça me gênait mais disons que je ne devais pas le montrer, je ne voulais pas le montrer. Hors de questions. C’était comment dire… enfin, il fallait que je m’en sorte en changeant de sujets. Éclatant de rire alors qu’il me demandait si je savais qu’il n’était pas petit. Non mais voyons. Je levais le regard en souriant. Je n’étais pas aveugle mais j’adorais parfois ces conneries excentriques qui me rendaient tellement… Pearl. La seule façon rapide de me définir dans le fond est de dire mon prénom. Je suis unique dans mon genre. Étrange à souhait mais c’était un peu ce qui me rendait pleine de vie comme je m’osais parfois à l’espérer. J’avais tendance à être bien plus à l’aise avec William qu’avec tous les autres êtres humains. Je me sentais vivantes avec lui, en sécurité. Je n’étais parfois plus que la jeune Pearl fragile en sa présence. D’ailleurs, je le trouvais tout mignon avec son chapeau. Ça lui allait bien et oui, je l’avais vu dans bien pire accoutrement et même en nuisette dans mes rêves. Bon il était dans mon corps mais bon. Oui, je fais réellement des rêves étranges et à ce souvenirs, je déglutie légèrement alors que je l’écoutais me foutre à la porte de notre appartement en même temps. Un peu faussement choquée, je le regardais en riant. « Dis-moi que je te gêne dans tes affaires, aussi ! », je lui tire la langue. Je savais qu’il plaisantait et puis j’adorais mon stock de boulequies. C’était bien mieux que de grincer des dents en souffrant d’envie de jeter ses femmes dehors et l’embrasser fougueusement. Mais merde, arrêtes de penser à l’embrasser. Et merde, à chaque fois que je passais trop de temps avec lui, j’en avais cette envie et surtout au souvenir de ce bal ou ses lèvres avaient rencontrées les miennes. J’avais tellement honte de ne pas l’avoir reconnu surtout que j’aurais clairement prolongée le moment si même je savais que c’était lui. En profite jusqu’au dernier souffle. Le seul moment peut-être ou l’occasion s’était présentée. Je l’avais clairement gâchée. Mais pas de temps pour les déceptions. Le sourire aux lèvres, je lui offris le gâteau. Un an de plus ? Je ne pus m’empêcher de rire. « Tu vas en prendre dix… maintenant ! », oui car ce cap qu’il atteignait laissait souvent le passager ouvert aux rides. Le pauvre, j’avais tellement de la peine pour lui mais pas du tout car les années… malchance pour moi, le rendait encore plus séduisant. Et merde. L’an prochain, je le viol sur le gâteau à mon avis. Non mais arrêtes, il fallait vraiment que je me soigne. Mais il m’attirait tellement. Et non mais punaise, c’est ton meilleur ami, crétine. Je le laissais couper le gâteau, buvant une gorgée de plus de ma coupe et me décidant à boire complétement la coupe d’un cul sec en l’entendant. Et merde, je n’avais plus le choix. Je la reposais en lui souriant. « Tu me demandes de te dire qui est l’homme parfait pour moi ? Pour autant qu’il existe ! », je riais nerveusement en penchant la tête et la posant sur ma main posée contre le canapé, fermant les yeux simplement en me demandant si je devais répondre à la question ou dévier mais cela me gênait réellement. J’étais en train de me demander comment le décrire sans qu’il ne se rende compte que c’est lui. Je ne savais pas comment le faire. J’inspirais en ouvrant les yeux et lui souriant, sincèrement. Il ne pouvait que me faire sourire avec cet air déterminé qu’il affichait. Mon dieu, je devais passer pour la fille accroc et éméchée. J’espérais réellement qu’il ne voit rien. « Un homme qui pourrait être à la fois celui de ma vie et mon confident, un homme qui ne serait pas jaloux de toi aussi. », je souriais en me demandant s’il était possible qu’il soit jaloux de lui-même. Dans un autre monde surement très éloignés car ça n’arriverait jamais. Ne faut pas rêver ma petite. « Un homme qui serait un peu ténébreux, canon aussi et qui saurait me dire non mais surtout un homme avec lequel je me sentirais à l’aise et avec lequel je pourrais être en sécurité. Ne pas seulement l’être mais m’y sentir. Un homme qui me donnerait des frissons rien qu’en frôlant sa peau mais qui ne se rentrait pas compte de l’effet qu’il pourrait me procurer. Un homme qui pourrait me donner la sensation d’être belle rien que du regard. Un homme qui me respecterait et ne me mentirait jamais. », je souriais. « Un homme qui connaitrait tout de moi sans me trouver pour autant pitoyable. », je ne savais clairement pas s’il pouvait réellement correspondre à tout point comme me donner la sensation d’être belle rien que du regard pourtant parfois quand il me regardait, j’en avais la sensation. Peut-être par ce que je le voulais aussi ? Vous voyez… un peu comme quand on prie tellement pour que ça soit vrai que l’on rend tout vrai à nos yeux mais ça ne devait pas l’être en fait. Je me demandais parfois même s’il me trouvait canon. Étrange, non ? Je souriais, toujours. Ne montrant guère ma gêne. « Les yeux bleus, comme l’océan… Un homme qui me cuisine des petits plats et bien. Un homme qui sache aimer les miens et les manger jusqu’à plus faim. Un homme qui sache toutes mes petites manies comme quand je cuisine quand j’ai besoin de me calmer, quand je suis triste ou même au bord de la déprime… tout en sachant que ça ne marche pas et qu’il n’y a qu’une solution : te ramener à moi ! », je souriais doucement en le regardant. « Un homme qui comprenne que mon meilleur ami passera toujours avant lui ! », je riais nerveusement en haussant les épaules et prenant une part de gâteau. « Bonne chance pour trouver ça… », j’avais un peu mise toutes les chances de mon côté pour ne pas qu’il trouve l’homme parfait ou qu’il ne se rende compte qu’il était cet homme. Étais-ce une bonne idée ? Je n’en savais rien car lui dire la vérité me brulait le bout des lèvres mais je ne voulais pas le dire, non, hors de questions.

Je préférais ne pas entrer dans le débat sur mon âge qui se rapprochait doucement mais sûrement de la trentaine. Pearl avait un petit avantage sur moi dans ce registre puisqu'elle était plus jeune de deux ans. A vrai dire vieillir ne me faisait pas spécialement peur je menais toujours cette même vie et je m'éclatais même encore plus quand lorsque j'étais jeune et inquiet à propos de mon avenir, trop perdu par rapport à mon passé. Même si là dessus je n'étais pas encore tout à fait au clair, mais j'avais pris le parti de laisser ça aux oubliettes en considérant que je n'avais pas de famille.
Ce sujet de l'homme parfait pour ma meilleure amie était bien plus intéressant et ce gâteau d'anniversaire faisait en quelque sorte office de pop corn pendant que j'attendais la liste de ce que je devais trouver comme perle rare pour Pearl. C'est drôle, non ? Je riais un peu seul de ma pensée un peu débile. Champagne encore. C'est vrai que si ses critères étaient trop compliqués à respecter, l'existence d'un tel gars pouvait être compromise mais j'avais déjà des idées sur ceux que j'allais lui présenter. Néanmoins je l'écoutais attentivement me peindre le portrait de son homme idéal. C'est incroyable comme les femmes sont exigeantes ! Mais en même temps je trouvais ça mignon la façon dont elle le décrivait, ce qu'elle recherchait, ce qu'elle aimerait ressentir. Je hochais la tête, souriant quand un élément me faisait penser à quelqu'un que je pourrais lui présenter. Et ce jeune cuisinier dont j'avais déjà une bonne opinion me semblait être un bon choix. Je ne le connaissais pas assez pour savoir s'il remplissait toutes cette liste d'exigences, mais je savais au moins qu'il cuisinait bien, qu'il était gentil et respectueux... C'est déjà pas mal non ? Pour le reste c'était à eux deux s'ils le souhaitaient de faire plus ample connaissance. J'avais fini ma part de gâteau et posais l'assiette vide sur la table basse « J'aurais peut-être dû prendre des notes en fait. » plaisantais-je. Mais j'étais vraiment touché par une chose, deux fois elle avait mis en avant que notre amitié ne passerait pas à la trappe pour une histoire de cœur et c'était agréable de l'entendre dire, même s'il fallait voir dans les faits ensuite.
Je lui adressais un large sourire « Bon bah j'ai plus qu'à me mettre au boulot. J'irais pas jusqu'à me déguiser en Cupidon par contre. » Je montrais le chapeau en carton sur ma tête « J'ai ma dose de ridicule pour l'année je crois. ». Choisissant un film je lançais le visionnage tout en m'installant encore mieux dans le canapé, bien affalé et terminant ce qui serait ma dernière coupe de champagne. « Bon on l'a déjà vu, mais c'est un de nos incontournables alors. » j'ouvrais alors les bras pour l'inviter à venir se mettre contre moi, comme nous le faisions toujours « Tu crois que comme d'hab avec notre rituel on va s'endormir comme des loques ? » demandais-je.

⊱ JOLI BIDET
Non mais mon dieu, il se passait quoi dans ma tête ? J’étais lucide en fait sans vraiment l’être. L’alcool ne m’aidait pas mais j’avais presque peur de voir un filet de bave couler le long de mon menton en le regardant. Bon, pas du tout. J’étais correct mais cette frayeur naissait en moi au fil de la soirée. Pour quelle quiche devais-je passer en infiltrant pour quelques points son portrait du pied à la tête ? Enfin presque car il ne pouvait en aucun cas être jaloux de lui. Quoique c’était William. Non mais ça suffit quand même, je ne pouvais pas rêver éveillée. Enfin je l’espérais car je savais que ça virerait au drame. Non, William ? En couple ? Non, je n’y croyais pas et pourtant je savais qu’il aurait tant à donner mais pas à moi. Mais je foutais quoi dans ma tête ? Merde, je perdais un boulon ou un truc du genre. Même l’idée. Oh non mais arrêtons. Bref, respirons mais non, ne respirons pas, il ne fallait pas qu’il voit mes angoisses. Non, chut. Et merde, je suis cinglée. Un peu de sérieux. Réalité, réalité. Prendre des notes, oui. Non. Non. Non. Je riais mais non, il ne pouvait pas être sérieux. Cela allait me mener droit dans le mur s’il tentait de me caser. Je ne voulais personne. Pas d’amour, rien. Rien. Je ne pouvais pas le laisser faire mais je n’avais pourtant pas le choix aussi. Il fallait que j’arrête. Gâteau, oui, gâteau. C’était tout ce que je devais garder à l’esprit alors que j’en prenais une grosse bouchée. Je devais rester loin du champagne. Lui et moi, nous n’étions pas forcément bons copains. Enfin, bref. Zen. Relaxation. Arrêter de penser à ses lèvres. Ses lèvres, oh non mince et avait ce large sourire et chut mais arrêtes de sourire. Arrête. J’avais peur de rougir, tellement. J’espérais que non au pire, je pourrais prétexter que le type du gâteau me plaisait ? Oui, non, il allait tenter de nous marier sous la première chapelle qui passait. Chut, non. J’inspirais en l’écoutant et posant la serviette du gâteau. « Pauvre petit clown ! », mais tellement beau même ridicule. A cet instant, je le haïssais tellement d’être si attirant. Oh oui, je le haïssais mais non, je ne peux pas. Mais merde, c’est quoi qui se passe dans ma tête ? Il fallait la faire taire. Donnez-moi un coup, puissant. Je le regardais s’installer, buvant presque du regard ses moindres gestes, psychopathe. En plus… sa chemise était légèrement ouverte et caliente. Merde. Mais… chut. SOS ! Aidez-moi mais bon, ne rien laisser paraitre, ne rien laisser paraitre. Mais pourtant étais-je aussi facile ce soir ? Ce frisson au cours de danse ? M’étale sur lui comme une carpette au volley après ma chute ? Le fait d’avoir eue ses mains contre ma peau dans le bassin des dauphins ? Celui d’être mariée à lui-même pour du fake ? Je n’en savais rien mais j’étais toute retournée. Le champagne ou cette bonne journée ? La chambre à l’allure romantique me montait peut-être à la tête ? Le parfum des pétales de roses ? Je pourrais chercher ce qu’il se passait encore longuement sans le trouver à mon avis. « C’est… », commençais-je à dire mais ne sachant aussitôt plus ce que je devais dire alors qu’il ouvrait ses bras. Je devais finir ma phrase. Un peu de courage. Beaucoup même. « Pour ça que je l’ai choisi… », allez hop, ça c’est fait. Maintenant il fallait aller contre lui, un truc que nous fessions toujours mais sans avoir envie de lui sauter dessus. Courage Pearl. Je peux le faire. Allez, oui. Je souriais légèrement en approchant. Me crispant un peu au début mais me lâchant aussitôt. A l’aise, je soupirais même de bien-être. Un simple soupire peu bruyant mais oui, j’étais bien. Il m’avait en quelques sortes échappées. « En voilà une idée… pour notre lune de miel. », laissais-je échapper mais c’était pour dire de rester moi-même. Ne pas éveiller un seul soupçons pourtant c’était tellement difficile de me dire que je laissais penser que nous pourrions galoper ensemble jusqu’au septième ciel. Mince, il fallait que j’arrête de penser à ça. Le pauvre, j’allais le bouffer dans mes rêves alors. Je prenais la télécommande pour lancer le film, m’occuper même si je la lui prenais des mains avec un sourire de peste. « La femme aux commandes ! », lâchais-je pour excuse alors que je mettais play en me blottissant un peu plus contre lui. En voilant une vraie folle.

Je ne sais pas si c'est le champagne qui me donnait cette impression mais Pearl me paraissait un peu bizarre par moment, comme tendue ou mal à l'aise. Bon c'est vrai que j'étais peut-être pas très subtile en lui disant que j'allais l'aider à trouver un mec... Ça pouvait donner l'impression que je la trouvais désespérée ou pas douée pour s'en trouver un elle même et peut-être qu'elle ne le prenait pas très bien même si elle ne laissait rien paraître. « Tu sais je te pense pas désespérée ou quoi hein... Je disais pas ça pour ça, mais juste que j'aimerais bien te voir heureuse avec quelqu'un et que comme d'hab tu bosse beaucoup, puis t'es pas facile à approcher pour un mec tu peux les intimider. » une jolie fille avec du caractère et de la réussite, beaucoup pourraient ne pas oser tenter leur chance.
Après cette journée chargée nous étions maintenant bien calmes et même un peu fatigués, ce canapé était parfaitement bien confortable et heureusement pour moi, vu que ça allait sûrement être mon lit pour la nuit. Bien installé, j'invitais Pearl à faire de même et j'avais la confirmation qu'elle était un peu crispée, elle avait peur qu'on vienne vérifier que nous étions bien en lune de miel ou quoi ? Mais ça lui passait, c'était peut-être juste la peur d'avoir mal fermé le café ou de ne pas avoir commandé assez de déco pour les cupcakes... Je ne savais pas si nous allions nous endormir devant ce film que je connaissais presque par cœur, je dis presque parce que je ne connais pas 100% des répliques. Une chose est sûre c'est que là j'étais bien et que je ne comptais plus bouger du tout. J'étais amusé par la remarque de Pearl, une lune de miel à s'endormir devant la télé il y a mieux mais comme nous n'étions pas en couple ça faussait la donne. Nous n'allions pas faire semblant de nous envoyer en l'air simplement pour que notre fake ne soit pas démasqué. « Bah ouais, c'est top comme programme non ? » je me mettais à rire « Je ronflerais p'tet bien ».

Ma meilleure amie me piquait la télécommande, peut-être parce que en appuyant deux fois sur play j'avais fait pause et que du coup le film n'était toujours pas commencé. « Oups. » lâchais je en me rendant compte de ma boulette. Et elle profitait de ça pour affirmer qu'elle était au pouvoir au nom du fait qu'elle soit une femme, un petit jeu entre nous sur le fait que nous faisions de faux débats féministes vs machistes « Hum... T'es pas vraiment une femme toi. », j'éclatais de rire « Hein Pearlo ? » je déposais un baiser sur son front pour me faire pardonner de cette vilaine blague « J'rigole ma belle. ».
Je me concentrais sur le film et sur l'actrice principale que j'appréciais particulièrement « Elle pourrait me commander quand elle veut cette fille là ! » disais-je avec un petit sourire en coin, c'était ça qu'il y avait de cool entre Pearl et moi c'est qu'on était naturel l'un avec l'autre. « Non mais sérieusement pourquoi je l'ai jamais croisé à Vegas... ? » je continuais mes petits commentaires « Bon ok le rôle y est pour beaucoup mais quand même, hein tu trouve pas ? » demandais-je en me disant quand même que je devais être un peu chiant « Désolé je me tais. ».

⊱ JOLI BIDET
Heureuse, avec quelqu’un… désespérée. Pourquoi me disait-il ça ? Voyait-il mon malaise avec cette situation presque étrange ou il voulait jouer au petit cupidon ? Imaginons-le déjà dans une couche culote et avec son petit arc à flèche. Sexy, ou pas mais pas assez pour me calmer. « Non, non.. », me contentais-je juste de dire pour le rassurer quand il semblait se demander ce que je pensais mais si jamais il savait… le pauvre. Je ne voulais pas qu’il y pense. Je voulais larguer au plus vite cette idée de sa tête. Je pourrais le faire en lui demandant bêtement mais j’allais l’alarmer, non ? En fait, je n’en savais rien mais j’en avais juste la crainte. Je préférais rester discrète. Simplement. Il n’y avait que ça à faire dans cette situation. Bien que je n’en sache rien. Ce n’est pas tous les jours que nous tombons amoureuse de notre meilleur ami. Enfin peut-être enfin je n’en savais rien mais ce n’était pas tellement nouveau pour moi, cette pulsion sauf que je ne m’en rendais pas vraiment compte dans le passé. Me caler au final contre lui était risqué car j’avais tellement envie de m’y évader, caresser la peau que sa chemise dévoilait et lui provoquer peut-être un frisson. Autant dire que cela pourrait être pire qu’un rêve mais un oasis. Je rêve trop, là. Enfin je savais là où était la réalité et je savais pertinemment quel était mon combat. Je ne devais pas me battre pour son amour mais pour taire le mien. Ou même, c’est de l’amour ? Non mais je n’en sais rien, c’est tellement la prise de tête dans mon bocal. C’est pire qu’un poisson car à chaque tour, je me souviens toujours de tout. J’aimerais tellement être un poisson rouge par moment. Je serais bien plus tranquille, plus normale. Une lune de miel ou l’on s’endort, un bon programme et des ronflements ? Je riais nerveusement. « Je te lâcherais pour le lit ! », ceci n’était pas du tout faux ou vrai à la fois car j’étais tellement bien que je ne me lèverais pas au risque de faire un cauchemar. Je n’en avais pas envie. Pourtant l’entendre ronfler est un cauchemar réveillé. C’était bon signe en quelques sortes que cela me rebute et pourquoi ? Je n’étais donc pas comme les folles qui admireraient même ses crottes de nez et leur dédierais un autel. Heureusement et j’espérais que ces filles n’existent pas. Et puis mince, il fallait que je me change les idées avec ce film et il s’entichait à agir comme un… un pire quiche que moi enfin une mais disons que je vais être gentille avec sa virilité. Et là, je disais qu’il fallait laisser faire les femmes mais zioup. Pardon ? Je faisais une moue en le regardant. « Charmant… le vieux ! », lâchais-je avec une fausse mine boudeuse même si sur le coup, cela me touchait quand même un peu. Je savais que ce n’était pas réciproque mais quand même… il me voyait comme un homme avec des seins ? Je me sentais un peu mal dans ma peau tout d’un coup. Mais chut, ne rien laisser paraitre. Cela ne devait pas réellement me toucher. Non, non et non. Je ne devais pas mais pourtant en plus, saleté, je le désirais encore à son baiser sur le front qui à lui seul me donnait des petits papillons dans le ventre. Non mais allo, je devais me calmer. Sérieusement. Il était temps que je descende de la planète Saint-Valentine. Nous n’étions pas en lune de miel. Non mais oh. Respires… respires mais non, pas devant lui, respires dans ta tête, fais le vite. Ou tentes. « Humm… », Lâchais-je alors qu’il disait qu’il rigolait. Le film commençait et je ne disais rien pour répondre à ça. Je restais muette, comme si cela m’avait touché et que je boudais. Même si cela m’avait touché, je ne boudais pas pourtant mais j’aimais bien laisser penser que si. Une petite punition toute maline et sournoise mais tellement prévisible. Il me connait tellement que je savais qu’il en douterait. Saloperie d’amitié vieille de plus de deux décennies. Et là, le film lancé laissait place à quelques choses de pire. Une conversation… enfin plus vite son monologue devant un film alors qu’il parlait de l’actrice. Et oui, mon cœur me criait : cette actrice, butes-là avant qu’il ne la rencontre. Je n’aurais plus aucunes chances alors. Je devais avouer prier pour qu’il se taise et soulagée alors qu’il disait qu’il allait le faire. Je levais le regard vers lui en souriant, un sourire presque de… bonheur mais tellement forcé, genre… Happy smile. Je me rapprochais alors pour lui voler un baiser. « C’est moi ta femme monsieur Hartley, vous portez mon nom, je vous commande et vous abdiquez. », lâchais-je d’un air sévère mais faussement bien sûr. J’aimais jouer le vilain flic à Vegas, j’étais habituée à ce rôle mais j’ignorais si je lui ferais vraiment peur même si loin était le but. Cela fonctionnait cependant bien dans le passé. « Donc oui, tais-toi avant qu’elle ne finisse en bouillie car oui, elle, elle ne ressemble pas à un homme… mais une femme une vraie. Ça craint pour moi ! », Lâchais-je en souriant et tapotant un peu sur sa joue. « Gentil mari, trompes-moi en secret ! », et paf, une petite taquinerie mais aussi une façon d’inclure que je n’étais pas un homme mais également… un baiser qui me travaillait tant. Juste un quart de seconde mais j’en avais besoin et même si mon cœur le criait de le poignarder pour le faire taire quand il parlait de cette fille. « Toi… Jane, moi… Tarzan ! », Lâchais-je en souriant et reposant mon regard vers la télévision.

«  A peine marié et déjà on ferait lit à part ? » plaisantais-je alors qu'elle menaçait de me délaisser pour aller dans le lit si jamais je ronflais. Je me mettais à rire « Belle mentalité Madame Hartley, bravo. » je jouais ce jeu de la fausse lune de miel, c'était assez drôle et je repensais à la tête qu'avait fait Pearl quand le type de l'accueil c'était trompé. Je la taquinais pas mal ce soir, et heureusement elle n'avait pas mal prit que je veuille l'aider avec sa vie amoureuse. Parfois j'étais maladroit mais me connaissant elle savait que je ne voulais pas la blesser, surtout pas. Même si sur ce coup de lui dire qu'elle n'était pas vraiment une femme je sentis que je dépassais une certaine limite. Si déjà sa confiance en elle était un peu fragile, et ça j'étais sûr que ça venait de son séjour à Paris, je n'allais pas vraiment l'aider avec ce genre de petite blague. C'est bien pour ça que je m'excusais en quelque sorte, elle était une femme sans aucun doute et j'allais lui trouver un homme ! C'est fait pour ça les amis, non ? Donner un petit coup de pouce quand il le faut.
Ma meilleure amie faisait la boudeuse je le remarquais mais c'était sans doute un peu exagéré. Elle faisait exprès pour que je lui demande si je l'avais vexée et en profiterais pour attendre que je me fasse pardonner. Elle est maline, très même ! De toute façon mon attention allait plus vers le film et surtout une des actrices sur qui je faisais quelques commentaires avant de me rendre compte que ça devait être désagréable pour suivre l'histoire même déjà vu.

Je n'avais pas du tout prévu ou anticipé une telle réaction de la part de Pearl, alors quand elle me volait un baiser je restais complètement sur le cul, normal puisque j'étais assis, et sous le coup de la surprise. J'arquais un sourcil et me mettais à rire « Euh... Ouais. » je m'étais fait prendre à mon propre piège en jouant ce jeu du couple de jeune marié et elle m'avait pris à revers, c'était bien joué, vraiment. Au passage j'entendais la petite remarque concernant sa féminité remise en doute et j'éclatais de rire « Oh je blaguais vraiment tu sais... T'es une femme j'en doute pas. » je lui offrais un beau sourire en faisant mine de regarder dans son décolleté. Elle me tapotait sur la joue et je ramenais mon regard dans le sien « Ok chef. » j'abdiquais de ma position de mâle dominant pour l'espace de quelques minutes, s'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir. Cependant je grimaçais à sa dernière remarque « J'suis pas Jane. » je regardais alors les jambes de Pearl et passais la main dessus, facile étant donné qu'elles squattaient par dessus les miennes « Et t'es pas Tarzan non plus parce que tu as pas de poils ! » fier de ma petite démonstration je lui tirais la langue avant de me reconcentrer sur le film.

⊱ JOLI BIDET
Cette attraction qui s’animait en moi m’effrayait totalement. J’allais exploser, c’était certain mais surement pas maintenant. Alors que le film continuait et qu’il venait littéralement de m’envier d’une actrice qui n’avait pourtant fait que deux ou trois films qui cassent les baraques, j’avais déraillé à mon tour. Comment ça ? Partagée entre le jeu qu’il avait commencé et l’envie tellement forte de toucher ses lèvres du bout des miennes. Une solution… céder à la tentation tout en me cachant derrière ce jeu de femme... et hop. L’idée était envoutante, surement trop. C’était un risque car qui s’y frotte… s’y pique bien souvent mais le jeu en valait tellement la chandelle. Et espérons que je n’en allume pas une de mes lèvres car là, j’aurais bien était choquée. Et oui. Je sentais que je l’avais surpris avec ce baiser mais je n’avais pas de remords même si c’était trop court. Pas assez pour couvrir ma faim. Mais allo, je me fais un peu peur sur le coup mais oui, j’avais faim de lui et c’était tellement… nul car c’était mon meilleur ami et j’espérais que cette faim se taise le lendemain. Elle n’était nullement liée à l’alcool. J’en avais bue mais pas assez pour avoir l’impression de n’avoir que des bulles dans la tête. C’était vraiment moi et mes envies. Des pensées accumulées de la journée. Un besoin de chaleur et un sentiment… tellement frustrant que je ne pouvais pas obtenir objet de mes désirs. Impossibles. Pendant un court instant, j’avais peur de retomber sur ses lèvres, m’en éloignant pour reposer le regard sur la télévision en souriant alors qu’il disait que j’étais une femme et qu’il n’en doutait pas mais j’étais surement la seule sur cette terre qui ne pourrait pas être une femme qui mettrait au lit. Je comprenais, j’étais sa meilleure amie mais j’aimerais tellement attirer le regard que je pouvais parfois poser sur lui. Celui qu’il ne voyait pas ce soir. Enfin bref, concentration sur le film et un dernier petit pic pour la route. Parfait. Le moyen d’être taquine à souhait. Et là, mince, il ripostait. Je grimaçais… surtout alors que sa main approchait de mes jambes. Il allait faire quoi ? Non mais help, aidez-moi. A l’aide. J’étais un peu paniquée et je me contentais de ne pas quitter le regard de la télévision en pinçant les lèvres sa cette main caressant ma jambes suffisait à me déclencher un frisson. Encore ? Sérieusement mais il le faisait exprès ? Le pire était que je savais que non. On avait toujours été tactile mais il y avait un truc de différent. Un gout de bonne journée. Un gout de sourire. La danse n’était pas pour rien non plus. Je savais que j’étais la seule dans cet état. Un moyen de ne plus me dire que non, je n’étais pas indifférente à William. Cela tombait tellement à pic le jour de son anniversaire. Joyeux Anniversaire, je t’aime. J’espérais qu’il n’ait pas encore ressenti aussi ce frisson et je me redressais légèrement en riant. Un peu nerveuse mas je tentais de ne pas laisser ce rire démontrer mon sentiment. « Toi, tu en as mais non, tu ne seras pas mon tarzan ! », partagée entre le besoin de rester contre lui et celui de m’en échapper quelques secondes pour me rafraichir dans la salle de bain, je me torturais un peu l’esprit en me demandant que faire. Et là, je souriais doucement en déposant un baiser sur sa joue. Une façon de ne pas lui montrer que j’étais peut-être un peu mal ou même enfin que je n’étais pas en parfait état. Un moyen de me protéger des questions qui pourraient arriver. Questions que je ne voulais pas réellement entendre. « Je reviens ! », oui, je n’allais pas dire : je vais faire pipi. Pas très classe à vrai dire et loin d’être à mon gout. Bien qu’entre nous, pas de secrets. Pardon ? Pas de secrets. Je puais le secret à 26 kilomètres et la quiche au masculin ne sentait rien. Heureusement pour moi. Ouf, j’étais assez douée apparemment pour rester moi-même et ce… même s’il me connaissait par cœur. Je me levais donc et prenant mon sac, j’allais vers la salle de bain pour un moment pipi, et rafraîchissement. Prenant de l’eau dans ma main pour l’éclabousser sur mon visage avant de rattacher mes cheveux dans une natte rapide et me regardant dans la classe. Je faisais quoi ? J’allais faire comment ? Qu’est-ce que je devais faire ? J’inspirais profondément en soufflant un bon coup et là, je pouvais enfin respirer. Me calmer. C’était tellement difficile. Un beau sourire pour voir s’il semblait crispé ou non et hop. J’enfilais mon pyjama enfin simplement une nuisette comme j’en avais l’habitude. Pas de gênes entre nous au nombre de fois où il m’avait servi de doudou. Là, je voulais tellement plus qu’un bête doudou, bien plus. Une fois de retour dans la pièce, je retournais au canapé en prenant aussitôt un part de gâteau au chocolat. Et Abricot d’abra. (Pub oasis qui passe…) Je m’installais en prenant une bouchée et me disant que c’était surement le seul moyen de m’effacer de la mémoire mes envies. Le gâteau au chocolat, le meilleur anti-bonheur de Pearl. « J’ai ratée quoi ? », lâchais-je la bouche pleine en le regardant avec un joli sourire.

Pearl n'était pas poilu, une chance car j'aurais sans doute été bien gêné de constater qu'elle n'était pas épilée mais il me semble qu'elle a fait un truc au laser ou quelque chose comme ça. Un truc de fille quoi. Je dois dire que pour mes mains d'homme ayant déjà caressé des jambes de femme c'était toujours agréable de trouver une peau lisse sous sa paume, un point que je pourrais vanter à ce type que j'allais lui présenter. Quoique c'était peut-être un peu trop privé pour être dit comme ça.
Je ne serais pas son Tarzan, mais je ne voulais pas être Jane non plus donc la jungle n'était pas pour moi et je préférais largement le contexte New Yorkais de ce film que nous regardions. Et j'étais bientôt tout seul à regarder puisque Pearl s'éclipsait dans la salle de bain. Je la trouvais un peu bizarre par moment, pas décontractée comme d'habitude et pourtant la journée était finie, elle avait été parfaite et tout ce qu'elle avait à faire désormais était de profiter de la soirée pour relâcher la pression qu'elle c'était mise pour que tout se passe comme prévu.
Peut-être qu'il y avait autre chose mais je ne savais pas quoi, je pouvais lui poser la question mais je savais déjà avec une petite certitude que sa réponse serait que tout allait bien. Après tout il était possible que je me fasse des idées. Mais son attitude n'était pas totalement habituelle, par intermittence en fait comme des moments où elle ne semblait plus vraiment là mais quelque part avec elle même. C'est étrange en y réfléchissant mais ça clochait. Qu'est-ce qui pouvait l'embarrasser alors que rien en apparence ne devait être source de tracas pour ce soir ? Je réfléchissais à la question en essayant de mettre mon cerveau d'homme au service de la compréhension d'une femme, autant dire que c'était vraiment compliqué.

Pearl revenait de la salle de bain apprêtée pour aller dormir et d'un coup je me demandais si elle avait un problème de l'ordre de la santé, des maux de ventre ou quelque chose dans ce genre. A sa question je haussais les épaules « Tu le connais par cœur ce film alors... Tu le sais. » je ne sais pas ce qu'elle cherchait à faire mais j'étais perplexe. « Tout va bien ? » lui demandais-je en souriant « T'as l'air un peu... Préoccupée, tu as besoin de quelque chose ? » est-ce que c'était un imprévu qui venait troubler sa tranquillité ? Je réfléchissais à ce que ça pouvait être et d'un coup j'avais comme une illumination, aidée par le champagne je crois, encore une fois « Ah... Je sais. J'ai compris. » je fis une moue et la regardais avec un air compatissant « T'as... Tes problèmes de filles, c'est ça ? » je haussais les épaules « Je peux pas dire que je comprends parce que c'est pas possible mais je compatis. C'est vrai que c'est chiant vos trucs là une fois par mois, bon c'est la nature ok. Sauf que ça devrait pas être douloureux ou si embarrassants. » je levais les yeux « Enfin bon j'suis bien content de pas avoir à gérer ça, déjà qu'il faut gérer vos humeurs dans cette période. ». Je plaisantais avec cette petite remarque qui pouvait sembler machiste mais qui était également assez vraie « C'est ça ou alors t'es devenue un loup garou et tu m'as rien dit... Tu vas pas me mordre, hein ? » disais-je en riant.

⊱ JOLI BIDET
L’échappée belle. L’avais-je réussie sans éveiller un soupçon ? L’humain peut parfois faire des erreurs et même s’il pense que c’est la seule chose dont il a besoin au moment-même. Il me perturbait. Il me retournait la tête et même sans s’en rendre compte. C’était sa magie ce soir et c’était déroutant. Il ne s’en rendait pas compte et heureusement pour moi car je ne voulais pas devoir lui expliquer ce qu’il se passait dans ma peau, dans mon cœur ou dans tout ce que vous voulez. Je ne voulais pas devoir lui avouer qu’en fait, il faisait vibrer mon cœur et ma peau. C’est seulement mon meilleur ami, je ne pouvais pas me le permettre. Revenir et me jeter sur le gâteau était peut-être suspect aussi mais je n’y pouvais rien, j’en avais besoin. J’avais besoin de ces choses qui me rendent dingue mais qui me font tellement de bien. Oui, un gâteau cela ne fait pas du bien à la ligne mais bon et en plus c’était le gâteau e son anniversaire. N’avais-je pas honte de vouloir le dévorer ? Si un peu mais surtout en parlant la bouche pleine et sa réponse me fit faire une moue car je sentais le poteau rose alors qu’il disait qu’effectivement c’était stupide de poser cette questions si ce n’est ne pas reparler de Tarzan et Jane. Et là, la question qui tue. Oui, elle tue car je manquais de m’étouffer un brin avec mon gâteau en l’entendant. Préoccupée. Merde, comment j’allais me sortir de ça ? Je n’avais aucune idée du comment et j’avais beau réfléchir mais sur le coup, rien ne venait. Je le regardais, visiblement gênée à ces yeux tendres que e posais sur lui, espérant qu’il dérive sur un autre sujet et que je ne doive pas lui répondre. Heureusement, ayant la bouche pleine, j’avais le temps ou si ce n’est la chance de réfléchir à comment m’en sortir. Mais merde. Alors, il le voyait ? Il voyait quoi ? Avait-il senti ce frisson ? J’étais perdue, tellement car je ne savais réellement pas comment réagir. Je restais presque de marbre en mâchant ou presque et le regardant. Et là, c’était un peu comme s’il avait eu un flash.. J’avais peur. Je ne pouvais pas m’empêcher de passer d’une couleur normale à rouge à l’idée qu’il pourrait avoir deviné. « Wi… », commençais-je mais me coupant dans mon départ alors qu’il disait ce qu’il avait compris. Une part de moi voulait explosée de rire et l’autre réfléchissait. Une opportunité de plus ? Je ne voulais pas lui mentir… clairement face à face alors que j’étais au fait accompli. Je n’y aurais surement pas vue la possibilité ou peut-être mais l’idée était comme servie sur un plateau. Il me servait mon mensonge sur de l’argent comme l’on pourrait me servir une part de chocolat. C’était VIP sur ce coup. Je ne pouvais pas rêver mieux si ce n’est que j’allais quand même lui mentir. L’oserais-je ? Alors qu’il parlait… je ne réalisais même pas directement de ce qu’il disait. Tentait-il d’avoir de la compassion pour les règles des femmes ? Que tentait-il de me faire comprendre en me disant ça ? Je le regardais perplexe en oubliant même pendant quelques secondes cette histoire et me demandant s’il était sérieux ? On ne parlait jamais de mes soucis féminins en général car je n’étais pas vraiment du genre à en parler déjà et aussi par ce que voilà… on avait bien d’autres choses à dire que quand j’avais mes soucis ou non. Et de suite alors que j’arquais un sourcil, je regardais alors attentivement William en riant, le genre de rire faux et c’était fait exprès alors qu’il riait de nos humeurs. Enfin il m’amusait vraiment malgré ça. C’était surtout pour plaisanter. « Je… », oui, une tentative mais je ne savais pas si c’était une bonne idée et là, paf. Il me faisait éclater de rire avec cette histoire de loup garou. En fait, c’était la pression qui se relâchait en quelques sortes et ça m’amusait surtout qu’il paraissait réellement persuadé qu’il avait trouvé le pourquoi. Je le regardais attentivement en tentant de reprendre mon sérieux. « On pourrait éviter à l’avenir de parler de mes soucis de fille ? Enfin c’est que voilà… enfin… c’est touchant que tu compatisses, William… Vraiment mais ça me fait un peu peur en fait. Genre très peur… Et vos humeurs… c’est loin d’être une semaine par mois, c’est tous les jours. », soufflais-je en souriant et le regardant attentivement. « T’as bien deviné… je suis un loup garou en fait. Je ne voulais pas te le dire mais comme c’est la pleine lune enfin voilà… », je posais alors mon gâteau en approchant sur les genoux et m’avançant vers lui avant de me pencher et mordiller légèrement son coup l’espace de quelques instants avant de reculer aussitôt de mon côté du canapé. Je riais en haussant les épaules et le regardant. Le mordiller était agréable mais j’étais un brin calmée ou refroidie par le fait qu’il ait vu qu’il y avait un truc qui clochait ce qui me donnait un brin envie de me calmer encore plus. J’avais tellement peur d’être vue à nue par ce que j’avais envie d’être vue nue. Oui, voilà une bonne optique. « Enfin sérieusement, non… enfin oui, t’as compris ! », ou pas du tout en fait mais chut, je m’en voulais tellement déjà de mon mensonge que je sentais mon cœur battre à mille feu. Je soupirais doucement en passant une main dans mes cheveux et le regardant. « Je peux te poser une question ? », demandais-je en le regardant attentivement. « En quoi je semble bizarre ou préoccupée ? Tant qu’on est en confidence mauvaise période des femmes… je sors la carte… verte ! », je riais un peu nerveusement car parler de ça ou faire penser qu’on parlait de ça me gênait encore plus qu’au départ mais j’avais besoin de savoir ce qui l’avait fait remarquer qu’un truc clochait. J’en avais réellement tellement besoin. Je voulais le savoir. J’en avais besoin car je ne pourrais jamais utiliser à vie l’excuse de la période du mois. Jamais. Surtout ce que ce n’était même pas maintenant. J’allais les avoir souvent alors. Voyons. J’étais dans la merde. Je le réalisais un peu en me perdant dans mes pensées alors que je laissais mon regard naviguer vers l’écran.