Je l'avais démasqué ! J'avais raison, un truc clochait et c'était bien ce à quoi j'avais pensé. Il faut dire que je ne voyais pas grand chose d'autres de probables à par peut-être qu'elle aurait pu avoir en tête ce mystère de Paris qui visiblement la rendait triste et qu'elle ne voulait pas craquer. Mais j'étais sûre que dans ce cas elle m'en aurait parlé, se laissant aller à la confidence, or elle cachait sa gène et donc c'était quelque chose d'embêtant qui lui arrivait. Un vrai détective ! Bon avec ma découverte je n'arrangeais pas trop que Pearl se sente mal à l'aise sauf que j'étais un petit peu fier de moi d'avoir trouvé la raison de ce soudain changement de comportement. « Ok ok on en parle pas... Mais j'ai deviné. » répondais-je avec un large sourire « Hey je suis pas irritable comme vous pouvez l'être quand vous êtes en zone rouge hein ! » je n'allais quand même pas la laisser dire que j'étais pire qu'une femme !
L'hypothèse du loup garou fût confirmé par ma meilleure amie elle même, au détail près que ça n'était pas encore la pleine lune mais ça c'est pas grave on s'en fout. Cependant la manière de me prouver qu'elle était bien un lycanthrope me laissait dubitatif, elle venait de me mordre le cou ou plutôt me mordiller. C'était pour blaguer je l'avais bien compris mais dans la manière de le faire j'avais eu l'impression que c'était presque comme... Sensuel. Certes j'ai le cou plutôt sensible et c'est le genre de truc qui peut me faire de l'effet, j'éloignais cette idée de ma tête, c'était Pearl et elle cherchait juste à rendre la plaisanterie plus crédible. Et elle n'avais pas besoin de confirmer sa réaction avait suffit pour que j'en sois sûr.

Mais elle voulait savoir comment j'avais deviner, n'était-ce pas évident ? Je haussais les épaules « Parce que je te connais par cœur et que je vois quand un truc cloche. » elle me regardait avec tellement d'attention d'un coup, c'était bizarre comme si le fait que je puisse déceler que un truc n'allait pas l'ennuyait en quelque sorte « Je t'ai senti pas vraiment détendue alors que tout va bien. On est cool dans un bungalow tout confort après une journée parfaite et réussie... Alors pas besoin d'être sous pression. Donc je me suis dit qu'il y avait autre chose et ta visite dans la salle de bain a fini par me faire comprendre de quoi il s'agissait. ».
Finalement je m'approchais et la serrais dans mes bras pour un câlin réconfortant « Pauvre Pearlynette, soirée gâchée par dame nature. » je me mettais à rire « Ah merde, t'as dit qu'on en parlait plus. ». Faisant un peu l'idiot je la serrais plus fort avant de la chatouiller « C'est pas grave, si t'es chiante je saurais pour quoi. ».

⊱ JOLI BIDET
Je m’étais embarquée dans une histoire folle en acceptant cette solution de la zone rouge ! Je ne savais pas vraiment comment nous allions nous en sortir avec cette histoire car il n’était quand même pas stupide. Il devait bien se douter que c’est une fois par mois et pas plusieurs fois. Je tentais de redescendre de mes pensées et me consacrer à changer de sujet mais poser cette question me semblait un peu bien cherché car je pourrais ainsi mieux contrôler ce qui allait passer aperçu. Je lui souriais alors en l’écoutant me dire qu’il me connaissait par cœur, je ne savais que sourire à cette réponse en fait car cela faisait en quelques sortes battre mon cœur. C’était l’une des choses que j’aimais chez lui mais punaise, il fallait que j’arrête de penser ainsi. C’est l’une des choses que j’aime chez mon meilleur ami. Meilleur ami. Je me dois e me rentrer ça dans la tête, merdeuh. Je gardais ce sourire aux lèvres en l’écoutant alors continuer mais je prenais réellement des notes pour m’éviter de devoir être en zone rouge tous les jours car là, il ne serait pas stupide. « Oh… », soufflais-je doucement en haussant les épaules mais alors qu’il s’approchait pour me câliner, je ne savais pas quoi faire. La peur de réveiller à nouveau mes envies me travaillait surtout qu’on ne réveille pas un chat qui dort en général puisqu’il peut sortir les griffes. Je ne savais comment réagir, j’étais un brin crispée en me battant pour ne pas qu’il s’en rende compte. Et là, non mais euh, je riais nerveusement un peu embêtée par sa taquinerie et ce qui m’embêtait le plus était de lui mentir. Je me sentais mal et en plaisanter ou le laisser en plaisanter n’était pas simple pour moi. Je n’avais jamais aimée lui mentir et cela n’allait pas changer maintenant. Je le devais cependant et même déjà en l’aimant en secret, je lui mentais. J’inspirais en le regardant attentivement. « La pute ! », lâchais-je pour dame nature en sachant bien que je ne disais que rarement des injures et que ça faisait sale, très sale de ma bouche. Je n’étais pas une fille vulgaire et loin de là. En plus, c’était sorti naturellement, je n’avais pas vraiment voulue l’être. Je ne savais pas s’il allait en prendre compte et être choqué ou pas mais je m’en fichais bêtement par ce que je me disais que ça pourrait réellement le déconnecter de Dame nature mais l’espoir fait vivre. Je me mis alors à éclater de rire sous ses chatouilles mais ses mains autour de moi, sur ma peau, ça me titillait, je ne savais pas quoi faire si ce n’est tenter de l’arrêter. Je riais en le regardant. « Homme… calme ! », disais-je avec faux air autorité entre deux crises de rires. Je ne devais pas vraiment être des plus convaincantes. Je me laissais faire en attendant bêtement qu’il arrête. Je ne savais pas quoi faire de plus et ensuite, je me remettais juste devant le film, contre lui en m’endormant. Un peu perdue dans mes pensées, avouons-le.

Il était assez tard quand je me réveillais. Disons 10 heures. Mes yeux s’ouvraient doucement. Je gigotais un peu dans mon sommeil en m’étirant légèrement à la fois par moment. Je rêvais, un beau rêve. Le genre de rêve que je voulais faire le soir avant de m’endormir. Je vous fais un dessin ? Un sourire presque de bien-être se laissait même voir sur mon visage. Heureusement que l’on ne pouvait pas deviner ce à quoi une personne rêve car là, c’était un peu bizarre. Et puis heureusement que je ne parlais pas dans mon sommeil aussi mais non, c’était juste agréable. Juste un sourire, un peu de gigotement alors que je bougeais et une caresse sur ce que je pensais être son bras mais qui était peut-être un oreiller. Gentille Pearl, qui pète un plomb.

Pearl était rarement grossière voir même très rarement ou quasiment jamais... Alors entendre le mot pute sortir de sa bouche me surpris, plus ça me choqua même. Bon je pouvais comprendre qu'elle soit agacée que Dame nature choisisse ce moment pour son petit tracas mensuel mais quand même ! En fait je n'aimais pas entendre ce genre de mots dans la bouche de ma meilleure amie, ça ne lui allait pas du tout et je n'y étais pas habitué. « Mais comment tu parles ? » Lui demandais-je avec un air choqué alors que je n'attendais pas vraiment de réponse à ça.
C'était un peu pour la punir de ce vilain mot que je la chatouillais mais surtout pour l'embêter parce que je la savais particulièrement sensible. Je connais ses points faibles c'est normal après tant d'années de taquineries réciproques. Elle pouvait bien tenter de me faire arrêter ça ne faisait que m'encourager à continuer. Mais ne voulant pas être trop chiant je stoppais rapidement pour pouvoir regarder la suite du film calmement.

Pas vraiment de surprise nous nous étions endormis bien tranquillement dans le canapé confortable du bungalow, en m'en rendant compte j'avais porté Pearl jusqu'à son lit et m'étais installé à nouveau dans le canapé après m'être changé. Je n'avais pas vraiment mis longtemps à me rendormir, la journée avait été bien chargée et la fatigue venait d'avoir raison de moi.
Vers un peu plus de neuf heure j'étais réveillé par un rayon de soleil qui donnait pile sur le canapé malgré le rideau tiré. Ça n'était pas ce qu'on appellerait une grasse mâtiné mais ça n'était pas non plus trop tôt. J'avais bien dormi mais j'avais faim... Je me levais donc en quête de quoi manger et trouvais tout ce qu'il fallait, ils avaient tout prévu. Laissant Pearl dormir je préparais un super petit déj que nous allions pouvoir partager avant de repartir à Barcelone. Il était presque dix heures et j'avais fini de tout préparer mais la belle au bois ronflant n'était toujours pas levée. Doucement j'allais donc la réveiller avec ce petit déj très appétissant comme argument imparable. Elle semblait si bien dormir que j'avais presque du scrupule à la réveiller, elle était assez adorable avec son petit sourire je me demandais à quoi elle pouvait bien rêver. C'était même drôle de l'observer car elle avait l'air d'être en plein rêve et caressait le bord de son oreiller. Je riais légèrement et pensais qu'il était plus correct de la réveiller, même si je pense que j'aurais pu continuer à la regarder dormir et trouver ça assez marrant. Qui sait la suite aurait peut-être été encore plus drôle ?
Posant le plateau sur la table de nuit je m'asseyais au bord du lit et posais ma main sur son épaule pour la secouer doucement « Arrête de papouiller ton oreiller et réveille toi la rêveuse. » je prenais un pain au chocolat que j'avais un peu fait chauffer au micro onde et lui passais sous le nez « Hum miam miam. Allez Pearly, c'est l'heure. ». Je la connais assez bien pour savoir que quand elle ne fait pas de cauchemar c'est une vraie marmotte et j'avais déjà en tête des solutions moins douces pour la réveiller si jamais elle résistait, mais ça semblait plutôt efficace. Je lui adressais un beau sourire « Good morning beautiful. » je la pinçais gentiment au passage « J'ai la dalle moi... » disais-je en croquant dans le pain au chocolat qui avait été ma meilleure arme.

⊱ JOLI BIDET
Alors que mes sommeils sont rarement aussi doux, je profitais de ce rêve doux et fougueux à la fois. Dans mon subconscient, je rêvais de sa peau contre la mienne, des caresses au dessin de son torse. Des frissons à chacun de ses baisers et une sensation nouvelle au bien être d’être contre cet homme qui connaissait la personne que je suis. Mais oh, mon dieu, ce n’était qu’un rêve. Les rêves peuvent parfois vous perturber mais là, non, il me donnait cette étrangeté d’en vouloir encore plus, tellement plus mais je ne pouvais pas l’avoir. J’en étais tellement consciente mais c’était une déchirure. Une plaie ouverte qui s’efforçait à ne pas s’ouvrir encore plus et pourtant tel était la chose. Plus les moments n’étaient magiques entre lui et moi et plus cette plaie s’ouvrait. C’était à peu près ce que je vivais depuis ce fameux soir ou nous fêtions entre amis et que… cela avait failli déraper ou même depuis bien plus longtemps ? Depuis ce fameux baiser avant qu’il ne parte ? Et le pire c’était surement que les disputes ouvraient encore plus grandes cette plaie ou même la distance. C’est fou mas j’ouvrais à peu près les yeux depuis hier soir. Je ne voulais même pas me réveiller car au fond de moi, j’étais persuadée qu’il n’y aurait que dans mes rêves que cela pourrait arriver. J’étais la dernière fille sur terre qu’il regarderait comme un bout de viande au supermarché. Je restais endormie au centre des deux oreillers, en caressant un qui semblait être dans mes rêves, le bras de William. Je ne savais pas réellement ce que je faisais mais ce sourire tellement niais que j’arborais devait me rendre un peu happy smile. Quelle horreur. Bien entendu, je ne savais pas que je rêvais. Et là, on me secouait. Je souriais amplement car il me secouait dans mes rêves pour m’emmerder, non mais allo. Je ne voulais juste pas me réveiller, non pas du tout mais c’est quand nu et sans que je m’y attende dans mes rêves, il brandissait un chocolat sous mon nez. Un vers et une viennoiserie, ce n’est pas vraiment ce qu’on s’attend à voir dans un rêve dirons-nous érotique. Je souriais en le regardant, il était tellement beau, tellement… enfin c’était juste magique et je ne savais pas décoller mon regard de son grand sourire charmeur. Je voulais le voir encore dans mes rêves avec ce pain au chocolat même si cela gâchait tellement tout. Oui, je le haïssais de détruire mon rêve, ouvrant alors un œil avant de remonter aussitôt le drap au-dessus de ma tête et l’écoutant d’une oreille… connectée à la deuxième qui faisait presque tout ressortir par l’autre. « Meuh euh… », lâchais-je d’un grognement de mécontentement. Je le haïssais, oh oui mais merde, je le haïssais avec amour. Vraiment, oui. J’en avais marre de mes rêves qui me gâchaient toujours mon plaisir. Je ne voulais tellement pas que cela ne soit bien que dans mon subconscient mais le pire est que là, je voulais encore rêver pour continuer à avoir la sensation de bienêtre en étant contre sa peau. Mais bon, je pense surtout que je suis réellement bonne à interner par moment. « Manges-moi ! », lâchais-je stupidement en me tortillant comme une vers. J’aime les vers dis donc alors qu’il m’avait pincé mais je restais grognon sous le drap en refusant amèrement de le retirer. Je ne voulais pas le regarder, oh non, c’était dangereux. Le pauvre, il devait se demander quoi encore ? Les zones rouges qui me rendaient ainsi ? Fort possible que ça puisse arriver un jour ou que cela soit déjà arrivé. Nous étions toujours serrés comme cochon enfin… pas vraiment sinon j’aurais été heureuse de ne pas avoir besoin de rêves érotiques pour être proche de lui mais nous étions assez proches pour m’en donner l’envie. Chelou ? Je suis bonne à interner, je vous dis. « Beautiful, c’est pas mon prénom ! », je me redressais alors en lui tirant la langue comme un enfant mais cela accompagnait souvent quand j’étais grognon. Souvent ? Toujours et je crois qu’on est tous pareil mais l’on ne s’ne rend pas toujours compte. Et sur ses mots, je restais comme une quiche assise sur le lit, les cheveux en bataille. Ils semblaient avec décidés par moment de quitter cette natte qui ne ressemblait clairement pas à une natte. Sommeil agité ? Oui, à qui le dis-tu même. « Je te hais… même si t’es beau ! », lâchais-je en le regardant attentivement, les yeux à demi-clos et prenant le pain au chocolat qu’il avait posé devant mon nez pour croquer dedans avec un regard tueur.

Ce rêve avait l'air vraiment d'être bien vu son sourire et la difficulté avec laquelle ma meilleure amie en sortait. Elle luttait mais l'odeur du pain au chocolat est toujours la plus forte... Et sur le moment elle râlait un peu en faisant sa miss grognon mais je savais qu'elle allait adorer ce petit déj. « Te manger ? » je me mettais à rire « Non merci je suis pas cannibale et puis t'es sans doute pas comestible. » . Elle se tortillait pour échapper à mon pincement mais si j'avais voulu j'aurais pu le lui faire cent fois, sauf que je ne voulais pas risquer d'avoir les foudres de la zone rouge qui s'abattent sur moi. Pearl affichait sa langue en guise de bonjour et en signe de mécontentement sur son réveil « Oh bah plains toi... Je suis gentil, je t'apporte le petit déj au lit et en plus je te dis que t'es jolie. Il te faut quoi de plus Miss euh...Grognon ? » j'avais failli utiliser un autre terme mais elle aurait pu mal le prendre.
Je la regardais avec son air de ma réveillée mécontente et ses cheveux en vrac, c'était vraiment comique. Et forcément je ne pouvais m'empêcher de me mettre à rire surtout à sa remarque « C'est moi le plus beautiful de nous deux, ok je note. » je mimais un bisou dans le vide « Oh oui haït moi ! » j'en rajoutais, je suis un chieur au naturel et elle a l'habitude de toute façon. Je prenais le plateau et le posais entre nous deux, moi plus vers le pied du lit et elle à sa place de marmotte. Je servais deux verres de jus d'orange et beurrais quelques tartines, affichant un sourire malicieux alors que je lui en donnais une « Qu'est-ce qui te retenais dans ton sommeil comme ça , hein ? » j'arquais un sourcil et poursuivais « Un beau mec ? Tu fais des rêves coquins ? » je tentais de rester sérieux dans ma connerie mais j'avais du mal « En tout cas il était performant, tu gémissais pas mal. » ça c'était totalement faux mais je voulais voir sa réaction... Vous savez, prêcher le faux pour savoir le vrai. Mais j'étais peut-être un peu trop taquin dès le matin alors je rangeais mon attitude de petit con  en croquant dans ma tartine « Pique pas un fard, je blague. T'étais muette comme une carpe. » je lui souriais « Mais t'avais l'air vraiment bien à en croire ton sourire. » je pensais même que c'était rare de la voir avec une telle impression de sérénité sur le visage, je crois que c'était une des seules fois où je l'avais vu ainsi.

⊱ JOLI BIDET
Grognon, moi ? Mais non, pas du tout enfin peut-être si mais oh non mais oh, je rêvais et oh. Déjà que je ne peux pas avoir ce rêve en vrai, il me pique le rêve. Non mais ça ne va pas là. Je le haïssais réellement pour ça mais pourtant c’était une gentille haine qui allait passer d’un coup de baguette comme elle était venue. Le genre de haine qui ne vous donnera jamais de rancœur et puis je l’aimais bien trop pour ça. Trop, oui, c’est le cas de le dire. Et l’idée qu’il me dise ne pas être cannibale m’aidait tellement car ouf, il le prenait dans le bon sens du verbe manger par ce que je ne pensais pas dans ce sens-là sur le coup mais chut. Pauvre petit Willy, si seulement… il savait. Il prendrait la fuite ? Je n’en savais rien mais je préférais l’ignorer car cela me faisait tellement peur et c’était la raison pour laquelle je ne voulais rien lui dire. C’était mieux ainsi. Souffrir en secret pour profiter de la présence de celui-ci dans ma vie. La question est : combien de temps y arriverais-je ? Et il me disait de ne pas me plaindre ? Non mais je vais lui en donner de ces idées de me dire ça. Non mais oh. Il mériterait que je tire encore la langue. « Miss Grognon te zut ! », soufflais-je alors tellement bavarde ce matin dis-donc mais oui, je le zuttais. Du verbe zutter. Voui, voui ! Espèce de vilain par ce qu’en plus, il se moquait de moi, hein. Et il riait mais alors là, si je n’y tenais pas dans mes rêves, j’aurais bien mis un coup de pieds dans ses bijoux de familles. Non mais quel con. Et oui en plus, il se pensait être le plus beau des deux. Je le regardais toujours à moitié endormie sans réagir mais je bouillonnais d’envie de lui montrer qui était le plus beau. Dans quel sens ? Non mais le mode grognon n’était peut-être pas la raison. Mais non, je ne pouvais pas. Et son bisou dans le vide. J’avais tellement envie qu’il ne soit pas dans le vide que je mordais dans ce pain au chocolat en guise de réconfort. Il m’invitait même à la haïr non mais il est fou ou il est fou ? Je pouvais le faire sans qu’il ne m’y autorise. Voyons. Et là, cette question alors qu’il venait de remuer le lit en se déplaçant. Chiant jusqu’au bout ce matin ? Je le soupçonnais de faire exprès, ouh ouais. Mais cette question. Non mais allo. Je ne disais rien sur le coup en haussant bêtement les épaules. C’est ça qui est cool d’être grognon et faussement en zone rouge. Je pouvais éviter cette question mais là, il allait trop loin. Non mais. J’arquais un sourcil en ayant un regard un peu louche. Je me demandais vraiment s’il lisait dans ma tête. « Je… », Tentais-je de dire mais là, il allait trop loin car je passais au rouge. Non ? Sérieusement ? J’avais fait ça ? Je déglutissais, recrachant presque mon pain au chocolat en mettant la main devant ma bouche pour m’en empêcher et heureusement cela n’arrivait pas, je l’avalais en le regardant. Pas vraiment ravie. J’avais clairement envie de le tuer mais surtout par ce que voilà, c’était le cas et punaise, c’était lui. Je me sentais mal mais tellement que j’avais envie de lui montrer ce que cela pouvait rapporter de se foutre de ma poire. Il allait voir ce qu’il allait voir. Ouais. Et en l’entendant continuer en disant que je ne disais rien et que mon sourire semblait montrer que j’étais bien, je rêvais de le tuer. Il allait voir ce qu’il allait voir. « Si tu veux tout savoir… c’était toi. Tu me faisais l’amour avec… ouah, c’est magnifique mais surement pas assez pour que je gémisse. Faudra faire mieux la prochaine nuit ! », je ne réalisais pas vraiment ce que je venais de dire et j’espérais qu’il ne me croient pas car là, j’étais dans la merde surtout qu’il était parfait mais qu’il y aurait peut-être pu y avoir du bruit s’il ne m’avait pas réveillée. Oh non mais c’est horrible, il fallait que je retire ça de ma tête. Je grimaçais doucement en secouant la tête et lui tirant alors encore la langue. « Je te hais…. C’est assez carpe pour toi ? », je faisais une moue en prenant le verre de jus de fruit en me disant que j’avais un mensonge à fleurir. Oui celui de la zone rouge. Heureusement je m’en débouillais bien en comportement mais ça ne serait surement pas correct d’avaler la pilule ? Je devais aussi peut-être prendre une douche, ça serait bien. Pourquoi pas les deux en même temps avec la pilule en cachette. Oui, surement. Je réfléchissais en buvant, sans mot. Je ne le regardais pas si ce n’est son pied. Je soupirais doucement en mangeant. « C’est pour ça que je te trouve trop beau maintenant car j’ai envie de recommencer et que cela ne soit pas un rêve. », je faisais une moue, jouant un peu de la vérité pour me venger mais autant dire que j’avais réellement envie de me venger car je risquais gros là.

Moi je la trouvais drôle en mode grognon, je sais pas pourquoi... Et je crois que ça l'énerve encore plus quand je ne la prends pas au sérieux. Elle affiche son mécontentement et moi ça me fait rire, elle doit sentir sa crédibilité chuter en flèche. Pourtant quand elle est vraiment boudeuse ou qu'elle fait carrément la gueule là en général je ne ris pas car Pearl est tout sauf drôle dans ce genre de moments, mais là c'était bon enfant.
Parler de sexe pouvait la faire rougir parfois mais ces derniers temps c'était bien plus souvent je trouve.  Là j'adorais en rajouter en allant toujours un peu plus loin dans la taquinerie jusqu'au moment où elle semblait vraiment gênée. Mais au moins j'avais ma réponse de manière indirecte, elle était en train de faire un rêve coquin. Bientôt elle aurait un mec dans son lit et ça irait mieux, je m'étais mis en mode mission pour lui trouver une proie donc il ne pouvait en être autrement. Il fallait qu'elle oublie son épisode parisien, qu'elle tourne la page. En revanche ce à quoi je ne m'étais pas attendu c'est sa réponse et si Pearl comptait me prendre de court alors c'était très réussi.

Elle affirmait que j'étais le beau mec en question qui lui faisait l'amour, que c'était bien mais pas assez pour qu'elle gémisse... J'étais l'arroseur arrosé et elle venait de me rabattre mon clapet. Je levais les yeux et croquais dans une tartine « Très drôle ! ». Je n'aimais pas vraiment qu'elle réussisse à retourner les choses à son avantage en me prenant à mon propre jeu. Je buvais mon jus d'orange quand elle en rajoutait, et je faillis presque m'étouffer avec. Je toussais un peu « Ouais ça va j'ai compris... Tsss » c'est moi qui fit une moue cette fois mais je n'étais que faussement contrarié
« Je veux pas savoir qui c'était. ». Pendant une fraction de seconde l'idée qu'elle m'ai dit la vérité m'effleurait l'esprit mais je chassais bien vite ça de ma tête, elle avait affirmé ça avec son petit air blasé pour que j'arrête de l'ennuyer et ça avait marché.
Nous finissions de déjeuner entre deux taquineries et l'heure de quitter le bungalow arriva assez rapidement. Je remerciais encore Pearl pour la journée parfait qu'elle m'avait élaboré pour mon anniversaire. Une meilleure amie comme elle je sais la chance que j'ai de l'avoir et encore plus depuis que j'ai bien cru l'avoir perdu.