Il y a tellement de ports, de villes, d’avions, de bateaux et tout ce que l’on veut pour fuir. Ca faisait déjà une bonne semaine qu’il était venu me voir, je le pensais encore bien loin et pourtant si proche. Comme la sensation que malgré tout, il n’était pas loin. Je ne pouvais pas comprendre, c’était en moi. Et même si le premier jour était bien difficile, j’étais là, forte… vaillante et debout en quittant l’appartement dans une légère robe blanche, voilée. Mes cheveux lâchés et ondulés avec un léger et fin sourire. On se demande toujours ou les femmes enceintes puisent les sourires et je dis simplement que peut… c’est par ce qu’elles veulent sourire mais personnellement… parfois je n’en avais pas envie. J’avais peur de tout louper… En sortant de chez moi et comme à mon habitude, je ne pouvais m’empêcher de regarder derrière moi… c’était la frayeur de Las Vegas qui se relevait toujours présentes. Les moindres instantes, cette peur me fichait sans cesse et restait. J’avais peur de quoi ? Peur de tout, mais sans avoir peur. C’était juste installé en moi. Bien plus calme depuis les dernières semaines mais toujours présents. Allant alors déjeuner avec une amie du bar, rapidement… je commandais un peu de tout et de n’importe quoi pour diner et les avalant. Un gâteau au chocolat aussi enfin une part, je devais être raisonnable mais au fond, je me rendais compte avoir toujours été aussi gourmande. C’est alors que le déjeuner fut fini que j’étais sortie en souhaitant une bonne journée à la jeune femme, 14 heures sonnait environ et Azaléa m’avait chargée des courses. Je me rendis alors en direction du supermarché avec cette liste que je sortais de mon sac. Une fois là-bas, je fis les premiers rayons, les salades. C’était étrange mais je me sentais bizarre… comme suivie depuis ce restaurant… tandis que j’allais dans un autre rayon mais revenant sur mes pas alors que je me rendais compte que j’avais oubliée de peser les tomates que je me fis bousculer par un crétin ce qui me déclencha une petite douleur à l’abdomen, cela m’arrivait souvent depuis cette balle que j’avais reçu et comportait parfois un léger risque que je en calculais pas toujours. Je me redressais et voulant paraitre des plus normales. « Désolée… c’est ma faute ! », disais-je alors rapidement sans même faire attention car là, je posais juste ma main sur l’abdomen et je soulageais la douleur de léger petits ronds. Depuis toujours ce genre de massage me détendait.

J'aurais pu être déjà bien loin de l'Espagne, de Barcelone, de Pearl peut-être que j'aurais dû... Mais je n'avais pas trouvé le courage, en fait je n'avais plus rien à Vegas puisque j'avais démissionné de mon boulot, pas de famille et des amis qui vivaient leur vie alors finalement pourquoi retourner là-bas? Je pouvais aussi bien rentrer aux États-Unis mais j'avoue que l'envie n'y était pas, je repensais à ces explications que nous avions eu Pearl et moi, toutes ces choses que l'on s'étaient dite mais je pensais aussi à cette petite partie de moi qu'elle avait en elle et ça me faisait beaucoup réfléchir.
Une semaine s'était écoulée et j'avais indirectement pris des nouvelles de Pearl, je n'étais pas bien fier de moi de la suivre comme ça mais s'était le seul moyen que j'avais trouvé pour connaître un peu ses habitudes et m'assurer qu'elle allait bien. J'avais trouvé un petit studio minuscule dans un immeuble, ça faisait 2 jours que je m'étais installé je sous-louais à un étudiant parti en Angleterre pour le semestre. Il fallait que je remplisse le petit frigo malgré le fait que mon appétit n'était pas franchement au beau fixe tout comme mon sommeil toujours aussi léger et bref.
Me rendant au super marché je vis Pearl dans un rayon, pour une fois je ne la suivais pas et si nous nous trouvions au même endroit s'était le fruit du hasard, néanmoins je ne pus m'empêcher de la suivre un peu dans le magasin pour m'assurer qu'elle n'achetait pas que du chocolat ou des friandise mais mangeait équilibré. Un instant d'inattention et je la perdis de vue, tant pis... J'allais continuer mes achats quand en me retournant je bousculais une jeune femme, Pearl justement! Et là j'eus une réaction stupide "No problemo" comme si j'étais espagnol, on y croit, elle n'avait pas vu que s'était moi pour la bonne raison qu'elle ne m'avait pas regardé je prévoyais de repartir aussitôt dans l'autre sens mais je la vis grimacer en se tenant le ventre je réfléchissais vite et essayais de me souvenir comment demander si ça allait en espagnole, oui c'est ridicule je sais mais j'espérais qu'avec ma casquette ma barbe d'une semaine et mes lunettes de soleil elle ne me reconnaisse pas "Com..Como esta?".

La douleur persistait un peu mais semblait se calmer. Je fronçais les sourcils en l’entendant alors parler d’une langue qui n’était peut-être que réel dans les simpsons… No problemo ? Allait-il aussi faire marcher un cochon au plafond ? Peut-être bien. Je riais nerveusement mais sérieusement, sa voix ? Ca l’avair déjà tué mais je ne disais rien, ne voulant pas faire comprendre directement que je l’avais reconnu mais il n’y avait pas que ça, rien que son parfum. Il devait bien se douter que moi ? Parmi tant d’autres pourrait le reconnaitre avec une barbe ou même des lunettes ou même rien que sa voix mais le regardant, je ne réalisais pas vraiment que cela pourrait être possible et dans un sens, sa présence m’énervait tellement que je voulais lui gâcher son plaisir d’être sous couverture. Je grimaçais doucement en la regardant tandis qu’il me demandait comment j’allais d’une façon qui prouvait bien que son espagnol était du chiqué. Je détournais aussitôt un peu le regard en parlant anglais et riant nerveusement. « Non… », je le regardais à nouveau en haussant les épaules. « Je suis minable par ce que j’ai brisé le cœur d’un homme ! Et j'ai mal au ventre... puis je me dis que cet homme est purement égoïste de rester dans le coin alors que moi, je ne suis pas au courant et que cela se montre loin d'être facile à vivre. », je lui fis un sourire un peu plein de sarcasme en continuant les petits cercles mais finissant par arrêter et retourner vers les rayons sagement même si je rongeais un peu mon frein.

Ok s'était vraiment stupide de ma part de penser qu'elle n'allait pas me reconnaitre mais elle aurait pu être préoccupée et ne pas faire attention... Je m'étais grillé mais je m'y attendais. Je fis une moue quand elle affirma qu'elle n'allait pas bien, qu'elle avait brisé un coeur en l'occurrence le mien merci j'étais au courant, et que j'étais égoïste d'être dans le coin sans le lui avoir dit niveau égoïsme elle n'avait pas de leçon à me donner. Je la regardais avec un air gêné et la laissait repartir dans le rayon sans bouger, mon paquet de chips et mes tomates sous le bras.
Je pense que s'était très con cette situation, après tout j'étais là à Barcelone et incapable de partir alors autant lui parler ou au moins l'aider à faire ses courses si elle voulait bien. Je la rattrapais dans le rayon "C'était idiot je sais..." je retirais mes lunettes de soleil et les accrochait sur le col de mon t-shirt "Est-ce que je... Je peux t'aider pour les courses?" elle pouvait m'envoyer balader et je n'insisterais pas.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne et alors que je regardais la farine sagement, je fus surprise alors qu’il arrivait et me retournant pour le regarder alors qu’il retirait ses lunettes, je baissais doucement le regard. « Non, c’est pas idiot… », au fond ça ne l’était pas car je savais que si c’était l’inverse, j’aurais fait de même. C’était con mais oui, si j’étais à sa place, je ne serais jamais partie et c’était justement ce qui faisait mal, juste l’idée qu’il aurait réussi à partir… tout ça, je le surmontais car je n’étais pas seule… enfin pour l’instant et je devais penser pour deux ce qui était encore bien plus difficile parfois. Ma mère était forte, elle était courageuse, je voulais être comme elle. Entendant alors qu’il proposait son aide, je regardais ma liste, détournais le regard, je regardais même ses lunettes et je le regardais ensuite sans trop savoir quoi faire. Je hochai au final simplement la tête en tentant un sourire mais ça me faisait bizarre. Je m’étais dit ne jamais le revoir et là, il était là. C’était peut-être même plus difficile encore par ce que j’avais l’impression qu’il était là, sans être là. « Si tu veux… », disais-je simplement en le regardant attentivement. « T’as jamais été très doué pour rester sous couverture ! », rajoutais-je en lâchant une bride de rire et sourire, juste pour tenter de me détendre et aussi de la nostalgie… les moments où nous étions sous couverture à notre tour et ou tout foirait souvent à cause de nos déguisements bien trop ringard. Je regardais le rayon bien plus haut et le regardait en souriant. « Tu pourrais prendre ce paquet ? », je lui montrais, un peu stoïque et le regard un brin implorant car je n'étais pas trop petite mais la douleur au ventre me lançait encore légèrement et lever le bras n'aidait pas. Ça passait souvent comme une lettre à la poste après une dizaine de minute.

Si s'était idiot mais nous n'allions pas débattre pendant des lustres, s'était totalement inutile. J'avais cru qu'elle me demanderait de la laisser tranquille ce qui aurait été compréhensible dans l'état actuel des choses, mais elle accepta mon aide. Je trouvais ça bizarre ce climat entre nous alors que nous nous connaissions depuis 20 ans, d'ailleurs elle pointa du doigt que je n'avais jamais été très doué quand nous étions sous couverture quand nous travaillons encore ensemble au casino "J'ai merdé une fois... Et puis s'était ridicule comme couverture." bon ok peut-être plus d'une mais on s'en fout. La voir sourire même brièvement ça me faisait du bien, je savais qu'on allait aussi mal l'un que l'autre campant sur nos rancœurs et en bonnes têtes de mule que nous sommes tout les deux.
Je hochais la tête à sa demande et tendais le bras pour attraper le paquet lui donnant ensuite. Elle grimaçait encore en se touchant le ventre et je me demandais pourquoi "Tu as souvent des douleurs comme ça?", en plus j'étais responsable de ça puisque notre collision en était l'origine.

Je riais doucement en l’entendant et haussant les épaules. « Non pas tellement, je ne connaitrais pas ta voix et ton parfum comme je connais le mien… j’aurais marchée… », il fallait dire ce qu’il y est… des touristes, il y en avait tellement au fond. Je baissais un eu le regard pendant qu’il tendait le bras pour contempler ma liste et barrer certains trucs à l’aide de ce petit crayon. Mais juste le poids du panier suffisait à lancer une petite douleur et je repris brièvement et rapidement les massages en espérant même qu’il ne le remarque pas mais bon, c’était impossible ! Je le regardais à sa question et fronçant les sourcils. Je ne savais pas si je devais lui dire simplement ce qu’il en était ou lui dire que je ne savais pas si ça l’intéressait réellement. Cela me paumait un peu… je pris même une petite minute avant de savoir quoi dire juste en le regardant ce qui au final était encore plus stressant… « Oui… non enfin… oui enfin… », je soupirais doucement en le regardant. « Oui… », finissais-je par simplement dire en me disant que c’était normal de lui dire. « C’est la cicatrice de… enfin bref, depuis le début, ça vient souvent dès que je force un peu trop mais ce n’est rien ! », ce n’était pas rien et je devais faire attention ce qui parfois était difficile car j’avais toujours aimée courir, sortir, profiter enfin.. un peu de nage, d’escalade, de la boxe et depuis, je ne pouvais plus mais pas seulement par ce que j’étais enceinte mais surtout par ce que cette douleur arrivait souvent. « D’après le docteur ce n’est pas un risque, juste chiant… », bon c’était peut-être un peu faux car il y avait tout de même des risques mais je m’en fichais car je faisais attention.

Je haussais les épaules, c'est vrai qu'elle me connaissait par coeur et je n'avais pas changé de parfum depuis un moment pour la feinte il faudrait que j'y pense tiens! Elle se voulait discrète mais je n'étais pas stupide et mes yeux fonctionnaient très bien donc je la voyais grimacer en se massage un peu le ventre ou plutôt sur le côté du ventre. Oui, non? Oui, non? Au final je ne comprenais pas bien de quoi il s'agissait "Hum, ok." répondis-je simplement alors que je prenais l'anse de du panier "Donne... Je vais le porter." je n'étais pas un spécialiste des grossesses et autre mais une chose était sûr si elle avait mal, porter quelque chose de lourd n'était pas conseillé.
Je fis une moue dubitative "Juste chiant, hein? Je te connais Pearl... Fais attention à toi s'il te plaît." elle avait toujours eu tendance à ignorer les mises en garde et à en faire qu'à sa tête. Je posais mon paquet de chips et mes tomates dans le panier, je les récupèrerais au moment de payer "Il te faut quoi d'autre?" les courses n'avaient jamais été ma tasse de thé et malgré mon effort j'étais assez mal à l'aise alors j'espérais que ça ne s'éternise pas trop longtemps.

Je fronçais les sourcils alors qu’il prenait le panier et lâchant un peu l’anse. Je ne savais pas quoi faire ou même comment agir… un coup tout allait bien et on se comportait comme des adultes et l’autre coup, on se chamaillait comme des enfants même si c’était loin d’être un jeu d’enfant. Je me demandais aussi ce qu’il avait dans la tête… est-ce qu’il s’inquiétait ou faisait juste bonne figure ? Je n’en savais rien. L’entendant alors, je comprenais qu’il ne me croyait pas et le regardant. « Bon d’accord, pas juste chiant… ça peut provoquer… l’accouchement mais je fais attention ! Je t’assure… » et bon, même si je ne m’étais pas refusée quelques journées de boxe au début, là, j’avais un peu arrêtée les efforts physiques. Je faisais comme si je n’avais rien dis et restant stoïque à sa question en le regardant du coin de l’œil et souriant doucement, finement. « Des céréales, du chocolat et des biscuits puis une crème hydratante ! », je n’étais pas spécialement amatrice des courses non plus surtout qu’à Las Vegas, on avait jamais réellement le temps de les faire. Je me rendais naturellement vers le rayons biscuits et chocolats en prenant un peu de tout et de n’importe quoi… j’y peux rien, j’avais envie de tout et de n’importe quoi… Je le regardais entre deux et souriait doucement. « Merci, tu n’étais pas obligé de… », je me stoppais en prenant une boite de cookies quand je la vis et souriant, elle me faisait de l’œil et m’étant coupée, peut-être pour les cookies et par ce que je ne savais pas vraiment de quoi je le remerciais…

Ah bah voilà, j'avais enfin la vrai version du "juste chiant". Elle m'assurait de faire attention et je l'espérais pour elle parce qu'après tout s'était son état et celui de son enfant qui était en jeu. Ok elle ne l'a pas fait toute seule mais c'est trop tôt pour moi je ne peux pas dire que c'est le mien aussi le n... Non ça ne passe pas encore.
Il lui restait encore quelques trucs à prendre et du coup je ne savais même plus ce que j'avais prévu pour moi, tant pis de toute façon je n'avais pas vraiment faim en ce moment et ça se voyait, j'avais maigri. Je continuais toujours à faire du sport mais du coup j'étais encore plus sec et mes muscles plus saillants, j'avais une hygiène de vie assez chaotique à l'image de ce que j'avais dans la tête plutôt instable aussi. Je la suivais jusqu'au rayon des biscuits et du chocolat ne faisant aucun commentaire sur tout ce qu'elle prenait, elle me remercia pour l'aide probablement mais je n'eus pas de précision "Bah... De rien." puisqu'une boîte de cookie avait à présent toute son attention, un truc de femme enceinte probablement. Gosh! Qu'est-ce que ça me faisait bizarre de penser ça, Pearl enceinte ma meilleure amie future maman... Et le reste? Euh... J'ai dit que j'étais pas prêt.
Je restais plutôt silencieux et essayais limite d'être transparent je portais le panier et c'est tout, ne voulant pas m'immiscer de trop dans sa vie.

Je souriais quand il disait de rien et au fond… à quoi ? Je n’en sais rien mais c’était bizarre, il était tellement taciturne que ça me rendait dingue, je me sentais bien tout en me sentant mal et tout en le sentant aussi proche sans qu’il ne soit là, c’était presque une lueur d’espoir sans l’être. Je ne voulais pas rêver, je n’étais pas stupide… l’espoir ? Il n’y en avait pas. J’avais tout détruis, je le savais. Je voulais aussi tout reconstruire mais je ne me sentais clairement pas capable de le faire. Qu’est-ce que je pourrais faire ? Il n’y avait rien à faire. Je le regardais d’un fin sourire en quittant le rayon et lui souriant. « Tu venais faire tes courses ou juste me suivre ? Il te faudra un rassoir et surement de la mousse à raser et ta crème qui te fait toujours la peau toute douce… », oui bon j’avais remarquée qu’il se laissait aller et je voulais tenter à l’aider un peu en restant naturelle et moi-même tout en brisant un peu aussi ma glace qui me séparait de lui au risque et péril que je prenais sans aucuns doutes. « Pourquoi tu te laisses tellement aller ? Je ne te reconnais plus… », je m’aventurais sur des zones peut-être compliquée mais on était dans un lieu neutre et je voulais vraiment pouvoir lui montrer qu’il comptait réellement… Je me rendais vers le rayon des produits de beautés justement pour ma crème hydratante qui servait surtout à masser le ventre avant de dormir.

Si j'étais si en retrait s'était aussi parce que j'avais du mal à remonter la pente, je n'avais plus de boulot et j'occupais mes journées à me balader à regarder des films ou à la suivre, ça ne me ressemblait pas et je me sentais en fait terriblement inutile. Comme son ombre je la suivais docilement alors qu'elle engageait un peu plus la conversation sur fond de renseignements sur ce qui m'amenait ici "Je faisais mes courses, mon frigo c'est le désert de Gobi." il était vide, très vide. Je haussais les épaules à sa remarque sur le rasoir "J'ai ce qu'il faut." je fis un micro sourire le premier je crois bien "Et je mets toujours cette crème...".
Est-ce qu'elle était sérieuse en me posant cette question? Je crois bien que oui, je lâchais un soupire "A ton avis?" nous entrions dans le rayon des produits de beauté et crèmes en tout genre "C'est peut-être le but que tu ne me reconnaisse plus." j'avais changer, le William qu'elle avait quitté à Vegas était un peu mort ou du moins dans le coma pouvant se réveiller ou peut-être pas. Je pris une bombe de mousse à raser, je n'en avais presque plus "Je suis juste pas raser Pearl, je prends ma douche et je me coupe les ongles t'en fais pas pour moi." elle avait déjà bien assez de s'inquiéter pour elle sans avoir besoin de se préoccuper de moi, je savais faire.

Je ne pouvais m’empêcher de sourire quand il disait faire les courses mais je me disais : et zut, j’aurais aimée tout de même qu’il me suive depuis plus longtemps… juste pour me dire qu’il était là pour moi mais je me disais que c’était dingue. Pas possible… il n’allait pas s’abaisser à ça ? C’était étrange, je m’inquiétais aussi pour lui, j’avais l’habitude de le voir bien plus en forme même quand il rentrait de mission et ça me faisait une sensation bien étrange. Je souriais en l’entendant dire pour la crème… j’adorais le parfum de sa crème sur sa peau en général. J’en avais même dans le salle de bain bizarrement que j’appliquais souvent juste pour m’en rappeler, c’était con ? Oui, j’avoue. Là, d’ailleurs, j’en avais même dans le cou. Mes questions étaient sérieuses même si j’en connaissais la réponse mais je soupirais doucement en quand il y répondu. « T’as pas besoin de te cacher de moi ! », je baissais le regard un peu triste rien qu’à me dire que nous en arrivions là et le regardant s’expliquer, j’hochais la tête. « Ce n’est pas ça, tu… tu ne manges pas pour deux, on dirait même que tu ne manges pas pour un… depuis quand n’as-tu pas avalé un repas sain ? », c’était vrai que je devais m’inquiéter pour moi et j’étais douée pour le faire. Je n’osais pas vraiment le regarder très longtemps, allant alors choisir ma crème et en sentant plusieurs pots, attention, il fallait qu’elle sente bon. Certaines avaient des odeurs nauséabondes… que je ne supportais plus depuis cette grossesse. C’était disons… chimique. J’hésitais entre deux… l’une me donnait un peu le haut le cœur à force de la sentir donc je finissais par en sélectionner une. « Tu vis ou ? », oui, ça m’intéressait mais je m’attendais à ce qu’il ne réponde pas en rajoutant aussitôt. « Avant je veux dire… je te demande pas ton adresse… je pense que je ne l’aurais pas et je ne la mérite surement pas mais même si tu en doutes… ça m’intéresse… »

Je n'aurais jamais avoué que je la suivais même si ça avait été le cas, moi-même trouvant ça bizarre et pas très sain à vrai dire. Je n'arrivais pas à tourner cette saloperie de page, je ne pouvais pas tirer un trait définitif sur 20 ans d'amitié et s'était plus fort que moi de vouloir veiller sur elle comme je l'avais finalement toujours fait depuis que nous nous connaissions. Je secouais doucement la tête à sa remarque "Je ne me cache pas de toi, c'est pas ce que j'ai voulu dire." mais je n'avais pas spécialement envie de m'expliquer une énième fois sur le fait que je n'étais plus le même et blablabla...
"Je mange... Mais je n'ai pas vraiment d'appétit alors je ne peux pas me forcer. Après j'ai la nausée je me sens mal, enfin tu dois bien savoir ce que ça fait... Mieux que moi sûrement." je faisais référence à son état, être enceinte il paraît que ça chamboule pas mal de truc et les nausées ainsi que les envies étranges c'est connus. Je la regardais faire son choix de crèmes, profitant qu'elle soit occupé à autre chose pour que mon regard passe inaperçu même avec la rancœur, malgré ce ventre rond qui se dessinait légèrement sous sa robe je la trouvais belle et à vrai dire ça m'emmerdait parce que s'était douloureux. Je partais un peu dans mes pensées, je ne sais même pas bien quelles étaient-elles le manque de sommeil me coupant un peu parfois de la réalité à des moments quand la fatigue me surprenait. C'est sa question qui me fit revenir à la réalité mais je ne l'avais pas entendu, j'écoutais donc ce qu'elle me disait après et en déduisait qu'elle m'avait probablement demandé où j'habitais. "J'étais à l'hôtel jusqu'à il y a 2 jours, je viens d'emménager dans un petit studio. Je le sous-loue à un étudiant qui est parti finir le semestre à l'étranger." je ne payais pas cher et s'était suffisant pour moi tout seul. Elle m'affirma que ça l'intéressait vraiment et je n'en doutais même pas, sauf que ça ne facilitait rien à vrai dire. Il fallait que l'on passe en caisse et que nous reprenions chacun notre chemin... "C'est ok? Tu as tout?" peu importe pour mes propres achats, je mangerais une tomate et quelques chips ce soir, ça serait bien suffisant.

J’hochais doucement la tête alors qu’il disait ne pas se cacher en le regardant et détournant mon regard. L’écoutant alors quand il disait manger mais pas vraiment convaincue. Je grimaçais doucement en me souvenant des nombreuses nausées que j’avais au premier trimestre, même le parfum de Lullaby m’était insupportable et ne parlons pas du gel douche que j’utilisais toujours et dont j’avais dû changer littéralement. Je riais doucement. « C’est effectivement le cas même si c’est passé depuis quelques semaines… enfin ça persiste car celle-ci sent la fouine ! », je souriais doucement en le tendant vers lui et lui faisant sentir légèrement sans trop m'approcher. Tentant d’être naturelle, moi-même. Des gestes et des paroles qui semblait ne pas être masquées par ce que nous avions des soucis. Je voulais éviter cela, je voulais être des plus naturelles pour simplement lui montrer qu’on pouvait l’être et qu’il faisait encore parti de ma vie. Je ne sentais pas du tout son regard sur moi pendant que je sentais les crèmes, bien trop attentive à leur parfum. Je posais cette question tellement concrète car au fond… cela me dirait tellement de choses s’il s’était posé. Je le regardais avec un fin sourire en l’entendant y répondre. « C’est mieux que l’hôtel, c’est vrai. », je ne pouvais m’empêcher de me dire que si c’était seulement pour la fin de trimestre, il e comptait pas rester et c’était peut-être juste cette pensée qui me fit sur l’instant perdre le sourire mais je ne fis rien remarquer sur le moment, je ne voulais pas l’entendre. J’allais vers la caisse en secouant la tête. « Non, je n’aurais jamais tout mais ça suffira pour l’instant… », ceci n’était au fond qu’un sous-entendu qui dans un sens… j’espérais qu’il comprenne sans pour autant l’espérer.

Une crème qui sent la fouine? Je trouvais ça intriguant et quand Pearl avança le pot vers moi je me penchais et le sentais un peu, ça sentais la crème bon marché... Mais la fouine non. Je hochais la tête "Pas terrible oui". Je voyais bien qu'elle faisait des efforts et à vrai dire j'en faisait aussi parce que rien qu'il y a deux jours ou hier je n'aurais pas pu faire ce que je faisais maintenant.
Elle s'inquiétait de savoir où je vivais et ça ne me surprenais même pas, elle sourit un instant avant que cela ne s'estompe et je ne compris pas pourquoi. Est-ce que s'était une mauvaise combine de sous-louer un appart? "Oui et puis ça allait faire cher l'hôtel... Je bosse pas alors..." j'avais des sous de côté sur mon compte avec des belles soldes de la marine mais ça n'était pas illimité. Je la suivis vers la caisse alors qu'elle me disait qu'elle n'aurait jamais tout, je restais perplexe face à cette remarque "Tu comptais acheter tout le magasin?" je haussais les épaules "Si il te faut d'autre ch..." ça venait de faire tilt, la manière dont elle avait dit ça n'était pas anodine en fait. Du coup je ne disais plus rien, l'aidant juste en mettant ses articles sur le tapis de la caisse, prenant ensuite une barre de séparation pour poser les deux miens c'est sûr que ça faisait maigre pour remplir un frigo et à vrai dire j'espérais que Pearl ne le remarque pas.

Je faisais de vrais efforts mais pas bien compliqué, j’avais juste cette petite sensation qu’on était à des années lumières encore de ce que nous avions avant… une complicité perdue et par ma faute surtout, je savais que je n’en payais que le prix. Je baissais doucement le regard en hochant la tête alors que mon sourire avait disparu mais tintant un peu tout de même pour le boulot. « C’est vrai… tu devrais trouver un boulot rapidement… t’es doué ! », je le regardais en m’attendant juste à un… « pas ici » enfin loin d’être une bonne réponse et ça me stressait déjà. Je fronçais les sourcils quand il me demandai si je comptais acheter tout le magasin et ne disant rien, un peu surpris pour finir par le regarder quand il ne finissait pas sa phrase et détourner le regardant vers le tapis en restant silencieuse à mon tour et grimaçant doucement. Je me demandais si j’avais fait une connerie avec ce sous-entendu ce qui ne m’étonnait pas, j’étais la reine des conneries. Je soupirais doucement en continuant à mettre les affaires et le regarder une fois terminé en lui souriant. « Tu ne vas pas faire de vieux os avec juste ça ! », je souriais en me pinçant les lèvres. « Ça te dirait un vrai diner ? Enfin… », je secouais la tête en me disant qu’il allait refuser et détournant le regard, je sentais déjà que je n’allais pas être des plus enchantée tandis que la fil s’évanouissait rapidement. « … c’est stupide, ça doit être la dernière chose dont tu dois avoir envie ! », je soupirais doucement en regardant alors le tapis et rien d’autres.

Trouver un boulot rapidement, la situation en Espagne n'était pas des plus facile avec la crise mais je pensais que j'avais toujours possibilité de trouver quelque chose, peut-être même dans un casino de Barcelone qui sait. Mais sans doute que ça me rappellerait trop Vegas. Pearl croyait en mes capacités et je lui étais reconnaissant pour ça bien que je ne le montrais pas sur l'instant "Il faudrait oui. Ça va vite devenir compliqué pour moi sinon..." je ne savais pas du tout ce que je comptais faire sur du plus long terme mais dans tout les cas il fallait que je gagne un peu d'argent.
J'aurais dû le prévoir s'était raté pour passer inaperçu avec mes petites tomates et mon paquet de chips, je haussais les épaules à sa remarque "Il y a un camion de pizza en bas de chez moi et puis un mc do pas loin..." comme repas sain ou équilibré on faisait mieux mais au moins je mangeais. Sa proposition me surpris, un vrai diner? Sous entendus qu'elle m'invitait s'était bien ça? Je la regardais malgré qu'elle détourna le regard, hésitant et me disant qu'accepter était peut-être une connerie. Mais après tout ce truc d'être comme deux étrangers ça me bouffait, si on ne redevenait pas les meilleurs amis et que notre complicité avait souffert de toute cette histoire on pouvait au moins se comporter en adulte et manger ensemble sans obligatoirement recoller les morceaux mais au moins ne pas les éparpiller encore plus. Est-ce que ça m'aiderait à me sentir mieux je n'en sais rien mais ça serait toujours un moment passé en sa compagnie puisque de toute façon j'étais comme piégé dans ce pays. J'avais pris le temps de la réflexion et ça arrivait au tour de Pearl de passer en caisse quand je lui répondis le plus simplement du monde "Ok.".

Je penchais doucement la tête en le regardant attentivement. « Je crois qu’ils engagent au café en bas de mon immeuble enfin c’est… », Pourquoi je m’arrêtais ? Je me disais que c’était peut-être trop près de moi ? Qu’il allait donc ne pas y penser. Je souriais en le regardant et mettant les articles sur le tapis. J’attendais mon tour en gaffant e me cachant encore plus quand il parlait simplement du camion de pizza et du mc do en gardant le regard détourné, je m’occupais du tapis puis de la fil devant nous et inspirant doucement pour avoir le courage et tentant de rester zen par ce que c’était plus que difficile en sa présence. Je baissais doucement mon regard vers mes pieds quand ce fut mon tour et prenant un sac réutilisable pour mettre les articles dedans en faisant gaffe à mes gestes et le regardant alors, un peu perplexe à son ok… car je ne savais pas sur le moment… ok à quoi ? Cela me perdait. « Hummmm… ok ? », je riais nerveusement en le regardant d’un air interrogateur et souriant doucement. Je regardais autour de nous pour voir s’il n’avait pas dit ça à une autre personne. Je fus alors déconcentrée par la caissière qui me donnait le total et finissant par payer les articles ! Je réfléchissais en même temps et finissant par le regarder. « Tu veux dire… ok… je viens diner ou alors… ? », je n’étais pas sûre de moi et je ne voulais même pas croire que c’était bien ce que j’en avais conclue.

J'appréciais qu'elle me donne ce tuyau pour un boulot ici à Barcelone mais je préférais me débrouiller par moi même, je hochais la tête "Merci. Je vais d'abord chercher dans tout ce qui est sécurité..." Avec les boites de nuit, casino, stade de cette ville j'allais bien pouvoir trouver un boulot au sein de la sécurité, non? J'avais des références en la matière en plus. J'admets que s'était aussi un moyen de ne rien devoir à Pearl que de trouver un boulot moi même et puis en bas de son immeuble ça faisait un peu trop proche, je n'étais vraiment pas encore prêt pour ça, je ne savais même pas si j'allais l'être un jour.
J'étais d'accord pour dîner avec elle et voila qu'elle ne comprenait que pourquoi je lui disais "ok" s'était facile à comprendre pourtant. Ou alors ça paraissait tellement improbable pour elle que j'accepte que s'était la surprise qui lui faisait cet effet. Je fis un petit sourire en haussant les épaules "Oui je viens dîner." s'était une trêve entre nous, j'espérais de tout cœur que ça allait bien se passer et j'allais faire en sorte que oui en appliquant cette même méthode que depuis un moment maintenant, la transparence.
Pearl paya ses achats et je fis de même sortant ensuite du supermarché en lui portant ses sacs "Tu as ta voiture où je te raccompagne?" moi même je n'avais pas de véhicule mais ça sous-entendais que je lui prêtais mes bras pour qu'elle n'ai pas à porter ses courses. "A quelle heure tu veux que je vienne pour le diner?", si je posais la question c'est parce que j'avais l'intention de faire un effort pour le rasage et aussi vestimentaire, elle m'avait fait cette remarque et ça n'était sûrement pas pour rien. Je ne voulais pas lui plaire mais avoir la confirmation que je faisais un peu peine à voir s'était trop pour moi, surtout qu'elle était seule responsable de mon état alors l'entendre de sa bouche était peut-être encore pire que tout.

Je souriais doucement en hochant la tête, le comprenant parfaitement et bien sûr, si moi aussi j’aurais pu, j’aurais bien favorisé également un boulot correspondant bien plus à ce que je suis. Ce n’était pas ainsi, au fond… dommage car j’avais tellement de talents dans ce métier et surtout les capacités qu’il fallait. Je connaissais tellement de choses mais je savais qu’à Barcelone, je voulais une autre vie. Une vie sans trop de risque. J’hochais doucement la tête quand il disait venir diner. Rassurée qu’il accepte et pourquoi ? Je ne voulais pas vraiment me poser la question. « Je… Je… c’est génial ! », c’était tout ce qui me venait sur le moment et même si c’était idiot ou un peu ridicule même… c’était sincère. J’étais surprise mais aussi rassurée car c’était peut-être une brève lueur d’espoir que je voulais aussi à la fois ne pas vraiment voir. Je regardais alors qu’il portait mes sacs ce qui me surprenait tandis que je voulais les porter sur le moment en me disant que c’était là que nous verrions la fin de nos courses. Je secouais doucement la tête en le regardant. « Je suis à pied… mais ça va aller… ce n’est pas loin ! », je souriais doucement en penchant la tête à sa deuxième question et le regardant attentivement. Je regardais alors ma montre en fronçant le nez. « Hummm… le temps de rentrer, prendre une douche, aller chez le docteur et rentrer puis lancer un repas plein de légumes… hummm… je dirais environ enfin 20 heures ? », je le regardais un peu perplexe sans trop savoir si cela serait possible mais il n’était que 16 heures et j’avais ce rendez-vous du mois chez le gynécologue à ne pas manquer… je me disais sur l’instant que je n’aurais même pas dû le préciser dans ma liste car j’avais l’impression… cette impression. Je ne savais pas encore comment préparer ce repas qui au fond, était juste entre… enfin je n’en savais rien… amis ? Bonne question ! Je baissais doucement le regard en hésitant doucement et le regardant alors. « Tu as une envie spéciale de repas ? Je peux te faire la spécialité de Pearly… et ce moelleux au chocolat… », je souriais doucement en me rappelant de ce mélange sans légume sans nom avec ce poulet que j’avais tendance à faire, juste… tous les légumes qui passaient et trainaient dans le frigo puis toujours servis avec un moelleux comme dessert… bon moelleux qui finissait souvent un peu cramé mais bon. Je ne peux pas être parfaite !

Elle semblait vraiment contente que je vienne diner chez elle ce soir mais surprise également, il faut dire que vu notre dernière discussion et mon départ il était logique qu'elle ai des doutes sur ma volonté à passer du temps ensemble. Mais être tout seul ici ne m'enchantais pas plus que ça et ruminer dans mon petit studio ou aller au bar seul n'était pas vraiment mon trip, je ne connaissais personne et s'était assez lourd à vrai dire. J'esquissais un léger sourire quand elle affirma que s'était génial, le mot était peut-être un peu fort il fallait attendre de voir comme se déroulerait la soirée pour dire si s'était génial ou non.
Il y avait quand même pas mal de choses à porter et j'hésitais à la raccompagner au moins jusqu'à la porte de l'immeuble mais après tout elle était juste enceinte pas malade et elle ne semblait plus avoir mal sur le côté du ventre. "Ok comme tu veux." je lui rendis ses sacs et écoutait son programme, le fait qu'elle aille chez le médecin attira mon attention mais je ne fis aucun commentaire et ne posa aucune question me contentant de hocher la tête "20h c'est d'accord j'y serais.".
Je m'apprêtais à partir quand elle me demanda si j'avais une envie particulière, des envies à vrai dire je n'en avait plus vraiment depuis plusieurs mois je me nourrissais seulement parce que s'était nécessaire. Je haussais les épaules "Ta spécialité et le moelleux ça sera parfait." j'arquais un sourcil "A condition que tu ne le fasse pas trop cuire comme d'habitude.". Ca paraissait anodin de dire ça et pourtant ça me rapprochait d'elle, parce que si Pearl connaissait parfaitement ma voix et mon parfum je connaissais beaucoup de choses d'elle également, notamment cette manie de faire cramer ses desserts. "Bon bin...A tout à l'heure.". je lui adressais un léger sourire avant de prendre la direction de mon studio, ça n'était pas très loin non plus mais dans la direction opposé à l'immeuble de Pearl.
Il était un peu plus de 16h j'avais le temps d'aller courir un peu et de prendre une bonne douche en rentrant puis me raser surtout... Quoi que je pouvais peut-être rester comme ça pour ne pas qu'elle croit que je voulais faire l'effort pour elle, mais se serait un peu hypocrite parce que cet effort j'avais envie de le faire.

Il était dingue d’utiliser génial, c’est vrai mais c’était le seul mot qui m’était venu sur le moment alors que ça pourrait pourtant être affreux mais vous voyez quand même le truc si je venais à balance : affreux à la place… Arf, glauque enfin bref, je me remettais de mon génial avec difficulté et souriant en prenant mes paquets. Qu’on me prenne pour une malade depuis ma grossesse ma faisait peur. Je riais alors qu’il disait qu’il serait là, je craignais un peu qu’il change d’avis mais ne voulant pas du tout lui montrer que cela pourrait être probable. Je fais naturellement ce que j’avais à faire. Une fois le diner conclu et surtout le fait de ne pas brûler le gâteau dit, je riais… Surprise ou non qu’il s’en souvienne, cela me faisait plaisir rien que de le savoir. « A toute à l’heure ! », disais-je en lui faisant un petit signe et croisant automatiquement et surtout machinalement mes doigts ans mon dos. Une fois qu’il s’était éloigné, je rentrais, les 3 ou 5 petites minutes de marche furent rapide.